Reportage

Deathtoberfest 2025 : Brutalité et obscénité à Liège

Chênée (Centre culturel de Chênée), le 11-10-2025

Samedi 18 octobre 2025



Ce samedi 11 octobre, c’était un peu le choc des oppositions à Liège ! D’un côté, vous pouviez vous rendre au Château de l’Avouerie à Anthisnes pour assister à la troisième édition du Dark Dungeon Festival qui, comme son nom l’indique, se spécialise dans le Dungeon Synth et ses univers de Fantasy. Un rendez-vous immanquable pour les fans du genre et qui aura, une année de plus, fait donjon comble, si je peux me permettre. En face, c’était au Centre Culturel de Chênée qu’il fallait se rendre pour la quatrième édition du Deathtoberfest. Un évènement où l’intelligence et le bon goût n’étaient pas de mise car le festival mettait à l’honneur les scènes Slam / Brutal Death Metal, Slamming Deathcore et Goregrind durant une journée de violence qui affichait, elle aussi, sold out. Comme quoi, aussi paradoxal que ça puisse paraître, faut croire que les Liégeois aiment autant voyager dans des imaginaires médiévaux que de se rouler dans leurs propres excréments. Pour ma part, ayant un semblant de jugeote, c’est donc du côté de Chênée que j’ai posé mes valises pour ce qui était vendu comme « l’évènement le plus brutal qu’a connu Liège ». Avec pas moins de 12 groupes à l’affiche et des hostilités débutant à midi, on peut dire que ça allait gruiker à max.

Comme d’hab au Centre Culturel de Chênée, l’ambiance y est familiale et tous les bénévoles sont aux postes de combat dès l’ouverture, afin d’accueillir dans les meilleures conditions possibles, une horde de fans au taquet qui compte bien profiter au maximum de chaque seconde du festival. Après avoir récupéré mon badge, fait un petit tour des différents stands de merch et avoir cartographié l’emplacement du bar et des toilettes, il est l’heure d’attaquer sans plus attendre ce Deathtoberfest.

Coloscopy | (12h10 – 12h30) :



Si comme moi, vous ne connaissiez pas ou n’aviez jamais vu le nom de Coloscopy
Coloscopy


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avant maintenant, c’est totalement normal ! Formé courant de l’année 2024, le jeune groupe liégeois n’a encore rien sorti et ne s’était, jusqu’à présent, jamais produit en live. Un choix assez couillu, donc, que de les placer en ouverture, mais qui allait permettre à tout le monde de découvrir un nouvel acteur de la scène locale. Avec un nom pareil, on pouvait déjà se douter que ça n’allait pas faire dans la dentelle ! Et justement, Coloscopy
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nous propose un Slamming Brutal Death Metal moderne et aux touches Hardcore, proche de ce qu’on retrouve, par exemple, chez Peelingflesh, Boltcutter ou encore Corpse Pile. Autant vous dire que ça poutre à fond et il n’en faudra pas plus pour voir apparaître les premiers mosh pit.

Malgré son jeune âge, j’ai été totalement bluffé par les capacités vocales du chanteur qui maîtrise déjà à la perfection tout le répertoire classique du genre. Entre quelques pig squeals et quelques growls, ce dernier nous présentera le guitariste et le batteur qui viennent de rejoindre récemment la formation, avant de nous balancer la toute première chanson qu’ils ont composé : « Prophecy of Broken breeeee » (vous m’excuserez pour le dernier mot incompréhensible). En tout cas, durant leur courte 20 minutes de set, les Liégeois auront impressionné une assemblée totalement acquise et laisse présager du lourd pour la suite. Vivement la sortie de leur premier EP et bravo pour cette mise en bouche plus que réussie.

Volière | (12h55 – 13h25) :



Des groupes de Metal extrême dont l’univers tourne autour des animaux, il y en a un paquet ! Je pense par exemple à Slugdge et ses limaces mutantes ou encore au projet Gorenoise Phyllomedusa et ses 300 albums sur les grenouilles. C’est donc sans surprise que l’on retrouve également cette tendance chez nous avec les Anversois de Volière
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. Vu le nom, je ne pense pas avoir besoin de vous expliquer de quoi il s’agit. Cependant, j’étais loin de m’imaginer qu’ils allaient pousser le délire si loin. Entre des membres costumés à l’image de leur piaf préféré et des bruits d’oiseaux calés dans les morceaux, on se croirait véritablement… dans une volière (j’en conviens, c’était facile), mais sous acide et remplie de Furries. Cette vision cauchemardesque prend tout son sens à travers leur Brutal Death Metal / Groovy Groregrind à l’humour décalé et où personne ne se prend au sérieux.

Entre un « Quack Sabbath » en l’honneur d’Ozzy Osbourne, un « Lord of the Wings » que Tolkien aurait très bien pu écrire et un « Seagullny Weaver » que je ne me rappelle pas avoir vu dans Alien, le groupe nous jouera une nouvelle chanson nommée « Extinction » qui se fond parfaitement dans le reste de la discographie. En plus des références aviaires, Volière
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se démarque aussi de ses confrères par l’utilisation en live d’une énorme enceinte comme batterie (à l’instar d’Agoraphobic Nosebleed, sauf qu’ici, il y a bien une personne derrière pour l’actionner). C’est, d’ailleurs, la première fois que je vois une configuration pareille sur scène et j’ai trouvé que ça rajoutait un élément WTF supplémentaire à une prestation déjà bien spéciale. Le groupe nous quittera sur son « Outro » techno digne des meilleurs remix (je vous laisse le plaisir d’aller la découvrir) et devant un public mettant le feu au dancefloor.

Phrymerial | (13h50 – 14h15) :



Il y a maintenant 6 ans, j’avais écouté complétement par hasard l’album Xenomorphic Creation de Phrymerial
Phrymerial


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et j’avais plutôt bien aimé ce peu subtil alliage de terme à rallonge qu’est le Technical Brutal Deathcore (oui, ça existe !). Pour autant, je ne pensais pas les voir débarquer un jour à quelques kilomètres de chez moi et qui plus est, au Centre Culturel de Chênée. Clôturant actuellement sa tournée en compagnie de plusieurs autres formations que nous aborderons par après, Phrymerial
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est sans aucun doute la caution technique de cette journée et compte bien nous blaster avec son tapping frénétique et sa basse fortement mise en avant. Certains passages et le traitement de certaines mélodies me font même presque penser à du Beneath The Massacre ou encore du Cytotoxin, ce qui est un sacré compliment.

A travers leur univers de science-fiction bourré de monstres, les Espagnols enchaînent les morceaux devant des spectateurs concentrés et donc, plus calmes que lors des prestations précédentes. Il faudra attendre l’arrivée de « Annunaki Sperm Shot » et son break final pour me voir poper et avoir une réaction enthousiaste de la part du public. Le set, de seulement 25 minutes, prendra fin sur l’inévitable « C-137 » et ses multiples références au dessin animé Rick & Morty. Que ce soit l’incorporation du générique de la série en plein milieu ou le fameux « Wubba Lubba dub-dub » en guise de call out avant le break, le fun est finalement de retour dans cette prestation qui aura été un peu trop sérieuse. Content d’avoir pu les voir, mais je n’en garderai malheureusement pas un souvenir impérissable.

Kanine | (14h40 – 15h05) :



Sur cette quatrième édition du Deathtoberfest, il y a deux groupes que je voulais absolument voir et l’un d’eux est Kanine
Kanine


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. Originaire de Strasbourg, les Français ont vu le jour en 2020 et ont, depuis, sorti un unique album d’une grande qualité nommé Karnage (2022). Sur celui-ci, nous avons affaire à un Slamming Deathcore qui pète toutes les trois secondes et à des Slam Parts qui ont, sans doute, casser tout ton salon. Du coup, évite d’en écouter quand tu vas rendre visite à Mamy. Alors que je suis dehors en attendant que le show commence, je remarque qu’il y a bien plus de bruit qu’à l’accoutumée pour un simple check des instruments. Et pour cause, Kanine
Kanine


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a ouvert les hostilités légèrement en avance sur l’horaire prévu ! Je fonce, alors, à toute vitesse à l’intérieur et je suis accueilli par une pluie de Bass Drop plus lourds et plus pachydermiques les uns que les autres.

Portés par ces explosions totalement abusées, les fans sont déjà en train de faire les moulins à vent dans la fosse et vérifient si leurs amis des premiers rangs ont le dos solide. En parlant de solide, je suis complétement bouche bée devant la versatilité du chanteur qui alterne aussi bien entre un growl typique du Deathcore, un pig squeal volé à Babe ou encore un phrasé caractéristique du Beatdown, afin de nous motiver à faire la bagarre. Comme c’est un peu la journée des nouveautés, le groupe nous présentera ses deux derniers singles (« 808 » et « Doom Bringer »), en plus de nous offrir gracieusement un morceau pas encore sorti de leur futur nouvel album. Les Français termineront leur très chouette set par un dernier round rush B avec « Counter Slam Bass Drop Offensive » et l’efficacité qu’on lui connaît.

Human Vivisection | (15h35 – 16h15) :



Avant dernier acteur belge de la journée, Human Vivisection
Human Vivisection


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est sans conteste l’une des valeurs sûres de notre plat pays, en termes de Brutal Death Metal, qui s’exporte le mieux à l’étranger. Entre des dates en Allemagne, aux Pays-Bas, en Suisse et même au Portugal, les natifs de Bree (ça ne s’invente pas !) dans le Limbourg ont déjà marqué de leurs empreintes les quatre coins de l’Europe. Pour ce qui est de Liège, les fans les connaissent bien car ils étaient déjà à l’affiche du Deathtoberfest l’année dernière ! Afin de ne pas proposer exactement la même prestation, Human Vivisection
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n’est pas venu les mains vides et va avoir à cœur de nous présenter son dernier album, Relentless Redemption, sorti un jour auparavant. Balafrés d’énormes sourires, les musiciens ont l’être extrêmement heureux de nous écraser avec ce blast beast intempestif et ces vocalises dignes des plus terrifiants zombies (pardon, marcheurs) de The Walking Dead.

Entre chaque morceau, le chanteur nous dira quelques mots et sera même honoré de nous balancer ses deux chansons préférées du dernier album : « Degeneracy » et « Vicious Cycle ». Bien loin de simplement faire du bruit, la musique des Limbourgeois réussit à nous plonger dans une ambiance post-apocalyptique et inquiétante grâce à des courtes mélodies jouant sur la dissonance. Alors que la fête bat son plein, John Puig (Phrymerial
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) viendra poser sa voix durant l’une de ses innombrables apparitions qui se produiront tout le long de la journée (à croire que quand on a besoin d’un guest, c’est lui qu’il faut appeler). Le concert prendra fin sur « Primitive Instinct » après presque 40 minutes qui seront passées à une vitesse folle.

Cumbeast | (16h50 – 17h15) :



Depuis le début du festival, je suis positivement surpris de voir que tous les groupes sont prêts en temps et en heure ! Un détail honorable quand on sait qu’il n’y a pas une armée de roadies pour tout installer derrière. Malheureusement, malgré cet élan rempli d’espoir, il fallait bien que ça coince à un moment donné et c’est ainsi qu’à cause de différents problèmes techniques, les Finlandais de Cumbeast
Cumbeast


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vont commencer leur set avec 10 minutes de retard. Le groupe s’excusera même à plusieurs reprises et nous promettra de tout mettre en œuvre pour nous faire oublier ce petit désagrément. N’ayant pas de temps à perdre, les chansons s’enchaînent presque sans répit et nous avons droit à un Brutal Death Metal somme toute classique, musicalement parlant.

Néanmoins, Cumbeast
Cumbeast


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tire son épingle du jeu grâce à un dernier album, Fairytales of Filth (2025), traitant d’histoire fantastique à travers un humour burlesque et graveleux. Pour les introduire (je parle des chansons, restez concentré par pitié), le chanteur ira de ses meilleures blagues comme en nous expliquant que si on aime les animaux et les parties génitales, il a tout ce qu’il nous faut avec « Cocktopus ». Le délire atteindra son paroxysme durant « Captain Cock » et ses passages à l’accordéon chipés chez Alestorm, où ce bon vieux John viendra une nouvelle fois prêter main forte au micro. Afin de terminer comme ils ont commencé, la dernière chanson (qu’ils ont renommé la « late song » vu qu’ils sont en retard) verra ses backing tracks lâchées et poussera la formation à jouer un autre morceau dans la foulée. Au final, ça aura été fun, même si je n’en ressors pas complétement convaincu.

Dehumanizing Itatrain Worship | (17h45 – 18h20) :



Quand on y pense, que connait-on vraiment de la scène Metal chinoise ? Mis à part les gros noms Folk Metal que sont Nine Treasures et Tengger Cavalry, le projet Black Metal Zuriaake et les Coreux de Inchaos (foncez écouter le titre « Butterfly Effect » au passage), j’avoue un peu sécher sur le sujet. Faut dire que les formations de l’Empire du Milieu ne courent pas les rues ou du moins, ne voyagent que trop rarement jusque chez nous. Dans cette liste non-exhaustive, j’ai expressément omis de mentionner les plus brutaux des otaku : Dehumanizing Itatrain Worship
Dehumanizing Itatrain Worship


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. Excellant dans la fine case du Slamming Brutal Death Metal, le groupe nous plonge dans son univers mêlant personnages Kawaii et représentations ultra gores, pour un rendu autant innocent que dégoûtant.

Avec une description pareille, vous vous doutez bien que musicalement, ça va suivre la même tendance avec une batterie ressemblant à une mitrailleuse aux munitions infinies et des vocalises rappelant les plus dangereux Yokai. Durant le concert, les fans, présents en nombre, auront foutu un beau bordel dans la fosse et auront exprimé leur joie pendant « Koroshiteyaru ban zai! » ou encore « Eien Parasites ». Comme le veut la coutume du jour, John Puig viendra poser, une nouvelle fois, ses meilleurs « Metal Scream » lors de la phénoménale « Brutal Rush ». Contrairement aux autres acteurs à l’affiche, Dehumanizing Itatrain Worship
Dehumanizing Itatrain Worship


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se démarque par des compositions bien plus complexes et incorpore davantage d’éléments aux influences diverses (solos de guitare, musique d’anime, notes au piano, etc.). Après 35 minutes d’une prestation réussie et afin de terminer sur une image forte, les fans s’empoigneront telles des yandere possédées durant un wall of death final dévastateur.

Guttural Slug | (18h50 – 19h30) :



Il arrive souvent que la carrière de certains groupes soit réduite à un seul album. Je pense par exemple à Drowning Pool avec Sinner (2001), à Terrorizer avec World Downfall (1989) ou encore à Evanescence avec Fallen (2003). Dans le registre qui nous intéresse aujourd’hui, on pourrait dire que Guttural Slug
Guttural Slug


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surfe également depuis plus de 10 ans sur la hype de son second méfait, Megalodon (2013). Pour la faire courte, c’est simplement un condensé de moins de 20 minutes reprenant tout ce qu’il y a de plus stupide et de plus efficace dans le Slamming Brutal Death Metal. Dès lors, on ne va pas les blâmer d’en tirer parti, même si c’est regrettable que son successeur, Plague of Filth (2019), n’ait pas eu le même succès (sans doute à cause de ses sonorités proche du Deathcore).

En référence au terrifiant requin de la pochette de Megalodon, c’est donc sur la musique des Dents de la mer que les musiciens montent sur scène. Entre quelques titres comme « Paranormal Evisceration » et « Eye of the Cyclops » qui gruikent comme il faut, le groupe nous présentera deux nouveaux morceaux du futur album qu’il est en train d’écrire. Ceux-ci sont plutôt sympathiques et ont l’air d’être le parfait mélange entre les différentes évolutions de Guttural Slug
Guttural Slug


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. Arrivé en début d’année, Alex Hall (chant) (qu’on a pu retrouver, notamment, chez Hanging The Nihilist), prouve qu’il a largement les capacités de passer de son registre Deathcore habituel à des prouesses plus demandeuses. Un renfort de poids qui aura sublimé l’ensemble de la prestation. Une fois l’heure atteinte, les Danois nous quitteront sur « Isolated Insanity » avec le sentiment du devoir accompli.

Gutrectomy | (20h00 – 20h35) :



Après une petite pause bien méritée où j’ai été tester la nourriture à disposition (donc des frites, des pains-fricadelles ou le mélange des deux), je retourne dans la salle afin de me préparer pour le groupe que j’attendais le plus : Gutrectomy
Gutrectomy


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! Formés à Lörrach au fin fond du Baden-Württemberg et à quelques kilomètres de la frontière suisse, les Allemands développent depuis 14 ans un Slamming Deathcore encore plus méchant que ce bon vieux empereur Caligula (pour ceux qui ont la réf) et fortement influencé par la scène Beatdown. Ce n’est donc pas étonnant de voir un pit largement ouvert, avant même que le concert n’ait commencé. Accompagné d’un back drop écrit en Comic Sans MS et où l’on retrouve leur fameux émoji pas content, Gutrectomy
Gutrectomy


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va alterner entre un discours peu sérieux et une musique vicieuse à souhait qui pousse, sans forcer, à faire la grimace.

Une nouvelle fois, les moulins à vent sont de sortie et sont encore plus violents que lors des pugilats précédents. Afin de donner un peu de travail aux pauvres gars de la sécurité, le groupe demandera à ce qu’il y ait davantage de crowdsurfers. Seulement, à défaut de voir des personnes décollées dans les airs, ce sera une poubelle container, volée je ne sais où, qui aura le privilège de traverser la foule avant d’être interceptée par, justement, la dite sécurité saoulée de ce comportement. Durant le concert, nous aurons droit à un guest qui n’est pas John (pauvre bébou, on lui fait des infidélités), en la personne du chanteur de Kanine
Kanine


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qui colle, selon moi, mieux au registre des chansons. Grâce à une setlist aux petits oignons et des breaks mielleusement cruels, j’ai donc passé un excellent moment ! A revoir au plus vite !

Brutal Sphincter | (21h15 – 22h00) :



En ce moment, on ne peut pas nier que ce qui rayonne le plus en termes de Metal belge à l’international, c’est toute cette scène Post / Doom aux accents atmosphériques, et où la lourdeur et l’introspection sont rois (Amenra, Pothamus, Pyschonaut, Wyatt E., etc.). Néanmoins, ce ne sont pas les seuls et de l’autre côté du spectre musical, une entité nauséabonde fait aussi son petit bonhomme de chemin, je parle bien sûr de Brutal Sphincter
Brutal Sphincter


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. Dignes représentants du Groovy Goregrind à l’humour noir et décalé, les Liégeois reviennent à la maison pour un show spécial célébrant la sortie de leur troisième album, Sphinct-Earth Society, paru courant du mois de mai. Et on peut dire qu’ils ont mis les moyens ! Avec une introduction et une entrée telles de véritables superstars, les musiciens sont surmotivés et urgent le public de foutre un bordel pas possible.

L’appel a été entendu et à l’image de ce qu’on retrouve en live chez Gutalax, Rectal Smegma ou Serrabulho, c’est un concentré de bêtises qui apparaît au milieu du pit. Les rouleaux de papier toilette fusent de partout et chacun y va de son imagination pour embellir ses petites feuilles douces qu’on utilise tous chaque jour. Dans le panier du grand n’importe quoi, je ne vous parle même pas des interactions avec un singe rose, qui auront amené le public à se transformer en convention de primates. Après nous avoir joué dans son intégralité (ou presque il me semble) le dernier album, Brutal Sphincter
Brutal Sphincter


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nous réservera quelques petits bonbons supplémentaires avec entre autres « Analhu Akbar » ou « Goregrind Number One » comme point final. Un concert accueillit unanimement et qui repartira avec le plus beau trophée en coprolithe. Ah oui ! Et comme ils nous l’ont si bien dit : Merci monsieur Pipi !

Stillbirth | (22h30 – 23h15) :



La fin de la journée se profile doucement, mais avant d’en arriver là, il nous reste encore nos deux têtes d’affiche principales avec comme premier arrêt, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie pour Stillbirth
Stillbirth


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. Longtemps perdu dans les limbes de l’underground allemand, le groupe a commencé à se faire connaître en même temps que la sortie de Annihilation of Mankind (2018), son cinquième album. Dans celui-ci, Brutal Death Metal, Deathcore et Technical Death Metal font bon ménage et sont accompagnés d’un univers où les monstres les plus hideux que vous n’aillez jamais vu, se côtoient. Depuis lors, Stillbirth
Stillbirth


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a enchaîné les sorties, tout en accroissant progressivement sa popularité dans la scène. Pour autant, il faut croire que le public belge n’y est pas totalement réceptif et aura même, carrément, quitter les lieux en masse.

C’est donc face à une assemblée peu compacte que les musiciens arrivent en short de plage jaune et ce, afin de nous amener les dernières bribes de l’été. Le fun étant, une nouvelle fois, le mot d’ordre, nous aurons droit à des ballons gonflables en forme de chicha, avec lesquels certains s’amuseront à adouber leurs camarades. Entre des morceaux comme « Trapped in Darkness » et « Baptized in Blood », la formation demandera si il y a des Allemands dans la salle (vu le grand nombre de bras levés, ça veut dire oui) pour leur dédier la chanson suivante. Même si certains breaks sont hyper efficaces, il faut bien reconnaître que l’ambiance n’aura jamais véritablement décollé, malheureusement. Une semi-déception pour ma part, qui peut aussi s’expliquer par la longueur de la journée qui commence méchamment à se faire ressentir.

Vulvectomy | (23h45 – 00h30) :



Je vous l’avoue, je ne connaissais pas Vulvectomy
Vulvectomy


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avant de les voir sur cette affiche. Telle Cersei Lannister dans Game of Thrones, j’accepte ma marche d’expiation et toutes les petites boules de papier que vous allez m’envoyer (on va éviter les pierres hein). Vu leur placement si haut, je suppose qu’ils ont un statut, à minima, culte dans les scènes Slam / Brutal Death Metal. Et après quelques recherches, j’ai cru comprendre qu’à travers leurs pochettes ultra crues et des compositions allant piocher autant chez Devourment que Cephalotripsy, les Italiens ont produit, ce que certains considèrent être, la synthèse parfaite du genre (rien que ça !). N’ayant rien sorti depuis 12 ans, c’est finalement cette année que Vulvectomy
Vulvectomy


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est revenu sur le devant de la scène avec le très descriptif et subversif Aberrant Vaginal Gestation. Un album que le groupe va avoir à cœur de nous présenter, même si de mon côté, je l’ai aussitôt écouté, aussi vite oublié.

Le public, qui est toujours aussi peu nombreux, est bien plus connaisseur que moi et répond positivement à l’avalanche de pig squeal et de Slam Parts qui déferlent sur nous. Des titres comme « Geriatric Ass Fucker » ou « Scrotal Abscess Drainage » témoignent d’un goût raffiné certain et permettent de remettre à jour vos connaissances anatomiques et médicales (même si je ne suis pas sûr que ça passe à un examen). Avec un jeu titanesque et d’une précision chirurgicale, j’ai trouvé le batteur tout simplement monstrueux. Sans aucun doute, l’un des gros points forts de la formation ! Pour terminer, c’est sûr « Choked with Menstrual Drippings » que Vulvectomy
Vulvectomy


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assènera les derniers blast beat de cette quatrième édition du Deathtoberfest.

Comme on dit souvent, les absents ont toujours tort et c’est donc avec beaucoup de conviction que j’affirme avoir passé un excellent festival. Grâce à un ingé son qui aura fait des merveilles toute la journée (sincèrement, mixer des groupes pareils, ça doit être l’enfer ! J’espère qu’il a eu une promotion), des groupes qui auront assuré le spectacle et une ambiance festive et loufoque, tout était rassemblé pour que Liège devienne, lors d’un jour, la capitale de l’obscénité et de la brutalité. Même si quelques points restent à améliorer (notamment l’offre de nourritures), il y a de fortes chances pour que cet évènement devienne un immanquable ces prochaines années ou du moins, c’est tout ce que je lui souhaite. Encore bravo et comme disait un célèbre philosophe : gruik gruik gruik !

Remerciements à Tempo Ardent pour l’accréditation.
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AUTEUR : Maxime
A la suite de son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant offici...
A la suite de son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs fo...
A la suite de son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
A la suite de son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
A la suite de son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....

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