Reportage

The Plot in You : La relève du Metalcore moderne

Anvers (Trix), le 01-11-2025

Lundi 10 novembre 2025



Ce samedi 1er novembre, synonyme de la Toussaint, c’était la fête au Trix ! Quand certains ont privilégié le Club pour un Desertfest après l’heure mettant à l’honneur Kadavar, Slomosa et Orb ; j’ai préféré, de mon côté, opté pour la grande salle qui accueillait l’une des figures montantes du Metalcore moderne : The Plot in You
The Plot in You


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. Et on peut dire qu’ils étaient attendus, car depuis la fin du mois de juin, la date affichait sold out ! Face à cette popularité grandissante, je ne serais donc pas étonné de devoir me déplacer dans une salle bien plus grande lors de leur prochain passage chez nous. Mais bon, avant d’en arriver là, profitons de ce concert qui risquait bien d’être leur dernier dans une configuration plus « intimiste ».



Pour ouvrir cette soirée sous la thématique du Metalcore moderne, faisons place aux Américains de Cane Hill
Cane Hill


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qui ont, depuis quelque temps, légèrement perdu de leur aura. Faut dire qu’il y a quelques années, le groupe avait réussi à trouver une formule qui lui allait si bien et dans laquelle les influences Nu Metal et quelques expérimentations un peu creepy fonctionnaient à merveille (notamment sur l’album Too Far Gone (2018) que je vous conseille au passage). Depuis lors, la formation s’est complétement perdue et à enchaîner les sorties anecdotiques les unes après les autres. Ne les ayant plus vus en live depuis leur horrible prestation au Graspop 2023, j’espérais que leurs concerts ne suivent pas la pente descendante de la discographie.

Déjà, lorsque la bande de la Nouvelle-Orléans arrive face à nous, je suis amusé de voir qu’il y a 3 batteries sur scène. Une configuration peu classique mais qui permettra au moins de gagner du temps pour le montage des autres groupes. Bref, durant presque 30 minutes, Cane Hill
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va enchaîner les morceaux provenant presque entièrement de son dernier album, A Piece of Me I Never Let You Find (2024), et même si je ne le porte pas dans mon cœur, je dois bien reconnaître que les refrains de « Permanence in Sleep » et « Drowning Therapy » sont plutôt sympa. Problème, le reste de la setlist me laissera totalement de marbre et je ne suis malheureusement pas le seul car le reste du public peine à vraiment se motiver. Elijah Witt (chant) tentera tant bien que mal de réclamer des crowdsurfers, mais face à un silence de cathédrale, il se ravisera en nous demandant de simplement bouger la tête. Même si « The Midnight Sun », qui clôt les débats, relève un peu le niveau, ça ne sera clairement pas assez pour convaincre une assemblée qui aura été peu attentive du début à la fin.



Quand j’ai eu vent de cette tournée, j’ai été plutôt surpris de voir qu’en première partie, on retrouvait Saosin
Saosin


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et son Post Hardcore à tendance Emo. Surpris, car le groupe fait partie des plus gros noms de cette scène phare des années 2000 (à l’image d’Alexisonfire, Silverstein ou encore Senses Fail). Mais bon, sachant qu’ils n’ont plus mis les pieds en Europe depuis 15 ans (c’est ce qu’ils ont dit et, effectivement, après quelques recherches, leur dernière venue en salle remonte bien en 2007, mais ils se sont tout de même produit au Groezrock en 2016), je peux donc comprendre qu’ils ont préféré avoir une plus petite place sur l’affiche afin de prendre la température. Et pour ne rien vous cacher, celle-ci ne va pas être saharienne ! Tout d’abord, vu l’âge moyen dans la fosse, je me dis qu’une grande partie de l’auditoire ne doit pas savoir de qui il s’agit. Cela se confirme quelques secondes plus tard avec les premiers morceaux qui récoltent des réactions timides.

En même temps, Saosin
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joue sur la carte de la nostalgie et ne va interpréter que des chansons antérieures à 2008. Les membres rigoleront même en disant que si on les connait, c’est sans doute grâce à une vieille chanson ou une encore plus vieille. Cette petite blague fait référence aux titres « Voices » et « Seven Years » que nous aurons le plaisir d’entendre. Pour ma part, je suis plutôt content de me délecter de la géniale « Collapse » et son refrain plus qu’entêtant. Sur scène, je n’ai pas grand-chose à dire, tout est impeccable avec un Beau Burchill (guitare-chant) très présent et un Cove Reber (chant) qui sublime ses parties vocales avec son timbre aigue si caractéristique. Les Américains nous annoncent, dans la foulée, qu’ils sont en train d’écrire un nouvel album qui devrait voir le jour l’année prochaine et nous teasent, en même temps, une future tournée chez nous. Un peu déçu qu’ils n’ont pas joué « Lost Symphonies » ou la récente (de 2020 déjà…) « I Can Tell There Was an Accident Here Earlier », mais on ne peut malheureusement pas tout avoir. A revoir une prochaine fois mais face à un public plus connaisseur.



Currents
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est sans doute aucun doute l’un des groupes de Metalcore les plus prometteurs pour les années à venir. Depuis la sortie de son dernier album, The Death We Seek (2023), le groupe a littéralement passé un cap et nous prouve à chacune de ses apparitions live, qu’il maîtrise parfaitement son sujet. Ce soir ne sera pas différent avec un show tout bonnement excellent ! Une fois le premier coup de guitare parti, le public se réveille instantanément et est prêt à foutre un bordel pas possible. Sur scène, je remarque que Chris Wiseman (guitare) ne fait pas partie du voyage et cela s’explique tout simplement car il est actuellement en tournée avec son autre projet : Shadow of Intent. Son remplaçant (dont je n’ai malheureusement pas retenu le nom) fait bien le job sans pour autant atteindre la classe habituelle de Chris. Concernant la setlist, nous allons avoir droit à toutes les meilleures chansons des deux derniers albums comme « The Death We Seek », « Living in Tragedy » ou encore « Monsters » que j’affectionne particulièrement.

Ayant sorti un nouvel EP complétement par surprise le jour avant, Currents
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va nous gratifier de plusieurs extraits à l’image de « Rise & Fall », « Making Circles » ou un « It Only Gets Darker » remplit de noirceur. Les breaks s’enchaînent comme des petits pains et je trouve que les quelques éléments scéniques (notamment des panneaux lumineux) apportent un plus à l’atmosphère sombre générale. Le public enchaîne les circle pit et les wall of death et témoigne sa joie face à ces panoplies de riffs plus prenants les uns que les autres. Comme les dernières fois, les Américains termineront par la mélancolique « Kill the Ache » (cette mélodie au synthé quoi !) et par « Better Days » que les fans auront repris en chœur. Un concert excellent qui aura été sublimé par des musiciens solides et j’ai déjà hâte de les retrouver lors d’une prochaine tournée en tête d’affiche.



Bon, il est enfin temps de s’attaquer à ce pourquoi tout le monde est là, je parle bien évidemment de The Plot in You
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. Quand on y pense, ils ont quand même un parcours assez spécial. Créé en 2010 au fin fond de l’Ohio, le groupe se tourne d’abord vers un Metalcore classique des années-là avec ses riffs chuggs et ses mèches inoubliables (ou pas). En 2018, l’orientation musicale bascule de l’autre côté vers un Post Hardcore aux accents « Pop » prenant et puissant, et les fait exploser aux yeux du grand public. C’est finalement en 2024, que The Plot in You
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va, une nouvelle fois, nous surprendre avec un retour à des compositions plus violentes et à la production ultra moderne. Cette dernière évolution est, comme vous l’aurez compris, également une réussite et va leur permettre de participer à des belles tournées, notamment en première partie de Beartooth ou encore Bring Me The Horizon. Pour leur premier passage en Belgique depuis 2018, les Américains nous proposent un décor plutôt sympathique avec une plateforme surélevée et des éléments de végétation rappelant les clips des derniers morceaux.

Pour nous chauffer instantanément, ils ont la bonne idée de commencer par l’explosive « Don’t Look Away » qui fait bondir l’ensemble de la salle. Durant un peu plus d’une heure, la formation va nous faire voyager à travers majoritairement ses trois derniers EP et je suis directement sur le cul d’entendre que tout le monde reprend presque toutes les chansons en chœur. Landon Tewers (chant) est vraiment impeccable avec une prestation vocale très juste et se met la foule dans la poche en n’arrêtant pas de les appeler les « psychos ». Les moments forts resteront, selon moi, les exécutions des titres « Paradigm », « Not Just Breathing » ou encore « Forgotten » qui aura réveillé le champ de bataille. Même si nous ne sommes pas sur un pit soutenu, il faut quand même noter que les fans dans la fosse (relativement jeunes) montrent qu’ils sont heureux en sautant dans tous les sens. Entre quelques morceaux, Landon nous témoignera sa joie et son honneur d’avoir Saosin
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sur cette tournée, sachant qu’il les écoutait lorsqu’il était jeune. C’est finalement sur la fédératrice « Left Behind » que se clôturera le concert, avant bien évidemment, un rappel sur la classique des classiques « Feel Nothing ». Sans aucun doute, le plus grand moment du show avec un public conquis et qui reprend à tue-tête les quelques paroles du refrain.



Au final, même si je suis loin d’être un admirateur de leur musique, il faut bien reconnaitre qu’ils ont fortement évolué depuis la dernière fois que je les ai vus. Grâce à une prestation solide et des chansons mémorables, la voie vers le succès semble s’ouvrir pour eux et tout a l’air de s’aligner pour que The Plot in You
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devienne l’un des grands de demain. Seul le temps nous le dira !

Remerciements à Biebob Concerts pour l’accréditation.
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AUTEUR : Maxime
A la suite de son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant offici...
A la suite de son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs fo...
A la suite de son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
A la suite de son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
A la suite de son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....

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