Reportage

Lokerse Feesten 2025 : Jour 4 - Punk's Not Dead !

Lokeren (Lokerse Feesten), le 04-08-2025

Samedi 9 août 2025



La quatrième journée des Lokerse Feesten 2025 mettait à l’honneur les vieilles gloires du mouvement punk avec à l’affiche les Sex Pistols
Sex Pistols


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sans Johnny Rotten mais réunis autour du chanteur Frank Carter ; la légende inébranlable Iggy Pop
Iggy Pop


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, les pionniers inspirateurs du rock gothique de The Damned
The Damned


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ou encore les sympathiques The Undertones, considéré comme l’une des formations les plus populaires d’Irlande du Nord. Rien que cela !

Mais tout d’abord un petit mot sur le festival en lui-même qui fête, cette année, son 50eme anniversaire et qui se tient dans la charmante bourgade de Lokeren située entre Gand et Anvers. La ville est traversée par un long canal permettant de profiter de nombreux espaces verts et champêtres, idéal pour se ressourcer entre deux concerts. La formule est toujours la même depuis de très nombreuses années : deux scènes jouant en quasi alternance avec une Main Stage qui accueille les têtes d’affiches et les groupes confirmés tandis que le petit Club du Studio Brussel abrite quant à lui les jeunes promesses et groupes locaux.


Et notre soirée débute sous quelques gouttelettes avec les Undertones, formés en 1975. Durant trois bons quarts d’heure, les cinq Nord-Irlandais vont interpréter leurs chansons avec cohérence et conviction. Quand on évoque les Undertones, on pense immanquablement aux doux rêves d’adolescence, aux mots d’amour griffonnés sur des chiffons de papier ou encore au spleen ressenti au cœur d’une ville de province. Le chanteur Paul McLoone sera à créditer d’une prestation vocale remarquable et les morceaux Here Comes the Summer ou encore Teenage Kicks recueilleront les nombreux suffrages au bout d’une performance énergique et bougrement mélodique.



C’est ensuite aux Polonais de Trupa Trupa
Trupa Trupa


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d’ouvrir le bal sous le Club StuBru avec leur audacieux mélange de post-punk et de new wave à la sauce indie. Une musique, naturellement froide, et rendue encore plus glaciale par des jeux de lumière monotones. Le trio a tenté à de nombreuses reprises de créer un mur du son faisant l'effet d'un bon gros coup de poing dans l’bide et le leader au look d’intello surexcité sera au four et au moulin pour haranguer une foule composée d’environ 15 personnes, allez 20 grand max ! Bon allez ça s’est un peu rempli sur la fin c’est vrai. Un moment amusant et plutôt rigolo mais bien trop court !



The Damned
The Damned


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, mesdames, messieurs ! Une institution, un fer de lance, une légende ! Ces gars-là, en 1976, ont sorti ce que beaucoup d’observateurs considèrent comme le tout premier 45 tours de l’histoire du punk britannique. Déjà présents l’an dernier sur cette même scène ainsi qu’en 2019, Dave Vanian et ses petits copains sont ici comme chez eux. Surtout le monsieur au béret rouge. Il s’agit bien entendu de Captain Sensible (rendu célèbre pour son tube en solo au début des années 80 (Wot). D’un groove sans pareil, tout en classe et élégance, les grands amis de Lemmy Kilmister vont servir la meilleure soupe épicée du coin avec des titres aussi fondateurs et viscéraux que Neat Neat Neat, New Rose et même une reprise toute en délicatesse du célèbre « Héloise » de Barry Ryan. Très à l’aise avec les relations publiques, l’ami Dave descendra même rencontrer ses fans pour un petit moment privilégié, les incitant même à pousser la chansonnette dans son beau micro vintage et n’oubliant pas au passage d’honorer la mémoire d’un certain Ozzy Osbourne
Ozzy Osbourne


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. Les spectateurs se dandinent gentiment avant que le groupe ne quitte une première fois la scène 15 minutes avant la fin initiale. Une petite reprise de White Jefferson plus tard et un Smash It Up en deux temps et c’est ainsi que s’achève une performance généreuse et enthousiaste. On prend les paris de les retrouver même jour même heure même pomme l’an prochain ! Après tout, jamais deux sans trois !



Ambiance légèrement celtique sous le club par après avec les Saw Doctors actuellement en tournée avec The Undertones. Les sept zicos ont transporté les rues de Galway jusqu'en Flandre orientale dans une ambiance merveilleusement détendue. Un instant agréable loin des secousses punk entendues jusque-là et qui s’apparentait quelque peu à une véritable fête de village. Un saxophone et un accordéon ont même volé la vedette à de nombreuses reprises, mais cela n’a pas empêché l’ensemble du band d’être à l’unisson lors de titres bien sentis et emblématiques de leur répertoire mettant à l’honneur leur Irlande natale.



Les dieux de la météo plutôt cléments jusqu’ici n’allaient certainement pas épargner l’enfant terrible qui allait ensuite fouler la Main Stage. Le Parrain du Punk, l’homme sans qui tout ceci ne serait jamais arrivé, l’Iguane toujours immortel, j’ai nommé Monsieur Iggy Pop
Iggy Pop


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! Déboulant sur scène sous les cris d’un chien enragé, l’icône de 78 ans va offrir un show décapant à son image ! Les années ont beau passer, la hanche a beau flancher, cela n’empêche pas l’Américain d’arpenter la scène de long en large. Idéalement servi par une formation solide composée de cuivres sublimes, d’un batteur inégalable et de guitares précises, James Osterberg (à l’état civil) a littéralement enflammé la plaine du Grote Kaai. Lui qui est torse nu depuis 1969 (année érotique), n’a jamais pris un seul coup de froid, ce n’est pas maintenant que cela va commencer ! Des tubes à la pelle dont notamment The Passenger, Lust For Life ou encore Some Weird Sin, tout y est passé ! Non sans oublier la période Stooges avec Gimme Danger, I Wanna Be Your Dog ou encore Search And Distroy, ce qui nous permettra d’assister aux premiers moshpits de la soirée ! Même s’il quittera la scène, emmitouflé dans un peignoir blanc et soutenu par plusieurs agents de la sécu, on ne peut qu’être admiratif et avoir un respect éternel pour cette légende vivante. Et l’on peut très certainement se dire que de s’appeler Pop c’est peut-être la chose la plus punk qu’il ait faite dans sa vie.



La moiteur observée dans l’antre du club nous indique que nous sommes en présence d’un fameux phénomène et non des moindres puisqu'il s'agit de Soft Play
Soft Play


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, un duo survitaminé originaire du Sussex qui est en train de faire du gros bruit. A l’origine connu et reconnu sous le nom de Slaves
Slaves


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, le groupe a vaincu plusieurs démons intérieurs et a fortement mûri au fil des ans. Aux Lokerse Feesten, ils ont livré une performance assez classique mais particulièrement contagieuse. On a même pu observer de la condensation s’écouler du plafond après quelques chansons. De courts morceaux racés et parfumés au vitriol qui a eux seuls n’ont pas manqué de mettre de l'huile sur le feu. Le bien nommé Girl Fight a vu la gent féminine se délecter de sérieux pogos pendant très exactement 15 secondes. Et sur Everything and Nothing, on aura même droit à une petite ballade à la mandoline, captivant le public par des paroles accrocheuses. Bref, un savoir-faire grandement apprécié par une foule conquise entre deux têtes d’affiches, chapeau bas !



Puisque Johnny Rotten continue de faire du boudin dans son coin suite à une obscure histoire de droits d’utilisation de leurs titres dans une série télévisée, les autres membres des Sex Pistols
Sex Pistols


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que sont Steve Jones, Glen Matlock et Paul Cook ont décidé de se reformer sans lui... Mais qui donc allait bien pouvoir reprendre la place laissée vacante au chant ? Le choix s’est porté sur ce diable de Frank Carter (actif par le passé au sein de Gallows
Gallows


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mais surtout leader des Rattlesnakes). Bref, un gars qui connaît les ficelles du métier et qui a pour lui la fougueuse jeunesse que ses vieux mononkes n’ont plus tout à fait. Alors certes, le show ressemblait par moments à un karaoké géant mais le trio a tenté de retranscrire au mieux cette frénésie qui s’empara de la planète au cours de l’année 1977. Et même si la pluie s’est intensifiée provoquant une baisse de la fréquentation du site, Frank Carter a mis à profit son expérience de jeune pousse pour divertir les milliers de spectateurs encore présents avec ses cascades emblématiques. On le verra même profiter de deux gros bains de foule au sens propre pendant l’énervé Pretty Vacant, histoire de divertir les derniers fêtards. C’est forcément sur la fin du show que la gomme a été mise avec un God Save The Queen royal et un No Fun complètement à l’opposé de sa signification. Mais ce qui en étonnera plus d’un, c’est cette interprétation de My Way, hommage direct à leur regretté bassiste Sid Vicious, disparu dans de drogues de circonstance... (huhuhu)



Une reprise donc de Sid Vicious qui l'a reprise de Frank Sinatra qui l'a reprise de Claude François qui l'a reprise de courant ! (ndlr : Pour d'autres blagues pourries, contactez-moi en privé - je fais les communions, les baptêmes, les anniversaires, les mariages, etc.) ... Bref, une performance électrisante qui se soldera avec Anarchy In The UK en guise d’apothéose à cette soirée marquée du seau du punk historique ! Et c’est ainsi que s’achève notre périple...

Remerciements aux Lokerse Feesten et à Iggy Pop pour sa gentille proposition déclinée avec respect...

Ce live report est également disponible sous format vidéo via ce lien :



Texte, photos et vidéo : Panda
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AUTEUR : Panda
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, pas...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...

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