Reportage

Le retour frustrant de Vision of Disorder

Londres (The Dome), le 03-06-2016

Dimanche 5 juin 2016



Nombreux sont les mélomanes avertis un peu psycho à tenir à jour des listes de « groupes à voir ». Sur la mienne, figurait en bonne place Vision of Disorder
Vision of Disorder


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, formation New Yorkaise culte que je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de capter du temps de sa splendeur, pas plus que depuis sa reformation de 2008 ponctuée de très sporadiques apparitions. Vous consulterez bien la chro’ de Razed to the Ground pour la mise en perspective historique d’ailleurs...



En ce vendredi 3 juin, je dois me rendre à Londres pour des raisons bien éloignées de la musique. Et là, le coup de bol incroyable : Vision of Disorder
Vision of Disorder


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a prévu de se produire au célèbre The Dome, salle culte réactivée depuis 2 ou 3 ans, première date d’une mini tournée UK devant culminer avec une prestation au Temples Fest (festival entre temps annulé), elle-même apéritive d’un show à venir au Hellfest, qui sera le seul en Europe cette année aux dires du groupe. L’occasion était trop belle.

Inmanquable même, mais concurrencée par des premiers jours de juin particulièrement cannibales : Every Time I Die
Every Time I Die


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(la veille, au même endroit, sold out), Deftones
Deftones


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(le même soir, à quelques stations de métro de là, quasi sold out), AC/DC
AC/DC


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(le lendemain), sans parler du Camden Rocks annuel (avec Norma Jean
Norma Jean


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et une pelletée de groupes)... voilà qui faisait sans doute un peu too much pour des Londoniens déjà généralement gâtés et qui boudent un peu cette date pourtant assez unique, mais pas aidée par le manque de comm’ de l’orga (jusqu’au running order). Au plus fort de la soirée nous devons être une centaine à peine, quel dommage.



Au moins, aucun problème pour se faire servir au bar richement doté de The Dome. Après tout nous sommes dans un Pub, ou presque, et la sélection de bières a de quoi faire saliver n’importe quel européen habitué des salles traditionnelles : Guinness, Three Hop, et j’en passe, il faut le faire quand-même !



Et il faut au moins ça pour faire passer cette première partie abominable que fut Hammer of the Gods. Un son bien trop fort (diminuez moi cette basse infâme), un chanteur horripilant (le même hurlement dégueulasse constitue manifestement l’intégralité du range vocal du bonhomme) et des chansons pas hyper variées ; voilà de quoi rendre ces trente minutes bien pénibles.



Peu importe finalement, puisque nous étions tous présents pour la même chose : le retour de Vision of Disorder
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sur scène. Le public de connaisseurs présent ce soir ne s’y trompe pas et se rapproche de la scène à l’arrivée tranquille de Tim Williams, Mike Kennedy, Mike Fleischmann et Brendon Cohen dans une configuration des plus simples : aucun décor, pas même de backdrop, juste quelques amplis et une batterie quasi minimaliste.



Vision of Disorder
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attaque alors son set avec Suffer, premier des nombreux extraits de l’album éponyme de 1996. Le constat que l’on fait alors servira de fil conducteur à la soirée : un son live puissant mais gardant ce qu’il faut de crasse pour convenir au style Vision of Disorder
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, un Tim Williams un peu à la peine sur ses vocaux saturés mais plutôt à l’aise sur son chant clair si caractéristique, et un public qui réagit davantage sur ce titre old school qu'il ne le fera sur les rares incursions dans le répertoire plus récent.

La transition avec Imprint est alors tout aussi dévastatatrice que ce morceau éponyme du meilleur album de Vision of Disorder
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(à mon goût), et le grand écart avec le beaucoup plus récent Set to Fail n’en est que plus saisissant, notamment lors de ce break mélodique fort bien exécuté.



Tim Williams prend alors le temps de communiquer un peu avec son public, lui demandant comment il se sent tout en déclarant son bonheur de revenir. Un bon prélude au classique Element, qui déclenche une grosse agitation dans les premiers rangs tout en ravissant les garnisons arrière avec son passage mélodique du plus bel effet. A ce titre, je suis surpris par le rendu live de Razed from the Ground, morceau titre du dernier (et excellent) album en date et curieusement moins prenant dans cette configuration que les plus anciens morceaux, si ce n’est ce refrain enchanteur.

Tim Williams reprend alors la parole et réclame des singalongs pour le morceau à venir. Il n’a aucun mal à les obtenir puisqu’il s’agit du mythique Viola, ponctué des « murderer, murder her » repris à gorge déployée par la fosse. Et quel break!

Vient alors un gros moment de cette soirée avec l’enchainement dantesque de Up in You, What you are et Adelaide ! De quoi récompenser les courageux présents ce soir ayant bravé cette concurrence acharnée, dixit Tim Williams. Cet enchainement, parfaite représentation des qualités à la fois agressives et mélodiques de Vision of Disorder
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dévoile aussi l’excellent jeu de Brendon Cohen à la batterie, parfait complément des riffs indémodables de Mike Kennedy.



Maintenant bien à l’aise, Tim Williams rappelle la signature de son groupe chez le label local Candlelight Records avant d’entamer Loveless, puis Heart of Darkness et son super refrain. Il est alors temps de revenir en arrière, d’abord avec DTO, intense et acclamé, puis Choke, et ses lyrics, sa force contenue et sa beauté malsaine toute Vision of Disorder
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.

On comprend alors que les Américains en ont déjà terminé avec nous, si ce n’est le court rappel à suivre, et quel rappel ! C’est en effet le fabuleux et plutôt rare 7/13 qui vient conclure une bonne fois pour toute ce set furieux, mais bien court puisqu’une heure à peine nous sépare de son entame.

Comme l’assène alors mon voisin : il n’est que 22h20, un vendredi soir à Londres ! Ainsi, malgré une setlist que l’on aurait aimé plus étoffée et laissant davantage de place à Imprint et à Razed to the Ground (et pourquoi pas au décrié From Bliss to Devastation), Vision of Disorder
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a livré un concert intense, mais frustrant, vu la rareté continue du groupe sur nos terres. De quoi les remettre sur ma liste ou presque!
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