Reportage

Graspop Metal Meeting 2023 : Un samedi masqué et enflammé

Dessel (Graspop Metal Meeting), le 17-06-2023

Mercredi 5 juillet 2023



Il y a 10 ans maintenant, je venais pour la première fois au Graspop pour ce qui était ma première expérience d’un festival mais également d’un concert. En tant qu’adolescent, retrouver Slipknot
Slipknot


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en tête d’affiche m’avait convaincu à prendre une place pour le samedi. En me replongeant dans le line up de l’époque, j’avoue me mordre les doigts en voyant tous les groupes que j’ai raté ce jour-là dû au fait que je sois encore un novice. Depuis 2013, j’ai eu la chance de découvrir le Graspop différemment, notamment en profitant du camping ou en me baladant de scène en scène. J’ai aussi pu explorer d’autres festivals et donc faire de nouvelles expériences. Comme on le sait, le Graspop est devenu une grosse machine éprouvante, surtout à cause du trop-plein de monde (et ne parlons pas du ticket qui augmente chaque année). C’est pourquoi, je préfère, maintenant, fréquenter des festivals de moindre échelle ou alors ne me contenter que d’une seule journée à Dessel. Pour fêter le dixième anniversaire de ma première venue, quoi de mieux que de mettre les mêmes et on recommence ! C’est ainsi qu’une nouvelle fois, Slipknot
Slipknot


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se retrouve en tête d’affiche. Le destin ne fait pas les choses au hasard.

Comme il n’y a pas eu d’article sur l’édition de 2022 ici, il me semble bon de parler des quelques changements opérés. Tout d’abord, le site du festival a migré de son emplacement historique pour s’installer sur l’ancienne zone du camping. Son plan en couloir, permet toujours une bonne fluidité pour se déplacer d’un endroit à un autre. Ensuite, l’espace dédié à la Jupiler Stage se retrouve plus bas sur la carte dans une zone bien plus grande, ce qui est une bonne idée. Cette année, la Jupiler Stage a même été revue et agrandie (enfin !) De plus, l’espace des food trucks a été déplacé au fond du festival, ne bloquant plus l’accès à la Jupiler Stage. La grande nouveauté de cette cuvée 2023 est l’apparition du cashless. Déjà présent sur presque tous les gros festivals, le cashless nous permet de payer nos vivres grâce à une puce sur notre bracelet. Adieu les jetons et bonjour la modernité. Seulement, j’ai cru comprendre que beaucoup de festivaliers ont eu des problèmes (particulièrement à cause d’erreurs lors des achats qui ont eu comme conséquence de retirer trop de Skullies). La technique doit donc encore être perfectionnée.



Pour ce qui est de cette journée du samedi, avec des noms comme Slipknot
Slipknot


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, Parkway Drive
Parkway Drive


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, Pantera
Pantera


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, Architects
Architects


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, In Flames
In Flames


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et Rancid
Rancid


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; je ne suis pas étonné qu’elle fut la première à être sold out. Celle-ci s’annonce chargée et après cette longue introduction, il est temps de rentrer dans le vif du sujet.

Vended – North Stage | (12h00 – 12h45) :



Notre Graspop 2023 s’ouvre avec les nouveaux venus de Vended
Vended


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. Le groupe, formé par les fils de Corey Taylor et Shawn Crahan de Slipknot
Slipknot


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, jouit d’une grande popularité. Après seulement 5 ans d’existence et un premier EP, les Américains se retrouvent déjà envoyés sur l’une des Mainstages. Je suis d’ailleurs étonné de voir autant de monde présent si tôt. A la différence de leur paternel, les musiciens montent sur scène non pas avec des masques mais avec le visage et les bras grimés. Leur musique peut être décrite comme un savant mélange entre une grosse base Nu Metal et quelques éléments propres au Metalcore. Les compositions sont agressives, rapides et poussent presque instinctivement au headbang. Le public est d’ailleurs vite conquis et un premier pit s’ouvre, bien que timidement. J’aurais aimé ne pas faire de comparaison mais il est indéniable que Griffin Taylor ressemble, sonne vocalement et gesticule exactement comme son père. Cette ressemblance est poussée à son paroxysme lors des passages en voix claire, c’est bluffant ! Bref, sur scène, ça envoie du pâté même si les chansons doivent encore gagner en maturité. Nous avons droit à des titres comme « Asylum », « Bloodline » ou encore un nouveau morceau nommé « Am I the Only One ». Un bon premier concert qui ouvre doucement les hostilités. Avec un engouement pareil et si la flamme ne s’éteint pas, Vended
Vended


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a de l’avenir devant lui.

Cane Hill – Jupiler Stage | (13h30 – 14h10) :



Direction maintenant ce qui est habituellement ma scène de prédilection : la Jupiler Stage. Habituellement car cette année comme vous allez le lire, je vais presque exclusivement me retrouver sur les deux Mainstages. Arrivé devant ce qui était auparavant la « Petite scène », je vois que le parterre est complétement désert. On aura au moins de l’espace pour bouger. Cane Hill
Cane Hill


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est un groupe de Nu Metalcore américain qui n’est pas inconnu de nos régions (ayant déjà eu l’occasion de les voir à deux reprises). Néanmoins, c’est la première fois que les musiciens reviennent chez nous depuis l’épisode du Covid. Depuis la sortie de leur excellent deuxième album Too Far Gone (2018), j’avoue ne pas avoir suivi l’évolution du groupe (sans doute à cause de leur EP Kill the Sun en 2019 que j’avais trouvé infect). Malheureusement pour moi, la setlist est majoritairement composée de chansons venant des dernières sorties. Même si je ne les connais pas, elles passent plutôt bien. Elijah Witt (chant) est un bon frontman et fait son possible pour donner vie à un public amorphe. Le plus gros problème du show est le son qui est dégueulasse et qui ne permet pas d’entendre clairement les guitares. Même avec des bouchons d’oreilles, les compositions ressemblent à de le bouillie. Mes moments forts du concert restent l’exécution de « Singing in the Swamp » et le final sur « Too Far Gone ». Une prestation mitigée qui aura été ternie par un son horrible et une setlist peu optimale. A revoir dans un autre contexte.

I Prevail – South Stage | (14h45 – 15h35) :



En me déplaçant jusqu’à la South Stage, j’ai le temps d’observer durant 20 minutes le set de Skindred
Skindred


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. Le groupe a toujours autant d’énergie et est toujours aussi fun à regarder (notamment avec ce gigantesque pastiche de Patrick Sébastien où tout le monde fait tourner son t-shirt dans les airs). Il faudra vraiment que je prenne le temps d’aller les voir une fois en live ! Le devant de la scène est déjà bien rempli pour l’arrivée d’I Prevail
I Prevail


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. Les Américains produisent un Metalcore « popisant » et grand public. Même si j’apprécie quelques chansons du groupe, je suis loin d’être leur plus grand fan. Cette prestation ne va malheureusement pas me faire changer d’avis. Au niveau de la setlist, nous avons droit, en grande partie, à des titres issus des deux derniers albums. Je suis content d’entendre des chansons comme « Hurricane » ou encore « Bow Down ». Néanmoins, le show peine à me convaincre. D’abord car je trouve le chanteur à voix clair assez énervant avec son côté très Pop. Ensuite parce que les compositions sont classiques, trop classiques et comportent des structures bien trop peu surprenantes. La formation essayera de se mettre la foule dans sa poche avec des courtes cover de « Chop Suey » et « Rainning Blood » en intro de deux morceaux mais le calme reviendra vite et me sortira un peu du concert. Je suis d’ailleurs étonné qu’I Prevail
I Prevail


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n’ait pas joué « Scars » alors que c’est l’un des titres phares du groupe. Je reste tout de même admiratif d’Eric Vanlerberghe (chant hurlé) qui gère à la perfection ses parties et qui mène le concert d’une main de maître. En somme, un concert qui n’est pas mauvais mais je ne suis clairement pas le public cible.

The Ghost Inside – North Stage | (15h45 – 16h35) :



S’il y a bien un groupe que je ne voulais pas rater lors de cette édition du Graspop, c’est bien The Ghost Inside
The Ghost Inside


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. En effet, je n’ai encore jamais eu le chance de voir la formation en live et je pensais ne jamais en avoir l’occasion. La faute à un accident de bus lors d’une tournée aux USA en 2015 qui a eu comme conséquence dramatique de voir le batteur amputé d’une jambe et les autres membres d’avoir des séquelles psychologiques à vie. Nous voilà 8 ans plus tard et le groupe reprend la route pour une nouvelle tournée européenne attendue. Après avoir foulé quelques festivals l’année dernière comme le Full Force ou quelques mois auparavant les Impericon Festival, The Ghost Inside
The Ghost Inside


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est, enfin, en route pour tout démolir sur cette réelle tournée européenne. La formation jouit d’une belle reconnaissance en étant placée sur l’une des Mainstages. Néanmoins, il y a encore de la place devant la scène lorsque les membres arrivent.

Pas le temps de profiter du moment qu’ils balancent directement en ouverture « Engine 45 ». Le public est au rendez-vous et chante à tue-tête les dernières phrases si iconiques. La setlist nous fait naviguer dans les deux derniers albums : The Ghost Inside (2020) et Dear Youth (2014) mais n’oublie pas les plus vieux fans avec quelques chansons de Get What You Give (2012). Ainsi, nous avons droit à « Dark Horse », « Pressure Point » ou encore « The Great Unknown ». L’un de mes moments forts reste l’exécution de « Dear Youth (Day 52) » que j’adore particulièrement. L’émotion est palpable et le break me déchire comme jamais. Un pur moment mêlant plaisir et mélancolie ! Sur scène, il n’y a rien à redire, le groupe gère parfaitement son concert et tous les titres s’enchainent rapidement. Le final composé de « Avalanche » et « Aftermath » termine à la perfection un concert réussi de bout en bout. Je suis juste un peu déçu de ne pas avoir entendu des morceaux plus vieux comme « Between The Lines » ou encore « Faith or Forgiveness ». Un concert incroyable d’un groupe que j’ai enfin pu voir en live. Je pensais avoir vécu un moment unique mais sans trop rentrer dans les détails, je vous donne déjà rendez-vous pour le report du Jera on Air qui a eu lieu une semaine après.

Halestorm – South Stage | (16h45 – 17h35) :



Juste le temps de se déplacer sur la South Stage que Halestorm
Halestorm


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est déjà là pour nous donner une bonne dose de Hard Rock survitaminé. La formation portée par Lzzy Hale n’est plus à présenter et vient, je l’espère, nous en mettre plein les oreilles. La frontwoman, fan d’a cappella et de vocalises en tout genre, nous interprète en guise d’introduction une partie de « Raise Your Horns » sans aucun instrument. Cette mise en bouche nous rappelle directement tout son talent. Afin de chauffer tout le monde, le groupe démarre sur « I Miss the Misery » qui fait toujours son petit effet. C’est déjà la deuxième fois que je les vois après leur bonne prestation 4 ans plus tôt sur cette même scène. On retrouve des classiques qui font plaisir comme « Love Bites (So Do I) » ou encore « Freak Like Me ». Le public est calme et ne se prive pas de reprendre tous les refrains en chœur. A l’image de leur dernier passage au Graspop, j’avais peur de me faire exploser les oreilles par les vocalises trop présentes de Lzzy Hale entre chaque chanson. Heureusement, celles-ci sont équilibrées et encore mieux maîtrisées. Inévitablement, nous avons droit à un solo de batterie (un spot obligatoire des représentations de Halestorm
Halestorm


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) qui, à ma grande surprise, ne parait pas interminable et contient même une touche d’humour lors de la sortie de stick XXL. Le groupe termine par « The Steeple » et son refrain accrocheur sous les applaudissements d’un public conquis. Une prestation réussie, menée par une chanteuse au talent incroyable.

Architects – South Stage | (18h45 – 19h45) :



Après cet enchainement, petite pause dans la pleine avec In Flames
In Flames


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en fond. Contrairement à beaucoup de monde, je ne suis pas un grand admirateur des Suédois. Néanmoins, je suis tout de même content d’avoir pu entendre des titres comme « Only For the Weak » et « Take This Life ». Bref, je me replace devant la South Stage qui est déjà pas mal remplie. Cela s’explique par la montée en puissance d’Architects
Architects


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, même si celle-ci m’intrigue un peu. Bien que le groupe se soit adouci ces dernières années avec d’abord un For Those That Wish to Exist (2021) excellent et ensuite, un The Classic Symptoms of a Broken Spirit (2022) complétement passable ; les Anglais ont un peu forcé le passage en se plaçant comme grand à venir. Même si tout ne s’est pas passé comme prévu (on ne reviendra pas sur l’épisode du Jera on Air 2019), le groupe a l’air d’avoir réussi son pari en étant dans les hautes sphères des affiches. Maintenant, il ne reste plus qu’à prouver ce statut.

Et c’est justement ce que va faire Sam Carter et sa bande durant une bonne heure de show. Avec un écran projetant des images en relation avec les chansons jouées, les musiciens occupent la scène et se donnent à fond. Il faut dire que si vous n’êtes pas fan des deux derniers albums, vous avez sans doute dû passer un mauvais moment. En effet, avec seulement « Nihilist », « Doomsday » et « Royal Beggars » comme écart, Architects
Architects


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a joué sur sa nouvelle facette plus accessible. On ne peut nier l’efficacité de morceaux comme « Black Lungs », « Meteor » ou « Tear Gas ». Durant tout le concert, je me ramasse un nombre incroyable de crowdsurfeurs. Cela a comme conséquence de me faire rater l’un des moments marquant du show : l’arrivée sur scène de Winston McCall (Parkway Drive
Parkway Drive


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) pour interpréter « Impermanence ». Le final sur « When We Were Young » et « Animals » finira d’achever les derniers survivants encore debout. Un super concert qui a pris parti sur la nouvelle orientation du groupe et qui a prouvé qu’Architects
Architects


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a sa place parmi les plus grands.

Pantera – South Stage | (21h05 – 22h20) :



En émettant les pronostics pour cette affiche 2023, je ne me risque pas en disant que personne n’a vu venir le cas Pantera
Pantera


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. Splité en 2003 et ayant connu, par la suite, les disparitions tragiques des deux frères fondateurs Dimebag Darrell (en 2004) et Vinnie Darrell (en 2018) ; un retour du groupe de Groove Metal 20 ans plus tard semblait totalement utopique. C’est vrai que Phil Anselmo jouait depuis plusieurs années maintenant des chansons du groupe avec son side project Philip H. Anselmo & The Illegals
Philip H. Anselmo & The Illegals


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mais le voir revenir sous le nom de Pantera
Pantera


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a été, sans aucun doute, l’une des grandes surprises de l’été 2022. Outre le questionnement sur la réelle utilité d’un tel retour (à part d’un point de vue marketing), nous étions aussi en droit de nous demander qui allait être choisi pour compléter ce nouveau line up. C’est ainsi, qu’en plus de Rex Brown et Phil Anselmo, nous retrouvons Zakk Wylde (Black Label Society
Black Label Society


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) à la guitare et Charlie Benante (Anthrax
Anthrax


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) à la batterie.

Je ne vais pas vous le cacher mais malgré ce que cette petite introduction pourrait laisser penser, je ne porte pas un grand intérêt pour le groupe. A part les énormes classiques que sont « Cowboys From Hell » et « Walk », je n’ai jamais réussi à rentrer dans leur musique. Face à mon désintérêt, je me place très loin de la scène, c’est-à-dire près de la tribune assise. A la base, je comptais en profiter pour un peu me reposer. Cependant, sachant que c’est sans doute ma seule chance de voir la formation culte des années 90, je décide de quand même regarder la prestation à travers les écrans géants. Les musiciens ont l’air content d’être là et le public est totalement conquis. Les chansons passent mieux en live et sont bien aidées par un son puissant. Après 1h15 de show (tourné en majorité autour des albums Vulgar Display of Power et Far Beyond Driven), les membres partent sous les applaudissements des fans. Content de pouvoir mettre Pantera à mon tableau de chasse mais je n’en garderai pas un souvenir indélébile.

Parkway Drive – North Stage | (22h30 – 23h50) :



A peine le concert de Pantera
Pantera


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terminé que je me lance dans un périple surhumain : remonter la foule à contresens pour aller me placer au niveau des barrières séparant les deux Mainstages côté South. Le chemin est plus facile que prévu et me permet d’être bien mis pour les deux groupes restant. Le premier est un groupe australien qui ne cesse de monter sur les affiches de festival depuis maintenant plusieurs années et se place comme la tête d’affiche de demain : Parkway Drive
Parkway Drive


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. Étant fan depuis plus de 10 ans, je commence néanmoins, à de moins en moins me retrouver avec leur musique. La faute à un changement de style plus calme et plus accessible opéré il y a maintenant 2 albums. Les ayant raté lors de leur dernier passage en Belgique à Forest National en septembre dernier, je me demandais justement si les nouveaux morceaux allaient davantage me plaire en live. La réponse va être étonnamment positive ! Même si la musique change, les prestations live restent les mêmes et ça c’est une bonne nouvelle.

Parkway Drive
Parkway Drive


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sait comment manier la foule et le début sur « Glitch », « Prey » et « Carrion » (que je ne pensais pas retrouver) fait imploser le public présent en masse. Même devant la South Stage, un pit se forme derrière moi. Des chansons comme « The Void » et « Vice Grip » m’ennuient toujours au plus haut point mais je dois avouer être l’un des seuls. Heureusement que celles-ci sont entrecoupées par « Soul Bleach » et « Dedicated » qui sont bien plus hargneuses. Fan des premiers albums, je suis toujours aux anges de retrouver « Idols and Anchors » où Winston McCall décide de venir chanter au milieu du pit, entouré par un circle pit en mouvement. Autre fait scénique marquant, la venue sur scène d’un trio à cordes qui donnent une dimension épique à « Shadow Boxing » et « Darker Still ». Le groupe termine par « Bottom Feeder » avant un rappel composé de « Crushed » et « Wild Eyes ». Au final, j’ai trouvé que les nouvelles chansons passent mieux que ce que je pensais. Surtout « Darker Still » dont j’appréhendais les passages en voix clair souvent peu réussi d’après ce que j’en avais vu sur Youtube. La scénographie avec les flammes et les explosions fonctionnent toujours du tonnerre et d’après les retours, le public repart plus que conquis (combien ont mentionné ce show comme leur préféré du Graspop 2023 ?). Pour ma part, je comprends l’engouement et le statut obtenu par le groupe mais si je dois revoir la formation prochainement, ça ne sera certainement pas pour la setlist.

Slipknot – South Stage | (00h00 – 01h30) :



Place à la tête d’affiche du jour : Slipknot
Slipknot


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. Le groupe est devenu un habitué du Graspop avec une huitième participation en 19 ans, soit presque un an sur deux. Étant fan de la formation de l’Iowa, je ne vais pas bouder mon plaisir de les voir encore une fois. Pourtant, on a de quoi être septique car l’actualité du groupe est fournie. En effet, quelques jours avant la représentation, la formation a annoncé sur les réseaux que Craig Jones quittait son poste sans informations supplémentaires. Laissant planer un doute sur une dissension (on commence à avoir l’habitude après l’épisode Chris Fehn). On rajoute à ça, l’absence de Shawn Crahan resté au pays pour soutenir sa femme et on se retrouve avec un Slipknot
Slipknot


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fort différent de celui dont on a l’habitude. Bref, c’est bien la première fois que je suis si prêt pour voir le groupe et je suis étonné de la place que j’ai autour de moi. J’ai même l’impression qu’il y a moins de monde que pour Parkway Drive
Parkway Drive


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. Durant 1h30, nous allons avoir droit à un show classique pour du Slipknot
Slipknot


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. Sachant que c’est la quatrième fois que je les vois, la magie a peut-être disparu. Cela n’est pas aidé par un son juste ignoble et qui va beaucoup trop fort !

De plus, la setlist n’est pas optimale avec quelques chansons qui posent questions (« The Blister Exists », « Snuff », « Liberate »). Je comprends que la formation ait voulu diversifier les morceaux histoire de ne pas jouer tout le temps les mêmes mais je n’ai pas été convaincu par ces changements. Heureusement, nous n’avons droit qu’à 2 chansons du dernier album que je trouve loupé (« The Dying Song (Time to Sing) » et « Yen »). La grande surprise pour ma part est le retour en fanfare de « Eyeless » qui me fait grandement plaisir. Concernant les problèmes rencontrés, comme si ce n'était pas encore assez, Corey Taylor n’est pas au meilleur de sa forme et ça se ressent dans sa voix. Tous ces éléments font en sorte que ce concert soit le moins bon auquel j’ai assisté du groupe. Bien évidemment, les classiques fonctionnent toujours et remettre « Spit It Out » comme chanson finale plutôt que dernière avant le rappel, est une bonne idée. Néanmoins, je ressors avec un sentiment mitigé. Le groupe prend de l’âge donc il est certain qu’ils ne peuvent plus avoir autant de fougue que lorsque je les ai vu pour la première fois il y a 10 ans. Je retiendrai juste que c’est loin d’être le pire concert que j’ai vu d’eux mais je n’en garderai pas un souvenir impérissable.

Au final, malgré cette performance à demi-teinte, j’aurai tout de même passé une très bonne journée à Dessel. Tous les groupes ne m’auront pas convaincu mais auront assuré un show plus que décent. Mis à part des problèmes de son sur Cane Hill
Cane Hill


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et Slipknot
Slipknot


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, je n’ai rencontré aucun autre problème qui aurait pu me faire passer un mauvais moment. Je ne pense pas que cette cuvée du Graspop 2023 restera gravée dans ma mémoire mais elle aura eu, au moins, le mérite de me conforter à l’idée qu’on sait qui seront les têtes d’affiche de demain. Le festival démontre une fois encore qu’il gère à la perfection son organisation. Contrairement à beaucoup de monde, je n’ai pas eu de soucis avec le cashless et j’ai trouvé le site bien plus propre que par le passé (même si c’est toujours pas ça). Le gros point négatif reste le prix de la nourriture qui est excessif et pour une qualité qui n’est toujours pas au rendez-vous. Quoiqu’il en soit, à l’heure des pronostics, j’ai déjà hâte de voir ce que nous réserve le Graspop pour l’année prochaine.

Crédits photo : Graspop Metal Meeting
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AUTEUR : Maxime
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant of...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leur...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....

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