Reportage

South of Heaven 2025 - Jour 2 : Un final suédois pour une première édition réussie ?

SOUTH OF HEAVEN (SUNDAY)
Maastricht (South Of Heaven Festival), le 08-06-2025

Mercredi 25 juin 2025



Après une première journée de festival marquée par une météo capricieuse (pour ne pas dire catastrophique à la fin) et quelques petits problèmes techniques, je retiendrais surtout un grand nombre de bonnes découvertes et des prestations très solides. C’est donc après une bonne nuit de sommeil au calme et au sec (quel luxe quand même en festival) que je repars direction le Gashouder pour cette deuxième journée du South of Heaven.

Tenside – Mainstage | (12h15 – 13h00) :



Contrairement à hier, l’arrivée sur le site du festival se fait avec une facilité déconcertante et presque sans aucune file. La plaine est d’ailleurs toujours quasiment vide lorsque les Allemands de Tenside
Tenside


Clique pour voir la fiche du groupe
, qui ouvrent les hostilités, montent sur scène. Et pour cause, la pluie a repris de plus belle et va s’abattre tel un déluge durant les trois-quarts de la prestation. Pour autant, le groupe ne perd pas espoir et compte bien faire honneur aux quelques lunatiques restés pour eux. Originaire de Munich, Tenside
Tenside


Clique pour voir la fiche du groupe
nous propose un Metalcore moderne dans la lignée d’un Bleed From Within
Bleed From Within


Clique pour voir la fiche du groupe
ou d’un Phinehas
Phinehas


Clique pour voir la fiche du groupe
par exemple, à l’exception d’être tout de même moins mélodique. Durant les 45 minutes qui leur sont allouées, les musiciens vont tout donner en essayant, au maximum, de faire fi du manque cruel de public (j’en viens même à être un peu triste pour eux).

Certains morceaux sont assez sympas comme « Dust of the Bereaved » ou encore « Deadweight », notamment grâce à des refrains catchy. Quelques breakdowns passent aussi extrêmement bien mais je ne sais pas, il manque quelque chose. Peut-être une petite touche d’originalité qui leur permettrait de sortir du lot. Quoiqu’il en soit, à quelques minutes de la fin, la pluie s’est enfin calmée et a permis le retour des festivaliers qui s’étaient enfuis à l’approche des gouttes. Et justement, ils arrivent à temps pour la dernière chanson, « This is What We Die For » qui termine ce premier concert de la journée. Vous vous en doutez mais il est assez difficile de donner un avis sur cette prestation qui n’aura pas été mauvaise mais qui aura pâti des conditions météorologiques.

Gutalax – Mainstage | (13h30 – 14h15) :



En tout cas, s’il y a bien un groupe qui n’en a rien à secouer du mauvais temps, c’est bien Gutalax
Gutalax


Clique pour voir la fiche du groupe
. Le chanteur ironisera même, lors de la balance des instruments, qu’ils reviendront sur scène uniquement lorsque la pluie reviendra. Heureusement pour tout le monde, à partir de maintenant, la météo restera calme jusqu’à la fin de la journée. Bref, dans les festivals de Metal généraliste, il est extrêmement rare de retrouver des artistes de Goregrind. En même temps, vous en conviendrez que c’est loin d’être le style le plus accessible. Pourtant, il arrive que des formations dépassent cette sphère de niche pour toucher un public plus large. Je pense à nos compatriotes de Brutal Sphincter
Brutal Sphincter


Clique pour voir la fiche du groupe
qui sortent leur épingle du jeu depuis quelques années, mais les rois en la matière restent de loin les Tchèques de Gutalax
Gutalax


Clique pour voir la fiche du groupe
. Bon, je préviens tout de suite mais si vous ne les connaissez pas, je vous conseille de directement poser votre cerveau à côté de vous. Maintenant que c’est fait, on peut y aller ! En gros, pour expliquer simplement, nous avons affaire à un groupe qui aborde les excréments et la scatophilie sous toutes les formes, avec un chanteur à la voix de grenouille et déguisé avec des combinaisons blanches. J’en conviens, c’est spécial ! Mais comme vous allez le lire, j’ai passé un excellent moment.

Déjà, malgré un genre qui se veut bien bourrin, les chansons sont diablement groovy et il est difficile de ne pas se dandiner sous cette avalanche de « gruik gruik » intempestif. Ensuite, qu’on soit fan ou non, il faut reconnaitre que le concert est ultra fun. Entre les innombrables blagues douteuses balancées pour introduire chaque chanson ou la concentration de débilité qu’on peut retrouver dans le pit, rien n’est pris au sérieux. D’ailleurs, le public est extrêmement nombreux et a décidé de foutre un bordel pas possible. Que ce soit en balançant du papier toilette, des ballons de plage un peu partout dans la foule ou encore, en se baladant avec une cuvette de toilette sur la tête, on se croirait littéralement dans une cour de récréation. Pourtant, ça marche et ça colle parfaitement au délire qu’on retrouve sur scène. Sans aucun doute, l’un des concerts les plus étranges et les plus funs qu’il m’ait été donné de vivre et qui lance sur la bonne voie cette deuxième journée.

Textures – Mainstage | (14h45 – 15h30) :



Ce qui est bien avec les festivals, c’est qu’on peut faire des grands écarts stylistiques en seulement quelques minutes. C’est ainsi qu’après avoir joué avec nos crottes juste avant, faisons place maintenant à une musique intelligente et introspective qui va nous demander concentration et réflexion. En effet, il est l’heure d’accueillir les Néerlandais de Textures
Textures


Clique pour voir la fiche du groupe
et leur Metal Progressif à tendance Djent. Revenu en 2023 après une séparation de 6 ans, le groupe, jouant à domicile, est chaleureusement applaudi lors qu’il monte sur scène. Je suis d’ailleurs étonné de voir autant de personnes complétement à fond. Mais au final, tant mieux ! Ça signifie que l’ambiance va être bonne. Durant 45 minutes, nous allons avoir droit à une succession de passages tantôt planants, tantôt bien rentre dedans.

Que ce soit sur « Reaching Home » ou bien « New Horizons », ma tête bouge toute seule au rythme des guitares. Sur scène, Daniël de Jongh (chant) est très juste et arrive à alterner les différents chants de manière remarquable. D’ailleurs, on le retrouvera plus tard dans la soirée mais je n’en dis pas plus. En guise de surprise, nous allons avoir droit à une nouvelle chanson nommée « Closer to the Unknown » qui reste dans la lignée de ce que Textures propose sur ses derniers albums. Après un « Singularity » qui aura réveillé le pit, les Néerlandais termineront par « Laments of an Icarus » un show plaisant mais qui ne laissera pas une marque indélébile.

Decapitated – Mainstage | (16h00 – 16h45) :



Lorsqu’un groupe change de chanteur, ce n’est jamais facile et tout le monde attend au tournant le nouveau frontman qui devra, rapidement et efficacement, faire ses preuves. Fin 2024, c’est exactement ce qui s’est passé chez Decapitated
Decapitated


Clique pour voir la fiche du groupe
. Alors que Rafal « Rasta » Piotrowski, qui tenait le micro depuis 2009, se sépare du reste de la formation, c’est un certain Eemell Bodde (ex-Mors Subita
Mors Subita


Clique pour voir la fiche du groupe
) qui est choisi pour reprendre sa place. Directement tous les regards se sont portés vers lui et vers sa capacité à s’imprégner des compositions des Polonais qui peuvent, par moment, être assez exigeantes. Dès les premières minutes du concert, je remarque que son chant est quelque peu différent et sonne davantage Death Metal (à l’inverse de son prédécesseur qui avait un côté presque « Hardcore » dans son phrasé). D’un point de vue personnel, je préfère mieux les vocalises de Rasta mais Eemell gère très bien son nouveau répertoire et rend une copie bien plus brutale de morceaux comme « Cancer Culture » ou « Just a Cigarette ».

Avec son Death Metal Technique, Decapitated
Decapitated


Clique pour voir la fiche du groupe
n’y va pas par quatre chemins et roule sur l’ensemble des spectateurs qui semble, à l’unanimité, profiter pleinement de cette déflagration de violence. Bien que je ne sois pas un expert de leur discographie, il me semble que les Polonais ont totalement mis de côté leur hymne « Spheres of Madness » et son intro magistrale (bizarre quand même !) pour mettre en avant d’autres chansons dont je ne saurais pas vous dire les titres. Quoiqu’il en soit, une fois les 45 minutes passées, je ressors de cette prestation avec un avis mitigé car autant, j’ai trouvé le nouveau chanteur convaincant, autant la setlist ne m’a pas du tout parlé et m’a même laissé un sentiment d’ennui vers la fin. Tant que les fans ont pris leurs pieds, c’est ce qui compte !

Sylosis – Mainstage | (17h15 – 18h00) :



Depuis son départ en 2023 d’Architects
Architects


Clique pour voir la fiche du groupe
pour pleinement se concentrer sur son bébé Sylosis
Sylosis


Clique pour voir la fiche du groupe
, Josh Middleton n’a pas chômé et on peut même dire qu’il a plutôt bien réussi son coup, avec une cote de popularité qui a clairement explosé depuis 2 ans. Que ce soit avec l’album A Sign of Things to Come (2023) ou l’EP The Path (2024), les Anglais ont mis tout le monde d’accord et se sont replacés dans le top des formations Metal du moment. J’en ai pour preuve leur très beau placement sur cette affiche du South of Heaven où le groupe caresse de peu les gros mastodontes qui vont suivre. Bref, vous ne serez donc pas étonnés de lire que Sylosis
Sylosis


Clique pour voir la fiche du groupe
est attendu par une horde de fans qui donnent directement de la voix. Pour nous accueillir, nous allons avoir droit à la redoutable « Pariahs » qui annonce déjà la couleur, ça va saigner !

Grâce à leur Thrash Metal à tendance Death Mélo et Metalcore, les Anglais brassent large et arrivent à produire une musique aussi bien accessible qu’agressive. Durant les 45 minutes qui leur sont allouées, les musiciens vont enchaîner les riffs plus entraînants les uns que les autres, devant une fosse qui y va à cœur joie en mettant pas mal d’ambiance. Après un « Empty Prophets » et un « The Path » efficace, la fin de set sera ponctuée par l’immense « Worship Decay » qui fait toujours le taff et « Deadwood » qui sonnera le glas de cette prestation avec un beau wall of death. En somme, un chouette concert marqué par un excellent Josh Middleton au micro qui, en guise de remerciements, nous annoncera la sortie d’un nouvel album prévu pour l’année prochaine. Merci Sylosis
Sylosis


Clique pour voir la fiche du groupe
et à très vite !

Carcass – Mainstage | (18h30 – 19h20) :



Bon, dans ma jeune carrière de féru de concerts, s’il y a bien un style que j’ai souvent mis de côté, c’est le Death Metal et d’autant plus, les formations cultes du genre. Loin d’en être totalement hermétique, je n’ai jamais vraiment eu d’intérêt pour cette scène, à tel point que je peine à trouver des vieux albums qui arrivent à m’accrocher. Pour ce qui est du live, c’est donc la même chose et bien que j’ai déjà assisté à plusieurs concerts du style, rien n’y fait, ça me lasse. Du coup, Carcass
Carcass


Clique pour voir la fiche du groupe
, qui joue maintenant, va avoir la lourde tâche d’enfin me faire changer d’avis. Spoiler : ça ne marchera pas ! Avec pas moins de 40 ans d’existence, je ne pense pas avoir besoin de présenter les Anglais qui ont sans cesse révolutionné le genre. Après un début de carrière dans le Goregrind, c’est finalement dans le Death Metal Mélodique qu’on les connait aujourd’hui et même si je ne connais pas grand-chose de leur discographie, j’espérais bien passer un bon moment.

Pourtant, rien n’y fait ! Quelques minutes seulement après le début du show, je commence déjà à me lasser. Je sais bien que c’est moi le problème sachant que toutes les personnes autour de moi sont aux anges et headbang comme des fous. Sur scène aussi tout est carré. Que ce soit Jeff Walker (chant-basse) qui est en voix ou le jeu extrêmement propre de Bill Steer (guitare), tout me dit que nous avons affaire à l’un des concerts du festival mais avec moi, ça ne prend pas. Je ne retiendrais malheureusement que le dernier morceau, « Heartwork », qui contient quelques riffs bien sentis mais ça ne sera pas assez pour me convaincre. Au final, je m’excuse auprès de tous les fans de Carcass
Carcass


Clique pour voir la fiche du groupe
pour ce retour approximatif et peu flatteur, mais je suppose qu’au fond de vous, vous savez que ça a envoyé du pâté.

In Flames – Mainstage | (20h15 – 21h15) :



Quand on sait qu’ils sont sous-tête d’affiche au Graspop, on peut se dire qu’on a de la chance de pouvoir voir In Flames
In Flames


Clique pour voir la fiche du groupe
dans une configuration festival plus « intimiste » et où il ne faut pas se battre pour être bien placé. Figure principale du Death Metal Mélodique à la Suédoise, le groupe est l’une des attractions phares de cette première édition du South of Heaven. Longtemps critiquée par une partie de la communauté Metal, la formation semble avoir reconquis le cœur des fans avec leur dernier album en date, Foregone (2023), qui nous fait replonger dans des sonorités plus soutenues. Du coup, pour ma première avec eux, j’espérais bien que le show soit à l’image de ce retour, en quelque sorte, aux sources. En tout cas, Anders Fridén (chant) et sa bande ont très bien compris comme ça marche et balance en ouverture « Pinball Map » du très apprécié Clayman (2000). Par la suite, ça va être un déluge de tubes avec notamment les excellents « Deliver Us » et « Only For The Weak » qui récolteront des grosses réactions.

Comme à son habitude, Anders demandera à ce qu’il y ait plus de crowdsurfers (alors qu’il y en avait déjà pas mal) pour le plus grand bonheur (ou malheur) de la sécurité qui va être assaillie de partout. Le public est en feu et répondra à toutes les demandes faites durant l’entièreté de la performance. Je ne sais pas si c’est fréquent chez les Suédois mais nous allons avoir droit à des éléments scénographiques avec entre autres, l’arrivée sur scène d’une représentation géante du personnage de l’artwork de A Sense of Purpose (2008). Ce qui était plutôt sympa ! Durant tout le concert, les fans ne vont pas arrêter de balancer des ballons de plage un peu partout, ce qui agacera légèrement Anders qui le fera remarquer avant de détendre directement l’atmosphère. Après une heure qui est passée à toute vitesse, In Flames
In Flames


Clique pour voir la fiche du groupe
terminera par l’indémodable « Take This Life » un concert réussi qui aura su combler l’ensemble de la plaine du Gashouder, votre serviteur compris.

Meshuggah – Mainstage | (22h00 – 23h00) :



Dernier groupe à se produire sur la Mainstage cette année, Meshuggah
Meshuggah


Clique pour voir la fiche du groupe
. Le groupe suédois n’a clairement pas volé son statut de tête d’affiche et compte bien nous en mettre plein la vue à grand coup de riffs glaciaux et de vocalises robotiques. Bien que la musique proposée soit extrêmement monolithique, le parterre est totalement rempli lorsque les lumières s’éteignent. Deuxième fois que j’ai la chance de les voir après un passage express au Jera on Air deux ans plus tôt et j’espérais bien, une nouvelle fois, être happé par une prestation aussi froide que diablement jouissive. Histoire de nous mijoter un petit peu, on commence par « Broken Cog », certes plus calme que le reste des morceaux du soir, mais qui pose aussitôt une atmosphère sombre et inquiétante. Après nous avoir mis dans de bonnes conditions, le rouleau compresseur peut dorénavant être actionné et c’est parti pour 50 minutes de grosses tatanes dans la tronche. Franchement, si vous n’avez jamais été à un concert de Meshuggah
Meshuggah


Clique pour voir la fiche du groupe
, c’est quelque chose. Et ça commence par un jeu de lumière épileptique qui nous découpe aux rythmes des guitares. Je ne connais aucun autre groupe proposant ce genre d’effet, alors que c’est terriblement efficace.

Ensuite, comment ne pas recouvrir de compliments ce bon vieux Tomas Haake (batterie) qui, derrière les futs, nous gâte d’un jeu chirurgical et d’une précision tout bonnement délirante. Après, je pourrai dire la même chose des autres membres qui excellent aussi dans leur rôle respectif. Les morceaux s’enchaînent comme des petits pains et je me prends de plein fouet « Rational Gaze » puis « Born in Dissonance » et son intro plus coupante qu’une lame de rasoir. Depuis le début du set, le temps semble s’être arrêté et j’ai même l’impression d’avoir découvert une nouvelle dimension spatio-temporelle. Que dire, du coup, du final sur « Bleed » et « Demiurge » qui me propulse six pieds sous terre devant tant de violence. Je ressors de ce concert complétement déboussolé et lessivé mais avec la conviction d’avoir vécu un moment unique. C’était tout simplement du grand art ! Un peu déçu qu’ils n’ont pas joué « Future Breed Machine » mais faut croire que Meshuggah
Meshuggah


Clique pour voir la fiche du groupe
pensent légèrement à notre santé physique. Après ce moment hypnotique, je quitte donc le site du Gashouder pour rejoindre la Muziekgieterij pour la suite des hostilités.

Savage Lands – MSG Stage Indoor | (23h15 – 00h00) :



Je ne sais pas si c’est la faible affluence aux derniers concerts hier soir qui a fait peur aux organisateurs mais avant la prestation de In Flames
In Flames


Clique pour voir la fiche du groupe
, des personnes sont venues sur la scène principale nous parler du show de Savage Lands
Savage Lands


Clique pour voir la fiche du groupe
et nous inciter à venir les voir. En même temps, le groupe propose un concept assez spécial. En effet, le projet, tout d’abord musical, rassemble plusieurs artistes venant d’univers différents (comme Dirk Verbeuren de Megadeth
Megadeth


Clique pour voir la fiche du groupe
ou Poun de Black Bomb A
Black Bomb A


Clique pour voir la fiche du groupe
par exemple) et consiste à mettre en avant l’écologie et à sensibiliser les gens sur cette question. Un combat louable et inédit dans la scène (je sais que ce ne sont pas les seuls à aborder le sujet mais je ne connais pas d’autres groupes dont l’existence même repose là-dessus). Malheureusement, en dépit de cette bonne volonté, tout ne va pas se passer comme prévu. Déjà, malgré la communication durant le festival, la salle est presque vide lorsque les musiciens arrivent face à nous. Je remarque instantanément que les membres originaux ne sont pas tous là (notamment Dirk qui manque à l’appel) et je comprends vite que chaque poste est donc modulable. J’en ai pour preuve l’ajout de guests comme Daniël de Jongh (Textures
Textures


Clique pour voir la fiche du groupe
) au chant ou encore du guitariste de I Am Morbid
I Am Morbid


Clique pour voir la fiche du groupe
qui viendra shredder sur quelques morceaux. Bref, le concert se lance et le public est complétement mort. On dirait même qu’il n’en a rien à secouer. C’est dommage parce que sur scène, les artistes tentent tant bien que mal de motiver tout le monde à bouger.

Durant le show, des images d’animaux et de destruction de forêts vont être projetées sur un écran géant à l’arrière de la scène. Le problème, c’est que celles-ci ont été faites par intelligence artificielle, ce qui donne un rendu plutôt moche et qui, je trouve, va à l’encontre des valeurs défendues par le groupe. Bizarre. Également, nous allons avoir droit, entre les chansons, à des petits messages venant d’acteurs de la scène Metal comme Robert Trujillo (Metallica
Metallica


Clique pour voir la fiche du groupe
), Alissa White-Gluz (Arch Enemy
Arch Enemy


Clique pour voir la fiche du groupe
) ou encore Sakis Tolis (Rotting Christ
Rotting Christ


Clique pour voir la fiche du groupe
). Bien qu’une fois de plus, je ne veux pas remettre en cause leur sincérité dans le projet, je trouve que la manière forcée dont tout est amené, me fait presque penser à du greenwashing. Ce qui n’est pas censé être le cas. Pour revenir à ce qu’il se passe sur scène, c’est désolant de se dire qu’il faudra attendre la dernière chanson (une reprise de « Roots Bloody Roots ») pour voir l’anarchie dans le pit et un peu d’intérêt de la part du public. Je ne m’avance pas en disant que ce fut un échec total. Peut-être qu’une communication en amont plus poussée, aurait pu permettre à plus de monde de comprendre le projet et de s’y intéresser davantage. Dommage et ah oui ! Musicalement, c’était une sorte de Heavy Metal moderne avec quelques cris, mais bon, le plus important n’était pas là.

I Am Morbid – MSG Stage Indoor | (00h20 – 01h25) :



Après quelques minutes afin de changer de set, il est l’heure d’accueillir les Américains de I Am Morbid
I Am Morbid


Clique pour voir la fiche du groupe
qui sont pas mal attendus. C’est même dingue de se dire que maintenant, la salle est totalement bondée alors que 20 minutes auparavant, on entendait les mouches volées. Bref, comme son nom l’indique, le groupe, composé d’anciens membres de Morbid Angel
Morbid Angel


Clique pour voir la fiche du groupe
, reprend des morceaux de la légendaire formation de Death Metal. A sa tête, on retrouve l’homme aux plus beaux favoris du monde, David Vincent qui, entre quelques dates avec Vltimas
Vltimas


Clique pour voir la fiche du groupe
et Terrorizer
Terrorizer


Clique pour voir la fiche du groupe
, revient nous blaster avec son premier amour. Cette tournée estivale est d’ailleurs un peu spéciale car elle célèbre les 30 ans de l’album Domination. Du coup, vous ne serez pas surpris d’apprendre que nous allons avoir un paquet de chansons provenant de celui-ci. Malheureusement, à l’instar de Carcass
Carcass


Clique pour voir la fiche du groupe
tout à l’heure, je ne porte pas un grand intérêt à leur musique et même si j’ai écouté l’album avant de venir, je savais déjà bien que ça allait être long.

Néanmoins, je dois être médisant car pour ce qui est du reste du public, dès le premier coup de guitare, la fosse explose et part en bagarre générale. Tout le monde y va à fond pour le plus grand bonheur du groupe. Au niveau de la setlist, nous allons avoir droit à quelques petites chansons venant d’autres longs formats comme « Immortal Rites », « Maze Torment » ou encore « Chapel of Ghouls ». Le concert est violent et le blast beat intempestif, pourtant, je lutte pour rester concentré et finalement, je pars me mettre au fond de la salle pour les derniers morceaux. Une fois de plus, je m’excuse pour ce compte-rendu qui ne rend pas hommage à la prestation mais ce n’est clairement pas pour moi. Vu les nombreux applaudissements à la fin et les « We Want More », je suppose que les fans ont apprécié et c’est ce qui compte.

From The Crypt – MSG Stage Indoor | (01h40 – 02h10) :



On approche tout doucement des 2h du matin qu’il reste encore un dernier groupe : From The Crypt
From The Crypt


Clique pour voir la fiche du groupe
. Le jeune projet néerlandais né en 2022 a donc la lourde tâche de mettre un point final à cette première édition du South of Heaven. Exerçant un Death Metal moderne et crasseux à la Frozen Soul
Frozen Soul


Clique pour voir la fiche du groupe
, Kruelty
Kruelty


Clique pour voir la fiche du groupe
et autres Sanguisugabogg
Sanguisugabogg


Clique pour voir la fiche du groupe
, je suis un peu déçu de voir que presque l’intégralité de la salle s’est vidée. On ne doit être qu’une quarantaine à être resté jusqu’ici et c’est bien triste, car le concert qui arrive, va être une boucherie. Malgré le manque de public, le groupe nous témoigne la joie de se produire ce soir et va tout donner pour nous honorer.

Dès les premières notes, on plonge tête la première dans la plus moisie des cryptes (bon ok, le jeu de mots était facile) pour un voyage qui va me retourner le cerveau. Je ne sais pas si c’est la fatigue, mais je me suis senti dans la peau d’un zombie durant tout le set, titubant ou bougeant frénétiquement en ne sentant plus mes membres. Entre quelques breakdowns bien sentis, From The Crypt
From The Crypt


Clique pour voir la fiche du groupe
nous balance une flopée de bons riffs très accrocheurs comme sur « Wake The Dead » ou « Closed Casket ». Pour une formation que je ne connaissais pas et qui plus est locale, je suis vraiment surpris par la qualité du concert qui n’a rien a envié aux plus grands. Un chouette moment qui se termine après 30 minutes rudement menées. Sans aucun doute, l’un des concerts du jour !

Conclusion :

Avec pas moins de 22 groupes vus sur les 25 à l’affiche, j’ai essayé de profiter au maximum de tous les concerts, même ceux pour lesquels j’avais moins d’accroche. En somme, je peux affirmer avoir passé un excellent week-end à Maastricht et je recommande chaudement l’évènement à toutes les personnes qui trouveraient que l’Alcatraz devient déjà trop gros. Afin de ne pas m’étendre davantage, je vous propose un petit récap des points positifs et négatifs.

Positif :

+ La butte au fond du site qui permet de se reposer calmement tout en profitant d’une vue d’ensemble du festival.
+ Pouvoir respirer entre les concerts, c’est bête mais comme tout s’enchaîne vite dans les festivals maintenant, ça fait du bien quand ça n’est pas le cas.
+ Le son qui aura été, en grande partie, très bon pour un évènement en plein air.
+ La taille humaine du festival qui fait en sorte qu’on s’y sente bien.
+ Les différents stands de nourriture qui sont variés, bien que classiques, mais de bonnes qualités.
+ Une ambiance conviviale et bon enfant.
+ L’emplacement du festival qui est facilement accessible et vraiment pas loin des parkings.

Négatif :

- La météo dégueulasse du samedi qui en aura découragé plus d’un.
- L’ouverture des portes catastrophique le samedi matin, ce qui causera l’arrivée tardive sur le site.
- Les quelques problèmes techniques durant certains concerts.
- Les prix de la nourriture et des boissons, mais c’est malheureusement le cas partout.



C’est donc ici que se termine ce long report du South of Heaven 2025. L’édition 2026 a déjà été annoncée pour les 6 et 7 juin prochain et vu la vitesse à laquelle partent les pré-ventes, tout porte à croire que ce premier chapitre a été une franche réussite. On se donne rendez-vous d’ici quelques semaines pour le compte-rendu d’un autre festival néerlandais : le Jera on Air.

Remerciements au South of Heaven pour l’accréditation et à Klankbild pour les photos.
TU AS AIME ? PARTAGE !
Google +
Twitter
Facebook
Whatsapp
E-mail
E-mail
Google +
Twitter
Facebook
AUTEUR : Maxime
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant of...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leur...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....

► AU MEME CONCERT

► COMMENTAIRES

Tu dois être connecté pour pouvoir commenter !

Soit en deux clics via Facebook :

image

Soit via l'inscription classique (mais efficace) :

image

► A VOIR ENSUITE