Reportage

Wolvennest, ou plutôt, LE Nest hypnotise l'Ancienne Belgique!

Bruxelles (Ancienne Belgique), le 29-02-2020

Mercredi 11 mars 2020



Oh, une année bissextile! Qui se souvient de ce qu'il a fait le 29 février 2016? Personne. Par contre ce 29 février 2020 risque bien d'avoir marqué les esprits des quelques centaines de personnes qui auront été traîner leurs boots dans la grande salle du 110 du Boulevard Anspach! Au menu, une soirée placée sous le signe du doom et du black métal avec quatre groupe au menu, mais surtout surélevée par une prestation cinq étoiles des locaux de l'étape: Wolvennest
Wolvennest


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, ou plutôt, Le Nest a frappé fort, très fort!
  

Il est vrai que l’Ancienne Belgique était ce soir en configuration réduite : la salle était rabotée sur sa profondeur et pas d’accès aux balcons. Cinq cents places sur les 1?800 en déploiement maximum. Mais il n’empêche que les lieux sont déjà bien occupés lorsque les Irlandais de Dread Sovereign
Dread Sovereign


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foulent les planches de l'espace bruxellois. En arrière-plan sont projetées des images tirées d’un film à motifs ecclésiastiques, entrecoupées de fonds noirs où s’inscrivent les dialogues de la scène précédente, tel que pratiqué auparavant dans les films muets. Musicalement parlant, pas de doute possible : on est dans le doom lent, étiré et gras.Il faut dire aussi que les artistes savent y faire : Nemtheanga, le vocaliste et bassiste, n’est autre que le chanteur de Primordial. Derrière lui,Con Ri, frappe également ses fûts au sein de Conan. Pas de parfaits inconnus.Un set qui se passera sans encombre, déroulant leurs six morceaux langoureux,dont un hommage aux Pères du style, en reprenant le titre éponyme de Black Sabbath. Une solide entrée en matière de la soirée.



A peine le temps de se rafraîchir le gosier — ou de vider sa vessie, c’est selon — que c’est au tour des Suédois de Saturnalia Temple
Saturnalia Temple


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de proposer leurs compos. On demeure dans une progression logique, où le tempo lent du doom, précédemment exécuté, se voit à présent trempé dans un bain hypnotique et délicieusement répétitif, propre au stoner. On reste également dans la formule du trio, tout en étant de même accompagné d’images subliminales(aux contours flous, accentuant l’impression d’être soi-même «?stone?») ou érotiques. Dès le premier titre, Tommie demande que le son de sa guitare soit augmenté. Rien d’étonnant : on sent que la formation a l’habitude de jouer beaucoup plus fort. Norme des 100 DB oblige, ici les ministres nous obligent à protéger nos précieuses oreilles?! Quoi qu’il en soit, cela n’empêche pas la sauce de prendre, bercé par la voix tantôt graveleuse, tantôt cheesy du vocaliste. Les titres semblent parfois ne pas en finir, mais qu’importe tant que la sensation d’être transporté est bien présente?? 



Après cette prestation intense, place au troisième et avant-dernier groupe de la soirée (oui, nous avons été gâtés). Les Allemands de The Ruins of Beverast
The Ruins of Beverast


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prennent alors possession des planches. Encens, fumée, on n'y voit plus grand chose, mais qu'à cela ne tienne. Le groupe emmené par son frontman, Alexander von Meilenwald (également chanteur de Nagelfar), entame alors les premières notes de son dernier-né, Exuvia, album plutôt bien reçu par la presse et qui, en live, prend également une tournure tout à fait intéressante. Entre le black et le doom, le groupe originaire d'Aix-la-Chapelle n'y va pas par quatre chemin. Habitué des prestations carrées, le combo y va en mode rouleau compresseur. Un petit regret peut-être un petit manque de variation dans la setlist, mais tout à fait pardonné.  



Tête d'affiche de la soirée, les Bruxellois de Wolvennest
Wolvennest


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venaient clôturer une mini tournée de neuf dates à travers les campagnes hollandaise, allemande, autrichienne et française à l'Ancienne Belgique, ou plutôt dans leur salon. A deux pas de son magasin (Elektrocution) Kirby, qui nous a accordé quelques mots avant le concert - voir l'interview du groupe), tire sa crinière et son cuir sur scène, accompagné de Marc De Backer, l'homme au chapeau, et de leurs acolytes. De l'encens (encore) brûle, les lumières sont tamisées. En arrière plan, les images de A Thousand Lost Civilizations défilent et éclairent quelque peu la salle. A peine les premières notes jouées, Wolvennest
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parvient à nous assommer d'entrée de jeu.

Lente, puissante, profonde, écrasante, envoûtante,... on pourrait encore citer quelques qualificatifs du genre pour définir la musique des Bruxellois, mais s'il y a bien un mot qui la caractérise c'est le mot ''hypnotisante''. Directement l'audience est capturée, envoûtée par ces mélodies précises et par cette rythmique guitare/basse/batterie qui, mine de rien, construit un mur de son infranchissable. Et que dire de la voix lancinante de Shazzula qui termine de nous attraper complètement? Même pas besoin d'un morceau pour nous placer sur orbite, après 10 minutes, le concert était déjà une réussite. Et pourtant, une heure durant, Wolvennest
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nous aura baladé dans les confins de sa (courte, mais ô que bonne) discographie. Mystique, tranchant, puissant (ah non, ou vous l'a déjà faite celle-là), bref, pas besoin de chercher trente-six mots qui pourraient décrire la manière dont Wolvennest nous a retourné le cerveau. Un must see, sans aucun doute et probablement l'un des concerts qui marqueront 2020!

Un article écrit à 20 doigts avec Pierre, alias Sekhorium

PS: notre photographe s'étant perdue entre Charleroi et l'Ancienne Belgique, nous n'avons que des images de Wolvennest, mais elles sont belles, hein? :-)
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