Reportage

Les concerts Tox Cit'Ink jour 1 : une soirée sous le signe de l'improbable

Liège (Halles des Foires), le 03-09-2016

Jeudi 15 septembre 2016

Bzzzzzz font les abeilles et les moustiques. Bzzzzzzz font les aiguilles des tatoueurs. Mais Bzzzzzz font aussi tes oreilles quand tu viens de passer plusieurs heures en convention de tatouage. Il est donc de bon aloi pour les organisateurs de proposer des intermèdes musicaux au fil de la journée pour joindre l’utile (et agréable) à l’agréable.



Cette année, les organisateurs de la Tox Cit’Ink sont partis sur un système un peu différent puisqu’au lieu de disséminer les concerts au fil de la journée, ils ont choisi de les lancer en fin de journée, en mode « afterparty ». Oldd Wvrms ouvrait les hostilités, pour un set qui ne cadrait pas vraiment avec la partie « party » du mot « afterparty ». Comme les morceaux divulgués au cours des dernières semaines le laissaient entendre, Oldd Wvrms
Oldd Wvrms


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nous balancent ici un doom-metal qui rappelle évidemment les pontes du genre, on retrouve d’ailleurs des ambiances qui coïncident clairement avec toute la clique de la Church Of Ra. Plus mystique que The Black Heart Rebellion
The Black Heart Rebellion


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et plus sombre que leurs voisins de Terraformer
Terraformer


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, Oldd Wvrms
Oldd Wvrms


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se situe quelque part entre les deux avec une dimension qui semble par moments plus épique - les trois membres misent tous leurs pions sur l’atmosphère qui se dégage de leur musique en prenant le temps de développer leurs structures et l’identité de chacune de leurs longues (10 minutes en moyenne) composition. Soutenu par des projections à l’image de la musique du groupe et des vocaux qui rappellent les cantiques religieux d’il y a quelques siècles, le set du groupe convainc un public parsemé devant la grande scène. A revoir dans un contexte plus confiné où le groupe pourra mieux encore contaminer son public de la noirceur de son set.

Channel Zero
Channel Zero


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ne clôturera pas la soirée. Tête d’affiche de cette première journée, le choix de les faire jouer en avant-dernier était parfaitement pertinent, puisque Eagles Road
Eagles Road


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est et restera la groupe idéal pour terminer une journée de fête riche en houblon et en chaleur. On y reviendra plus tard. Les vétérans du metal belge, ressuscités il y a quelques années et toujours actifs malgré une histoire semée d’embuches, nous présentent ce soir un set acoustique. Un concept qu’ils ont entamé juste après le décès du batteur originel Phil Baheux, dans la volonté d’assurer les dates prévues et de rendre hommage à leur ami disparu. Comme de tradition pour cette déclinaison de concert, le groupe joue assis et se voit accompagné de musiciennes à cordes. En gamin des années 90 élevé par MTV et ses mythiques sets Unplugged, je me faisais une idée précise de ce que à quoi ressemble un concert acoustique d’un groupe rock : des morceaux réinventés, des mélodies mises en avant pour donner une nouvelle énergie à leurs morceaux.

Or, ici, il n’en est rien. Les premiers morceaux du set révèlent la façon dont Channel Zero
Channel Zero


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a l’intention de jouer un concert acoustique : comme un concert normal mais en remplaçant la guitare et la basse par leur équivalent acoustique. A 1000 lieues de l’atmosphère de communion qu’ils avaient réussi à établir lors des premiers sets acoustiques joués il y a maintenant plus de trois ans, les musiciens apparaissent ici blasés et jouent comme s’ils étaient sur un set classique. Le résultat, c’est quelque chose qui est va trop fort pour être prenant ou touchant, mais dont le son est bien trop plat pour être perçu comme un set puissant. On a tous eu un jour un pote non-musicien qui pour faire le mariole, prend une guitare non branchée et gratte dessus en faisant avoir une voix rauque « da nanana nanana ». Bin c’était un peu ça. Et à en juger par le public trop maigre présent devant la scène pour voir Channel Zero
Channel Zero


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, je suis peut-être un des seuls à m’être fait avoir. Franky De Smedt Van Damme, frontman charismatique du groupe, est apparu ici dans une attitude « on fait une répète », avec comme meublement entre les chansons un concours de cul-sec avec le guitariste Mikey Doling puis des rots dans le micro, ou encore la reprise en mode « fan de foot éméché » de Seven Nation Army. Ouais, « LA LALA LOLOLOOOOOO LOOOOO ».



J'ai mal à ma jeunesse de metalleux quand j'entends la version massacrée du pourtant magnifique et prenant Call On Me. Channel Zero
Channel Zero


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fait ce soir figure de mauvais groupe de reprises de lui-même et c'est au fil des morceaux que le public va et vient devant la scène, comme quand on va regarder 2/3 morceaux du groupe local à la fête du village. Le groupe semble enfin prendre les choses au sérieux lorsqu'arrive en fin de set le moment de jouer leur tube Help. Si vocalement Franky DSVD n'a plus les possibilités qu'il avait il y a 20 ans au moment de la sortie de Unsafe, l'intention de faire de ce moment quelque chose de spécial pour le public est louable... une intention arrivée trop tard dans la soirée qui nous aura surtout marqué par cette impression que le groupe n'avait aucune envie particulière ce soir, si ce n'est négliger voire saboter leur propre concert.



Les choses prennent une tournure bien différente avec l'arrivée d'Eagles Road
Eagles Road


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sur scène. Petite mise en situation avant d'aller plus loin pour ceux qui ne connaissent pas le groupe : Eagles Road
Eagles Road


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est est un groupe de reprises de tubes orientés hard-rock FM / glam-rock. Ornés de leurs plus belles perruques et de leurs collants les plus fluos, les cinq nostalgiques de la laque entament leur set par un The Final Countdown repris en choeur par les aficionados du groupe. Si Eagles Road
Eagles Road


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a commencé comme une blague, le groupe a toutefois atteint un niveau tel qu'une partie du public considère le groupe comme coverband à part entière sans aucune allusion au second degré. Il suffit de voir les quelques t-shirts Poison
Poison


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ou Whitesnake
Whitesnake


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dans le public pour comprendre qu'ils ont peut-être même attiré plus monde que le groupe qui les a précédés sur scène. En enchaînant les tubes de Bon Jovi, Kiss
Kiss


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, Van Halen
Van Halen


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et autres superstars des années 80 chevelues, Eagles Road
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clôture en beauté la soirée de fête des courageux qui ont attendu les douze coups de minuit pour le début de leur set.
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AUTEUR : Erik
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentrÃ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...

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