Reportage

Jera on Air 2025 - Jour 2 : Grosse bagarre, concert rompiche et final dansant

Ysselsteyn (Jera on Air), le 27-06-2025

Vendredi 26 septembre 2025



Après une nuit sans encombre et même presque reposante, il est l’heure de s’attaquer à cette deuxième journée de festivité qui s’annonçait, une fois encore, ultra chargée. Entre un début bagarre, un mauvais choix rompiche durant la soirée et un final dansant, ce vendredi me réservait pas mal de surprises et c’est ce qu’on va découvrir sans plus attendre.

Defects – Vulture Stage | (12h00 – 12h30) :



Si vous avez l’habitude de faire des festivals de plusieurs jours, vous savez plus que quiconque que les groupes d’ouverture sont très souvent snobés par le public. La faute à la fête qui s’est éternisée et à l’alcool qui a coulé à flots durant toute la nuit. Defects
Defects


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, qui ouvre la Vulture Stage, n’échappe malheureusement pas à cette règle. C’est donc devant un parterre presque complétement vide et quelques curieux dispersés aux quatre coins du chapiteau que les Anglais vont devoir se produire. Habitué à ce genre de rôle ingrat, le groupe arrive plus motivé que jamais et balance pour commencer l’efficace « End of Days ». Durant 30 minutes, nous allons être bercés par leur Metalcore mélodique alternant refrains en chant clair et gros breakdowns de forain. Même si le son n’est pas vraiment à leur avantage, je me retrouve tout de même à quelque peu bouger durant des chansons comme « Broken Bloodlines » ou encore « Dream Awake ». Il en faudra, cependant, un peu plus au reste de l’assemblée qui peine à vraiment se réveiller. Ce plus survient justement quelques instants plus tard avec les arrivées conjointes dans la fosse du chanteur et du guitariste. Ce premier a la bonne idée de lancer un circle pit et part telle une tête brûlée motiver tout le monde, quand le second nous déploie toute sa maîtrise technique au milieu de ce cercle mouvant. En somme, un chouette concert dont je n’attendais pas grand-chose mais qui aura clairement permis de se mettre en jambes.

Headbussa – Buzzard Stage | (13h00 – 13h30) :



A peine le set de Defects
Defects


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terminé, je fonce direction l'Eagle Stage pour le concert de Signs of the Swarm
Signs of the Swarm


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, seulement à mon arrivée, rien n’est prêt sur la scène. Je comprends très vite que quelque chose cloche et j’apprends finalement, grâce à une annonce au micro, que Crossfaith
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ayant annulé sa venue (et accessoirement le reste de sa tournée car leur guitariste est accusé d’avoir eu des conversations inappropriées avec une mineure, ce qui conduira ce dernier à être éjecté de la formation et aux autres membres de se mettre en pause indéfiniment dans la foulée), les Américains reprendront donc leur plage horaire. Du coup, n’ayant rien d’autre à faire, j’en profite pour aller faire un petit tour du côté du merch, avant de passer à la prestation suivante.

J’en parle relativement souvent dans ces pages mais la scène Hardcore française est hyper bouillante et foisonnante depuis quelque temps déjà, et arrive de plus en plus à s’exporter à l’international. J’en ai pour preuve les Parisiens de Headbussa
Headbussa


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et leur Beatdown Hardcore qui enchaînent les tournées aussi bien en Europe qu’au fin fond de l’Asie du sud-est. Pour leur première apparition au Jera on Air, le public, en forme, a décidé de les accueillir comme il se doit en multipliant les sides to sides. Comme à son habitude, le groupe n’y va pas par quatre chemins et répond à l’énergie des fans à grand coup de breakdowns d’une méchanceté sans nom. Pour pousser les curseurs au maximum, Loïc (chant) insulte les plus peureux d’entre nous à venir participer au pugilat et à profiter à fond du concert. C’est d’ailleurs toujours un plaisir de se manger les parpaings de « Martyrs » ou de la géniale « PFM ». Histoire de montrer que la scène hexagonale est soudée, j’ai pu apercevoir les musiciens de Landmvrks
Landmvrks


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prendre leur pied sur les bords de la scène. Et en même temps, je les comprends car, une fois encore, Headbussa
Headbussa


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nous aura proposé une leçon de débilité à l’efficacité monstre et nous aura prouvé qu’ils en sont les maîtres absolus.

Signs of the Swarm – Eagle Stage | (13h30 – 14h00) :



Après avoir été reporté d’une heure, il est enfin temps pour moi d’assister au concert des Américains de Signs of the Swarm
Signs of the Swarm


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. Depuis quelques années maintenant, la formation jouit d’une très belle popularité, aussi bien dans la scène Deathcore qu’aux frontières des cercles d’adeptes des musiques extrêmes. Aussi surprenant que ça puisse paraître, c’est la toute première fois qu’ils se lancent dans le périple des festivals d’été et, comme chaque année, je suis content de voir qu’il y a de plus en plus de groupes de Deathcore à le faire. Avec une musique autant moderne qu’agressive, les natifs de Pittsburgh se présentent face à nous avec une furieuse envie d’en découdre et quoi de mieux pour ce faire que la brutale « IWONTLETYOUDIE » pour ouvrir les hostilités.

Étonnamment, le son est loin d’être dégueulasse (une première pour des sonorités aussi violentes au Jera) et me permet de profiter au maximum des différents éléments qui composent les morceaux (notamment le riffing qui est parfois peu lisible). De son côté, David Simonich (chant) est toujours aussi impressionnant et nous dégueule, à la volée, ses parties vocales peu articulées si caractéristiques. Même si le chapiteau est loin d’être rempli, le public montre tout de même qu’il est présent et n’hésitera pas à faire un énorme wall of death. Entre une panoplie de nouveaux titres comme « Natural Selection » et « Scars Upon Scars », nous allons avoir droit aux géniales « Tower of Torsos » et « Amongst the Low & Empty » dont les breaks sont tout simplement géniaux. C’est d’ailleurs sur cette dernière que se termine le show de Signs of the Swarm
Signs of the Swarm


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. Un bon set efficace et expéditif qui aura clairement répondu aux attentes.

House of Protection – Vulture Stage (14h00 – 14h35) :



Fin 2022, on apprenait sur les réseaux que deux des trois membres de Fever 333
Fever 333


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quittaient le navire à la suite de différends créatifs mais aussi et surtout, à cause d’une ambiance interne loin d’être au beau fixe. C’est finalement presque 2 ans plus tard que Stephen Harrison (chant-guitare) et Aric Importa (chant-batterie) ont donné de leur nouvelle avec la création de House of Protection
House of Protection


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. Le projet, même s’il se rapproche de ce que proposait leur ancien groupe musicalement parlant, se démarque par le fait d’avoir mis de côté les parties rappées, pour laisser place à plus d’expérimentations électroniques. Un nouveau départ qui a l’air de bien leur réussir et j’attendais donc de voir ce que ça allait donner en live. Lorsque les deux acolytes déboulent sur scène, je remarque qu’ils ont eu la bonne idée de reprendre la disposition classique des duos avec la batterie mise de profil face au public. Ça c’est top ! Ce qui est également top, c’est que les deux amis n’ont pas perdu leur énergie et vont la déployer non-stop durant l’entièreté du concert.

Que ce soit en montant sur la batterie ou en courant partout sur scène, nous avons affaire à deux piles sur patte. Faut dire que les morceaux sont parfaitement à leur image avec des rythmiques dansantes et des riffs qui donneraient à n’importe qui l’envie de bouger. Content d’avoir pu entendre l’entêtante « Pulling Teeth » qui ouvrait le set et la sympathique « It’s Supposed to Hurt » en guise de fin. Malheureusement, je dois bien avouer qu’entre ces deux morceaux, je me suis un peu ennuyé. La faute à des compositions qui mettent beaucoup trop en avant les aspects électroniques et un son qui allait beaucoup trop fort. Histoire de refaire la même chose que ce qu’il avait déjà fait en 2019, Stephen grimpera tout en haut de l’un des piliers du chapiteau et redescendra une fois le concert fini. Malgré cette prise de risque tout de même impressionnante, il m’en faudra un peu plus pour vraiment me convaincre.

Northlane – Eagle Stage | (14h45 – 15h30) :



Mise à part si on est du milieu, on ne connait que trop mal le fonctionnement des tournées et on ne se rend pas toujours compte des conditions dans lesquelles les groupes doivent voyager, devant des fois rallier plusieurs milliers de kilomètres en moins de 24h. C’est justement ce qu’a dû faire Northlane
Northlane


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! Programmés au Resurrection Fest dans le Nord-ouest de l’Espagne le jour avant, les Australiens ont donc dû traverser une grosse partie de l’Europe de l’ouest pour rejoindre la plaine d’Ysselsteyn. Avec seulement trois heures de sommeil au compteur, je comprends pourquoi les musiciens ont une petite mine lorsqu’ils arrivent sur scène. Les ayant vus deux semaines plus tôt au Reflektor, j’espérais me prendre une nouvelle claque. Malheureusement, tout ne va pas se passer comme prévu.

Dès le début du show, le groupe rencontre des problèmes techniques et est contraint de devoir recommencer le premier morceau « Carbonized ». Par la suite, tout rentrera dans l’ordre mais je peine quand même à rentrer dans la performance car on sent qu’avec la fatigue, les musiciens sont complètement HS et Marcus (chant) est moins en voix. Pourtant, la setlist est vraiment sympa et motive la foule à donner tout ce qu’elle a. Que ce soit grâce à « 4D », « Bloodline » ou encore « Dante », le public répondra présent et mettra un petit bordel dans la fosse. Toujours accompagné de son Metalcore Progressif aux accents électroniques, Northlane
Northlane


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terminera par l’enchaînement « Afterimage » / « Clockwork » pour un final tout de même efficace. Un peu dommage que les conditions n’aient pas été les meilleures, ce qui me donnera un sentiment de trop peu. A revoir !

Sunami – Buzzard Stage | (15h30 – 16h00) :



Photo prise par Kealey Photography

Lors du Jera on Air 2023, j’avais été contraint de rater la prestation de Sunami
Sunami


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à cause d’un changement d’horaires à la dernière minute. Du coup, j’espérais bien ne pas réitérer cet affront cette année. Je m’empresse sous la Buzzard Stage et me place à l’entrée du pit afin de ne pas manquer une seule seconde. A l’image de Headbussa
Headbussa


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quelques heures plus tôt, les fans ont déjà ouvert une énorme fosse afin de pouvoir faire librement les sauvages. Étant l’un des représentants phares du Beatdown Hardcore moderne, vous vous doutez bien que Sunami
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n’est pas du genre à être subtil. Du coup, je m’en prends plein la tronche devant des assauts de riffs plus bêtes les uns que les autres. Même si les breaks sont d’une violence malsaine, je suis étonné de voir que ce n’est pas l’anarchie dans le pit.

Quand je me rappelle de la vidéo de hate5six du show de 2023 où c’était littéralement n’importe quoi, je suis un peu déçu. Il en va de même pour le groupe qui a l’air de jouer en mode pilote automatique et d’enchaîner les titres parce qu’il le faut bien. Nous aurons quand même droit aux deux nouveaux morceaux « Doubt » et « Fence Walker » mais c’est véritablement à la fin que le public va légèrement se réveiller avec la vicieuse « Step Up » et la classique des classiques « Weak Die First ». Au final, même si ça n’a pas été un mauvais concert, je finis un peu déçu (sans doute que j’avais des attentes trop grandes) et j’espère que leur prochain passage en Belgique en février 2026 sera, quant à lui, à la hauteur.

Stray From the Path – Eagle Stage | (16h15 – 17h00) :



C’est un peu tombé de nulle part mais fin mai, Stray From The Path
Stray From The Path


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a sorti un nouvel album nommé Clockworked et ce, sans aucune annonce ni promotion au préalable. Déjà là, la surprise était totale, mais elle était accompagnée d’une moins bonne nouvelle, à savoir la dissolution de la formation à la fin de l’année. Cette double annonce aura eu l’effet d’un choc pour les fans qui ont alors pu se ruer sur les quelques dates en festivals lors de l’été ou alors, attendre la dernière tournée européenne prévue au mois de novembre. Pour ma part, bien que j’avais déjà coché les Américains dans mon planning du Jera avant tout ça, je me dis que cette prestation aura tout de même un goût différent. Lorsque j’arrive devant la scène, je ne suis pas étonné de voir qu’il y a énormément de monde, chacun voulant sans doute faire ses adieux. Avec 45 petites minutes au compteur, la bande à Drew York a bien l’intention de tout donner et de partir avec les honneurs.

Pour ce faire, ils ont décidé de mettre l’accent sur les deux derniers albums que je trouve sympathique, mais malheureusement sans plus. Dommage de ne pas avoir fait une setlist best of (sans doute en novembre ?). Du coup, je vais quelque peu avoir du mal à véritablement rentrer dans la prestation. Pourtant, les musiciens sont énergiques au possible et quelques riffs passent plutôt bien comme ceux de « Needful Things » et « Shot Caller ». Comme d’hab, Drew nous fera un petit discours sur ce qu’il ne va pas dans le monde actuel, avant de retourner à l’attaque. La fin du concert sera marquée par l’arrivée en guest de Flo (Landmvrks
Landmvrks


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) sur « Clockworked », mais surtout par l’enchaînement des deux bangers que sont « Guillotine » et l’immanquable « First World Problem Child » que tout le monde reprendra en chœur. Je reste, malheureusement, sur ma faim au niveau de la setlist mais je suis tout de même content d’avoir pu les voir une toute dernière fois. Merci pour les travaux et bonne continuation dans vos futurs projets.

Landmvrks – Eagle Stage | (17h45 – 18h30) :



Alors que certains piliers de la scène s’en vont, d’autres arrivent et connaissent une ascension exponentielle, c’est le cas des Marseillais de Landmvrks
Landmvrks


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. Ayant déjà abordé leur cas à de nombreuses reprises dans ses pages, je vais juste me contenter, cette fois, de leur actualité récente. Lorsque je les ai vus pour la dernière fois en octobre dernier, je me plaignais d’une setlist qui tournait un peu en rond et j’attendais avec impatience l’arrivée d’un nouveau cycle. Celui-ci a débuté, il y a quelques mois, avec le nouvel album The Darkest Place I’ve Ever Been qui a littéralement soufflé tout le monde sur son passage. Entre des refrains ultra fédérateurs et des riffs toujours aussi efficaces, tout est réuni pour que ce quatrième volet batte tous les records de l’ancien. J’espérais donc que les nouvelles compositions allaient apporter ce vent de fraîcheur tant attendu. A l’image d’il y a deux ans, l’Eagle Stage est bondée massacre et tout le monde est prêt à bondir sur les premières notes de « Creatures ».

Sans surprise, c’est le bordel et le pit part dans tous les sens. Histoire de rendre la monnaie de sa pièce, Drew York (Stray From the Path
Stray From the Path


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) viendra chanter ses parties sur « Death » pour un rendu qui fonctionne du tonnerre. Et ce ne sera pas le seul invité du concert car nous allons, également, avoir droit à Mat Welsh (While She Sleeps
While She Sleeps


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) durant l’énorme « A Line in the Dust ». Comme quoi, pour une fois que tous les guests présents sur le festival viennent participer, c’est beau ! Durant « Sulfur » qui suit, le groupe va rencontrer quelques difficultés techniques qui vont prendre plusieurs minutes à être résolues. Durant ce flottement, Flo en profitera pour parler avec le public et ainsi, faire passer le moment plus rapidement. Après cette petite déconvenue, Landmvrks
Landmvrks


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passe la sixième et nous annihile avec « Lost in a Wave » puis « Rainfall » qui sont, sans aucun doute, les meilleurs morceaux de Lost in the Wave (2021). Pour terminer sur une note moins soutenue, c’est la très Rap « Blood Red » et la toujours aussi appréciée « Self-Made Black Hole » qui viendront clôturer les débats du jour. Un grand concert, mené d’une main de maître qui confirme que nous avons bien affaire à l’un des grands de demain.

Currents – Vulture Stage | (18h30 – 19h15) :



Sur cette deuxième journée de festival, s’il y avait bien un groupe que je ne voulais pas rater, c’est bien Currents
Currents


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et son Metalcore aux touches progressives et atmosphériques. Fort de deux derniers albums de haute volée, j’avais hâte de revoir les Américains que je n’ai plus vus depuis février de l’année dernière. Avec tout ça en tête, je me faufile sans trop de problème vers l’entrée du pit afin de profiter au maximum de l’ambiance du concert. Dès le départ, la formation met le paquet avec la géniale « Living in Tragedy » et ses refrains addictifs. Comme je m’y attendais, les fans répondent bien à l’énergie déployée sur scène et n’hésitent pas à enchaîner les circle pit et autres mouvements typiques des shows de Metal. Sur scène, Brian Wille (chant) est impeccable et que dire de Chris Wiseman (guitare) qui sublime chacune de ses envolées et chacun de ses solos.

Entre un « The Death We Seek » toujours autant inspiré et un « Apnea » d’une violence inouïe (durant lequel j’irai d’ailleurs me joindre à la bagarre générale), je suis aux anges et je me laisse aller face à cette déflagration saccadée de brutalité. Le seul petit défaut du set est le son qui aurait pu être largement mieux et qui grésille par moment. Cependant, il en faudra plus pour me déconcentrer, surtout quand le rouleau compresseur qui arrive est actionné. Ainsi, je me prends à la suite et en pleine poire « A Flag to Wave », « Monsters » et enfin la brillante de noirceur « Kill the Ache ». Quel bonheur et quel enchaînement ! Currents
Currents


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finira sur la triste mais non moins cathartique « Better Days » dont nous pourrons voir apparaitre un beau wall of death à la fin. Une fois de plus, je dirais simplement que j’ai passé un excellent moment devant un groupe qui ne déçoit que rarement. Bravo les gars et vivement la prochaine fois !

Nasty – Buzzard Stage | (20h00 – 20h45) :



Photo prise par Dian VDH

Bien que je comptais à la base aller voir les gothiques de Creeper
Creeper


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, je décide finalement de passer en coup de vent (et d’entendre au passage leur génial dernier single « Headstones ») avant d’aller un peu me reposer. Une fois un petit plat avalé et les batteries rechargées, il est l’heure de retourner sur le champ de bataille pour les Belgo-allemands de Nasty
Nasty


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. Deuxième fois que je les vois après leur très bon concert en novembre dernier, les Campinois ne sont clairement pas venus pour rigoler et nous observent d’un regard vide avant de balancer la sauce. Et cette sauce, elle pique, même très fort ! Dès les premiers coups de guitare, les bras et les jambes des lunatiques dans le pit décollent dans les airs et directement, je sais que ça va être le giga bordel. Faut dire que maintenant, Nasty
Nasty


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a un sacré répertoire et n’hésite pas à aller chercher les tubes de presque tous ses albums.

Que ce soit avec « Reality Check », « Ultimate » ou encore « Be Careful », il est difficile de ne pas esquisser une grimace face à tous ces breaks tranchants. Seulement, je trouve que le son manque légèrement de puissance, du coup, certains riffs n’auront pas l’effet escompté. Bien évidemment, nous n’allions pas passer à côté des classiques tels que « Slaves to the Rich », « 666AM » ou encore « Shokka » qui récolteront les plus grosses réactions. Sur scène, les membres de la formation sont en forme et se comportent comme des chiens enragés, ce qui amènera les fans à faire de même. Le point final sera mis par « Total Domination » et son break tout bonnement dégoutant. Une chouette bagarre comme on l’aime, même si ça aurait pu être parfait avec un son plus aiguisé.

While She Sleeps – Eagle Stage | (20h45 – 21h35) :



Est-ce que je commence une indigestion avec While She Sleeps
While She Sleeps


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? Oui et non ! Depuis quelques années maintenant, le groupe tourne absolument tout le temps et se retrouve sur pratiquement toutes les affiches. Pour preuve, c’est déjà la troisième fois que je les vois en seulement un an (quatre même avec leur show à Werchter une semaine plus tard) et c’est même la deuxième année d’affilée qu’ils viennent se perdre à Ysselsteyn. Je commence tout doucement à me dire que ça fait beaucoup là non ? Pourtant, je ne me lasse pas des prestations qui sont toujours bourrées d’énergie et fichtrement efficaces. Le concert du jour ne dérogera, d’ailleurs, pas à la règle avec, une nouvelle fois, une grosse production digne des plus grands. Niveau setlist, on se retrouve avec presque la même que l’année dernière avec notamment « Anti-Social » et « Systematic » comme trampoline sonore. Pour ma part, c’est surtout sur la magnifique « The Guilty Party » et la gigantissime « You Are We » que je vais devenir complètement dingue. Comme habituellement avec eux, je me ramasse un nombre incalculable de crowdsurfers sur la gueule mais bizarrement, j’arrive quand même à profiter au maximum des chansons.

Depuis le début, l’ambiance est totalement folle et tout le chapiteau y donne de sa personne. Je pense même que c’est la plus grosse ambiance que j’ai eue durant un set de While She Sleeps
While She Sleeps


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. Les confettis partent dans tous les sens et il est l’heure du karaoké géant avec « Silence Speaks » qui ne verra aucun guest se présenter cette année. On approche tout doucement des 50 minutes qu’on a droit à l’émotionnelle « To The Flowers » et ses mélodies imparables. Un grand moment riche en émotion et d’une beauté indescriptible. Seulement, une fois la chanson finie, le groupe est contraint d’être stoppé car il a déjà dépassé de 5 minutes son horaire et il faut laisser la place pour les suivants. La déception est lisible sur leur visage sachant qu’ils leur restaient encore un morceau mais je suis sûr qu’au fond, ils savent qu’ils ont réussi leur mission. En somme, un excellent concert, sans doute l’un des meilleurs de la journée qui démontre que les Anglais ont tout pour gravir un échelon supplémentaire.

Frank Carter & The Sex Pistols – Eagle Stage | (22h15 – 23h15) :



Cette deuxième journée du Jera a comme particularité d’être composée de deux têtes d’affiche. Les premiers sur la liste sont les revenants des Sex Pistols
Sex Pistols


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accompagnés de Frank Carter, rien que ça ! La venue du groupe culte de Punk est sans aucun doute l’une des grandes sensations de cette édition 2025. Faut dire que personne n’imaginait les Anglais revenir sur scène, ayant presque tous 70 ans au compteur. Néanmoins, il faut croire que tout est possible de nos jours comme nous le prouve cette reformation. Sachant que Johnny Rotten n’est pas du voyage, c’est le fringant Frank Carter qui reprend donc la place de vocaliste. Alors qu’une grande partie des fans se réjouit, pour ma part, je dois bien vous avouer que je comptais plutôt aller voir Guilt Trip
Guilt Trip


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de prime abord, mais les ayant déjà vus trop de fois ces dernières années et me disant que c’était ma seule opportunité de voir les mythiques Sex Pistols
Sex Pistols


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, je me déplace direction l’Eagle Stage sans trop savoir à quoi m’attendre.

Déjà, je suis surpris de voir que la tente est loin d’être remplie, un premier signe qui aurait dû m’avertir pour la suite. Car comme vous allez le lire, j’ai sans doute passé, déjà le pire concert de cette année, mais même celui qui m’a le plus ennuyé depuis bien longtemps. Tout d’abord, je tiens à féliciter Frank Carter qui est sans doute, le meilleur élément du concert. Entre son attitude de vieux britannique, son énergie explosive (il viendra chanter un long moment dans le pit) et ses prouesses vocales proches de ce bon vieux Johnny, j’ai vraiment trouvé qu’il correspondait à merveille au rôle. Seulement, c’est l’unique chose à sauver. Pour le reste, nous avons affaire à des musiciens amorphes (compréhensible pour leur âge) qui nous jouent des chansons vraiment mollassonnes. Je ne parle même pas du jam de milieu de set pour présenter tous les membres qui aura duré une éternité (environ 10 minutes et ce n’est même pas une blague). Franchement, je me suis ennuyé comme pas possible et je ne dois pas être le seul à la vue des regards pantois autour de moi. Content d’avoir pu entendre l’iconique « God Save the Queen » mais ça s’arrêtera là. Je ne sais pas si c’est l’argent qui a motivé cette reformation mais en tout cas, ce n’était vraiment pas pour moi. J’ai vu les Sex Pistols
Sex Pistols


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, merci et au revoir !

Yellowcard – Vulture Stage | (23h15 – 00h00) :



En parlant de reformation, je suis bien plus heureux de voir revenir d’entre les morts les Floridiens de Yellowcard
Yellowcard


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. Séparé en 2017, le groupe s’est reformé courant de l’année 2022 et enchaîne les tournées à travers le monde depuis lors. Un nouvel album est même prévu pour plus tard cette année, témoignage que leur retour était bien plus qu’un simple one shot. Figure emblématique du Pop Punk des années 2000, la formation fait la tournée des festivals pour la première fois depuis bien longtemps, c’est même d’ailleurs leur premier passage au Jera, si je ne dis pas de bêtises. A l’image de Simple Plan l’année dernière, la Vulture Stage est bien garnie en cette fin de soirée et est prête à retourner quelque temps dans le passé comme le prouve « Way Away » qui ouvre les hostilités. Directement, on se prend de plein fouet cette bonne humeur contagieuse et ces coups de violon si caractéristiques. Sans surprise, la performance se transforme très vite en un karaoké géant et tout le monde a à cœur de reprendre toutes les paroles.

Les meilleurs moments resteront, selon moi, les exécutions de « For You, and Your Denial » et « Breathing » qui sont deux morceaux que j’affectionne particulièrement. Ryan Key (chant-guitare) prendra la parole pendant un moment pour nous expliquer qu’il était un peu stressé à l’idée de faire la tournée des festivals car il s’imaginait que tout le monde les avait oublié. Il finira par remercier tout le monde en appuyant sur le fait qu’il ne s’attendait à ce qu’il y ait autant de personnes devant lui aujourd’hui. Le show se passe et nous allons avoir droit aux deux nouvelles chansons « Honestly I » et « Better Days » provenant du futur album du même nom. Également, nous ne pouvions pas passer à côté de l’émotive « Only One » et bien évidemment de la cultissime « Ocean Avenue » comme point d’orgue de la prestation. Une nouvelle fois, un super concert qui aura été sublimé par un violon toujours aussi exquis et un retour nostalgique bien venu.

Pendulum – Eagle Stage | (00h00 – 01h15) :



Photo prise par MVL Studio

Depuis plusieurs années maintenant, le Jera on Air semble s’ouvrir de plus en plus à d’autres styles musicaux extérieurs à sa triade habituelle. Ainsi, il n’est pas rare de croiser des artistes de Rap ou encore d’Electro sur les différentes scènes. Rien que cette année, on compte plusieurs exemples comme Denzel Curry, Freddie Dredd, Fat Dog ou encore dans une moindre mesure Health
Health


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. Chacun prenant place à différents niveaux de l’affiche sans que ça ne soit choquant. Cependant, j’étais loin de m’imaginer qu’au mois de janvier, nous allions apprendre l’ajout en tant que tête d’affiche des Australiens de Pendulum et leur Drum & Bass. Un choix surprenant quand on connait l’orientation classique du festival mais qui reste cohérent si on retourne dans son histoire. En effet, en fouillant dans les vieux grimoires, j’ai remarqué que ce n’était pas la première fois que la formation venait performer à Ysselsteyn. Déjà en 2011, les Australiens étaient venus clôturer le festival sous la forme de set DJ. Pour leur retour en 2025, Pendulum a décidé de sortir le grand jeu, non plus derrière les platines mais bien avec un groupe live au complet. Cette version est, selon moi, plus légitime dans un évènement comme celui-ci car on a davantage l’impression d’être face à des musiciens qui jouent en live, plutôt qu’à Tomorrowland. Bref, en arrivant sous le chapiteau, le public est déjà bien amassé devant la scène (ce qui me rassure), même si je garde quelques appréhensions en me rappelant que l’année dernière, les fans avaient complétement boudé The Prodigy (qui était dans le même style et également tête d’affiche). Néanmoins, comme vous allez le lire, mes craintes vont vite être balayées d’un revers de la main et je vais me prendre une claque intersidérale.

Étant loin d’être un fan d’Electro, c’est la première fois que je vais vivre un concert du genre et je suis directement jeté dans le bain avec « Napalm ». Ce morceau à l’énergie folle est ultra prenant et je me retrouve à danser approximativement comme si j’étais en Rave Party. La grande force du set sera de proposer des chansons aussi bien de pure Drum & Bass que par moment, influencées par de l’Electro Rock. Que ce soit l’incroyable « Propane Nightmares », l’industrielle « Cannibal » ou encore la tonique « Blood Sugar », tout le chapiteau se transforme en véritable dancefloor. Je suis d’ailleurs aux anges de retrouver tous les titres que j’aime. Pour plus d’immersion, un écran géant diffuse des images qui collent à l’univers des chansons et j’ai trouvé que ça rendait super bien accompagné d’un jeu de lumière très agressif. Ce qui rend également Pendulum légitime à se produire ce soir est son rapprochement avec des artistes venant de la scène Metal. Entre la brutale « Halo » en compagnie de Matt Tuck (Bullet For My Valentine) ou encore la géniale « Self vs Self » où on peut entendre Anders Fridén (In Flames), c’est le bordel absolument partout ! Alors qu’on approche doucement de la fin, les Australiens nous balancent les classiques « Witchcraft » et « Watercolour » avant de revenir pour un rappel avec la surprenante « Tarantula » qui aura fait plaisir aux arachnophobes. Franchement, je ne pensais pas prendre autant de plaisir devant ce concert qui finira, sans sourciller, dans les meilleurs de la journée. Bien sûr tout n’aura pas été parfait, j’aurais pu revenir sur certaines chansons pas ouf comme « Archangel », « Come Alive » ou encore « Silent Spinner » qui bifurquent davantage sur une facette Darksynth, mais c’est vraiment pour pinailler. Pour le reste, c’est un sans faute et je trouve vraiment qu’avoir des musiciens live, ça change absolument tout.



Photo prise par MVL Studio

C’est donc ici que se termine cette deuxième journée du Jera on Air qui aura été marquée par d’innombrables bons concerts, mais également par quelques incidents de dernière minute. La journée suivante s’annonce, elle aussi, une nouvelle fois chargée, et même si sur le papier, elle m’intéressait moins, vous allez voir que c’est durant celle-ci que je vais vivre mes meilleurs concerts du festival.

Remerciements au Jera on Air pour l’accréditation et à Jürgen pour les photos.
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AUTEUR : Maxime
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant of...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leur...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....

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