Reportage

La météo annonçait un Kataklysm.

Strasbourg (La Laiterie), le 09-02-2016

Jeudi 11 février 2016



Souvenez-vous, la semaine dernière Pape Emeritus III prodiguait sa messe noire à la gloire de Satan, et si vous avions expié nos péchés en chantant de concert avec l’élu du Diable, ce soir les Strasbourgeois repartent péter des membres par paquet de dix à l’occasion de la tournée de Kataklysm
Kataklysm


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et sa dernière galette Of Ghosts and Gods.

Vers 19h30, c’est Aborted
Aborted


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qui se charge de chauffer une Laiterie encore dispersée entre le bar, le merch et la scène. Pourtant, si nous sommes quelques peu grippés par la météo, nous pouvons compter sur l’intervention musclée de Sven pour bouger tout ça.
Ainsi le Brutal Death des Belges trouve très vite son public dans une fosse qui passe à l’offensive dès la deuxième chanson avec son lot de pogo. Qu’importe la composition des titres ou la qualité du son, seuls les blasts, le groove et les soli survitaminés nourrissent une foule de plus en plus affamée.
On aurait pu regretter l’absence de fosse dédiée aux photographes, mais le show des Belges aurait manqué d’intensité tant les Strasbourgeois ont su répondre aux attentes du groupe avec davantage de slams, de circle pit et de stage diving à n’en plus finir.
Le succès retentissant de la formation Belge est en partie réussi grâce aux provocations du frontman mais aussi pour la présence non négligeable de son bassiste JB. Véritable électron libre sur scène, son groove et ses headbangs pêchus lui ont permis de tirer son épingle du jeu durant le set là où les deux guitaristes ont été malheureusement plus en retrait.
C’est au bout de quarante cinq minutes de growl et de son bien gras qu’Aborted
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quittent la scène non sans des applaudissements bien mérités.



En moins de quinze minutes avant Septicflesh
Septicflesh


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, la Laiterie gagne en densité et les gradins s’ouvrent pour permettre au plus grand nombre de participer. A part le réglage des balances et la mise en place du backdrop, la scène reste identique à la précédente.
A 20h30, les lumières s’éteignent et chaque musicien recevra son quota d’applaudissement avant la venue tant attendu de Seth qui accapare toute l’attention du public, et surtout des nanas...
Le set démarre par War In Heaven, piste issue de Titan sorti en 2014 et le constat s’avère d’ors et déjà pessimiste. Outre un jeu de lumière plus fourni qu’Aborted, le son est en deçà de nos espérances. Brouillon, noyé dans des samples et mal équilibré, la prestation des Grecs n’a pas brillé par la gestion de sa balance. Pire même, à défaut du tryptique final qui a tout de même relevé l’ensemble du show, Septicflesh
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nous a ennuyé par sa setlist homogène, plongeant l’auditoire dans une certaine lassitude.
Exit les danses joyeuses du public dans la fosse. Comme lessivé par le rouleau compresseur Belge, la Laiterie s’est contentée du minimum syndical et il a fallut attendre The Vampire From Nazareth et Anubis pour les tirer de la torpeur. Les Grecs rattrapent le coup et achève leur passage par Prometheus mais ne me laisseront pas une note positive ce soir là. A revoir sans doute en tête d’affiche pour de meilleurs moyens.



Le rideau se ferme, laissant le public imaginant le meilleur à venir pour rattraper la déception de Septicflesh
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.
Si les quelques échos de samples et martèlement de batteries parviennent de l’autre côté du rideau, le mystère reste entier et tel un Kinder, la surprise ne sera révélée qu’à 21h45.

S’ouvre sous nos yeux une scène symétrique montée de deux promontoires pour chacun des guitaristes. La batterie, surélevée au centre domine l’assemblée le tout brillamment exposé par une architecture lumineuse de belle facture. Sans même taper dans la décoration tape à l’oeil ou la pyrotechnie, Kataklysm
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annonce la promesse d’un très bon concert d’un simple regard.
Comme attendu, le set s’ouvre sur la première piste d'Of Ghosts and Gods et le ballet des Metalleux démarre alors que je me trouve dans la fosse pour quelques clichés.
Les Québécois, leadé par Morizio Iacono s’imposent très vite en maître auprès d’une Laiterie déjà conquise.



En se livrant au live pour sa sortie, Of Ghosts and Gods emprunte un quart de la setlist, mêlant puissance et technicité, avec les titres Breaching the Asylum, The Black Sheep, Thy Serpents Tongue et le très vindicatif Soul Destroyer.
Etonnement ce sont ces mêmes morceaux qui récoltent le plus de suffrage à l’applaudimètre, à l’exception peut-être de Soul Destroyer. La cause à des parties mélodiques rafraîchissantes et qui contrastent avec la violence des blasts beats.
A ces nouveautés, nous retrouvons un mix des dix derniers albums dont Open Scars, interprété pour la première fois en live depuis cette tournée Européenne. Enfin Kataklysm réserve In Shadows & Dust pour le final, suivi de près par Crippled & Broken.

Le son n’étant qu’un ingrédient pour une recette miracle, le show des Québécois s’est surtout caractérisé par la forte présence de ses musiciens, et les innombrables interactions de Morizio auprès du public Français. Forcément, parler la langue de Molière est un atout indéniable pour se faire comprendre et haranguer la fosse entre chaque morceau qui le lui rend bien.
Si certaines formations se prennent parfois trop au sérieux sur scène, en offrant un spectacle rôdé et calculé au millimètre près, ici Kataklysm
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livre un concert aux antipodes du genre en brisant le cliché du groupe froid et distant, à l’image même de leur musique. En lieu et place d’une telle attitude, nous avons pu profiter de divers échanges entre la fosse et la scène, un jeu de beuverie entre Morizio et Stephane Barbe et même l’apprentissage du mot Tabernacle (prononcé : tabarnak).
Kataklysm
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s’est montré accessible tout le long du set, tant par cette communication de bonne augure que par l’accès permanent à la scène pour jouer et slammer en toute liberté, et c’est tout à leur honneur.



Le show se termine après 1h15 de gros son et plusieurs douleurs lancinantes dans le dos.
Malgré l’ambiance de folie qui s’est déroulée pendant près de trois heures, il subsiste comme un arrière-goût de revient. Quinze à trente minutes supplémentaires n’auraient pas été de refus.
Je garde donc en mémoire ce souvenir joyeux et espère recroiser à l’occasion les Québécois pour une future tournée aussi marquante.

Merci à Valérie.
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AUTEUR : Camille
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Cam...
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Camille a rapidement pris ses marques dans la fosse et à couvert les évènements de la Laiterie à Strasbourg jusqu'en 2019 avant de s'installer en Bretagne. Ayant plus d'affinités pour les petites...
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Camille a rapidement pris ses marques dans la fosse et à couvert les évènements de la Laiterie à Strasbourg jusqu'en 2019 avant de s'installer en Bretagne. Ayant plus d'affinités pour les petites salles près de chez lui, il est arrivé de parcourir la France en participant au Hellfest, Download, Motocultor, ...
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Camille a rapidement pris ses marques dans la fosse et à couvert les évènements de la Laiterie à Strasbourg jusqu'en 2019 avant de s'installer en Bretagne. Ayant plus d'affinités pour les petites salles près de chez lui, il est arrivé de parcourir la France en participant au Hellfest, Download, Motocultor, Fall of Summer et la Hard Rock Session. Facebook : Camille Fabro Photography Ma...
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Camille a rapidement pris ses marques dans la fosse et à couvert les évènements de la Laiterie à Strasbourg jusqu'en 2019 avant de s'installer en Bretagne. Ayant plus d'affinités pour les petites salles près de chez lui, il est arrivé de parcourir la France en participant au Hellfest, Download, Motocultor, Fall of Summer et la Hard Rock Session. Facebook : Camille Fabro Photography Matos : Canon EOS 6D + Canon 24-70 II F/2.8 + Canon 16-35 F.28 + Canon 135 F/2.0...

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