Reportage

Malevolence : Une soirée bagarre comme on les aime

Anvers (Zappa), le 15-11-2023

Jeudi 16 novembre 2023

Après avoir assisté à l’une des plus grosses ambiances du Jera on Air en compagnie de Malevolence

Malevolence

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, je ne pensais pas recroiser le groupe si rapidement. C’est vrai que la formation m’a laissé de bons souvenirs et après avoir longuement hésité à me déplacer jusqu’à Anvers, je succombe à l’envie de me prendre des vagues de breakdowns dans la tronche. C’est donc après cette décision prise à la dernière minute que je pars vers le Kavka Zappa afin de profiter d’une tournée sous la thématique du Commonwealth. En effet, je vais avoir droit à un panel représentant l’Empire britannique avec trois groupes anglais (Malevolence

Malevolence

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, Sylosis

Sylosis

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et Guilt Trip

Guilt Trip

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) et un australien (Justice For The Damned

Justice For The Damned

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), tout en naviguant à travers divers sous-genres affiliés au Metalcore.

C’est justement Guilt Trip

Guilt Trip

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qui a la lourde tâche d’ouvrir les hostilités. Le groupe de Manchester est loin de m’être inconnu, les ayant découvert lors de la sortie de leur premier EP Unrelenting Force en 2016. Depuis, les musiciens ont bien évolué et ont peaufiné leur Beatdown lorgnant de plus en plus vers le Metalcore. Fin septembre, la formation a d’ailleurs sorti son deuxième album nommé Severance qui est excellent. C’est donc tout naturellement que la setlist du soir va être majoritairement composée de chansons venant de celui-ci. Le public, un peu timide au début, finira petit à petit par se réveiller. Concert de Hardcore oblige, nous allons avoir droit à toutes les chorégraphies classiques à l’instar du side to side et du two step. Néanmoins, les fans n’ont pas encore les jambes bien dégourdies car les demandes de circle pit seront boudées. Je suis bien content d’avoir pu entendre des morceaux comme « Sweet Dreams » et « Tearing Your Life Away » qui poutrent comme il faut. Les breakdowns passent comme des lettres à la poste et défoncent tout sur leur passage. Guilt Trip

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terminera son set avec « Thin Ice » qui, au vu de l’engouement général, est très largement le titre phare du groupe. Après 28 minutes, les Anglais quittent la scène sous les applaudissements. Un très bon concert marqué par une efficacité remarquable.

Quelques minutes de pause et voilà déjà Justice For The Damned

Justice For The Damned

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et son Deathcore aux grandes influences Hardcore. Le groupe a décidé de nous présenter une nouvelle chanson pas encore sortie pour ouvrir sa performance. Je n’ai malheureusement pas su retenir le titre mais je suppose que d’ici quelques semaines, nous devrions en entendre parler. Le reste de la setlist nous fait voyager dans l’univers sombre et torturé des Australiens avec des passages plus violents en panic chords (notamment l’incroyable « The House You Built is Burning ») et même des moments presque Black Metal (sur « Dragged Through the Dirt »). Malgré cette agressivité sur scène, du côté du pit, c’est relativement calme et personne n’a l’air vraiment emballé. Il faudra attendre la fin du show sur « Pain is Power » pour voir des personnes faire du crowdkilling. Il faut dire qu’avec un jeu de lumière tantôt très sombre et tantôt extrêmement épileptique, il est difficile de profiter pleinement du concert. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je n’ai pas su prendre en photo le groupe (pareil pour Guilt Trip

Guilt Trip

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) car n’ayant ni le matériel adéquat ni les qualités d’un photographe, le rendu était juste horrible. Bref, une prestation qui reste tout de même sympathique mais qui aura manqué clairement d’ambiance.

On change de décor et même de style avec cette fois-ci Sylosis

Sylosis

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et son Thrash / Death Mélodique à tendance progressive. Maintenant que Josh Middleton (chant et guitare) a quitté Architects

Architects

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pour pleinement se concentrer sur son projet, le groupe revient plus fort que jamais avec notamment la sortie de son sixième album A Sing of Things to Come, deux mois auparavant. N’étant pas spécialement réceptif à leur musique, je n’attends pas grand-chose de la prestation et je ne dois pas être l’un des seuls car le public a complétement changé. En effet, la fosse est maintenant remplie de metalleux alors que lors des deux autres performances, on retrouvait davantage des fans de Hardcore. En même temps, le groupe n’est plus venu en Belgique depuis 2015 donc je ne serai pas étonné qu’une partie du public est là pour eux. Quoiqu’il en soit, durant presque 45 minutes, je vais me bouffer des riffs entrainants et du blast beat en mode rouleau compresseur. Certaines chansons passent extrêmement bien comme « Pariahs » ou encore « Worship Decay » qui me fait penser à du vieux Trivium

Trivium

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. Les fans répondent bien avec un pit qui n’a pas arrêté une seule seconde et en exécutant un grand nombre de circle pit. Même si le temps m’a paru un peu long par moment, je garde tout de même une bonne impression de la performance notamment grâce à quelques passages mélodiques du plus bel effet. Pas sûr que je me déplace uniquement pour eux un jour mais le public avait l’air ravi et c’est le plus important.

La soirée se termine avec Malevolence

Malevolence

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dont la popularité ne cesse de s’accroitre. Depuis la sortie de leur dernier album Malicious Intent l’année dernière, les Anglais se sont vu propulser comme étant l’une des sensations Metalcore à tendance Hardcore du moment. Le public s’est clairement déplacé pour eux quand on voit le nombre de personnes portant des t-shirts à l’effigie du groupe. Les membres montent sur scène les uns après les autres et balancent « Malicious Intent » puis « Life Sentence » pour ouvrir le bal. Il faut bien avouer que ces deux morceaux sont excellents et font instantanément imploser le pit qui ne demandait que ça. Malevolence

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a la particularité stylistique de mélanger un Metalcore rugueux aux breakdowns Beatdown avec des parties chantées venant du Sludge. Cette recette fonctionne parfaitement grâce à l’alternance entre des moments d’une grande violence et des refrains que le public reprend goulûment en chœur. Concernant la setlist, on reste majoritairement dans le dernier album avec quelques digressions sympathiques comme sur « Waste of Myself » et « Self Supremacy ». Le groupe est très content d’être là et est surtout excité que ce soit le premier concert de la tournée où il n’y a pas de barrières devant la scène. Vous vous doutez donc bien de ce qu’il va se passer. Malevolence

Malevolence

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explique que la scène nous appartient et nous invite à faire du stage dive.

Durant tout le show, les fans vont être déchainés à coup de side to side dévastateur et de crowdkilling dangereux. Afin de donner un peu de répit aux courageux dans le pit, le groupe exécute « Higher Place ». Alex Taylor (chant) nous demande de lever nos briquets comme si nous étions à un concert de Justin Bieber. Une fois le moment émotion passé, il est de temps de retourner sur le champ de bataille. Sachant que le premier album Reign of Suffering est sorti il y a 10 ans, nous allons avoir droit à deux chansons (« Serpent’s Chokehold » et « Condemned to Misery »). Puis, Malevolence

Malevolence

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nous joue un « Karma » du plus bel effet avant de nous proposer un solo de batterie surprenant qui, on va bien se le dire, ne sert pas à grand-chose sauf comme interlude avant le final. Et justement, en parlant de final, les Anglais nous balancent « Keep Your Distance » et enfin « On Broken Glass ». Si vous ne connaissez pas le groupe, je vous conseille fortement d’aller écouter ces deux titres qui résument parfaitement ce qu’est Malevolence

Malevolence

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. Après une 1h05 de bagarre, les musiciens sortent sous les acclamations d’un public plus que conquis. Une fois encore, l’ambiance aura été au rendez-vous et je sors de la salle en me disant que le groupe a tout pour passer un nouvel échelon. Peut-être avec un prochain album ? En tout cas, si il faut bien retenir quelque chose de tout ça, c’est que si le groupe passe près de chez vous, ne le loupez pas.

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