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Un an sans concert : une sélection de Livestreams

Dimanche 18 avril 2021



Les mois défilent depuis notre dernier vrai concert, cette activité d’un autre temps à laquelle on espère tous pouvoir s’adonner à nouveau bientôt. Avec l’arrêt de mort net du spectacle vivant, l’exercice du livestream s’est quelque peu démocratisé et l’on voit fleurir depuis plus d’un an maintenant diverses propositions, des plus originales aux moins utiles. Rappelez-vous, nous chroniquions même le 'concert' donné par Asphyx
Asphyx


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en début d'année pour promouvoir son nouvel album...

Cet article n’a pas vocation à s’attarder sur le pourquoi du comment du livestream mais vise plutôt à rassembler sans ordre particulier une petite sélection d’événements (gratuits) ayant pu attirer l’attention ces derniers mois. De quoi raviver quelques souvenirs, pourquoi pas faire des découvertes et passer un agréable moment (enfin on l’espère) pour peu de rester encore ouvert à cet exercice particulier.


Car il est clair que si les propositions pullulent depuis le début de la pandémie il est vrai aussi que les artistes ont chacun abordé la chose de manière assez différente. On les comprend, tant le décalage s’avère abrupt entre une salle peuplée d’un public fait de chair et de sang (nombreux sont ceux qui évoquent même l’énergie d’une salle) et le studio ou la salle de répét’ vide de tout retour visuel et audio.

Et pourtant, certaines formations saisissent la balle au bond et transforment la menace qu’est l’obligation de sortir un nouvel album en période de crise sans pouvoir le défendre sur la route, en une véritable opportunité de créer le buzz. Ainsi, Code Orange
Code Orange


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voyait son formidable Underneath paraître le 13 mars 2020, soit juste au bord du précipice nommé covid. Et plutôt que de se laisser abattre c’est à peine quelques jours plus tard que le groupe nous balançait l’excellent Last Ones Left: In Fear of the End sur Youtube. Le groupe avait déjà tout compris puiqu’en plus de maitriser à merveille sa communication autour de cet événement on avait alors droit à cette forme hybride entre concert et video-clip qui fait autorité depuis.



Si on pouvait douter du caractère réellement spontané de la chose (après tout, certains groupes se la jouait livestream lors des release party de leur dernier né déjà avant la pandémie), il n’en reste pas moins que l’autre exercice de style livré par Code Orange
Code Orange


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en plein été a logiquement enfoncé le clou. Under The Skin a effectivement constitué la véritable bande-son de cet été covidé pour les uns, tandis que les autres louaient la qualité de ce concert proche de ce que pouvait proposer les MTV unplugged en leur temps. Un excellent moment, qui a eu droit depuis sa diffusion initiale sur Twitch à sa propre sortie numérique et physique.



Autre groupe à l’aise avec le direct video : Trivium
Trivium


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. Grand habitué de la plateforme Twitch, Matt Heafy a logiquement capitalisé sur sa maitrise de ces nouveaux médias pour mettre à profit cette période particulière et essayer de compenser sa perte d’activité live (Trivium tourne beaucoup) tout en faisant plaisir à ses fans. En dehors de ses directs plus ‘perso’ on notera donc l’activité web de Trivium
Trivium


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qui su réunir 12000 fans lors de son A Light or a Distant Mirror livestream depuis Orlando (avec le support de Sylosis) mais qui propose aussi régulièrement du contenu ‘direct salle de répèt’ sur Youtube (appelé The Deepest Cuts). Un exercice assez brut de décoffrage mais qui a le grand mérite de permettre aux fans de voir leur groupe dans une configuration plus atypique. Ou quand l’éloignement physique permet quand-même un rapprochement affectif…



En rembobinant quelque peu, on peut se souvenir aussi d’un autre artiste éloigné de la sphère de Code Orange et Trivium mais qui a su lui aussi proposer du contenu alors que la tempête ne faisait que démarrer. Oranssi Pazuzu
Oranssi Pazuzu


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publiait en effet dès le 15 mai 2020 une version live de son réputé Mestarin Kynsi, un album qui termina sur les ‘best of list’ de bon nombre d’entre-nous l’année dernière. L’exercice initialement prévu pour le Roadburn 2020 se voit ainsi transformé en un livestream de grande qualité prouvant par là-même une belle capacité à rebondir…



En restant sur cette frange extrême, mais peut-être plus classique dans le genre Black Metal, Necrophobic
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avait su lui aussi célébrer la sortie de son nouvel album Dawn of the Damned en nous donnant rendez-vous un samedi matin sur Youtube pour suivre un concert en direct donné devant une salle vide. Un bon moment mais dont on ne trouve malheureusement plus trace…
Tout le contraire de Papa Roach
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qui s’est amusé, lui, à publier son Thrown Away (INFEST IN-Studio) en septembre dernier. Jouant sur notre fibre nostalgique, la bande à Jacoby Shadix créé donc l’événement avec du ‘vieux’ contenu, résultat assez moyen à la clé. On salue cependant la volonté de conserver ces videos librement accessibles…

Après ces quelques précurseurs en la matière, l’année 2020 verra ainsi bon nombre de groupes s’essayer à leur tour à l’exercice du livestream, que ce soit en configuration ‘studio’ ou ‘salle de concert vide’. De quoi s’occuper, de quoi se donner un peu d’actu, de quoi faire plaisir aux fans… peu importe les raisons tant les concerts manquent aussi bien aux artistes qu’aux fans. Evidemment, bon nombre de ces concerts se voient proposés en formule payante : un choix compréhensible mais qui reste assez peu naturel, s’agissant de contenu online, et ce, malgré les propositions qualitatives du genre. Ainsi, Enslaved
Enslaved


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lançait au début de l’été 2020 une vague de concerts thématiques en mode livestream dont on ne trouve malheureusement plus trace. Obituary
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lui aussi propose régulièrement des événements le week-end, thématiques ou non, toujours dans la bonne humeur malgré quelques soucis techniques. Enfin, certains groupes profitent de l’occasion pour livrer des videos très recherchées en poussant le concept jusqu’au bout quitte à oublier l’aspect live de la chose. Ce Hidden History Of The Human Race (Live in the Rehearsal Space) de Blood Incantation
Blood Incantation


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mérite à ce titre plus qu’un coup d’oeil…



Certaines formations se dotent même de grands moyens. Ainsi Puscifer
Puscifer


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et son Existential Reckoning: Live at Arcosanti doté d'une prod digne d'un dvd, et capté depuis un endroit futuriste. Ou encore Architects
Architects


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qui se paye carrément le Royal Albert Hall.



Bien en peine de devoir annuler leurs éditions 2020, certains festivals s’engouffrent dans la brèche et proposent à leur tour des versions online de leurs événements – les tentes et la pluie en moins. On notera ainsi les initiatives Wacken World Live ou European Metal Festival Alliance, ce dernier étant ni plus moins que le regroupement de plusieurs orga européennes le temps d’un weekend qui rappellera le gout de la bière chaude à certains, tandis que les autres capteront quelques videos en mode rattrapage un peu plus tard…



Les festivals inspirent même leur pendant digital, certains labels ou media lançant des éditions virtuelles au concept proche d’un fest (un moment donné / plusieurs groupes / un événement / quelques exclus). Ainsi les différents Slay At Home, plus ou moins réussis de Metal Injection, ou le très sympathique et presqu’avant gardiste Isolation Festival offert par Century Media . Autant être clair : de telles propositions n’égaleront jamais la sensation d’un vrai événement physique, mais elles avaient le mérite de divertir en ces périodes troublées…



Divertir… voilà un mot que connait bien un Clutch
Clutch


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qui propose aussi ses très agréables Live From the Doom Saloon, ou un Avatar
Avatar


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qui s’était carrément lancé un défi 4 shows sur 4 semaines. On peut citer aussi Devin Townsend
Devin Townsend


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, entertainer de génie qui eut besoin cependant d’un peu de temps avant de se lancer dans l’arène avec son Stageit live, ou Katatonia
Katatonia


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avec son studio grondahl.



Et tandis que même les bougons de Paradise Lost
Paradise Lost


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s’y mettent (c’est dire), des groupes s’engouffrent dans la brèche pour proposer leur version décalée ou personnelle de la chose. Ainsi le Yule’Em All de The Black Dahlia Murder
The Black Dahlia Murder


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, et sa présentation dédiée, ou le typique Live in Lockdown de Darkest Hour
Darkest Hour


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, groupe très actif sur Youtube mais aussi sur Patreon, autre plateforme permettant à nos formations favorites de générer du contenu… et des abonnements.



Car c’est bien là l’essentiel : le secteur de la culture est aux abois et toute initiative reste bonne à prendre. Le livestream constitue un nouveau canal de diffusion pour nos artistes et perdurera probablement après la crise. En attendant, soutenons nos artistes, continuons à écouter de la musique et faisons vivre notre passion !



Streaming outta fenway, ou cet événement made in Dropkick Murphys qui a permis de récolter 700000USD pour des associations…
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