Reportage

Dynamo Metal Fest 2025 - Jour 2 : Turbulences avant la Symphonie Fantastique...

Eindhoven (IJssportcentrum), le 16-08-2025

Lundi 25 août 2025



Nous sommes de retour afin d’évoquer ensemble la deuxième partie de la seconde journée du Dynamo Metal Fest qui se tient toujours et pour rappel à l’IJspoortcentrum de Eindhoven et qui propose aujourd’hui une belle brochette de formations telles que Within Temptation
Within Temptation


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, Kreator
Kreator


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ou encore Ministry
Ministry


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. Nous sommes le samedi 16 août et la température a fortement baissé par rapport à hier mais on peut s’attendre à être réchauffés comme il se doit et ça commence maintenant !


Sur le coup de 18h, ce sont les Anglais de Conjurer
Conjurer


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qui attirent immédiatement notre attention sur la petite scène. Le quatuor nous lâche une montagne de sludge crasseux pour une claque sonore tout aussi conséquente ! Les deux chanteurs-guitaristes, Brady et Dan, se partagent équitablement les hurlements, tandis que le bassiste Conor passe presque tout le set à faire l’hélicoptère avec sa …tignasse ! (bandes de petits pervers!) Niveau son, on alterne entre des passages gras et poisseux qui collent aux bottes et des rafales de riffs en tremolo qui arrachent tout sur leur passage. Et derrière, Noah See, le batteur, cimente le tout avec une précision sans faille. Résultat : un set carré, intense et qui tabasse grave.



« Alerte, alerte ! Une bombe a été lâchée du côté de la Main Stage ! Veuillez quitter les lieux ! » Mais non mais non, restez seulement ! C’est au tour de Ministry
Ministry


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de faire sa grande entrée. Avec eux, c’est simple : soit c’est nul à chier, soit c’est monstrueux ! Aujourd’hui ? Jackpot! Dès les premières secondes, ça cogne comme un coup de massue en plein crâne. Al Jourgensen, le mini-boss de toute cette cohue, déboule, affublé d’une énorme chapka en fourrure, l’air de dire : « Les enfants, aujourd’hui on va rigoler ». Et effectivement, il a la dalle. Alors, est-ce un clin d’œil malicieux à la rencontre entre Trump et Poutine qui s’est tenue justement la veille ? Nous ne sommes pas loin de le penser ! Rien qu’avec le retour du vétéran Paul Barker à la basse, on sent que ça va envoyer du lourd. Mais la vraie gifle, c’est l’énergie du groupe : rage pure, brutalité industrielle, précision chirurgicale. Tonton Al arpente la scène comme un gourou possédé, et vocalement, il est même étonnamment en forme… enfin, pour autant qu’on puisse le juger à travers ce déluge d’effets et de samplers. Clairement, il n’existe pas plus gros doigt d’honneur aux bourdes présidentielles de l’histoire américaine. Avec ses visuels percutants et ses hymnes de protestation qui martèlent comme LiesLiesLies ou Rio Grande Blood, écrits à l’époque de Bush mais qui collent encore tristement à l’actualité, Ministry
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fait ce qu’il a toujours fait : hurler sa haine de l’ordre établi. Et ce week-end à Eindhoven, c’était sûrement le set le plus politique du festival. On nous refile Stigmata en forme de bon gros uppercut et on nous fait réviser notre géographie pendant N.W.O. avant le rouleau compresseur final Just One Fix et Jesus Built My Hotrod. Autant dire que le pit est en fusion. Et pour finir, So What en guise d’apothéose ! THE torgnole ! Et puis, ce détail croustillant : avec sa chapka, Jourgensen ressemblait furieusement à ce fameux illuminé qui avait fait la Une pendant l’assaut du Capitole. Les cornes en moins, fort heureusement. Bref, Ministry
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en 2025 : une baffe monumentale et une leçon de violence industrielle qui rappelle pourquoi ces vieux briscards sont encore là.



Retour sur la scène Kink où les Suédois de Thrown
Thrown


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n’ont qu’une seule idée en tête : démonter la patinoire entière. Pas de fioritures, pas de claviers, pas de chorales : juste deux gratteux, un batteur et un hurleur qui s’arrache la gorge. Et vous savez quoi ? Ben apparemment, c’est largement suffisant pour foutre le dawa. Alors, on est clairement sur du punk hardcore avec tout ce que cela comporte. Le chanteur, Marcus Lundqvist, passe son temps à scruter le pit, genre « allez, bougez plus, je veux voir du sang ! ». Et franchement, la team sécurité devant la barrière n’a jamais autant bossé de la journée. Musicalement, ça va vite, très vite : la plupart des morceaux plafonnent à deux minutes, deux minutes trente max. Résultat, ça défile comme des coups de poing avec une posologie de un par seconde. Dans la fosse, personne ne se pose la question : on rentre dedans, point barre. « Saccager » devient le mot d’ordre. À mi-chemin, sur New Low, c’est l’apocalypse : tout le champ de bataille est en poussière, de l’avant à l’arrière et headbangue en chœur, bercé par le son que balancent ces petites frappes venues de Scandinavie. Honnêtement, impossible de ne pas être embarqué dans cette vague. Et pour clore la tuerie, ils balancent Grayout, histoire de finir en beauté… et de raser tout ce qui restait debout. Verdict ? Top show, sans aucune forme de contestation.



Sur la Main Stage, Kreator
Kreator


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débarque avec toute sa panoplie thrash teuton. Le seul petit hic ? Le son au début était tout sauf optimal. On entendait à peine les guitares… et pour ces maîtres du genre, c’est quand même le nerf de la guerre. Mais niveau mise en scène, là, on touche le Saint Graal : un backdrop énorme, des têtes démoniaques géantes, des corps empalés ou suspendus façon Vlad Dracula et un véritable océan de feu devant la scène. On sent direct que ça va envoyer du pâté. Musicalement, ça commence fort avec The Patriarch et Violent Revolution. Pas le temps de digérer, car Mille Petrozza est déjà prêt pour lancer « the biggest wall of death of the evening ». Et bien sûr, quand il demande quelque chose, il l’obtient. La fosse s’embrase immédiatement. Enemy Of God suit, chanté à tue-tête par un public survolté. Certains sont littéralement propulsés de l’arrière vers l’avant, d’autres headbanguent à mi-parcours ou semblent même suspendus la tête en bas. Le rythme ne faiblit pas. Les riffs énergiques, les solos de guitare et les classiques comme Hate Über Alles, Hordes of Chaos et Flag Of Hate font hurler la foule. Et forcément, les rubans rouges, la fumée et le feu ajoutent une dimension théâtrale qui rend la scène absolument hypnotique. Et comme certaines choses ne doivent jamais changer… l’ultime morceau, Pleasure to Kill, frappe très très fort. La section rythmique cale ses « kill moments » avec une précision d’horloger, Mille réclame encore un wall of death… silence… et boum ! Les canons à confettis explosent juste au moment où le groupe attaque la fin du morceau. Petit moment 'Spinal Tap' néanmoins : au moment du largage de confettis, une rafale de vent gigantesque vient repousser tout le contenu sur scène. Mais malgré tout, on peut dire que si la patinoire avait eu un toit, il serait probablement parti en éclats. Bref, c’est du Kreator
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au sommet de son art : chaos, précision, furie thrash, et un public complètement en transe. Le Dynamo Metal Fest aura rarement vu un tel déchaînement d’énergie et de maîtrise scénique.



La suite de la soirée arrive comme une grande pause assez inhabituelle dans un festival où le thrash et le death ont largement dominé les débats. Les fanatiques de metal symphonique vont en avoir pour leur argent avec la double prime Sirenia
Sirenia


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Within Temptation
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. Le groupe norvégien existe depuis des années, mais c’était personnellement notre première rencontre en live. Sur scène : un batteur, deux guitaristes, une chanteuse… et le reste ? Bah tout est joué sur bande. Ça fait un peu artificiel, mais le quatuor sonne tout de même assez bien pour ce genre de musique. On sent qu’ils ont mis le paquet pour être entraînants sans être pour autant grandiloquents. Après, on peut apprécier ou non, c’est vraiment une question de goût. Pour nous, ce n’était pas tout à fait ça. Sirenia
Sirenia


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reste un nom imposant dans l’univers metal gothique, un genre aujourd’hui en voie de disparition. On ne peut en revanche que saluer la performance d’Emmanuelle Zoldan, qui évite de sombrer dans les excès opératiques. Sa voix est superbement pure, mais le show peine à décoller. Pas de vieux tubes du premier album pour nous réchauffer le cœur : la setlist était composée de morceaux récents, comme Dim Days of Dolor, des titres du dernier album, et bien sûr, la fameuse reprise de Voyage, Voyage par Desireless. Le public néerlandais, bouche bée, n’a pas vraiment su comment réagir, mais la reprise méritait tout de même un petit applaudissement. Sur scène aujourd’hui, c’était propre, musicalement solide, mais un peu trop sage pour embraser pleinement la foule.



En clôture des festivités, on retrouve donc Within Temptation
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qui sont ici chez eux. Dernier concert de leur tournée, les Bataves ont offert un véritable feu d’artifice à leur public ! Sharon Den Adel et son orchestre ont mixé des morceaux anciens et des hits plus récents avec une précision d’orfèvre. Dès l’ouverture, We Go To War envoie la bastos : machine à fumée qui tourne à plein régime, visuels détonants et Sharon qui trône au centre du brasier, voix cristalline, posture royale. Les grands morceaux qui suivent comme In The Middle of the Night, Faster ou encore Stand My Ground font vibrer l’assemblée. Stand My Ground qui sera d’ailleurs dédiée à l’Ukraine, où Sharon s’est produite plusieurs fois en solo depuis le début de la guerre. Les guitaristes Ruud Jolie et Stefan Helleblad sont au four et au moulin afin de faire sonner leurs instruments, tandis que Vikram Shankar, le claviériste et nouveau membre permanent, fait presque danser ses doigts sur les touches. La voix de Sharon est parfaite, tenue tout au long du set, se mêlant à la symphonie explosive qui accompagne chaque note. On enchaîne avec des morceaux emblématiques : The Reckoning calme les sceptiques, Ice Queen et Our Solemn Hour rappellent les racines gothiques du groupe, et pour clôturer le show, Mother Earth fait lever la foule, bras vers les cieux, voix entremêlées et émotions à fleur de peau. Avec des millions d’albums vendus et trente disques d’or et de platine dans 48 pays, Within Temptation
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reste l’une des plus grandes exportations musicales des Pays-Bas. Et ce soir, avec une production scénique somptueuse (grandes colonnes, arches, gradins pour les musiciens, visuels à couper le souffle), il n’y avait aucun doute : ils ne pouvaient pas perdre ce match à domicile.



Ce sont sur ces dernières notes que nous reprenons notre vélo comme les autochtones, direction : maison. Une troisième et dernière journée verra se succéder Gojira
Gojira


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, I Prevail
I Prevail


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ou encore Kerry King
Kerry King


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mais ça c’est une autre histoire…

Le festival a annoncé une partie de son affiche 2026 avec Helloween, In Flames, Lamb of God, Godsmack, Testament, Overkill, Death Angel, Destruction, Urne et 200 Stab Wounds. L'édition 2026 aura lieu du 14 au 16 août l'an prochain !



Remerciements au Dynamo Metal Fest et à Sam Bok

Ce live report est également disponible sous format vidéo via ce lien :



LIVE REPORT DU WARM-UP

Texte, photos et vidéo : Panda
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AUTEUR : Panda
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, pas...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...

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