Chronique

DÉLUGE
Aether

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Les Acteurs de l'Ombre Productions

9 titres - 55 minutes
Sorti le 19-09-2015


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Samedi 3 octobre 2015

C’est lors d’un concert estival de Gojira
Gojira


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à la Rockhal de Esch au Luxembourg que je fis la connaissance de Déluge
Déluge


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. N’ayant jamais entendu parler de ce groupe français, j’avais pris la peine d’aller écouter la démo Mélas | Khōlé sur leur Bandcamp et avait été assez séduit par le rendu compact de leur 'untrue Black Metal', comme ils aiment à le définir. En live, le groupe produit le même effet, un magma sonore prenant et hypnotique, avec pour fil conducteur (paroles, samples, imagerie) l’eau sous toutes ses formes. Ces caractéristiques, ces qualités, on les retrouve dans Aether, ce premier album sorti chez Les Acteurs de L’Ombre , qui a décidément le nez très fin concernant la scène française puisque maison mère des non moins excellents Regarde Les Hommes Tomber
Regarde Les Hommes Tomber


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(entre autres).

Introduit tel un carnage étourdissant (Avalanche), Aether donne dans un Black de haute voltige, où les blasts sont capables de se muer en une prose plus délicate au sein de parties plus posées très Post-Metal (ou Post-Hardcore, c’est selon). Un genre qui rapproche Déluge
Déluge


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de groupes comme Deafheaven
Deafheaven


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, une référence qui risque peut-être lasser les Français, mais qui parait évidente tant l’approche et la manière de faire sonner les compos concordent pour faire exploser le tensiomètre à coups d’assauts ravageurs et de pauses humides.

Mais Déluge
Déluge


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est très loin d’être un simple clone de Deafheaven
Deafheaven


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. Fusionnant avec un savoir-faire hors norme sa violence intrinsèque et sa retenue mélodique, il montre comme le groupe a besoin de cette alternance pour mieux exprimer son propos, et, surtout, comme il parvient à créer sa propre atmosphère. En n’hésitant pas à s’appuyer davantage sur l’une ou l’autre de ses deux facettes quand il en a envie ou besoin, voire en s’en détachant à l’occasion de quelques notes ou cris perdus au loin, Déluge
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met en valeur chaque composant de sa musique : se nourrissant l’un de l’autre, leur impact respectif en ressort décuplé (Naufrage, Houle).

Vocalement, les aboiements féroces contrastent avec cette union noire. Les cris rappellent d’une certaine manière la scène Hardcore, dans un style dont l’effet renforce la portée des paroles déclamées en français. Une dualité qui réussit très bien au groupe, au même titre qu’un Oathbreaker
Oathbreaker


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d’ailleurs. La production, elle, se révèle assez fantastique, dotant Déluge
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du son massif dont il a besoin tout en mettant en valeur brillamment les passages plus calmes ou autres incantations mouillées.

Historiquement, le Post-Hardcore, le Post-Metal, le Post-quelque-chose restaient difficiles à cerner, parfois trop enfermés dans leur époque, parfois trop liés au référentiel de chacun. De nos jours, avec la prolifération de groupes affiliés au Black (Deafheaven
Deafheaven


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, Der Weg einer Freiheit
Der Weg einer Freiheit


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...) mais très éloignés des codes typiques du style, l’appellation de Post-Black Metal parait justifiée et devrait tenir sur la durée. Mais plus que l’appartenance à une étiquette, c’est la réussite du projet Déluge
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qui mérite d’être soulignée, même si le côté un peu dense, voire répétitif, du pavé n’en facilitera pas la digestion. Un groupe à suivre de très près !


Tags : ambient black metal untrue french black metal post-hardcore France
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