Reportage

Lokerse Feesten 2023 : Jour 5 - So British !

Lokeren (Grote Kaai), le 08-08-2023

Lundi 21 août 2023



Pour cette nouvelle édition, Les Lokerse Feesten ont frappé un très grand coup en signant le fracassant retour en terre belge des légendes de la Britpop : Blur
Blur


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! Après une décennie d’absence, la bande à Damon Albarn et Graham Coxon s’est offert une petite incartade noire-jaune-rouge devant 15.000 fans, un mois après avoir rempli par deux fois le mythique stade de Wembley. Une prestation haute en couleurs et gavée de sucreries pop qui a non seulement ravi les nostalgiques des années 90 mais également toute une kyrielle de jeunes connaisseur.seuse.s et néo-fans venus accompagner leurs parents. Avec le reste de l’affiche essentiellement composée de formations d’outre-Manche (Baxter Dury
Baxter Dury


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, Hot Chip
Hot Chip


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ou encore Warmduscher
Warmduscher


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), le site du Grote Kaai s’est paré des couleurs de l’Union Jack pour une soirée où la météo n’a jamais été aussi raccord avec le sujet du jour !


En guise de warm-up à ce grandiloquent come-back, nous saluons tout d’abord la montée sur scène de Baxter Dury
Baxter Dury


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venu présenter « I Thought I Was Better Than You », très certainement son album le plus personnel et le plus touchant sorti en juin dernier, et par la même occasion « The Night Chancers » dont la parution en mars 2020 n’avait pu être défendue dans des conditions live, la faute à « vous savez quoi ». Notre dandy Dury déboule sous une bruine incessante, costume moulant, démarche nonchalante, regard légèrement arrogant et pose d’emblée une question existentielle : « Hey Mummy, Hey Daddy, Who am I ? ». Le morceau So Much Money, porté par les chœurs envoûtants d’une claviériste à la chapka saillante, est donc introduit en ces termes par ce « fils de » marqué par les blessures d’enfance et semblant vouloir remonter le cours de son histoire. Un mélange de confession intime, poésie rêveuse et désillusion émotionnelle. Mais il ne faut pas longtemps pour que la bête se lâche complètement : rester immobile n'est certainement pas une option et aucun agent de circulation au monde ne pourrait mieux simuler le comportement hyperkinétique de notre charismatique gaillard qui, binouze à la main, arpente la scène de long en large, alternant gestes voluptueux (empruntés au tai-chi) et grandes battues saccadées comme sur Leak at The Disco aux basses un peu trop mises en avant. L’électro-groovy I’m Not Your Dog propose quant à lui une basse plus léchée, des synthés omniprésents et une guitare aux sonorités ciselées. Ce mélange de punk répétitif et de pop dansante propose une combinaison assez performante surtout quand le refrain chanté en français « Ce n’est pas mon problème, je ne suis pas ton chien » s’harmonise à merveille avec la voix de crooner sensuelle et profonde de l’ami Dury, qui n’est pas sans rappeler un certain ‘Gainsbarre’. Malgré le temps de plus en plus maussade, il laisse tomber la veste après avoir déclaré plusieurs fois sa flamme à son public par de petits cris, des baisers virtuels et quelques regards affectueux. Avec un dernier brûlot très influencé par le hip-hop et Kendrick Lamar notamment, Baxter délaisse quelque peu son ironie habituelle et affronte sa propre douleur à l’image de ce Leon aux paroles on ne peut plus claires : « Why am I condemned because I’m the son of a musician ? » évoquant le fardeau, le poids et l’ombre de son illustre père (Ian Dury and The Blockheads à qui l’on doit la devise ‘Sex & Drugs & Rock & Roll’). Même si on le préfère dans des registres plus pop (Palm Trees et Pleasure) où toute sa folie scénique peut être appréciée pleinement (il poursuivra le concert en marcel, un foulard autour de la tête), ce mélange de post-disco, new wave, R'n'B et punk fait indéniablement mouche ! À 51 ans, le gamin devenu grand continue de se déguiser, arborant une veste de camouflage militaire et une perruque lors de Cocaine Man, non sans oublier de faire danser une dernière fois son public avec Baxter (These Are My Friends), fruit de son improbable collaboration avec le multi-instrumentiste Fred again.. Le mojo indemne, toujours aussi élégant et foutraque à la fois, Baxter Dury
Baxter Dury


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a livré une prestation entière, énergique, amusante et réellement excitante. Il sera de retour à l’Orangerie du Botanique le 8 octobre prochain.



La pluie ne cesse de s’abattre sur Lokeren et nous suivons à distance la prestation de Hot Chip
Hot Chip


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, dont la synthpop est loin de faire l'unanimité. Certes, les Londoniens feront de leur mieux afin d’apporter un quelconque soleil espéré en disséminant une electro dansante et groovy mais leur manque d’interaction et d’inspiration aura raison de notre mise à l’abri dans le club StuBru qui s’apprête à accueillir leurs petits protégés pour la suite du programme (Joe Goddard et Al Doyle de Hot Chip
Hot Chip


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sont en effet à la production du dernier LP de Warmduscher
Warmduscher


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). Si vous ajoutez à cela une déco de scène bubblegum, des accoutrements bien kitsch à la sauce Barbie d’un goût légèrement douteux ou encore une immobilité fort ennuyeuse, la messe est dite ! La faute à pas de chance, les dieux de la météo et du bon goût n’étaient visiblement pas de la partie pour Alexis Taylor et ses potos.



Place donc à la folie Warmduscher
Warmduscher


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(dont la signification allemande se traduirait par “mauviette”) qui va nous abreuver en sons punk cradingues sans oublier des beats sensationnels et sexy dignes des plus grands représentants de la scène garage. Formé par des membres de la Fat White Family
Fat White Family


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, Paranoid London, Insecure ou encore Childhood, le groupe va offrir un set furieux, déroutant et musclé. Une véritable démonstration de charisme enfoui sous des rythmes disco-friendly mais au penchant dévastateur. Au moment où le band monte sur scène arborant des combinaisons assorties, l'endroit se transforme en un véritable pandémonium. Et d’emblée, le premier morceau (Tainted Lunch) traduit le carnage saturé qui s’annonce à l’aide de cette guitare rugissante, ces réverbérations vocales et triturées à l’excès ou encore cette ligne de basse galopante et terriblement grasse. Le leader Clams Baker Jr n’a pas mis les pieds depuis deux secondes sur scène qu’il se défoule déjà comme un beau diable, haranguant la foule et tentant un maximum de la rendre concernée par le vacarme qui se joue en face d’elle. La suite s’enchaîne rapidement, pas le temps de gamberger, on envoie la sauce avec The Salamander, au riff de basse gargantuesque qui vous frappe directement dans le bas-ventre avec l'intensité d'un kickboxeur thaïlandais légèrement énervé. Ben Romans-Hopcraft fait littéralement cracher son instrument tandis que le gratteux Adam “Quicksand” Harmer se charge d’étourdir l’assistance dans un assourdissant tourbillon de fuzz. Fort heureusement, on respire un peu plus à l’écoute de Midnight Dipper au rythme funky sautillant et addictif qui se termine par un chaleureux : « Merci du fond du cœur de venir nous voir, même un mardi soir ! ». Clams, déjà trempé de sueur, prend une voix nettement plus suave pour la suite et l’amusant Hot Shot au beat hip hop tendancieux avant une interprétation époustouflante et lourde de Wild Flowers. C'est trois minutes et demi de chaos subversif : un groove contagieux surmonté des paroles grossièrement drôles de Clams sur les diverses choses qui lui cassent vraiment les burnes.



On part ensuite sur de l’americana miteuse avec Fatso, son chant semi-crooner entouré de synthés Gary Numan-friendly et un refrain qui fait de gros clins d'œil au Parliament-Funkadelic de George Clinton. Pendant que tout ce beau monde s’en donne à cœur joie sur scène, le claviériste Marley Mackey adopte quant à lui une attitude très kraftwerkienne, ne réagissant que très rarement au chaos qui règne à ses côtés, se contentant de jouer ses accords avec une distance aussi froide que le son s’évaporant de ses machines. C’est d’autant plus vrai que le bien nommé Eight Minute Machines, ramenant pourtant rythmiquement au punk originel, se laisse accompagner par une glaciale nappe krautrock avant un savoureux retour dans les extravagantes eighties avec Disco Peanuts et ses claviers new wave. Il y a une vérité qui me semble plus ou moins inattaquable et qui illustre parfaitement le jeu rock'n'roll dont fait preuve Warmduscher
Warmduscher


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. Nous savons toutes et tous que le charme, l'enthousiasme, l'attitude et le style peuvent couvrir beaucoup de tares et défauts dans le jeu musical d’un tel groupe touche-à-tout et aux références aussi multiples qu’éclectiques. Cependant, peu importe la qualité des musiciens que vous avez à disposition, si la section rythmique n'est pas au point, vous n'irez pas bien loin. Le bassiste Romans-Hopcraft (alias Mr. Salt Fingers Lovecraft) et le batteur Bleu Ottis sont le véritable moteur de la troupe, faisant naviguer l’ensemble avec un groove surréaliste comme sur Burner ou encore le rouleau compresseur Double Vision pour lequel la formation appuie fortement sur l’accélérateur. Cela ne veut pas dire que la section rythmique est la seule vedette du show qui nous est offert. Le son de guitare obtenu par Harmer et ses attaques si distinctives réussissent à recréer l’approche et l’attitude punk lancées par ses illustres pairs tels que Richard Lloyd (Television) ou encore Robert Quine (Lou Reed, The Voidoids). Et que dire des coups de fouets synthétiques de Mackey apportant une frénésie chimique à tout ce défouloir ? C’est avec déchirement que nous devons faire nos adieux aux responsables de ce beau bordel de début de nuit. Détonnant d’audace, Warmduscher
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nous aura délivré une claque incroyable à l’aide d’un son jouissif et d’une bonne dose de folie furieuse ! Gros coup de cœur !



La cinquième journée du festival doit bien évidemment son sold out à la présence de sa prestigieuse tête d’affiche et, comme un contrepied heureux, la pluie semble faire une légère pause dans son programme. C’est une foule dense et impatiente qui se tient devant la Main Stage quand, peu avant 22h15, un panneau lumineux composé de quatre lettres entame sa descente afin de surplomber la scène. Le public manifeste déjà son excitation à la vue de ce « B », ce « L », ce « U » et ce « R » qui auront marqué toute une génération en délivrant des morceaux essentiels aux mélodies entêtantes et toujours aussi pertinentes. Arrivée en pleine vague grunge avec une fraîcheur insolente à l’instar d’Oasis, Supergrass, Pulp ou encore Suede, cette bande de potes nostalgiques et affamés de pop music voulait tout simplement regoûter aux sonorités sixties en se voulant le porte-étendard des valeurs et des traditions britanniques. Qu’en est-il donc de tout cela en 2023 ? Avec la sortie de leur récent « The Ballad of Darren », huit ans tout de même après leur précédent effort, Blur
Blur


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semble vouloir explorer d’autres horizons (la pop alternative typiquement seventies couplée à des éléments de lounge music) tout en n’oubliant pas de revenir à leur essentiel en proposant des morceaux riches et acidulés comme à la belle époque. C’est peu dire que le groupe fait une entrée triomphale et est accueilli comme un héros revenant de la bataille de Trafalgar. On entame les hostilités pied au plancher avec le rutilant St. Charles Square, sans aucun doute le morceau le plus rythmé du dernier disque, faisant le pont entre le Blur
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des débuts et les derniers travaux d’un Bowie céleste. Grand écart temporel ensuite pour There’s No Other Way qui sera la plus ancienne chanson jouée ce soir. Les 50 premiers rangs créent une mer dansante et tourbillonnante sous la coupe d’un Damon Albarn légèrement voûté comme à son habitude. Il irradie d’élégance dans un complet serré malgré les sauts de cabri dont il fait preuve sur l’énervé Popscene ou encore Tracy Jacks pour lequel on assiste à un premier bain de foule fort apprécié par le public. Le soufflé retombe néanmoins avec Beetlebum où Damon prend pour la première fois la guitare pendant que le bassiste Alex James s’en grille une au passage. Et ce n’est pas le pantouflard Trimm Trabb se terminant dans un amas de distorsions qui rendra le public moins apathique qu’il ne l’est actuellement. Albarn, qui l'avait bien remarqué au bout d'un moment, fera part de son observation en déclarant : « Prouvez à vous-même et surtout à moi que vous valez mieux que les Français ! ».



Graham Coxon enchaîne ensuite avec Villa Rosie, immanquablement le morceau le plus psychédélique de leur répertoire avant de prendre le micro pour Coffee & TV. Eh merde… Revoilà les averses ! Désormais vêtu d’un polo blanc typiquement nineties, notre sympathique leader embraye avec le sourire sur le climat atroce observé en Belgique ces dernières semaines : « Tout le monde se plaint toujours de la météo, mais pour nous, c'est juste normal, vous allez juste devenir encore un peu plus Anglais ». Premier instant Spinal Tap du soir avec End of a Century dont l’intro complètement loupée est recommencée dans l’hilarité générale. Cette ambiance bon enfant sera d’ailleurs le fil conducteur de ce concert d’une heure et demi proposé par ces camarades complices et jamais avares en espiègleries. Peu après, la scène se transforme en une véritable machine à sous géante pour Country House et l’euphorie regagne peu à peu le public avant que le classique Parklife ne soit scandé d’une seule voix par une oasis (désolé…) de fans dansant, chantant, sautillant et balançant les bras. « C’est fantastique, merci beaucoup ! » nous est alors adressé dans un français au truculent accent rosbeef. Ce qui ne sera pas au goût de quelques spectateurs néerlandophones qui hueront gentiment la tentative d’immersion. Du français, il en sera pourtant encore question pour le moment le plus mignon du show puisqu’un fan prénommé Maxime sera invité à monter sur scène afin d’interpréter les quelques passages de To The End dans la langue de Molière. Le stress qui envahira l’heureux élu fera bien rire l’ami Damon qui tentera tout ce qui est possible pour le mettre à l’aise sans grand succès. Ce dernier s’installe ensuite au piano pour le nouveau Barbaric aux cliquetis élégants et au groove tout en douceur malgré un refrain loin d’être optimiste : « We have lost the feeling that we thought we’d never lose », ce qui est un peu ironique étant donné que Blur
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n’a clairement pas perdu ne serait-ce qu’une nanoparticule de sa brillante chimie. Enième changement de tenue pour D.A. qui se voit affublé d’un horrible survêtement de foot comme pouvaient en porter Guy Roux ou Raymond Goethals à leur époque avant que le décor ne se mette aux couleurs de la série « Un gars, une fille » pour le plus grand plaisir de l’assemblée. C’est en effet le gimmick de Girls & Boys reconnaissable entre mille qui est lancé et qui recueille tous les suffrages. À partir de là, le grand final est lancé ! Graham Coxon fait voler sa guitare dans les airs pendant le bruyant Advert tandis qu’Albarn s’empare du mégaphone afin de lancer un décompte… en français une fois de plus ! Le batteur Dave Rowntree introduit alors les deux prochaines minutes qui seront d’une intensité rare puisqu’il s’agit de cet hymne intergénérationnel qu’est Song 2. C’est l’effervescence parmi les spectateur.trice.s et c’est peu dire que l’ambiance est à son paroxysme, pour un court moment puisque les Londoniens décident de nous quitter par une poignée de ballades envoûtantes dont ils ont le secret : le faussement lent This Is A Low, l’excellent gospel Tender qui même une fois terminé fera encore chanter un public à l’unisson et les yeux fermés, le plus hésitant The Narcissist et un The Universal plus épique que jamais.



Ce soir, les binoclards les plus classieux de la pop britannique ont laissé leur musique parler d’elle-même, sans fioritures ni gros artifices. Alternant classiques intemporels et collections de chansons délicieusement euphoriques, les sujets de Sa Majesté ont prouvé une fois de plus qu’ils étaient sans aucun doute les Rois de leur discipline, n’en déplaise à une célèbre fratrie mancunienne…



Les prochaines Lokerse Feesten auront lieu du 2 au 11 août 2024.

Remerciements aux Lokerse Feesten

Photos pro : Nicolas Lambinet

Photos Blur : Pierre-Laurent D'Affnay

Photos Warmduscher : Panda
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AUTEUR : Panda
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, pas...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...

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