Reportage

Deathwish Fest Europe : le line-up ravageur ! Converge, Trap Them,...

Hasselt (Muziekodroom), le 31-05-2015

Lundi 1 juin 2015



Forcément, quand on est un label de qualité avec un roster des plus enviables et que l’on organise son propre fest basé sur des groupes du cru, on fait des envieux. Ainsi, le Deathwish Fest qui s’est tenu les 22 et 23 juillet 2014 non loin de Boston avait pu gentiment faire rager les fans européens devant le line up proposé, Converge
Converge


Clique pour voir la fiche du groupe
et Trap Them
Trap Them


Clique pour voir la fiche du groupe
emmenant entre autres Doomriders
Doomriders


Clique pour voir la fiche du groupe
, Oathbreaker
Oathbreaker


Clique pour voir la fiche du groupe
, Young And In The Way
Young And In The Way


Clique pour voir la fiche du groupe
, Cult Leader
Cult Leader


Clique pour voir la fiche du groupe
, Code Orange
Code Orange


Clique pour voir la fiche du groupe
sans oublier les invités de Modern Life Is War
Modern Life Is War


Clique pour voir la fiche du groupe
, excusez du peu !



Alors, imaginez un peu l’effervescence quand fut annoncée en début d’année une variante européenne de l’événement. D’autant plus que, loin de proposer une édition au rabais de la version US, sa cousine du vieux continent regroupe presque le meilleur de sa programmation avec Converge
Converge


Clique pour voir la fiche du groupe
, Trap Them
Trap Them


Clique pour voir la fiche du groupe
, Harm’s Way
Harm’s Way


Clique pour voir la fiche du groupe
et Young And In The Way
Young And In The Way


Clique pour voir la fiche du groupe
. Quatre groupes, sept dates, et c’est parti.

Pour cette étape belge, nous avons même droit à un cinquième groupe, inédit sur les autres dates : Oathbreaker
Oathbreaker


Clique pour voir la fiche du groupe
. Une évidence, tant le groupe belge, qui a par ailleurs déjà tourné avec Converge
Converge


Clique pour voir la fiche du groupe
, colle à l’esprit Deathwish et s’assemble joliment dans le package de cette tournée.
Nous pénétrons donc dès 18h30 dans la petite salle du Muziekodroom pour nous prendre la première baffe de la soirée.



Car si l’entame sur No Rest For The Weary montre un son de batterie bien trop en avant, ce défaut est rapidement corrigé pour nous permettre, comme d’habitude avec Oathbreaker
Oathbreaker


Clique pour voir la fiche du groupe
, de rentrer en profondeur dans l’univers du groupe. Leur Blackened Hardcore (mais pas que !) déjà puissant et enivrant sur album prend une dimension exponentielle en live, le groupe ajoutant une dose d’effets supplémentaires à ses instru (plus de reverb’ notamment) et produit un mur du son assez imposant, d’où surnagent les cris de Caro, toujours dissimulée derrière son rideau de cheveux. La setlist fait toujours la part belle à Eros/Anteros (As I Look Into The Abyss et The Abyss Looks Into Me, superbes, Condor Tongue, intense) sans oublier Maelstrom avec les excellents Origin et Glimpse of the Unseen, le côté lancinant de celui-ci semblant produire un effet certain sur le public en clôture de set. Définitivement plus à sa place sur cette affiche que sur la dernière tournée While She Sleeps
While She Sleeps


Clique pour voir la fiche du groupe
/ Cancer Bats
Cancer Bats


Clique pour voir la fiche du groupe
et à revoir au Ieper Fest cet été !



Avec plusieurs EPs (ou Splits) et deux LPs à leur actif, il y a pourtant fort à parier que ce concert des fameux Young And In The Way
Young And In The Way


Clique pour voir la fiche du groupe
, était inédit pour beaucoup, sinon tous. Fameux, car leur deuxième album complet (When Life Comes To Death, chroniqué ici par ailleurs) s’est révélé assez excellent dans un genre Blackened Crust finalement assez personnel. Fameux aussi, car la petite hype qui entoure le groupe attire forcément les haters en tout genre, leur reprochant une forme d’arrivisme, aussi bien dans le style pratiqué que dans les visuels, soignés.



Et pourtant il aurait été bien dommage de se priver de ce live ! Haineux (le fuck adressé d’entrée de jeu par Derrick - le bassiste cagoulé – en dit long), les Young And In The Way
Young And In The Way


Clique pour voir la fiche du groupe
attaquent pied au plancher avec Betrayed by Light suivi par Fuck This Life, tous deux tirés du dernier album en date (quasi omniprésent dans la setlist) pour montrer un peu de quoi il en retourne. A savoir une litanie soutenue, violente, sombre, mais illuminée par la qualité de titres comme Take My Hand ou Self Inflicted. Un set très carré, réfléchi dans son approche (le groupe parvient à imposer, live, ses quelques ambiances plus calmes) et conclu sur l’inévitable Be My Blood, ultime attaque.



Bien rempli (sans être sold out), le Muziekodroom ne déborde pas d’énergie ce soir. Le public réceptif mais poli jusqu’ici voit maintenant les amateurs de mosh et autres KDS investir le pit pour leurs héros de la soirée : Harm’s Way
Harm’s Way


Clique pour voir la fiche du groupe
. Il semble en effet que le groupe ait drainé une petite cohorte de fans, présents avant tout pour eux et leur Hardcore plutôt costaud. Enfin, au moins autant que James Pliggue, le chanteur à la voix rauque et puissante du groupe.



Un groupe dont on peut s’apercevoir maintenant que le son a beaucoup évolué depuis ses débuts, à l’époque un side project oscillant entre Powerviolence et Death Metal. Jusqu’à introduire certains concerts avec une cover de Bolt Thrower
Bolt Thrower


Clique pour voir la fiche du groupe
! D’ailleurs, j’aperçois justement un thsirt de Grave
Grave


Clique pour voir la fiche du groupe
sur le bassiste. Mais Harm’s Way
Harm’s Way


Clique pour voir la fiche du groupe
s’est fait un nom avec son Hardcore mâtiné de Punk et de Metal, notamment sur son LP Isolation et l’EP Blinded. Présents ce soir en support de son dernier-né, Rust, Harm’s Way
Harm’s Way


Clique pour voir la fiche du groupe
donne un bon concert façon tabassage en règle, mais avec les mêmes défauts que Rust justement. A savoir, un son qui a de nouveau un peu évolué, cette fois un peu plus aseptisé et tirant plus sur les sonorités modernes que l’on peut entendre par ailleurs. Si ce n’est cette basse, assez énorme et apportant un relief certain à l'ensemble, notamment un pit plutôt en forme et des fans manifestement contents.



Oh ce son bien gras ! Ce sont littéralement les mots qui me sont venus à l’esprit dès les premières notes de Trap Them
Trap Them


Clique pour voir la fiche du groupe
. Peut-être le groupe le plus rock’n’roll de la soirée, Trap Them
Trap Them


Clique pour voir la fiche du groupe
fait parler son sens du groove tout en se montrant très direct dans son propos. Il faut dire que son Hardcore / Crust pimenté par le soupçon de Grind qui va bien figure nettement dans le haut du panier du genre.



Ca gronde, ça alterne entre le furieux/rapide et le plus lourd/imposant, avec les meilleurs extraits de Blissfucker, Darker Handcraft et Seizures in Barren Praise (la setlist est remarquablement équilibrée). Un enchaînement sans temps mort, nous montrant à nouveau une autre facette du son Deathwish . On en est loin, mais le groupe, très hargneux ce soir, ferait presque croire qu’il a quelque chose à prouver ! Plus grand-chose après le set de ce soir en tout cas si c’était encore possible. Un concert conclu sur l’inévitable The Facts, tiré de Darker Handcraft qui reste pour beaucoup de fans supérieur au dernier né Blissfucker, pourtant fort bien rendu en live (Habitland, Organic Infernal et Salted Crypts, dynamités). Voilà une excellente configuration pour Trap Them
Trap Them


Clique pour voir la fiche du groupe
, que l’on espère revoir en tête d’affiche bientôt.



Converge
Converge


Clique pour voir la fiche du groupe
... Faut-il encore présenter les ultra-cultes Converge
Converge


Clique pour voir la fiche du groupe
? Influence incontournable de la scène Hardcore et au-delà, discographie (quasi parfaite) aussi fournie que les tattoos de Jacob Bannon (chant), et surtout des prestations live stupéfiantes. Après un nombre incalculable de concerts en Europe en 25 ans de carrière, cette date à Hasselt constitue la deuxième apparition de Converge
Converge


Clique pour voir la fiche du groupe
en Belgique en moins d’un an, neuf mois nous séparant du dernier Ieper Fest. Et cette fois, les Américains ont donc drainé dans leur sillage un mini-festival itinérant. Normal.



La question était plutôt de savoir ce que le groupe nous réservait au niveau de sa setlist. Et là on peut dire que l’entame du concert sur Plagues en a surpris plein d’un ! Ce titre assez rare (tiré de No Heroes) voit Kurt Ballou s’avancer seul sur scène pour nous distiller pendant quelques minutes une petite Noise personnelle avant l’arrivée du reste du groupe pour le final - déjà épique - du morceau. Alors forcément, l’enchaînement sur No Heroes (ben voyons !) et Eagles Become Vultures augure du meilleur, un meilleur entériné rapidement par Dark Horse et Aimless Arrow. Quelle entrée en matière !



Fort heureusement, le son, fort et clair, est très bon. Il permet de constater à nouveau que Converge
Converge


Clique pour voir la fiche du groupe
est composé d’excellents musiciens avant tout, notamment Kurt Ballou dont les qualités d’architecte sonore ne sont plus à démontrer. A nouveau, ses riffs ressortent d’une manière si nette que ça en est irréel, révélant au passage tout le caractère mélodique et travaillé des compos du groupe, sans oublier l’excellent boulot de Nate Newton à la basse et de Ben Koller à la batterie (mais quelle frappe ! Forte et précise).



Converge
Converge


Clique pour voir la fiche du groupe
c’est aussi le charisme de Jacob Bannon. Jacob qui arpente toujours la scène avec énergie (même si peut-être moins que par le passé), et qui vient si facilement au contact des premiers rangs. Jacob et ses lyrics travaillés au service d’un chant toujours sur le fil du rasoir. Jacob et ses discours toujours aussi positifs, que ce soit au sujet de la scène Hardcore, des concerts ou de la Belgique et ses « super groupes » (Rise and Fall
Rise and Fall


Clique pour voir la fiche du groupe
, Oathbreaker
Oathbreaker


Clique pour voir la fiche du groupe
, Blind To Faith
Blind To Faith


Clique pour voir la fiche du groupe
notamment sont cités). Ou encore d’évoquer leur ami Johann de Reflection Records, présent ce soir, lui qui a bien pu aider le groupe par le passé.



Mais trève de bavardage. Impossible d’assister à un concert de Converge
Converge


Clique pour voir la fiche du groupe
sans s’en prendre plein les oreilles : You Fail Me (qui voit les premiers rangs s’activer) puis Trespasses et All We Love We Leave Behind (ou l’art de la communion selon Converge
Converge


Clique pour voir la fiche du groupe
) prennent le relais tout en énergie, avant une nouvelle série de hits épuisante avec Predatory Glow, Reap What You Sow, Cutter et le traditionnel Worms Will Feed/Rats Will Feast, mais que l’on aurait pour le coup bien volontiers échangé contre des vieilleries comme The Saddest Day ou The High Cost of Playing God (au hasard).



La dernière partie du show fait alors aussi mal que son entame. Axe to Fall (morceau titre d’un album aussi représenté ce soir que le dernier né, All We Love We Leave Behind), Empty on the Inside (qui voit le public applaudir en cadence), Concubine et Jane Doe (oui, CE Jane Doe, joué jusqu’à son accalmie tendance destruction finale), concluent un set fantastique auquel ne manquait qu’une participation plus active du public, curieusement assez timide pour un concert de Converge
Converge


Clique pour voir la fiche du groupe
.

Ce qui ne l’empêchera pas de se manifester pour recevoir un rappel, à savoir le bienvenu Last Light, pour un final tout en intensité.

Cette édition itinérante et européenne du Deathwish Fest comble donc toutes les espérances. D’après Jacob, Converge
Converge


Clique pour voir la fiche du groupe
sera de retour en Europe l’année prochaine... On ne dit pas non à un événement du même acabit !

Pictures : ©Cardinals of ©Arne Desmedt
http://www.cardinalsmedia.com


Remerciements à Heart Break Tunes
TU AS AIME ? PARTAGE !
Google +
Twitter
Facebook
Whatsapp
E-mail
E-mail
Google +
Twitter
Facebook

► COMMENTAIRES

Tu dois être connecté pour pouvoir commenter !

Soit en deux clics via Facebook :

image

Soit via l'inscription classique (mais efficace) :

image

► A VOIR ENSUITE