Chronique

NAPALM DEATH
Apex Predator – Easy Meat

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Century Media

17 titres - 47 minutes (édition Mediabook)
Sorti le 23-01-2015


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Vendredi 6 mars 2015

Au risque de vous spoiler, mais très honnêtement j’en doute fortement, Napalm Death
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n’a pas décidé de sortir un Scum 2. Napalm Death
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, qu’on ne présente plus, est l’essence même du Grind, ancien et moderne. Une influence incontournable pour tous les groupes de la scène après leurs quinze albums. Quinze albums ! Sans jamais réaliser le moindre compromis sur leur son, toujours dans la confrontation, Napalm Death
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a su se réinventer presqu’en permanence pour parvenir à sonner encore « frais » en 2015.

Apex Predator – Easy Meat, voilà un titre qui en dit long... ou pas assez. D’ailleurs, aussi vicieux qu’il soit, ce titre catalogue bien ce que l’on ressent après une première écoute. Dès l’introduction bruitiste d’ailleurs, qui inconforte quelque peu, comme pour mieux préparer l’avalanche qui s’en suit à partir du chaotique Smash a Single Digit.

Les albums précédents de Napalm Death
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, en particulier Utilitarian et Time Waits For No Slave, avaient montré un groupe capable d’un songwriting plus audacieux. Time Waits For No Slave se posait là, avec ses côtés bien lourds, bien thrashy, alors que le plus expérimental Utilitarian dévoilait de surprenantes structures, plus progressives. Apex Predator – Easy Meat se situe parfois entre les deux tout en explosant le tout à l’aide de dynamite. Ecrivant là certaines de ses chansons les plus complexes tout en nous pulvérisant de leurs blasts les plus insensés et accrocheurs (Stunt Your Growth, Hierarchies, How The Years Condemn). Un album enragé, rempli de colère et d’amertume toutes contrôlées qui évite de partir dans tous les sens : Napalm Death
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parvient à contenir ses morceaux et à capturer cette course effrénée (How the Years Condemn). L’influence Death reste également bien présente (One Eyed), et produit un résultat détonnant quand elle se voit associée au groove ravageur du groupe sur Timeless Flogging ou Cesspits.
Des titres plus atypiques comme Dear Landlord offrent à l'opposé une respiration bienvenue dans ce déferlement intense, empruntant un chemin plus lent, moins balisé, à l’aide de quelques leads.

Chargé politiquement, l’album évoque un état d’esclavage industrialisé moderne, où le Travail marchandise et anéanti autrui. Avec son côté un peu suranné pour certains, le discours de Barney évoque l’entreprise de cupidité que semble être devenue une partie de notre société, qui dévalorise la vie de certains au profit de celle des autres. Un thème néanmoins fort, soutenu par des vocaux encore plus graves (si c’était possible) que de coutume, et répondant dans le fond à la forme ultra-dynamique ainsi proposée.

Il y a fort à parier qu’avant même de lire cette chronique vous saviez si cet album était fait pour vous. Napalm Death
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reste l’une des références absolues des scènes Grind et Death, et fait à nouveau preuve d’une diversité créatrice qui en fera pâlir plus d’un. Varié, intense, violent, agressif, voilà déjà un album phare de 2015. Leaders, not followers.


Tags : grind, death, culte, barney, leaders, politics
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