Reportage

Crowbar : Vous reprendrez bien un peu de sludge ?

Hasselt (Muziekodroom), le 08-05-2016

Vendredi 13 mai 2016



Ce dimanche 08 mai, le « pays le plus chaud d’Europe » (surréalisme quand tu nous tiens…), accueillait en ses terres l’un des groupes phares de la Nouvelle-Orléans, j’ai nommé Crowbar
Crowbar


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himself ! Kirk Windstein et sa bande ont littéralement mis le feu à un Muziekodroom aux anges et ont déversé leur sludge bien lourd avec toute la rage qui les caractérise ! Cerise sur le gâteau : pour cette tournée, nos amis louisianais étaient accompagnés de Trouble
Trouble


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, ancestral combo américain de doom metal qui, de mémoire, n’était plus passé dans nos contrées depuis 2008 ! Et comme si cela ne suffisait pas, ce sont Hedonist
Hedonist


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et Black Swarm
Black Swarm


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, régionaux de l’étape, qui se chargeaient de lancer les hostilités. Vous l’aurez compris : il n’y avait pas de quoi s’ennuyer du côté d’Hasselt !


C’est devant une poignée de spectateurs que Black Swarm
Black Swarm


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a la lourde de tâche d’inaugurer cette soirée. Les Anversois font preuve d’une énergie débordante et distillent un metalcore furieux, teinté de stoner et agrémenté de riffs mélodiques et percutants. Quelques morceaux sont interprétés dans la langue de Vondel et si la maîtrise de la scène laisse quelque peu à désirer (le chanteur manque plusieurs fois de laisser tomber le micro ou de trébucher sur scène), le combo s’en sort avec les honneurs en proposant un set cohérent, énergique et propice au headbanging et c’est bien là l’essentiel !

C’est ensuite au tour de Hedonist
Hedonist


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d’entrer en scène ! Et de quelle manière ! Le heavy/stoner des Genkois fait des étincelles et nous permet d’admirer les nouveaux morceaux issus de leur dernier bébé intitulé « The Collapse ». Du blues bien lourd, du hard rock vintage, des passages psyché combinés à quelques notes jazzy, telle est la recette proposée par cet impressionnant power trio. Le groupe alterne longs morceaux instrumentaux et passages chantés et l’on ressent fortement l’influence d’un Karma To Burn
Karma To Burn


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sous acide couplé à la fougue d’un High On Fire
High On Fire


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bien burné. Ben Baert, chanteur de Your Highness
Your Highness


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présent dans la foule, rejoint le trio sur scène le temps du monstrueux morceau Black Lungs, véritable ode au sludge metal ! Hedonist
Hedonist


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nous a régalé et se pose comme une des étoiles montantes du metal noir-jaune-rouge. Un délice !

La tension monte encore d’un cran à l’arrivée de Trouble
Trouble


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, pionniers du doom américain. On ne compte plus les nombreux groupes se réclamant de leur influence : Cathedral
Cathedral


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, Orchid
Orchid


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et bien entendu Crowbar
Crowbar


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, notre tête d’affiche du jour ! Les vétérans sont en pleine forme et balancent des riffs explosifs dont ils ont le secret. Les guitaristes Rick Wartell et Bruce Franklin, membres fondateurs, se complètent à merveille et la voix surpuissante de Kyle Thomas, de retour après 12 ans d’absence, hypnotise l’assemblée. Si la bande originaire de Chicago nous avait d’ordinaire habitués à un doom aux sonorités lentes, leur dernier album, « The Distortion Field » paru en 2013, joue dans la cour d’un stoner groovy dont quelques extraits nous seront proposés ce soir. Résultat de la rencontre entre Black Sabbath
Black Sabbath


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et Judas Priest
Judas Priest


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, la musique de Trouble
Trouble


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nous a transporté du côté des 80’s mais elle n’a jamais aussi bien sonné qu’en 2016 ! Jouissif !

La réputation de Crowbar
Crowbar


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en termes de live n’est plus à faire et l’on aurait pu croire qu’avec une carrière et une influence pareilles, ses membres attrapent la grosse tête. Il n’en est absolument rien ! Nous en voulons pour preuve l’ami Kirk qui, dès notre arrivée parmi les premiers dans la salle, est présent pour nous accueillir devant le stand merchandising, taper la discute et accepter les nombreuses demandes de photos. Et cela se ressent jusqu’au soundcheck réalisé par le groupe en personne. Quelques clins d’œil complices à l’adresse du public et le show peut démarrer. Pas de backdrop ni d’habillage de scène : la musique de Crowbar
Crowbar


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se suffit à elle-même. « We are fucking Crowbar from New-Orleans and we kick your fucking ass » lance Windstein de sa voix caverneuse juste avant d’entamer Conquering, premier des trois morceaux issus de l’album « Broken Glass » qui fête ses 20 ans cette année ! L’homme, avec qui l’envie de jouer à “Je te tiens, tu me tiens” ne nous a pas quittée de tout le concert, occupe le centre de la scène secondé par la basse rutilante de Jeff Golden, la guitare furieuse de Matt Brunson et la batterie de l’impressionnant Tommy Buckley. Il vit intensément sa musique, son regard se veut menaçant et le public est subjugué par High Rate Extinction et le classique The Lasting Dose servi en guise d’apéritif. Nos hôtes du jour vont nous proposer un show best of retraçant l’entièreté de leur carrière. New Dawn à l’atmosphère vaseuse, aux riffs crasseux et à la voix dérangeante de Kirk précède le terriblement mélancolique To Build A Mountain. Et lorsque le band ordonne le pesant Burn Your World, on a presqu’envie de lui obéir. Il accélère cependant le tempo avec The Cemetery Angels aux consonances thrash et Walk With Knowledge Wisely est repris en cœur par une foule conquise. Deux spectateurs légèrement alcoolisés demandent à ce que l’on augmente le son de micro de Kirk, ce à quoi notre bonhomme, proche de son public, répond non sans humour : « Vous savez les gars, on a un excellent matos ici et je ne pense pas que cela soit nécessaire mais santé à vous ! ». L’ex-guitariste de Down
Down


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annonce ensuite : « Bon, maintenant un petit retour dans les années 70 ! ». Tout le monde a dès lors compris de quel morceau il s’agit : le fameux No Quarter de Led Zeppelin
Led Zeppelin


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. Crowbar
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excelle dans l’exercice de la reprise, s’appropriant ce morceau psychédélique et le cuisinant à une sauce sludge au goût amer et lourd. On assiste alors à une démonstration magistrale de doomcore par l’entremise du déchirant All I Had (I Gave). Quant à Planets Collide, qui est sans aucun doute la chanson la plus mélodique du répertoire de Crowbar
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avec sa subtile touche bluesy, elle permet d’apprécier une performance vocale envoûtante de la part du lutin barbu avant que Like Broken Glass ne reprenne les bons vieux codes de leur doom/punk hardcore traditionnel.

C’est déjà l’heure du rappel et c’est peu de dire que l’on n’a pas vu le temps passer. Les dignes représentants de la scène NOLA nous reviennent pour une dernière salve avec Existence Is Punishment avant de nous quitter non sans avoir pris le temps de distribuer une bonne trentaine de médiators et serrer les pinces des derniers metalheads présents dans la salle. Des crèmes on vous disait…

Remerciements au Muziekodroom, MOD LOUD et HeartBreakTunes
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AUTEUR : Panda
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, pas...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...

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