Reportage

Chelsea Grin déballe ses cadeaux de Noël au Kavka Zappa

Anvers (Zappa), le 10-12-2025

Lundi 15 décembre 2025



Eh ben, cette fin d’année est chargée pour les fans de Deathcore ! Après vous avoir compté le passage d’All Shall Perish il y a quelques jours, me revoilà en terre flamande, et plus précisément à Anvers, pour la venue d’un plateau XXL composé de Chelsea Grin
Chelsea Grin


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, Signs of the Swarm
Signs of the Swarm


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et Crown Magnetar
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. Une affiche 100 % américaine qui promettait de nous en mettre plein la vue et qui présageait de nous faire rentrer chez nous avec quelques coups bleus. Pourtant, à ma grande surprise et malgré la qualité du line up, le public ne se sera pas déplacé en masse ! Un phénomène que Priscilla évoquait également dans son dernier report et qui semble toucher un mois de décembre peu propice aux concerts (alors qu’au final, ça fait toujours du bien de se nettoyer les oreilles avant de se coltiner les infernales playlists de Noël). Quoi qu’il en soit, les absents ont toujours tort et c’est avec une énorme envie d’en découdre que je me faufile dans un Kavka Zappa à la configuration minimale.



La soirée débute avec un peu de retard sur l’horaire annoncé par les Beans Masters de Crown Magnetar
Crown Magnetar


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(désolé pour cette référence obscure qui ne parlera qu’aux fans du groupe). Découvert totalement par hasard en 2018 en me baladant sur la chaîne Youtube de Slam Worldwide, je suis directement tombé sous le charme de ce Deathcore rapide et technique et, notamment, de leur premier EP The Prophet of Disgust. Par la suite, chaque sortie n’a fait qu’accroître mon intérêt pour la formation et j’attendais avec impatience de pouvoir la voir en live, l’ayant raté début 2024. Pour cette deuxième date belge, les Américains sont surmotivés et vont demander la participation du public à de multiples reprises (ça devient même presque du harcèlement à ce niveau-là).

Même si les réactions sont mitigées, de mon côté, je suis aux anges et je me délecte des différentes compositions comme la pesante « The Level Beneath » ou l’écrasante « Full Spectrum Hatred ». Le son est, étonnamment, très bon et ne met pas en premier plan les kicks de batterie pour le plus grand plaisir de mes oreilles. Par contre, ce qui fait un peu défaut à la performance est le jeu de lumière qui est extrêmement sombre, à tel point qu’on ne distingue pas grand-chose par moment. Le concert, de pile 30 minutes, se terminera par la nouvelle chanson « Desecrate Infinite » et par leur banger absolu « Black Lotus ». Une excellente prestation qui aura été ponctuée par un chanteur monstrueux et un batteur provenant, tout simplement, d’une autre planète.



Le Deathcore c’est cool, mais ça fait aussi du bien d’un peu varier les plaisirs et c’est justement ce qui nous attend avec le Metallic Hardcore de Mugshot
Mugshot


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. Deuxième groupe à fouler la scène ce soir, les Californiens font office d’outsider et vont tout mettre en œuvre pour nous prouver qu’ils ont leur place sur cette affiche. En tout cas, c’est sûr qu’avec des chansons aussi vicieuses, on en a pour notre grade et les fans balancent leurs bras dans les tous sens lors des différents breakdowns. Musicalement, on se rapproche donc de formations comme Knocked Loose, Orthodox ou encore Mouth For War, avec d’innombrables panics chords qui font frémir tous les Hardcore Kids dans la salle.

Comme tout à l’heure, les premières minutes du set seront légèrement gâchées par un jeu de lumière sans aucune nuance et bien trop sombre, avant que la personne qui s’en occupe, remarque qu’elle peut appuyer sur des boutons. Bref, le concert se poursuit et met en avant le dernier album All The Devils Are Here (2025) et l’EP Empty Heaven (2021). Des morceaux comme « Hate Speech », « Good People » ou encore « Egodystonic » font l’effet d’une bombe dans la fosse et amènent tout le monde à s’éclater vigoureusement au rythme des riffs tranchants. Une bonne mise en bouche qui aura complétement réveillé le public et qui, en somme, aura réussi sa mission principale.



Depuis que je les ai découverts en 2016, on peut dire que Signs of the Swarm
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ont fait du chemin. Entre un grand nombre de changements de line up et une direction artistique et musicale qui change presque à chaque album, nous avons affaire à un groupe en perpétuelle évolution et qui, je l’espère, à enfin trouver un peu de stabilité. Devenus l’une des références dans la scène Deathcore, les Américains enchaînent les tournées sous un rythme frénétique. Après avoir croisé leur chemin en juin dernier lors du Jera on Air, je me doutais bien que le concert du jour allait être foncièrement différent et ce, suite à la sortie au mois d’août de leur nouvel album To Rid Myself of Truth. Et je ne me suis pas trompé car, comme à son habitude, Signs of the Swarm
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va mettre l’accent sur ses morceaux les plus récents. Le début du show en est la preuve avec, pour commencer, la chanson éponyme suivie de « HELLMUSTFEARME » qui pose les bases d’une prestation en mode rouleau compresseur.

David Simonich (chant) est toujours aussi dégoutant vocalement et n’a pas encore pris des cours d’articulation pour mon plus grand bonheur. Cependant, même si l’ensemble est plus que plaisant, je dois bien reconnaître que je ne me suis pas encore totalement familiarisé avec le nouvel album. Du coup, certains titres comme « Chariot », « Creator » ou « Sarkazein » sont sympa, bien que je peine à pleinement les apprécier. Heureusement, nous allons avoir droit à quelques « vieilleries » (avec des proportions gardées, car rien n’est antérieur à 2023) comme la puissante « IWONTLETYOUDIE », l’incroyable « Tower of Torsos » et la géniale « Amongst the Low & Empty ». Ces deux dernières chansons seront d’ailleurs, selon moi, le pinacle de ce concert de par leur efficacité et leurs breakdowns d’une bestialité affligeante. Loin de pouvoir aspiré à une place dans les classements de fin d’année, cette représentation aura tout de même poutré comme il faut et assurée à Signs of the Swarm
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d’être considéré comme une valeur sûre en live.



A l’image d’All Shall Perish, Chelsea Grin
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est arrivé sur les devants de la scène durant la période MySpace Deathcore (donc pendant la seconde moitié des années 2000) et aura su fédérer une large fanbase grâce à des premières sorties très convaincantes. Depuis, je ne pense pas me tromper en disant que leur parcours a connu des hauts et des bas. L’arrivée en 2018 de Tom Barber (ex-Lorna Shore) au chant est, sans aucun doute, ce qui les a relancés sur le droit chemin avec un enchaînement d’albums plus excellents les uns que les autres. Même si leur actualité récente est plutôt silencieuse, ça n’empêche pas le groupe de venir foulée les planches des salles européennes pour nous annihiler avec son répertoire bien fourni. Les ayants raté lors de leur passage en compagnie de Dying Fetus et Despised Icon l’année dernière, je suis content de les retrouver pour ce show en tête d’affiche qui promettait sur le papier.

Et histoire de nous mettre dans le bain directement, Chelsea Grin
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ouvre par la classique « Recreant » et son breakdown ultra lent iconique. Déjà un grand moment qui sera suivi par la monstrueuse « Cheyne Stokes » afin de rester dans une vibe old school. Le son est, comme durant l’entièreté de la soirée, hyper tranchant et les riffs me déchirent comme jamais. De son côté, le public est plutôt réceptif et montrera sa face belliqueuse dans un pit vraiment bouillant. Après ce retour dans le passé, les Américains enchaînent les perles des derniers albums comme « Dead Rose », « Across the Earth » ou encore « Suffer in Hell, Suffer in Heaven ». Ce concert, excellent jusqu’à présent, me permet de découvrir leur nouveau batteur, Josh Miller (ex-Emmure et actuel Darko US) qui, comme d’hab, nous propose un jeu vitaminé et précis, surtout lors des passages qui claquent le plus.

Que ce soit durant « Playing With Fire », « The Isnis » ou encore « Bleeding Sun », nous avons affaire à un grand Chelsea Grin
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qui ne nous laisse presque aucun moment de répit et qui nous pousse dans nos derniers retranchements. Si certains ont déjà abandonné le champ de bataille, les autres vont se manger un enchaînement des enfers composé de « My Damnation » / « Sonnet of the Wretched » / « Crewcabanger » qui nous plonge en plein délire. Franchement, c’était merveilleux ! Approchant doucement de la fin, le groupe aura encore quelques cartouches avec la très groovy « Sing to the Grave » et bien évidemment, « Hostage » qui clôturera une bonne fois pour toutes cette superbe prestation.



Eh ben, je ne m’attendais pas du tout à prendre une claque pareille ! Entre un choix de setlist proche de la perfection, des musiciens aux performances individuelles solides et des breakdowns qui m’ont presque défiguré tellement c’était sale, j’ai passé un excellent moment et je ressors du Kavka Zappa avec des étoiles pleins les yeux. Un super cadeau de Noël avant l’heure et qui termine cette année de la plus belle des manières.

Remerciements à Sonic Excess pour l’accréditation.
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AUTEUR : Maxime
A la suite de son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant offici...
A la suite de son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs fo...
A la suite de son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
A la suite de son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
A la suite de son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....

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