Vendredi 18 aout 2017, arrivée sur Saint Nolff. Comme chaque année, quel bonheur de retrouver le Motocultor, petit frère (ou pas!) du Hellfest, reconnut pour sa programmation et son coté famillial. Il faut dire qu'avec 18.300 entrées cette année, on est dans une autre catégorie que le mastodon. Et c'est tant mieux! Ici, pas de fioritures, pas de décors extravaguant, un metal market assez petit, bref, tout est fait pour se concentrer sur la musique.
Ok, pour ceux qui ont tout suivis, cette dizième édition a été à deux doigts de ne pas exister. Rappelez vous, lors du bilan 2016 le festival avait fait part de ses difficultés financières. Le festival a donc lancé une campagne de crowdfunding pour maintenir l'édition 2017. Et ce sont 830 généreux donateurs (il se murmure meme que la maire de Saint Nolff a participé) qui ont apportés 66 331€, comme quoi, quand on aime, on ne compte pas!
Une fois le pass presse en poche, on découvre le site 2017. Hormis 2 food truck supplémentaires, pas de changement depuis les innovations de l'an passé: les deux scènes principales sont sous chapiteau et la Supositor stage est toujours en contre bas, emplacement idéal pour une cette scène.
On commence les hostilités avec Aluk todolo. Le set est carré, le duo basse batterie tres puissant, les premiers festivaliers commencent à débarquer et profitent du show tout en finesse mais puissant proposé par les grenoblois. Bonne mise en bouche pour 3 jours de fest!
Place à Greyfell et son stoner en puissance. Mélange subtil de mélodie et d'énergie à l'état pur, ce concert se révèle etre une bonne découverte et mérite de se plonger sur la discographie du groupe après festival.
Le premier faux pas du festival viendra d'Evil invaders. Voix fausse et trop forte par rapport aux instruments, véritable caricature des groupes de heavy mais en en faisant (presque?) trop, la sausse ne prend pas malgré tous les efforts du groupe. Dommage, comme beaucoup on écoutera le reste du show en commandant la première bière du festival.
S'en suit l'arrivée de Hatesphere sur la Dave Mustage. Le public offre un accueil rare à cette heure là (15h55) et le groupe entame un show devant des festivaliers qui démarrent leurs premiers slams. Le groupe est très en forme, ça tombe bien, les Motoculteurs aussi, tout le monde est d'accord. Il s'en suivra un gout de trop peu à la fin du show.
Suite à cette performance des danois, on se déplace sur la Massey Ferguscene pour voir 7 week. Autant dire qu'on change de registre pour passer à un rock assez (trop?) gentil après un Hatesphere très énergique. N'étant pas ma tasse de thé, je décide d'aller voir sur la Supositor stage ce qu'il s'y passe.
Zornheym occupe la Supositor stage. Alors annoncons la couleur, Zornheym n'a pas encore sortit d'album (!), seul quelques extraits ont été dévoilé par le groupe sur la toile. Et le groupe confesse que c'est son premier concert. Donc le public est vraiment là pour découvrir. Mais Zornheym n'est pas composé d'inconnus puisqu'on y retrouve des membres de Dark Funeral et Devian. Bonne performance globale, son propre mais peu d'originalité au final.
De retour sur la Dave Mustage pour voir Acod. Acod, ce sont les gagnants du tremplin du Motoculteur. Donc le public les a choisis et ils sont venus nombreux les voir. Le groupe nous délivre un death bien éxécuté et le public est réceptif. Si le quatuor ne révolutionne pas le genre, il a le mérite d'éxécuter un show très pro et très apprécié. Joli coup les gars!
Première claque de la journée avec Mantar. Véritable rouleau compresseur, les 2 compéres imposent leur style sans concession. Lourdeur des riffs. Saturation. Batterie simple mais efficace. Voix très torturée. Bref vous l'aurez compris, le genre de groupe qui laisse pas indifférent!! Le show sera hélas entaché d'un problème de guitare, comblé par un solo batterie un peu timide. Très bonne découverte live en tout cas!
Un des concerts que j'attendais le plus, Blues Pills vient nous mettre une dose de rétro en ce vendredi. Blues Pills a fait beaucoup parler d'eux ces derniers temps avec une grosse tournée et 2 albums très bien accueillis par les critiques.
Bon pour ceux qui ont déjà vu Blues Pills en live, le groupe est fidèle à lui même. Elin Larsson (chant) fait son show, et Dorian Sorriaux, excellent guitariste, nous livre un très bon jeu. Cerise sur le gateaux, Dorian Sorriaux est breton, il joue donc à la maison. Bref, un bon moment passé en compagnie des suédois même si on aura préféré le concert endiablé à l'Ancienne Belgique!
Ensiferum envahit la Dave Mustage. Au programme, drakkars, glaives, boucliers, bref amenez moi mon cheval! Vous l'aurez compris, c'est l'instant Viking de la journée! Ensiferum n'est pas la tete d'affiche de la journée mais à voir le nombre de slam et la réaction du public, on pourrait bien croire le contraire. Le groupe entame leur set avec le classique et redoutable From Afar. En démarrant le concert avec ce morceau, le groupe annonce de suite la couleur. Le public explose, c'est partit pour 50 petites minutes de classiques de One Man Army et From Afar. Petite pensée aux mecs de la sécu qui, une fois de plus, vont encaisser les nombreux slams !
Alors que certains iront voir Candlemass pour se remettre du show des Finlandais, nous on se dirige sur la Supositor stage pour aller voir Benighted.
Bon, Benighted est chez lui. Enfin à 700km prés (et quelques godets de plus). Le public est déchainé, à croire que c'est le premier concert des festivaliers alors qu'il est 22h30. Julien Truchan (chant) remercie le public entre chaque morceau pour l'accueil que lui réserve le public et c'est la moindre des choses vu le bordel foutu par les festivaliers). Circle pit, slams, ça part dans tous les sens! Je n'avais jamais eu l'occasion de les voir en live, c'était donc LE concert que j'attendais le vendredi. Et bien, pas déçu! Les compos sont vraiment très efficaces, brillament interprétées en live (faut dire que le groupe a beaucoup tourné récemment, ils sont donc bien rodés).
Seul bémol : les musiciens de Benighted sont un peu à l'étroit sur la Supositor stage, il faudra penser à les faire jouer sur une des 2 grandes scènes la prochaine fois.
Je passe rapidement sur bloodbath histoire de faire quelques photos et je profite d'un peu de répis pour me restaurer et reposer les gambettes pour le reste de la soirée.
Place désormais à The great old ones qui plonge la Supositor stage dans une ambiance très mystique. Lumière en contre jour, grosse fumée, l'ambiance est parfaite pour le black distillé par les bordelais. Le set est très carré, très belle prestation du groupe.
On finit avec Opeth, surement la deception du festival. Son moyen, le choix des morceaux est plutot intéressant mais l'interpretéation laisse à désirer et meme le magistral Drappery Falls est d'un ennui rarement atteint. Dommage, on a vécut des concerts d'Opeth bien plus envoutants!
Sur cette (fausse) derniere note, on se dirige vers la sortie, de belles découvertes live, les jambes lourdes, on va dormir quelques heures avant d'attaquer la seconde journée du fest!