Reportage

Reinitialisation de la machine Fear Factory

Esch-sur-Alzette (Rockhal), le 29-11-2023

Jeudi 30 novembre 2023



Ce n’est pas parce que les annonces successives des festivals européens tombent aussi régulièrement que la pluie cet automne qu’il faut délaisser ces fameuses tournées du mois de novembre ! Fear Factory
Fear Factory


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figure justement en bonne place sur certaines affiches à venir en juin et c’est pourtant peu dire que le groupe revient de loin. Un long tunnel fait de conflits judiciaires de toutes natures et d’une recherche de la nouvelle star savemment menée par Dino, seul rescapé du line-up classique du groupe, et qui a semble-t-il trouvé la perle rare en Milo. Une épopée qui n’a en tout cas pas entamé l’enthousiasme des fans puisque la Rockhal se retrouve fort bien remplie en ce mercredi soir !

Et c’est plutôt un contenu bien roboratif qui attend le public avec pas moins de 4 groupes à l’affiche. La soirée commençant relativement tôt je rate malheureusement Ghosts of Atlantis
Ghosts of Atlantis


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et Ignea
Ignea
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mais parvint à arriver pile pour le début du set de Butcher Babies
Butcher Babies


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. Il faut croire que Fear Factory
Fear Factory


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apprécie les tournées avec les groupes menés par des femmes puisque c’était Once Human qui assurait le support principal de la tournée Demanufacture il y a huit ans déjà. On ne peut pas dire pourtant que l’on entendait beaucoup parler de Butcher Babies
Butcher Babies


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ces derniers temps, même si on se rappelle de la relative singularité d’un groupe mené par deux frontwomen. Sauf que ce soir (et j’imagine que c’est le cas pour l’ensemble de la tournée) il ne faut pas longtemps pour se rendre que seule Heidi Shepherd assure le chant. Passons, de toute façon il y a fort à parier que les 3/4 de la salle ne connaissent pas plus que ça le répertoire des Américains.
Sur scène le résultat s’avère efficace. Leur metal de facture classique énergique et costaud laisse une vraie place au chant clair de Heidi, franchement très réussi. Elle qui déploie par ailleurs beaucoup d’efforts pour se mettre le public dans la poche va même jusqu’à s’incruster au milieu du pit pour assurer quelques lignes de chant bien senties. Prolixe, elle ne se prive pas non plus pour prendre la parole à plusieurs reprises pour des discours teintés d’émotion même si un peu convenus. Un premier concert au Luxembourg qui aura sans doute convaincu pas mal de nouveaux fans même si au final le contenu proposé reste si générique que l’on en aura pas retenu grand-chose à J+1.

Dans un monde réél qui ne cesse de se rapprocher année après année du monde virtuel décrit par Fear Factory
Fear Factory


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dans ses albums, l’intro de Terminator 2 résonne comme une évidence. Alors que le groupe investit la scène, on s’amuse à deviner le line-up de cette version 2023 de FF : Dino à la guitare, bien entendu, Tony de nouveau à la basse, le nouveau venu Pete Webber (Havok
Havok


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) à la batterie et donc cet illustre inconnu au chant, Milo Silvestro. A le voir monter sur scène il nous rappelle presque la dégaine de Burton, jusqu’à sa coupe de cheveux période Obsolete ! C’est justement de cet album qu’est tiré la doublette d’intro (Shock + Edgecrusher), qui nous dévoile les conditions jouissives dans lesquelles vont avoir lieu ce concert : un son énorme qui rend pleinement justice aux albums de Fear Factory
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, et un chant vraiment très réussi de la part d’un Milo qui démontre à ceux qui en doutaient encore que Dino a fait le bon choix. Armé de sa petite table d’effets et de son micro il ne faiblit quasiment jamais le long de cet set en mode best of.

Car après une longue incursion dans un répertoire plus récent (Recharger, Dielectric, Disruptor, Powershifter…) le groupe nous ramène à nouveau fin des années 90 / début des années avec les cultes Descent, Freedom of Fire, Linchpin, What will become, … Quel pied ! L’occasion de vérifier aussi le travail énorme réalisé par Pete à la batterie , tandis que Dino nous semble détendu comme jamais : ''ne nous jetez pas de verres vides ! on veut des verres remplis !'' Il ne croyait pas si bien dire d’ailleurs… Surprise, deux morceaux tirés d'Archetype (Slave Labor et Archetype) sont mêmes interprétés sur scène alors que Dino jurait il n’y a pas si longtemps que jamais il ne jouerait de cet album réalisé sans lui, à l’époque où il avait été écarté du groupe...

C’est alors que Heidi revient sur scène pour un Martyr en duo avec Milo (on se prend à se demander si elle fut un temps considérée pour le remplacement de Burton), avant l’apothéose finale formé par ces 3 excellents extraits de Demanufacture : le morceau éponyme, puis Zero Signal introduit par un Dino nous rappelant qu’il figurait à la bande son de Mortal Kombat… était-ce vraiment nécessaire de nous rappeler ce navet mon cher Dino ? Enfin, le cultissime Replica, repris à gorge déployée par une partie du public. Est-ce à ce moment qu’a pensé Dino en écrivant malicieusement le lendemain (sur Facebook) que le public s’est avéré meilleur que ce que le staff local lui avait prédit ? Nul ne le sait, mais chacun est resté jusqu’au bout des notes du hit Resurrection, porté de manière émouvante par un Milo pour qui ce titre renvoie à une dimension manifestement très personnelle.

Huit ans après une tournée anniversaire Demanufacture qui montrait un groupe alors un peu au bout du rouleau, ce DisupTour dévoile au contraire un Fear Factory
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regonflé à bloc. Pourvu que ce line-up se stabilise et s’attaque sous peu à un prochain défi de taille : un nouvel album studio avec son nouveau phénomène au chant.

Remerciements à la Rockhal
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