Interview

KRUGER

Mardi 21 mars 2006

Commençons par une traditionnelle petite présentation du groupe. Et où en est le line-up ?
Il est à nouveau complet ! Après quelques mois où un pote nous a dépannés suite au départ de notre guitariste Ian, nous avons trouvé le bon gars : Jack, un jeune plein de bonnes idées. Et on a pu enfin recommencer à bosser sur le prochain album.

Vous avez sorti votre premier album en 2002 (« Built For Speed ») puis « Cattle Truck » en 2004. Actuellement vous travaillez sur le 3ème. Un album tous les 2 ans. Est-ce que c’est un rythme délibéré ou le fruit du hasard ?
C’est à moitié délibéré, j’avoue… Quand tu es un groupe comme nous, ce qui paye dans le long terme c’est la constance et la longévité. Le premier album nous a permis de sortir de notre local, le second nous a été un inattendu succès d’estime de la part des critiques et du public, et on compte sur le troisième pour transformer l’essai : le sortir sans doute sur un label plus intéressant (que RRRecords, notre label, qui a sorti les deux premiers) et pouvoir bosser sur le peu d’acquis qu’on a…

En regardant dans le rétroviseur, quelle est l’évolution du groupe qui vous semble être majeure depuis « Built For Speed » ?
« Built for speed », c’était un album de rock’n’roll ! Un mix assez brut de Breach et d’Entombed, composé assez vite et enregistré encore plus… « Cattle truck » a nécessité beaucoup plus de boulot niveau compo et production, et il est moins direct, plus construit. Après des morceaux plus rentre-dedans, on s’est attardé sur des ambiances, des harmonies, des passages instrumentaux… Et là on repart sur des morceaux qui sont à nouveau assez teigneux !

Est-ce qu’on peut déjà en savoir un peu plus sur ce 3ème album à venir ?
Pour l’instant on en est au milieu, donc difficile de se faire une idée globale… Mais jusqu’ici, ça rocke ! C’est plus speed, un peu plus technique et plus épais que la plupart des morceaux de « Cattle Truck » - mais on ne sait pas à quoi ressembleront les 4-5 morceaux dont il nous faut encore accoucher !

On cite souvent (vous mêmes inclus) comme références à la musique de Kruger des groupes tels que ISIS, Neurosis, Entombed, Cult Of Luna, Breach, Tool…). Ce qui annonce du lourd, du sludge et du post-hard-core. Pourtant, des influences assez 70’s metal (Black Sabbath en tête évidemment) se sont aussi faites ressentir lors de votre prestation à Namur. Est-ce une influence qui ressort plutôt en live ou bien une nouvelle dimension musicale que le groupe intégrait à cette époque ou encore une interprétation qui peut varier d’une fois à l’autre ?
Kruger a un petit côté stoner, car s’il y a d’un côté Breach, Entombed, Tool ou Unsane, il y a aussi de l’autre Clutch, par exemple. C’était aussi beaucoup le feeling de Ian, notre guitariste précédent, fan de riffs groovy. Cet aspect s’est un peu estompé, ou du moins il est moins évident à la première écoute, mais il est toujours sous-jacent dans ce qu’on fait.



Parlons un peu de la scène suisse. Par chez nous, c’est une scène qui nous semble un peu discrète. On (re)parle beaucoup de Knut qui tourne en ce moment et a l’actualité de « Terraformer ». C’est aussi un groupe qui a sa longévité. Favez parmi les autres vétérans. Cortez qui aurait du venir dernièrement. Les défunts Nostromo. Le label Voodoo Rhythm Records et les Dead Brothers. En me concentrant, je peux encore aller chercher des groupes comme Shovel, … et puis euh … euh … On sait qu’il s’y passe des choses. Qu’il y a en Suisse de très bons groupes, mais à chaque fois, c’est un peu comme un mot qu’on veut dire et qui ne sort pas, qui reste sur le bout de la langue. Racontez-nous ! Comment se passe et se vit le rock en Suisse ?
La Suisse est toute petite, assez difficile à vivre si tu fais du rock plus que simplement pour t’éclater le samedi soir… Il y a plein de petits clubs, plein de structures et de petits groupes, mais beaucoup moins de débouchés que dans des pays plus grand (la France, notamment, avec le statut d’intermittent…) ; j’imagine qu’en Belgique c’est un peu du pareil au même : pour faire quelque chose il faut d’abord être très persévérant, et essayer de s’exporter dès le début. Du coup, les groupes suisses dont on entend parler à l’étranger sont la plupart du temps très bien cotés (Knut, Nostromo, Cortez, Favez, Honey For Petzi, Sludge, Unfold, Houston Swing Engine, etc.) car les groupes les plus miteux ne passent que rarement la frontière !

La Suisse, c’est aussi un peu comme la Belgique, il y a une division linguistique. Est-ce que cela se ressent dans la scène ?
Oui, autant la scène francophone souffre quasiment de consanguinité tellement tout le monde se connaît, autant le côté alémanique paraît souvent autant lointain que la France, la Belgique ou l’Allemagne… ! Mais comme je te le disais, il faut s’exporter, et c’est un bon entraînement que de déjà essayer de faire son trou du côté alémanique, où les gens lisent une autre presse, écoutent d’autre radios, etc.

Petite dernière question, un peu anecdotique. Pourquoi avoir choisi le nom de Kruger ? En référence à Freddy, des griffes de la nuit ? La bière allemande ?... dites nous tout !
Sérieusement, je n’en ai même plus la moindre idée… Un temps, on prétendait que c’était en honneur des diamantaires afrikaners de Johannesbourg, mais on s’est fait mal voir donc il nous faut trouver une autre explication… Ton histoire de bière allemande me paraît bien, je connaissais pas !…

Merci pour cette interview. Peut-être y a-t-il quelque chose dont on aurait du parler et qu’on a oublié… c’est le moment si vous voulez ajouter quelque chose !
Tu sais, on a tellement rien à dire… Le rock’n’roll vaut tous les discours !
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