Interview

VIRGIN PROZAK

« De la colère, de la rage, de la tristesse et de la folie… la vie quoi »


Mardi 2 décembre 2025

Avec « Sinecure », le trio belge entame un nouveau chapitre, plus intense et plus sincère que jamais. Le 22 novembre dernier, Virgin Prozac a présenté son nouvel album sur la scène du Belvédère à Namur. Simon et Vincent reviennent sur leur évolution, leur façon de créer et la scène belge actuelle.




Hello, quelle est votre humeur du jour ?
Simon : Heureux de pouvoir reprendre la scène.
Vincent : Sans plus, j’ai mal dormi.

Il y a eu plusieurs changements de line-up au sein du groupe depuis les débuts en 2017. Tout est OK maintenant à ce niveau-là ?
Simon : Oui, nous sommes tous les trois avec Vincent et Chris depuis maintenant plus de deux ans, et je dois dire qu’humainement et musicalement, tout se passe extrêmement bien.
Vincent : Vu qu’il n’y a pas de thune, on ne se retrouve pas vraiment dans une relation de travail, mais plutôt dans une relation d’amitié qui demande un gros investissement de la part de chacun sur plusieurs années. Je pense qu’il est presque inévitable que des histoires se fassent et se défassent. Pour le moment, on est très heureux tous les trois.

Est-ce que c’est compliqué de garder un line-up ?
Simon
: Oui et non. Tout dépend de l’investissement et de l’objectif de chacun. Si tout le monde est sur la même longueur d’onde, c’est bon.

Qu’est-ce qui a le plus évolué chez Virgin Prozak
Virgin Prozak


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depuis vos débuts ?
Simon
: Je dirais la façon de travailler, de composer. Nous avons beaucoup plus de communication et, en même temps, plus d’expérience pour aborder les choses.
Vincent : Nouveau line-up, nouvelle façon de travailler. La composition des morceaux a été beaucoup plus longue, réfléchie et certainement douloureuse.

Le 22 novembre dernier, vous avez sorti votre troisième album, c’est exact ?
Simon
: Alors, plus exactement, Plethora 1 et Plethora 2 étaient tous les deux des EP. Là, nous sortons (enfin) un album, qui reflète un nouveau chapitre dans Virgin Prozac.



Cet album s’intitule Sinecure. Comment peut-on le décrire ?
Simon
: De la colère, de la rage, de la tristesse et de la folie… la vie quoi (rires).

Vous composez plutôt à trois ou chacun amène ses idées séparément ?
Simon
: Pour cet album, je venais avec des riffs chez Vincent et on construisait les morceaux pas à pas. Concrètement, tu sens directement si le morceau va fonctionner ou si c’est une mauvaise idée. Après ça, quand tous les morceaux étaient structurés, Chris a bossé les batteries, puis nous avons terminé avec le chant.
Vincent : De manière générale, on est parti des idées brutes de Simon : ses riffs de guitare, ses lignes de chant. Ensuite, j’ai un peu fait office de producteur pour mettre tout ça en forme, donner une direction aux morceaux, couper, ajouter, composer une base de batterie, etc. Après ça, on s’est enfermés une semaine en studio avec Chris pour travailler les batteries et les amener à leur aboutissement. Bien sûr, il y a toujours des adaptations au fil des répètes et des concerts, on fait de la musique vivante.

D’où vient l’inspiration pour les textes et les compos ?
Simon
: Pour les textes, c’est souvent en partenariat avec mon épouse que tout est écrit. Et quand nous enregistrons les voix en version « démo », s’il manque du texte, je vois ça avec Vincent.



« Magic Powder », le premier extrait de votre nouvel album, a été divulgué sous forme de clip il y a quelques semaines. On peut en savoir un peu plus ?
Simon
: On voulait un endroit avec une bonne gueule, un petit côté Alice au pays des merveilles. Tout s’est fait très vite.

Ce morceau est-il représentatif du ton général de l’album ?
Simon
: Je pense que oui : colère, rage, toussa toussa (rires).

Y a-t-il un message véhiculé dans cet album ?
Simon
: Pas vraiment un message, mais plutôt un ressenti sur la vie en général, comme je la ressens actuellement, etc.

Votre release party s’est déroulée le 22 novembre dernier. Comment cela s’est passé ?
Simon
: Très bien, il y avait du monde les gens étaient très enthousiastes, une reprise plus que réussie de notre côté, vivement la suite !

Comment percevez-vous la scène underground belge aujourd’hui ?
Simon
: En manque de moyens… La Wallonie, c’est quand même catastrophique.
Vincent : L’offre culturelle en Wallonie est extrêmement moins riche que celle en Flandre. Il y a de multiples facteurs pour l’expliquer… mais on en revient souvent à la thune. Cela dit, au niveau musical, il y a plein de bons groupes en Wallonie : Raüm, Wyatt E, Tars, Villenoire, Beasts, etc. Et il y a toujours des gens qui se bougent pour la scène locale. Regarde les gars de La Zone à Liège ou le festival organisé par Tempo Ardent à Ans dont l’affiche est dingue.

Qu’est-ce qui, selon vous, distingue Virgin Prozak des autres formations de la scène belge actuelle ?
Simon
: On n’est pas difficiles au final : on aime être sur scène et boire des bières (rires).
Vincent : On est des putains d’alcooliques… mais quand ça joue, ça envoie.

Si vous pouviez choisir la salle ou le festival de vos rêves, ce serait lequel ?
Simon
: Le festival de la coupe mulet, je crois (rires).
Vincent : La chambre à coucher du roi... et aller vider son bar derrière.

Quel est le groupe belge qui vous impressionne positivement pour le moment ?
Simon
: J’écoute beaucoup Psychonaut
Psychonaut


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pour le moment.
Vincent : GRAAVE
GRAAVE


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parce qu’on travaille comme des chiens avec Chris sur ce truc. Le dernier album de Glass Museum
Glass Museum


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est dingue.

Un dernier mot ?
Simon
: Cœur cœur avec les doigts. SMA <3
Vincent : SMA meilleur média belge, tout simplement.
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AUTEUR : Isabelle
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière ve...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en ju...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en juillet 2016....
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en juillet 2016....

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