Reportage

Opeth : on the growl again

Esch-sur-Alzette (Rockhal), le 30-09-2025

Mercredi 1 octobre 2025



Si Opeth
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a peut-être égaré quelques fans suite à son virage Prog/70s des années 2010, on ne peut pas dire pour autant que le groupe ait perdu en stature depuis, surtout que sur scène il continue à faire honneur à toutes ses époques. La surprise fut quand-même de taille en fin d’année dernière à la sortie de The Last Will and Testament, qui marquait un retour au growl au service d’un album sombre, aussi réussi que cohérent. Après une première tournée en support dudit album et les festivals d’été, revoilà donc la bande à Mikael Åkerfeldt pour quelques dates en salle, dont celle qui nous intéresse ce soir à la Rockhal.

Et à ma grande surprise ce n’est pas le Club qui nous attend, mais bien la grande salle en configuration Box ! Pas mal pour un groupe de Death / Prog ! Surtout que les Suédois n’ont pas visité le Grand-Duché depuis 2016, déjà. Mais ayant manifestement mal compris le déroulement de la soirée, mon arrivée vers 20h ne me permet que de voir 2-3 morceaux de leurs compatriotes Paatos, qui se produit en ouverture. Dommage car on sent irrémédiablement une certaine intensité dans leur inspiration Prog/Rock/Folk, surtout avec cette basse et ce clavier ainsi mis en avant. Un contenu assez entraînant, décrit par le groupe comme du « cinematic rock », et qui se suit en tout cas avec plaisir. A revoir à l’occasion…



Comme il ne s’agit que de la deuxième étape de cette tournée fraichement lancée, peu d’indices flottent concernant la setlist que nous réserve Opeth
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. Un peu de tout comme cet été ? Un gros focus sur le dernier album ? Il s’avère finalement que Mikael reste sur la première option, quelques surprises étant malgré tout au programme …

Mais parlons d’abord de la production, assez énorme pour qui n’a pas vu Opeth
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depuis un bail (ce qui est mon cas). Très gros son, organique à souhait, mur d’écrans disposé derrière les musiciens, lights très changeantes d’un titre à l’autre ; on peut dire que le groupe utilise la grande scène mise à disposition. L’ensemble produit son petit effet pour un début de concert assez intense qui voit s’enchainer §1 , Master's Apprentices et The Leper Affinity, rien que ça. Toutes les qualités d’Opeth sont au rendez-vous : l'alternance du growl puissant et de la voix claire (parfois presque chevrontante) d'un Mikael qui se dit malade, la technicité, les breaks entre lumière et ténèbres, le groove, et ces énormes riffs bien sûr.



Alors que le public commence (enfin) à se réveiller, Mikael prend la parole après ce trio introductif pour nous gratifier de ce petit moment façon one-man-show dont il a le secret. N’ayant manifestement plus aucun souvenir de ses passages précédents dans notre contrée, il s’amuse du multi-linguisme local et du prix des taxis avant de lancer la très complexe §7, et son feeling presque Dream Theater sur l’intro. How does it sound so far ? nous demande Mikael, avant d’évoquer l’accueil glacial qui fut réservé à Heritage à la sortie il y a 15 ans déjà , mais de nous annoncer avec le sourire que le groupe aime toujours cet album et continuera à nous en gaver ! C’est chose faite avec The Devil’s Ochard, qui laisse place ensuite à un moment plus introspectif, la très évocatrice To Rid The Disease réintègrant la setlist. Une compo vraiment magnifique, surtout avec une balance aussi nette comme c’est le cas ce soir.

C’est alors que Mikael se perd dans un des tunnels dont il a le secret, évoquant à force d’anecdotes personnelles les shitty 90s, jusqu’à lancer l’inattendue The Night and the Silent Water, tirée de leur deuxième album, Morningrise. Une compo peut-être pas aussi aboutie que ce qu’Opeth
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proposera par la suite mais qui reste très savoureuse surtout en live, dans de telles conditions. La transition n'en est donc que plus rude avec ce retour au dernier album (§3), l’occasion à nouveau pour Mikael d’interagir avec le public, notamment au sujet du groupe Birds of Fire ou de Spotify.

La fin du set est dédiée à deux grands classiques : Heir Apparent, et son outro magnifique, tiré d’un Watershed que l’on aimerait parfois voir mieux représenté sur scène. Et enfin le hit Ghosts of Perdition, l’occasion pour Mikael de nous donner un petit cours accéléré sur les ‘open tunings’.

Le rappel ne se fait guère attendre ensuite, et se transforme même dans un premier temps en une sorte de bœuf improvisé durant lequel Mikael lance quelques notes, voire des riffs complets, suivant les demandes émanant du public. Un moment assez amusant, conclut par une présentation des musiciens (dont le jeune Waltteri Väyrynen, qui a repris les fûts l’année dernière) qui lancent enfin le Deliverance final, compo ultime d’un Opeth
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des grands jours qui aura su faire passer ces presque deux heures de show en un clin d’œil.

Remerciements à la Rockhal pour l'invitation
Crédits photos : deadly sexy Carl

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