Reportage

Graspop Metal Meeting 2018 - Jour 3 : en hommage à Vinnie

Dessel (Graspop Metal Meeting), le 23-06-2018

Lundi 16 juillet 2018

C’est avec une bien triste nouvelle que démarre ce troisième round du Graspop puisque l’on apprend le décès de Vinnie Paul, batteur emblématique de Pantera, que nous avions eu le privilège d’applaudir sur la plaine de Dessel lors de l’édition 2013 du festival au sein de son groupe Hellyeah. De nombreux hommages lui seront d’ailleurs rendus tout au long de cette journée.



Du côté du Metal Dome, Stone Broken
Stone Broken


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débarque tel un Petit Poucet devant un parterre très clairsemé. Les jeunes Anglais nous réchauffent d’emblée à l’aide de leur soft rock taillé pour les radios FM américaines. On se retrouve quelque part à la croisée des chemins entre 3 Doors Down, Daughtry et toute la clique nickelbackienne. Pas de grandes inventions par ici mais ils ont le mérite de proposer un bon concert entraînant à l’aide de riffs bien balancés qui feront souvent mouche. Malgré un premier morceau aux accords lourds (Heartbeat Away) faisant immanquablement pensé à Theory of A Deadman à qui on aurait greffé les c******* de Five Finger Death Punch, la voix chaude de Rich Moss fait des merveilles. Ce constat vaut tout autant pour la poignante ballade qu’est Home que pour un final bien énervé avec la doublette Worth Fighting For/Not Your Enemy proposée après un impressionnant solo de la drummeuse Robyn Haycock. Un starter enjoué pour affronter la journée ! (Panda)



Côté jardin, attaquons cette journée comme il se doit avec les coreux de Stray From The Path
Stray From The Path


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, propulsés en ouverture de la Main Stage 2 alors qu’on les attendait plutôt en bonne place sur la Jupiler. Chose qui n’est pas sans déplaire au basketteur que je suis, Andrew nous a revêtu un maillot des Bulls version Michael Jordan de la grande époque. Le groupe est motivé et voudrait que le public suive son énergie, mais son hardcore mâtiné d’influences à la RATM réveille difficilement les foules, hormis quelques fans assidus au pied de la scène. Il faut dire que la sonorisation (où est la basse ?) n’est pas vraiment à leur avantage. A revoir dans une autre configuration évidemment.



C’est de toute façon l’heure pour moi de procéder à l’enchainement façon Metal extrême bien tueur de ce début de journée, à commencer par ce concert de Bölzer
Bölzer


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. On peut critiquer le Graspop pour son côté mainstream assumé, mais il ne faut pas oublier que le festival essaie toujours de programmer quelques pépites en début de journée, comme c’est le cas ici, même si on peut être surpris de voir les Suisses dans un tel environnement. Tel Inquisition, ce duo fascine dans la manière où HzR et KzR, certes statiques, réussissent à produire un son enveloppant et à rendre leur concert prenant et intense. On reconnait sans problème Hero, le dernier album en date, représenté par son morceau éponyme, justement, et surtout par The Archer et son chant clair qui pique encore un peu mais auquel on s’est habitué depuis. Cela étant, ce sont surtout les extraits des précédents EPs qui continuent à marquer l’expérience live Bölzer
Bölzer


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, tels que CME ou Roman Acupuncture, et l’énorme Entranced by the Wolfshook en conclusion. Aucun extrait de Soma par contre, et c’est bien dommage : peut-être lors du Night Metal Fest en octobre prochain à Arlon ?



Comme ce programme extreme en Marquee me laisse une bonne demie heure de répit, j’en profite pour me payer une tranche de rock’n’roll Heavy du côté des Backyard Babies
Backyard Babies


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dans un premier temps, puis des filles de Thundermother
Thundermother


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dans un deuxième. Un bon choix, rafraîchissant, surtout en ce qui concerne Thundermother
Thundermother


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qui remplit le Metal Dome sans problème et me permet de tomber sur l'ami Panda :



On peut dire que le Graspop a certainement tout compris en proposant dans sa programmation une belle tranche de Hard Rock classique et ce, dès le commencement de la journée. Et si en plus, le boulot est confié aux belles demoiselles de Thundermother
Thundermother


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, on ne peut qu’être aux anges. Avec de gros riffs directs, une voix écorchée qui sent bon le rock’n’roll endiablé et des chœurs allant droit au but, le girl band va nous emporter dans un délicieux tourbillon dévastateur. Le quatuor démarre en trombe et les nuques sont d’emblée mises à rude épreuve sur Whatever. La guitariste Filippa Nässil a désormais de nouveaux compagnons de jeu puisque ce ne sont pas moins de quatre membres qui ont quitté le groupe l’an dernier. La nouvelle chanteuse, Guernica Mancini, possède le timbre idéal donnant une certaine chaleur aux titres notamment sur l’accrocheur Racing on Mainstreet et tous les autres grands clins d'œil à AC/DC ou encore Motörhead. Un talent certain qui irradie l’assemblée tel un rouleau compresseur qui finit par mettre l’uppercut final avec Thunderous et We Fight pour Rock 'N' Roll. Ces dames en ont dans le pantalon et nous l’ont démontré de bien belle manière ! (Panda)



Retour en Marquee pour Batushka
Batushka


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, que je tenais à voir même pour la 5ème ou 6ème fois ces deux dernières années. Certes le show n’a quasiment pas bougé d’un iota, mais l’expérience rituelle que nous fait vivre le groupe à chaque apparition reste aussi délectable que son album Litourgiya, qui accusera déjà les 3 années au compteur d’ici fin 2018. Petite nouveauté quand-même avec ces quelques chants grégoriens durant la (longue) mise en place scénique, bientôt suivie de l’introduction maintenant caractéristique offerte par les Polonais (celle qui vous file des frissons à coup sûr) – quoiqu’un peu mise à mal par les « boom boom » qui se sont entendre au dehors. S’en suit comme attendu un rendu dans l’ordre ou presque du fameux Litourgiya, malheureusement affublé d’un son assez mauvais durant les premières minutes (son de guitare en retrait et cacophonie au niveau des voix). Un défaut cependant corrigé à mesure que le concert avance, alors que l'on se rend compte au fur et à mesure du show que Batushka
Batushka


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est en fait parfaitement calibré pour ce type de grande scène, lights et décors magnifiques à l’appui. Le public, affluent, ne s’y trompe pas et réserve une chaude ambiance aux Polonais, qui doivent cependant conclure leur set de manière un peu abrupte, le temps étant déjà écoulé.



Quel dommage que POD ait annulé sa participation à ce Graspop 2018 ! Mais comme le programme Heavy reste un peu light cette année on troque presque volontiers nos néo metalleux contre ces revenantes de Vixen, qui occupent alors la Mains Stage 1... sous le regard d’un public majoritairement concentré sur le match de foot diffusé sur l’écran géant derrière la régie. Si on frise l’irrespect des artistes (le mondial étant diffusé aussi au camping et aux abords du fest pour les inconditionnels), Vixen semble en avoir cure, d’autant plus que les donzelles bénéficient d’un son en grande amélioration (l’effet de la météo qui se dégage ?) qui met bien en valeur les refrains cultes du groupe ainsi que les deux covers de Ray Charles et Deep Purple curieusement interprétées durant ce set.



Pas le temps de regarder ce concert en entier cependant, car il est maintenant l’heure de conclure ce trio extrême avec les grands Asphyx
Asphyx


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, pour lesquels la Marquee réserve un accueil des plus chaleureux. Le concert belge d’avril dernier (à Arlon) parait déjà bien loin ! Martin van Drunen et ses acolytes prennent le temps de se faire leurs habituelles accolades, et c’est parti ! Comme attendu, ça le fait carrément (Vermin en intro !) et Asphyx
Asphyx


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montre à nouveau pourquoi il est considéré comme un des meilleurs groupes de Death, surtout live. Le pit s’active, forcément, et le groupe, souriant, semble prendre un pied monstre à nous faire plaisir à l’aide de leurs titres anciens comme plus récents. D’ailleurs, Incoming Death est logiquement mis en valeur avec pas moins de 5 extraits (Candiru, Division Brandenburg, Forerunners of the Apocalypse, It Came From The Skies et Wardroid) qui rappellent qu'Asphyx continue à exceller dans le genre Death/Doom ou le deboitage de nuque en règle (Death…The Brutal Way). Seul reproche : ne communiquer qu’en néerlandais devant un public plutôt international, surtout quand on connait le côté polyglotte de Martin. Allez, pour se faire pardonner, rien de tel qu’un petit duo final composé des grands classiques que sont The Rack et Last One on Earth… Acclamations méritées !



C’est un euphémisme de dire que Skillet
Skillet


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jouit d’un succès de plus en plus grandissant dans nos contrées. On en veut pour preuve une troisième présence au Graspop (2014, 2016, 2018) et surtout de récents passages à travers l’Europe où l’audience n’a jamais démenti l’enthousiasme ambiant pour ces Américains touche-à-tout qui continuent cette année la promotion de leur dernier album (Unleashed) paru en 2016. On est rapidement mis dans le bain avec l’intro Feel Invincible et les gros succès ne tardent pas à se faire une place à l’instar d’un Whispers In The Dark explosif ou d’un Sick of It électronique à souhait. On salue une grosse performance de la batteuse Jen Ledger, qui en plus de martyriser ses fûts à la perfection, met du cœur à l’ouvrage en ce qui concerne les backing vocals. Le couple énergique composé de Cooper et Morrison se charge de faire sautiller la plaine avant de finir en beauté avec le spirituel Rebirthing. (Panda)



A force de faire des allées et venues et de parcourir en long et en large le site du festival, je me rends compte de deux choses :
1/ c'est le plus important : mon t-shirt Carcass connait beaucoup de succès et me vaut de brèves nouvelles amitiés.
2/ ah non c'est quand-même plus important : ce deuxième jour, qui s’annonce plus ou moins sous la même météo que la veille, en un peu plus chaud. Une météo quasi idéale pour un fest, c’est-à-dire avec un peu de soleil pas trop, doux sans être chaud ni froid (sauf en soirée) et sans pluie. Vu l’engorgement des sanitaires durant la journée, on va dire que l’orga a eu un sacré coup de bol de ce point de vue…

Direction le Dome maintenant, pour y regarder de loin un Planet of Zeus
Planet of Zeus


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qui connait cet après-midi un joli succès, sur un créneau où l’on retrouvait l’année dernière un Clutch dont il est finalement assez proche. Ça riffe sec et le chant typé suit sans problème !

Quel plaisir de retrouver Crossfaith
Crossfaith


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sur la Jupiler Stage. Rien qu’à l’évocation du nom des Japonais, on sait que l’on va assister à un concert dantesque. Les lascars du Soleil Levant ne viennent pas pour faire de la figuration et cela se ressent dès l’entame des hostilités lorsque les membres du groupe s’amènent tour à tour sur scène, haranguant le public à sa façon jusqu’à l’arrivée du chanteur Kenta Koie qui pousse un scream aussi puissant que ravageur ! L’electro-core sauvage des Asiatiques fait mouche d’entrée avec un Xeno d’une intensité extrême. On nous incite déjà à jumper de plus belle. Les guitares jouées à plein volume combinées à des distorsions et des inserts électroniques plus élaborés créent une sonorité particulière si chère aux fans. Avec la fameuse reprise du tube Omen de The Prodigy, les Nippons trouvent la recette pour convaincre les derniers sceptiques. La batterie tremble sous les coups de Tatsuya, qui ne fait qu'un avec son instrument et c'est justement après son solo effréné que Kenta demande au public de s'abaisser. Une intro électronique se répand dans l’air et c’est au signal du maître de cérémonie que la foule toute entière se relève d’une traite. Les chansons marquantes comme Freedom, Jägerbomb ou le final Leviathan auront permis de démontrer le pouvoir explosif du groupe qui nous aura offert un show que l’on n’est pas prêt d’oublier de sitôt. (Panda)



Frustré d’avoir raté Accept
Accept


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lors de sa tournée hivernale pour cause de sold out, je me fais une joie de participer à cette séance de rattrapage en Main Stage 2, qui arbore fièrement ce joli décor emmené par les Allemands. Passé un très bon Die By The Sword (extrait de The Rise of Chaos) puis un moins attendu Pandemic en duo d’intro, il n’y a pas à dire, ces hits que sont Restless and Wild / Princess of the Dawn / Fast as a Shark (tous 3 extraits de Restless and Wild) font sacrément plaisir à écouter ainsi sous le soleil. Le concert passe trop vite (le groupe n’a même pas une heure de temps de jeu et c’est bien dommage) et nous voici déjà au Balls to the Walls final, rallongé pour l’occasion. Voilà un groupe qui reste relativement frais malgré les années qui passent et que l’on serait ravi de retrouver bientôt en salle !



Prestation en demi-teinte pour les Suédois d’Arch Enemy
Arch Enemy


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sur la MS1. La belle Alissa White-Gluz à la crinière azur nous a semblé légèrement fatiguée et n’est pas parvenue à reproduire avec talent ses growls acérés habituels. Ce qui ne l’empêchera toutefois pas de courir d’un bout à l’autre de la scène avec l’énergie communicative qu’on lui connaît. Le groupe de death mélo nordique dirigé par le maître Mikael Amott ouvre avec The World Is Yours et le public se réveille aussitôt avant de faire place à un sacré moshpit pour War Eternal. La sécurité en avait déjà plein les pattes après deux premiers morceaux, cela ne se calme pas avec My Apocalyspe qui voit de nombreux lance-flammes sortir de leur sommeil et The Race, nouveau morceau au rythme aussi rapide que l’éclair. The Eagle Flies Alone marque les esprits au contraire d’un First Day In Hell sans vie et bien inconsistant. Néanmoins, la fougue reprend le dessus pour un trio final au son quelque peu capricieux (As The Pages Burn, We Will Rise et Nemesis) et l’on se dit que ça aurait pu être bien pire. Un concert sauvé par un public en or massif ! (Panda)



Qui s’attache trop à la présentation très 70’s de Kadavar
Kadavar


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oublie trop vite que, live, le groupe sait sonner heavy au possible. C’est ce qu’il s’efforce de démontrer sous le Metal Dome, le tout en piochant allègrement dans l’ensemble de sa discographie. Le groupe joue fort, très fort, et réalise un énorme carton à l’aide de ses riffs tonitruants. Le public ne s’y trompe pas, les premiers rangs s’avérant remuant, quelques slams à l’appui. Gros succès, qui rappelle celui de Monster Magnet
Monster Magnet


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il y a un an au même endroit…



Je profite de la (trop grande ?) proximité du Metal Dome avec la Jupiler Stage pour retrouver Miss May I
Miss May I


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, un groupe que je n’ai pas vu depuis ses premières années, c’est-à-dire lors du Groezrock 2011 (!). Comme prévu ou presque, leur Metalcore me passe complètement au-dessus et je ne tiens pas très longtemps, d’autant plus que Kreator
Kreator


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va bientôt commencer.

Carrément introduit par des feux de Bengale, Kreator
Kreator


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s’apprête à nous donner une leçon de Thrash même si sur ses récents efforts le groupe se veut de plus en plus mélodique et proche d'un Arch Enemy
Arch Enemy


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qui le précédait justement sur l'autre main stage. D’ailleurs, ce set démarre sur les chapeaux de roue par le maintenant célèbre Phantom Antichrist, tiré de l’album du même nom dont le groupe jouera aussi Civilization Collapse. Gods of Violence se taille naturellement la part du lion avec quatre extraits, et notamment ce Satan is Real qui orne les t-shirts vendus au merch’ et pour lequel Mille réclame le plus gros mosh pit possible – lui qui nous assure que le Graspop reste fameux pour sa compétence en la matière. Mais sous ses atours mélodiques et spectaculaires (ce décor…) Kreator
Kreator


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n’oublie pas son passé old school avec les Pleasure to Kill et autres Phobia, pour un set fort réussi qui justifie sans problème cette place accordée au groupe sur la Main Stage 2.

Nouveau supergroupe récemment formé autour de Mike Portnoy (The Winery Dogs, ex Dream Theater etc), Jeff Scott Soto (Trans-Siberian Orchestra, ex-Journey, etc) , Ron ''Bumblefoot'' Thal (ex-Guns N' Roses), Billy Sheehan (The Winery Dogs, Mr. Big) et Derek Sherinian (Black Country Communion, ex-Dream Theater etc), les Sons of Apollo
Sons of Apollo


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semblent très attendus, à en juger par la fréquentation indécente du Metal Dome et à l’accueil réservé au groupe, en particulier à Mike Portnoy. Les guitares et basses double-manche sont de sortie, et, si le son n’est pas à la hauteur durant les premiers instants (notamment les claviers), c’est parti pour un concert fort fort agréable, complètement axé sur l’album Psychotic Symphony et sans aucune cover des autres projets des éminents membres du groupe. Ce qui ne constitue d’ailleurs pas un problème tant le rendu live de cet album s’avère équilibré et plaisant et montre comment chaque membre de ce super groupe a su mettre sa pierre à l’édifice, depuis la section rtyhmique made in The Winery Dogs
The Winery Dogs


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jusqu'au chant impeccable de ce bon Jeff Scott Soto dont les refrains font clairement mouche. Les bras s’agitent en l’air, le public se laisse entrainer, et l’ami Mike de faire semblant d’être fatigué avant de dédier un morceau à Vinnie Paul dont on a appris le décès ce matin, on le disait. Un super concert pour un groupe que l’on aura plaisir à revoir en salle à l’automne prochain.



Avec Rise Against
Rise Against


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, le Graspop a joué la carte de la prudence sachant particulièrement que le groupe punk rock originaire de Chicago bénéficie d’une solide fanbase en Belgique. Cela s’est remarqué dès le début de la matinée où les t-shirts estampillés du logo du groupe ont commencé à apparaître sur la plaine. Tim McIlrath et ses disciples ont ouvert leur set avec The Violence, issu de leur dernier album Wolves, n’hésitant pas à dénoncer la politique américaine et le terrorisme mondial. Avec Satellite, les crowdsurfings commencent à affluer à la grande joie de McIlrath. On reconnaît le groupe dans son engagement contre le racisme et le sexisme et les chansons telles que Welcome to the Breakdown ou I Don’t Want To Be Here Anymore n’ont pas besoin de longues explications. La ballade People Live Here a foutu une belle chair de poule à l’assemblée avant une dernière salve en bonne et due forme avec Make It Stop et le bien nommé Prayer of The Refugee. Merveilleux et émouvant final à l’intensité palpable. (Panda)



La Marquee est en passe d’être mangée toute crue ce soir mais ce n’est certainement pas cela qui va freiner les curieux à se masser à l’intérieur de son antre. Les précurseurs du death melo suédois, At The Gates
At The Gates


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, sont en effet dans la place. On ne présente plus ce cador de la scène de Göteborg, de retour en 2014 avec l’album At War With Reality après près de deux décennies de silence. Quatre ans plus tard, les voici qui nous reviennent avec une toute nouvelle galette sous le bras intitulée To Drink From The Night Itself et dont le titre éponyme inaugure ce show. Tomas Lindberg, légendaire casquette vissée sur la tête, et sa bande investissent les lieux et balancent ce son hargneux et impulsif mis en avant par ces tempos rapides et tellement denses qu’on leur connaît. C’est Noël avant l’heure lorsque retentit déjà Slaughter of The Soul pour lequel l’ensemble de la Marquee en perd son latin. Le morceau At War With Reality continue dans cette voie jusqu’à ce qu’un énorme si pas gigantesque problème technique se fasse remarquer. Le son a tout bonnement et simplement disparu pendant de longues secondes sans que le groupe ne s’en rende compte, leurs retours étant, quant à eux, parfaitement opérationnels. Zut de nom d’une pipe ! C’était tellement bien parti ! Heureusement, nos hommes parviennent à faire passer l’incident comme si de rien n’était et les crowdsurfings sont là pour en attester. Bizarrement, seulement trois morceaux du dernier opus seront joués ce soir, le reste de la setlist départagera de manière équitable le mythique Slaughter of The Soul et l’album At War… cité plus haut. L’occasion est donc bien venue pour vous toucher deux mots à propos de ces nouveaux titres proposés en live pour la première fois. A Stare Bound In Stone commence avec un rythme mid-tempo avant que les guitares interviennent avec une douceur envoûtante. La basse omniprésente de Jonas Björler coopère avec la batterie rageuse d’Adrian Erlandsson pour en faire un délicieux chaos constamment hydraté par des vagues mélodiques hypnotisantes. Que c’est bon ! Avec The Chasm, le combo nous gratifie de solos d’enfer et d’un refrain tout bonnement savoureux. Très certainement l’un des titres les plus couillus de la discographie d’At The Gates. Les lights proposés ce soir nous font dresser les poils sur les bras et éblouissent une performance qui n’aura pas été épargnée par les ennuis techniques qui referont surface une deuxième fois plus tard dans le show : seule ombre au tableau. Certes, nous aurions espéré secrètement un petit extrait de The Red in the Sky Is Ours mais l’on ne va certainement pas bouder notre plaisir. Erlandsson est littéralement au bout de sa vie à la fin du show et c’est sous un tonnerre d'applaudissements mérités que Tompa & Co prennent congé de leur fidèle public. (Panda)



Après un nouveau détour par la Jupiler pour se donner une idée du rendu live d'Underoath
Underoath


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version 2018 (finalement ça beugle et ça chante toujours dans la pure tradition du genre), je file voir mes chéris d’At The Gates, dont j’ai déjà eu un aperçu tant du nouveau line-up que du nouvel album lors du dernier Netherlands Deathfest et dont Panda vous parle ci-dessus. Je délaisse donc le groupe sous les aboiements de Tompa pour filer voir Megadeth
Megadeth


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, autre groupe qui, personnellement, me parle énormément.

C’est d’ailleurs un peu ma tête d’affiche de la journée, et le concert à ne rater sous aucun prétexte en ce qui me concerne, d’autant plus après ces quelques rumeurs d’une setlist de belle facture lors des dates en salle. Et forcément, un concert démarré sur Hangar 18 met l’eau à la bouche pour la suite, une suite qui déconcerte quelque peu puisqu’à côté des autres classiques tels que Holy Wars (en rappel), Tornado of Souls, Peace Sells , Symphony of Destruction ou My Last Words, on retrouve les moins attendus Mechanix, Rattlehead ou encore The Conjuring. Kiko et Dirk s’en sortent toujours comme des chefs, notamment sur Dystopia et The Threat is real mais Dave semble faire un peu la tête si bien que ce concert, loin d’être mauvais (surtout vers sa fin) aurait pu s’avérer encore meilleur. Comptons sur le fait que cette résurgente old school s'affirmait mieux en salle...



Je délaisse rapidement un Volbeat
Volbeat


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en mode best of (et qui n’oublie pas le petit clin d’œil à Pantera) pour donner une troisième chance au Bloodbath
Bloodbath


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version Old Nick aka Nick Holmes de Paradise Lost. Troisième chance, car les deux concerts de cette variante de la formation suédoise que j’ai eu la chance de voir à Tilburg me parurent à l’époque guère convaincants. La faute à un son dans l’ensemble un tant soit peu brouillon, ou à un chant un peu en-dedans. Des défauts que je ne retrouve pas vraiment ce soir, le groupe s’avérant en forme et parcourant sans vergogne l’ensemble de sa discographie de manière à ne pas trop décevoir les fans de longue date. Ainsi, les Breeding Death, Cancer of the Soul, Outnumbering the Day et autres Bathe in Blood (pour ne citer que ceux-là) font grande impression, avant que le groupe ne conclue les débats d’une cover de Cancer (le bien nommé Blood bath) et d’un Eaten attendu. Top !



Du coup, après l’intro de Volbeat j’en vois finalement la conclusion en sortant de la marquee, tout en me demandant si cette fois Michael Poulsen n'a pas VRAIMENT pris l’accent US maintenant, et de conclure sur le fameux Still Counting fort à propos.

Mais la journée n’est pas terminée ! C’est en effet à Marilyn Manson
Marilyn Manson


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que revient l’honneur de clôturer la Main Stage 2, non sans susciter quelques craintes pour qui était présent lors du précédent concert du bonhomme au Graspop, ou qui l’a récemment vu (supporté ?) en salle. Contre toute attente, Marilyn Manson
Marilyn Manson


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délivre un concert fort réussi, aussi bien visuellement que musicalement parlant. La réalisation video n’a jamais semblé aussi bonne que durant son concert, la setlist met Antichrist Superstar à l’honneur (Angel With the Scabbed Wings, Antichrist Superstar, Irresponsible Hate Anthem, The Beautiful People) mais montre aussi que Marilyn a réussi à écrire de bonnes chansons sur ses deux derniers efforts (Deep Six, Kill4Me, Say10). Evidemment les célèbres The Dope Show, mObsene et autres Disposable Teens ne sont pas oubliés, pas plus que les covers non moins célèbres telles que Sweet Dreams. Le plus important ? Marilyn assure, en diable qu’il est, même sans aucune comm’ ou presque. Un vrai concert de tête d’affiche finalement !



C’est après cette ultime surprise que s’achève cette fort bonne journée de Graspop. Et dire que la journée demain nous réserve aussi son lot de (très) grands groupes !

LIVE REPORT DU JEUDI

LIVE REPORT DU VENDREDI

LIVE REPORT DU DIMANCHE

Remerciements à l'organisation du Graspop Metal Meeting

Crédits photo : Graspop Metal Meeting

(texte : Guillaume + Panda)



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