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Quand la scène alternative belge réussit

Dimanche 3 décembre 2023

En 2022, la Fédération des auteur·es compositeur·trices et interprètes réuni·es (Facir) a publié un podcast intitulé « Eye of the Taïga » que je viens d’écouter. La fin de l’épisode 1 évoque la question de ce qu’est la réussite pour les artistes.
À quel moment considère-t-on qu’on a réussi dans la musique ? Faut-il jouer sur des grandes scènes ? Avoir 100.000 abonnés sur ses réseaux sociaux ? Vaste sujet que j’ai développé en interrogeant quelques musicien·nes. Avec un petit détour du côté du moral des troupes pour savoir comment se sent la scène alternative belge.




Entrons directement dans le vif du sujet avec Simon Gaudron d’Ardenne Heavy
Ardenne Heavy


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qui m’explique que la réussite c’est d’abord le résultat de beaucoup de travail, de temps et d’investissement : répétitions, concerts, etc. No pain, no gain. « En arriver là, c’est déjà une réussite en soi, poursuit-il. Maintenant, il ne faut pas oublier que, dans ce milieu, il faut un peu de chance aussi. Être au bon endroit au bon moment ou avoir les bons contacts tout simplement. »

Lola Didier de Ocean Encounters
Ocean Encounters


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pense aussi que le succès est lié au travail et aussi au soutien apporté par les fans qui se déplacent lors des concerts, achètent du mech, etc. « C'est beau, dit-elle, et ça vaut le coup de patienter et de travailler dur pour y arriver. Voir que des gens apprécient ce qu'on fait au point de parvenir à s'identifier à nos chansons, à l'univers qu'on a créé tout autours de notre musique. Voir que nous pouvons rapprocher les gens grâce à ce que nous produisons et partageons. C'est quelque chose de formidable et d'assez magique. »



Pour Chakib Zanouny, Anthony Destruhaut et David Annenkoff de Through The Void
Through The Void


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, la réussite c’est écouter les premiers et les derniers morceaux et entendre l’évolution dans la composition et le mix du son. « Le succès, poursuivent-ils, c’est aussi quand on nous contacte pour un concert, que des gens entendent parler de nous et nous veulent sur scène. Les réactions du public, leurs retours après le show, en sueur avec un grand sourire, c’est un succès aussi, notre préféré ! »

Du côté d’Asile
Asile


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, réussir c’est arriver à faire bouger le public ou au minimum lui faire passer un chouette moment. Peu importe le nombre de personne tant que l’ambiance est là. Thomas Lejuste poursuit : « J’ai toujours un sentiment de satisfaction ou de « réussite » quand je sors d’un concert où l’on a réussi à embarquer le public et à le faire kiffer. Que ce soit dans un café devant 20 personnes ou un festival devant 150 personnes. »

Pour Villenoire
Villenoire


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, la réussite n’est pas non plus de remplir des salles mais plutôt d’être capable de composer de la nouvelle musique encore et encore. « Notre vision du succès, précise Olivier Rigo, est plutôt de se réinventer et composer les meilleurs morceaux possibles pour nous, tout en restant honnêtes avec nous-mêmes, avec des nouveaux projets ou avec des projets existants. » Olivier ajoute qu’avec les réseaux sociaux, il est assez facile d’avoir rapidement un « faux » succès avec le name dropping, l’achat de followers, le sponsoring de publications, etc. « Tout le monde peut faire ça très facilement, dit-il, mais la vérité c’est que une fois sur une scène devant un public, instrument en main, là, tu ne sais plus tricher, tu es bon ou tu ne l’es pas ! »



Pour Tim De Gieter et Sigfried Burroughs de Doodseskader
Doodseskader


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, le succès c’est pouvoir regarder en arrière et se dire que tout a été fait avec un maximum d’intégrité et d’honnêteté. « C’est toucher les gens, poursuit le duo, et donner à une seule personne le sentiment d’être comprise et d’avoir une place dans notre musique. Nous sommes tous dans cette lutte ensemble, égaux. Le succès réside dans une vie de servitude, dans le fait de redonner à la communauté. »

En haut de l’affiche

Et si on se penche plus précisément sur l’aspect « grosses dates/grosses scènes/grosses affiches », qu’en pensent les intéressé·es ? Etre en haut de l’affiche, comme le rêvait Charles Aznavour, est-il un signe de succès ?

Olivier Jacqmin (Raüm
Raüm


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, Down To Dust
Down To Dust


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) estime qu’à partir du moment où cela se fait de manière non pistonnée et volontaire de la part d'un programmateur, cela représente une forme de reconnaissance par les pros et donc de réussite. « C'est aussi l'occasion de toucher un public pas forcément concerné par le projet au départ, ajoute-t-il. Olivier n’est clairement pas intéressé par une place dans un grand festival. La qualité passe avant la quantité. « Autant jouer 5 fois dans une cave humide avec 50 personnes déchaînées qu'une fois dans un chapiteau de 2.000 personnes présentes plus ou moins par hasard », conclut-il.



Même idée chez Doodseskader
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. Jouer dans des grosses prods c’est juste un signe que le groupe a été booké pour jouer un concert précis. « À notre humble avis, poursuivent Tim et Sigfried, si vous faites de la musique pour le bien de l’art ou le besoin d’avoir un canal pour partager quelque chose avec le monde, la taille de la scène n’a pas autant d’importance que la nature de votre travail. »

Olivier de Villenoire
Villenoire


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précise qu’on peut faire un passage complètement infructueux sur un festival. Le but, pour lui, est aussi de jouer devant un public réceptif. Que ce soit 10 personnes dans un bar ou 1000 personnes dans une salle de concert. Il ajoute : « Ce n’est pas la quantité du public qui est importante, mais l’intensité, l’échange. Mais cette augmentation a ses limites. Sur des grands festivals, il y a toujours un risque que la grandeur devienne une barrière entre le public et le groupe et que l’intensité soit perdue. »

Chez Asile
Asile


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, on pense aussi qu’être en haut de l’affiche peut être un indicateur de qualité et/ou de popularité pour les groupes. « Si on est approché ou considéré par de grosses infrastructures, c’est qu’on est sur la bonne voie pour passer la vitesse supérieure », dit Thomas. Il ajoute que, personnellement, il ne se verrait pas collaborer qu’avec des grosses orgas même si Asile prenais une telle ampleur. « L’ambiance un peu « roots » des concerts dans les cafés, petites salles ou petits festivals me plait beaucoup trop ! », conclut-il.



Pour d’autres, comme My Diligence
My Diligence


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, jouer sur une grosse scène est un signe de succès. « C'était un honneur de jouer au Hellfest l'été dernier, précise Gabriel Marlier. Nous avons été à la hauteur de l'événement et nous nous sommes éclatés. Nous sommes toujours ravis d'élargir notre public. Autant nous apprécions l'intimité des petites salles, autant jouer devant une foule plus importante nous donne de l'énergie. » Gabriel ajoute que My Diligence
My Diligence


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a joué largement en Belgique, dans les régions flamande et francophone. Il pense que le plus grand succès du groupe viendra lorsqu’il se produira sur les scènes internationales, puis reviendra en Belgique.

Pour The Guardians
The Guardians


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, jouer dans de grandes salles et de grands festivals est aussi assimilé au succès du groupe. Fabio Papalia pense d’ailleurs que c’est le rêve de tout musicien. « Pouvoir se produire dans toutes les plus grandes et belles salles du monde entier, précise-t-il, là où tous les groupes dont je suis fan ont joués, serait vraiment le maximum de ce que je souhaite dans la vie en musique. »

Même sentiment chez Through The Void
Through The Void


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qui pense que recevoir ce genre d’opportunité est un témoin de la croissance du groupe et de la confiance que d’autres mettent en lui (organisateurs, bookers, etc.).
David est carrément emballé par l’idée de jouer sur de plus grosses scènes. « Je suis sensible à l’énergie de la foule, précise-t-il, elle me procure un rush d’adrénaline incroyable et des sensations uniques. J’aimerais voir jusqu’où ça peut aller et le ressentir à plus grande échelle. On verra si ça me plaît ou pas, mais j’aimerais le vivre au moins une fois. »


Avoir (ou pas) du succès en Belgique

Pour celles et ceux qui ont envie d’aller plus loin, plus haut, est-ce possible de réussir en Belgique et de se faire un nom ?
« Si tu t’appelles Stromae ou Helmut, c’est facile oui (rires), répond Simon d’Ardenne Heavy
Ardenne Heavy


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. Mais vivre de sa musique, en Belgique, dans le metal ou la musique alternative en général, c’est pas gagné. Certains comme Amenra ou le succès fulgurant de Brutus font rêver. Mais il faut garder les pieds sur terre. Maintenant, y a tellement de bons groupes en Belgique, tous styles confondus, qu’être où nous sommes est déjà une belle réussite! »

Olivier de Villenoire
Villenoire


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confirme que vivre à 100% de sa musique est très difficile, en Belgique ou ailleurs. Il complète : « Mais, si tu fais la musique uniquement dans le but d’être remarqué ou de réussir, tu vas passer des années de frustration et la frustration n’est pas un bon terreau pour la musique. »



Chakib, Anthony et David de Through The Void
Through The Void


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expliquent qu’il est relativement simple de se produire sur la scène locale wallonne mais qu’il est plus compliqué de s'exporter en Flandres. Ils ont l’impression que c’est plus facile de percer dans la pop ou le rap que dans le metal. « Il y a deux raisons à cela, disent-ils, c’est un style plus niché et il y a moins de soutien de la part de grosses structures. »

Pour Olivier (Raüm
Raüm


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, Down To Dust
Down To Dust


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), pour se faire un nom sur la scène alternative (en Belgique ou ailleurs), la seule vrai solution c'est de jouer, jouer, et encore jouer. « Des groupes qui sortent des albums de très haute qualité il y en a vraiment beaucoup, dit-il, mais la partie difficile et contraignante c'est la gestion logistique et administrative du projet. Je pense profondément que la manière de faire sa place c'est d'être rigoureux et déterminé sur ces aspects-là. »

Lorena Moraes (Triagone
Triagone


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) pense qu’il y a plus de possibilités en Belgique pour faire vivre et grandir un projet musical, que la musique y est prise au sérieux. Elle compare avec la scène metal du Brésil, son pays natal. « Au Brésil, explique t-elle, chaque groupe a besoin de beaucoup d’investissements financiers et de beaucoup de temps, et je crois qu’il y a plus d’ouverture ici à cet égard. »


Être heureux (ou pas) en tant que musicien·nes

Je me suis encore posée une question, les musicien·nes sont-ils·elles heureux·ses ? Restent-ils·elles motivé·es avec plein de projets en tête ? Petit tour du moral des troupes.

Olivier (Raüm
Raüm


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, Down To Dust
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) répond oui. Son objectif est de prendre du plaisir, d'extérioriser certaines choses et que la musique reste une passion. Il me confie que c’est pleinement le cas pour le moment, donc oui, il est heureux. Quant aux objectifs, il s’agit de faire plus de kilomètres, d’aller à la rencontre d'autres villes, d'autres salles et d'autres publics. « J'ai toujours adoré pouvoir combiner ma passion avec la découverte de nouvelles personnes et de nouveaux horizons, ajoute Olivier. J'aimerais le faire encore et encore. Autant que possible. »

Idem pour Lorena de Triagone
Triagone


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qui me dit être très heureuse de faire partie de Triagone et de partager son chant guttural en Europe. Elle ajoute : « Tout le monde dans le groupe est très talentueux et investi pour faire évoluer le groupe. J’ai beaucoup d’admiration pour eux. Mon but est de continuer à chanter, d’améliorer ma technique vocale et d’établir plus de contact avec le public. J’espère que Triagone enregistrera bientôt un album et que nous pourrons montrer notre musique à plus de gens. »

Simon d’Ardenne Heavy
Ardenne Heavy


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est également un musicien heureux même s’il a déjà eu envie de tout plaquer face à certains obstacles comme des conflits internes, un mauvais concert, des critiques, etc. Il poursuit : « Je suis heureux de pouvoir faire ce que j’aime, et encore plus de le partager avec mes amis. Notre objectif pour l’avenir est simple : pas de prise de tête. On vient de sortir notre premier clip vidéo et, par la suite, on aimerait retourner en studio pour sortir quelques nouveaux morceaux et continuer à jouer en concerts pour partager tout ça. »



Tim et Sigfried (Doodseskader
Doodseskader


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) aussi sont contents. Après des périodes de troubles intérieurs et extérieurs, le duo apprécie chaque seconde comme une bénédiction absolue. « Chaque personne qui ressent ce que nous faisons nous renforce dans nos croyances, ajoutent-ils. Au cours des trois dernières années, nous avons essayé de creuser profondément en nous-mêmes. Le groupe et les gens que nous avons rencontrés en cours de route nous ont vraiment changés sur un plan personnel. Nous sommes entourés de gens formidables, nous avons les meilleurs fans, une équipe pour laquelle nous nous donnons à fond. Partager ce type de lien avec d’autres est ce qui rend la vie utile. Le duo a résumé ses projets par cette belle phrase : « Une vie bruyante et des funérailles tranquilles. »


Chez Through The Void
Through The Void


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, Chakib, Anthony et David me disent aussi être des musiciens heureux. Ils ont la conscience d’être chanceux de pouvoir pratiquer une activité qui les passionne. « Pour l’avenir, précisent-ils, l’objectif ultime serait d’arriver à vivre de la musique. De manière plus réaliste, réussir à avoir des tournées à une échelle européenne serait une grande satisfaction pour nous. On y travaille ! »

Lola de Ocean Encounters
Ocean Encounters


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n’a jamais été aussi heureuse que maintenant. Parce qu’elle a trouvé son groupe. « Ma team, dit-elle, avec qui je bosse bien, délire bien. Tout le monde est motivé et a les mêmes objectifs. Ça aide ! Et c'est rare. Ça fait 10 ans que je chante et je commençais un peu à en avoir marre d'uniquement chanter en solo dans ma chambre, ça en devenait déprimant et démotivant. Le concret ça fait du bien. Et j'ai hâte de voir ce qui nous attend dans le futur. » Les objectifs de Ocean Encounters
Ocean Encounters


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sont : toujours plus de concerts et festivals, un album, un nouveau logo, des clips, etc.

D’autres sont moins enthousiastes. Comme Olivier de Villenoire
Villenoire


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. « Heureux non, dit-il, fier certainement que oui, sinon on ne jouerait pas. Nous n’avons plus rien à prouver ou alors juste à nous-mêmes. Si on ne le fait pas parce que cela nous rend fiers, pourquoi continuer ? Notre démarche est personnelle avant tout, notre manière de composer va d’ailleurs dans ce sens. » Olivier ajoute que l’objectif pour l’avenir est de mourir sur scène. Mais aussi porter Villenoire le plus haut possible tout en restant intègre, honnête et respectueux des autres, composer, monter sur scène et rencontrer du monde sur la route. Pour le reste il laisse les choses venir à lui.



Fabio de The Guardians
The Guardians


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est lui mitigé sur la question du bonheur. Sa réponse est « oui et non ». Il ajoute : « The Guardians a une petite notoriété surtout en Wallonie, on passe de temps en temps à la radio, on est reconnu par quelques youtubeurs dans le milieu du stoner, on en est déjà très fier, mais on aimerait beaucoup plus. » Fabio sous-entend une reconnaissance internationale et des belles premières parties pour voir de plus en plus grand. The Guardians pense aussi au prochain album.

En conclusion, je trouve que les représentant·es qui ont construit cet article avec moi ont une vision plutôt saine et claire de leur passion et du succès. Celui-ci se partage avec le public, nombreux ou pas. Peu importe la place sur l’affiche, les musicien·nes donnent leur maximum, avec fierté et motivation. Je n’ai pas vraiment senti de frustration mais plutôt de la passion et du bonheur. La réussite est en lien direct avec les regards ou les projections des autres. L’accomplissement n’est en lien qu’avec nous-mêmes. Je vous laisse réfléchir sur ceci :-)
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AUTEUR : Isabelle
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière ve...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en ju...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en juillet 2016....
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en juillet 2016....

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