Reportage

Nuits Botanique - ZZZ's, du post-punk à la sauce nippone

Bruxelles (Botanique), le 19-05-2014

Mardi 20 mai 2014


ZZZ's
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- © Wim Heirbaut

Les Nuits Botanique, même si elles brassent des artistes, pour la plupart, confirmés, c'est aussi bien souvent l'occasion de faire une découverte. Aller voir un groupe ou un artiste qui, d'ici quelques années, jouera peut-être dans une salle plus grande, ou alors qui ne sera jamais happé par le mouvement l'entraînant vers la gloire. Ici, le groupe découvert ce lundi soir, la recherche de la gloire, cela ne semble pas être son truc. Dans les couloirs ou au guichet on peut entendre ceci: "Bonjour une place pour Zed Zed Zed" ou encore "Tu connais toi, Zzzzzzzz?" Sur scène la prononciation sera encore différente et agrémentée d'un léger accent asiatique. "Hello, we are Zi zi zi". Au programme: ZZZ's
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. Un trio de Japonaises aux cheveux lisses et noirs, comme la couleur de leur musique. Ces trois nanas balancent une noise expérimentale bien torturée. Bref, un truc à la japonaise.



Frank Shinobi
Frank Shinobi


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- © Wim Heirbaut

En guise d'amuse-bouches, on a droit à deux formations liégeoises un peu moins difficiles à apprécier, mais tout aussi talentueuses. Frank Shinobi
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d'abord et It It Anita
It It Anita


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ensuite. Dans une Rotonde surchauffée, vu la chaleur estivale, mais pourtant très moyennement peuplée, nos premiers principautaires s'apprêtent à cracher leurs décibels. Membre du collectif Honest House depuis quelques années, le samouraï Frank Shinobi
Frank Shinobi


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reste au final assez discret. Il y a quatre ans, le quatuor sortait son premier album, A Little Less More, et depuis lors c'était silence radio, ou presque. L'année passée, le math-core du combo made in Luik ressort du placard pour quelques concerts, mais rien de plus. C'est en 2014 que le samouraï reprend du service puisqu'on l'a notamment aperçu au Propulse Festival et que son second album, dont on ne sait pratiquement encore rien, devrait sortir cette année. Ce lundi, les quatre liégeois nous en ont d'ailleurs donné un petit avant-goût en nous offrant un titre inédit: "FS et le ferry rose". Énergique et nonchalant, le combo liégeois n'a rien perdu de sa verve et nous a proposé un set à son image: simple, mais efficace!


It It Anita
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- © Wim Heirbaut

Faisant également partie de l'écurie Honest House , It It Anita
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occupait la scène en seconde position, pris en sandwich entre Frank Shinobi
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et nos trois Japonaises. Tirant son nom d'une opération des services secrets russes (dont on n'a trouvé aucune information, bah oui, elle est secrète!), It It Anita
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est tout doucement occupé à se faire une petite place dans la jungle de la scène rock belge. Proposant une sorte de math-rock surpuissant, It It Anita
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fêtait au Botanique la sortie de son premier EP.

Beaucoup moins statiques que leurs prédécesseurs, les membres de ce commando russe dont le but avoué est, en fait, de démanteler la scène rock indépendante américaine, outil de perversion de la jeunesse soviétique, balance une grosse énergie sur la petite scène de la Rotonde. Enchaînant les titres, It it Anita
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confirme tout le bien que l'on en dit. Brute, mais bisounours dans l'âme, le guitariste de la formation franchit le mur de photographes, saute dans la fosse et donne sa guitare à une personne prise au hasard. L'homme joue tellement bien, qu'il reçoit même un bisou. Pas encore épuisée, la générosité de notre hipster barbu ne s'arrête pas là. L'homme épluche une banane, qu'il avait au préalable posée à côté de son pied de micro, et la partage avec quelques personnes du public. Un petit mot à l'oreille de Paul, le chanteur de Mont-Doré
Mont-Doré


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qui passait par là. On ne sait pas s'il lui a dit: "mange, ceci est mon corps", mais toujours est-il qu'il lui a aussi fait un bisou! Une fois cet élan de tendresse consommé, le set des Liégeois se termine dans un fracas d'une grande énergie. Ils posent les instruments et quittent la scène. Clap, le volet principautaire de la soirée est clôturé d'une bien belle manière.


ZZZ's
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- © Wim Heirbaut

Vêtues de noir de la tête aux pieds, voici nos trois Jap's qui font leur entrée. Leurs petits noms: Youkaku, Yukary et Lyn. Les trois Z, quoi! Bref. Au niveau expérience, on va être servi! Torturée, la musique développée par ZZZ's
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n'en est pas moins intéressante. Faut juste pouvoir se la farcir. Formé en 2011, le trio balance un son oscillant entre le post-punk et la no wave. Un truc sobre en apparence, mais qui très vite monte dans les tours. Ce soir-là, les filles ne laissent rien transparaître, à l'image de la société japonaise sans doute. La Rotonde vit pourtant la dernière date de leur tourné européenne qui les aura emmenées un peu partout sur le Vieux continent. Il faut dire que les longues tournées, les trois comparses en font leur source d'inspiration principale. En 2012, elles partent aux States afin d'y faire deux énormes tournées qui les emmèneront tant en Floride qu'à New York. C'est d'ailleurs là qu'elles décident de se poser afin d'y enregistrer leur premier EP, Magnetica, qui sortira en 2013.

Pas vraiment reconnues dans leur Japon natal, nos trois Z ne semblent pas trop s'en préoccuper. Elles suivent leur émotions et voient où celles-ci les emmènent. D'émotions, il en est bien évidemment question dans la musique qu'elles développent. Pas très souvent optimistes (sans doute encore un trait de caractère nippon?), elles nous parlent notamment de suicide, mais aussi de rêves. Dans le public, certains s'interrogent, d'autres sont transportés. Une chose est sûre, qu'elle plaise ou non, la musique de nos trois Japonaises ne laisse certainement pas indifférent. Après un set de presque une heure, voilà qu'elles quittent la scène, mais le public, même peu nombreux, ne voit pas les choses de la même manière et les rappelle. "We have one more song for you", toujours dit avec le même accent asiatique. S'en suit une explosion de cris et de larsen. Une apothéose à la sauce japonaise!
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