Reportage

Jera on Air 2023 - Jour 2 : Marathon Hardcore et Rap Metal

Ysselsteyn (Jera on Air), le 23-06-2023

Mardi 17 octobre 2023



Le réveil de cette deuxième journée se fait sous un soleil encourageant et après avoir utilisé le toit de nos tentes pour faire sécher nos affaires, direction le site du festival car le programme de ce vendredi est ultra chargé. A l’instar de l’année passée où il y avait eu un orage durant quelques minutes, les organisateurs ont prévu le coup en dispatchant des copeaux de bois (plutôt que des gros morceaux de bois l’année précédente et tant mieux) partout sur le site afin de tasser un maximum le reste de boue. On peut remercier leur réactivité bien que certaines zones, comme l’entrée, sont tellement imbibées qu’elles resteront humides et boueuses presque tout le week-end. Bref, ne perdons pas plus de temps et rentrons dans le vif du sujet.

Slope – Buzzard Stage | (12h00 – 12h30) :



On ouvre la journée sur la petite Buzzard Stage qui est, étonnamment, bien remplie pour les Allemands de Slope
Slope


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. Comme le public provient majoritairement des Pays-Bas et d’Allemagne, je suppose qu’un grand nombre de leurs compatriotes sont venus les soutenir. Le groupe exécute un Punk Hardcore me rappelant Turnstile
Turnstile


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par moment avec une vibe années 90 et comportant des influences provenant du Funk. Sur scène, les deux chanteurs se lancent la balle et se complètent parfaitement. La foule est déjà bien réveillée et il ne faut pas attendre longtemps avant d’apercevoir les premiers mosheurs. Durant presque 30 minutes, nous allons avoir droit à une ambiance festive parsemée par quelques moments plus rentre dedans. Des morceaux comme « Goodbye Mr. Dandy » ou encore « Purple Me » donnent la pêche et c’est tout ce dont nous avons besoin pour bien commencer la journée. Un concert d’ouverture sympathique comme on les aime.

Paledusk – Eagle Stage | (12h30 – 13h00) :



Direction maintenant la scène principale pour accueillir les Japonais de Paledusk
Paledusk


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. Bien que je porte un certain intérêt pour la scène Metalcore japonaise, je dois bien avouer ne jamais avoir véritablement réussi à rentrer dans la musique des natifs de Fukuoka. Ce sentiment est sans doute dû à un côté bien trop japonisant à mon goût avec un mélange de styles qui part dans tous les sens. Les membres arrivent sur scène sur « Lose Yourself » d’Eminem et débordent d’énergie alors que les premiers riffs ne sont pas encore entendus. J’ai été amusé par le guitariste qui, durant toute la prestation, n’a pas arrêté de balancer des spin kicks dans tous les sens en tournant sur lui-même. Sinon, je dois bien reconnaitre qu’en live, ça tabasse ! Les compositions sont plus incisives qu’en version studio et les explosions de basses font vibrer tout le chapiteau, notamment le break de la nouvelle chanson « I’m Ready to Die for My Friends » qui passe vraiment bien. Le seul petit bémol est au niveau du son car on entendait mal les différents samples, pourtant essentiels, ce qui a eu comme conséquence de perdre une partie du charme des morceaux. Un chouette concert malgré que je ne sois pas le plus grand fan du groupe.

Distant – Buzzard Stage | (13h00 – 13h30) :

Le Deathcore a le vent en poupe pour le moment et ça se voit sur les affiches des festivals car habituellement, on retrouve une seule formation du genre, si pas deux si on a de la chance. Cette année, le Jera nous en offre trois dont une pépite nationale qui, après avoir fraichement signée chez Century Media , est prête à atteindre les sommets. Je parle bien sûr de Distant
Distant


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. Le groupe évolue dans la lourde scène du Downtempo (subtile, ou pas, mélange entre la violence du Deathcore et la lourdeur du Beatdown). Quand on voit l’affluence devant la scène, on sait que Distant
Distant


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joue sur ses terres et reçoit un bel accueil. On s’en doutait un peu mais le concert est brutal et les morceaux défoncent tout sur leur passage. Le public est directement à fond et répondra à toutes les demandes du chanteur. J’avais déjà eu la chance de les voir en live par le passé mais pas depuis la sortie de leur dernier album Heritage (2023). C’est donc tout naturellement qu’une partie de la setlist lui rendra hommage. Le son est, une fois encore, assez bon même si un peu trop fort par moment. Les musiciens ont l’air super heureux de voir autant de monde devant eux et, malgré des chansons agressives, laissent transparaitre leur joie d’être là. Après 30 minutes rudement menées, Distant
Distant


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sort sous les applaudissements des fans. Un bon concert qui, je l’espère, donnera l’envie à plus de groupes de Deathcore de faire les tournées des festivals.

End – Eagle Stage | (13h30 – 14h00) :



Après avoir retourné la Buzzard Stage l’année dernière avec Counterparts
Counterparts


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, Brendan Murphy revient à Ysselsteyn avec son second projet bien plus violent : End
End


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. Ce supergroupe se compose également de musiciens passés par, entre autres, Fit For An Autopsy
Fit For An Autopsy


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, Shai Hulud
Shai Hulud


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et Reign Supreme
Reign Supreme


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. On se doute bien qu’avec un rassemblement pareil, ça ne va pas jouer dans la finesse. De manière assez surprenante, la formation se retrouve sur la Eagle Stage et cette dernière est loin d’être remplie. Néanmoins, ça n’empêchera pas End
End


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de faire comme s’ils étaient dans une petite salle. Le concert est hyper énergique et Brendan Murphy, comme à son habitude, n’hésite pas nous insulter afin de nous faire réagir. Il faut dire qu’en mélangeant un Metalcore chaotique avec des éléments du Death Metal, il est difficile de rester statique. Au niveau de la setlist, on se balade dans les différentes sorties de la formation comme Splinters From an Ever-Changing Face (2020) et son gigantesque « Pariah » qui brutalise les courageux dans le pit. Bien évidemment, le moment le plus attendu du concert est lorsque le groupe termine son set par « Necessary End » et son breakdown en panic chords repris par tout le public. Un super show ultra violent qui prouve qu’il faudra compter sur End
End


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à l’avenir.

Speed – Buzzard Stage | (14h00 – 14h30) :

Bien que je comptais, ensuite, assister à la prestation d’Attila
Attila


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sur la Vulture Stage, je ne pouvais pas passer à côté de la nouvelle sensation Hardcore du moment, à savoir les Australiens de Speed
Speed


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. Signé sur le label Flatspot Records qui regorge de talents (Zulu
Zulu


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, Scowl
Scowl


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, Buggin
Buggin


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et j’en passe), le groupe jouit d’une énorme popularité dans la scène et cela, après seulement 4 ans d’existence. C’est donc tout naturellement que la Buzzard Stage est remplie massacre avec un pit bien ouvert prêt à en découdre. Si vous êtes familiers avec cette nouvelle vague de Hardcore américain qui mêle habilement la hargne du Hardcore et la lourdeur du Beatdown, vous savez pertinemment bien que ça va être un champ de bataille. Alors qu’elle était annoncée avec un temps de jeu de 45 minutes, je me doutais bien que la prestation n’allait pas s’étaler sur la durée.

En effet, durant presque 30 minutes, Speed
Speed


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va déballer ses riffs fédérateurs et ses breakdowns efficaces. Sur scène, le chanteur saute dans tous les sens et promulgue une énergie communicative qui se ressent également dans la fosse. C’est même surprenant de voir le frontman jouer de la guitare sur quelques chansons, laissant son comparse instrumentiste exploser ses paumons avec les premiers rangs. Leur discographie étant encore relativement courte, nous allons avoir droit à l’entièreté de leur magnifique EP Gang Called Speed (2022), plus quelques autres morceaux venant des autres démos et promos. Quel plaisir que de se faire détruire sur le break de « Another Toy » et de reprendre en chœur les paroles de « Not That Nice » pour un final parfaitement maitrisé. Un très bon concert qui aura, néanmoins, manqué d’un peu d’intensité comparé aux vidéos qu’on peut voir sur Youtube mais après les avoir vu en live, je comprends totalement l’engouement. Un groupe à suivre et qui a de l’avenir.

Kublai Khan TX – Eagle Stage | (14h45 – 15h30) :



A peine le temps de se reposer quelques minutes et de s’étirer, qu’il est déjà temps de repartir au combat pour les Texans de Kublai Khan TX
Kublai Khan TX


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. A l’image de Paleface
Paleface


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, j’ai déjà eu l’opportunité de les voir 2 mois auparavant et je m’attends à assister à la même performance. Armés de leur Metalcore / Beatdown, les Américains arrivent sur la (trop grande) scène sous les applaudissements d’un public qui les attend de pied ferme. Il faut dire qu’on a plus l’habitude de voir le groupe se produire dans des petits clubs que sur une Mainstage de festival. Quoiqu’il en soit, les musiciens vont essayer de combler l’espace du mieux qu’ils peuvent en se déplaçant dans les quatre coins. Kublai Khan TX
Kublai Khan TX


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est clairement en mode best of et nous lâche directement ses plats de résistance avec un « The Hammer » et un « True Fear » toujours aussi efficace. Habitué à nous lâcher des « wouf wouf » toutes les deux secondes, Matt Honeycutt se sent un peu moins canin aujourd’hui, les distillant avec parcimonie pour ma plus grande tristesse. Néanmoins, il garde la forme et essaye de motiver tout le monde à se donner à fond. Les morceaux du dernier EP Lowest Form of Animal (2022) comme « Resentment » ou le gigantesque « Swan Song » font réagir instinctivement la foule qui repend de vive voie les différentes paroles. La formation terminera son set sur l’expéditive « Antpile » qui clôt une prestation solide mais je ne pense pas que les faire jouer sur la plus grande scène avec des barrières, ait été le choix le plus judicieux.

Lionheart – Eagle Stage | (16h15 – 17h00) :



Déjà présent l’année dernière pour un concert sympathique mais loin d’être mémorable, les Américains de Lionheart
Lionheart


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sont, cette fois-ci, promus à la Mainstage. Faut dire qu’en Europe, le groupe connait une grande popularité, surtout en Allemagne, alors qu’il peine à vraiment se démarquer sur sa terre natale. Bref, avec 45 minutes au compteur et un chapiteau bien rempli, on sait qu’on va passer un bon moment. Accompagnés de leur humour et de leur joie de vivre, les musiciens lancent les hostilités sur la classique « Cali Stomp » reprise par un public en délire. Il faut bien avouer que cette intro est juste parfaite pour ouvrir un show. Concernant le reste de la setlist, je reste un peu sur ma faim. En effet, Lionheart
Lionheart


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se tourne, logiquement, vers ses deux dernières sorties, à savoir Valley of Death (2019) et Welcome to the West III (2022) dont je ne suis pas spécialement fan. Le rendu live ne m’aide pas à davantage apprécier ces morceaux qui, je trouve, sonnent comme une redite de ce que le groupe propose dans sa discographie. Cependant, avec une présence scénique forte, il est vrai que Rob Watson (chant) et Richard Mathews (basse) captent toute l’attention avec leurs interventions réussies et drôles. La formation interprétera d’ailleurs une partie du titre « Break Stuff » de Limp Bizkit
Limp Bizkit


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durant « When I Get Out » afin de faire plaisir à tout le monde. Le show se conclut sur « LHHC » après une prestation honorable qui m’aura plus emballé que l’année dernière mais dont la setlist aurait pu être meilleure.

Pup – Vulture Stage | (17h00 – 17h45) :



Après avoir passé une grosse partie de l’après-midi à me bouffer du Hardcore, il était temps de changer un peu de registre avec le Punk Rock des Canadiens de Pup
Pup


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. Moi qui pensais vivre un moment plus calme, je vais bien être surpris ! En effet, bien que je ne sois pas un grand connaisseur de leur discographie, je vais directement me laisser emporter par l’énergie déployée dans le pit. Les fans sautent dans tous les sens et ont l’air extrêmement content de voir le groupe se produire devant eux. Sans trop de surprise, ce sont les plus vieux titres comme l’immense « Reservoir » ou « Familiar Patterns » qui reçoivent les meilleurs accueils. A croire que la formation s’en doutait car la setlist se concentre majoritairement sur son deuxième album The Dream is Over (2016). Les compositions plus récentes ne me transcendent pas plus que ça et j’attends déjà avec impatience la fin du concert pour entendre les deux dernières chansons qui vont rendre le public complétement dingue : « If This Tour Doesn’t Kill You, I Will » et « DVP ». Durant celles-ci, la foule, pourtant déjà en forme, parait totalement métamorphosée et pogote dans tous les sens. Je ne m’attendais pas du tout à une ambiance pareille et je ressors de cette prestation complétement convaincu.

Stray From the Path – Vulture Stage | (18h30 – 19h15) :



N’ayant pas eu l’opportunité d’assister à leur dernier passage en Belgique à l’AB en début d’année, je me rattrape cette fois-ci dans un chapiteau bien compact. J’ai l’impression que depuis quelques albums maintenant, la hype Stray From the Path
Stray From the Path


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est un peu retombée, bien que le groupe continue à nous sortir quelques dingueries sur chaque sortie. La formation de Long Island est en mode promotion avec une setlist comportant presque exclusivement des morceaux issus de son dernier album Euthanasia (2022). C’est ainsi que l’ouverture sur « Needful Things » réveille directement la foule, ça bouge dans tous les sens. Bien que Stray From the Path
Stray From the Path


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joue également quelques classiques comme « Fortune Teller » et « Goodnight Alt-Right », je trouve qu’il manque tout de même des gros bangers comme « Outbreak » ou encore « Badge and a Bullet ». Une setlist que je ne trouve donc pas optimale mais qui a l’air de plaire aux fans. D’ailleurs, que serait un concert du groupe sans un speech politique où Drew York (chant) nous parle de la montée des extrêmes et nous invite à lutter contre le racisme, l’homophobie et le fascisme. Ce discours est chaudement accueilli et applaudi. Afin de terminer de la meilleure des manières, la formation clôt son set sur « Guillotine » qui est sans aucun doute, le titre le plus efficace de leur dernière galette et « First World Problem Child » dont le « Shut the Fuck Up » avant le break résonne encore dans mes oreilles. Un chouette moment mais j’aurai préféré une setlist plus diversifiée.

Fever 333 – Eagle Stage | (19h15 – 20h00) :



Troisième fois que je vois les Américains sur scène et j’avoue ne pas trop savoir à quoi m’attendre. En effet, lorsque je les ai vu pour le première fois en 2019 lors de ce même festival, l’ambiance avait été incroyable et voir le guitariste escalader le poteau du chapiteau jusqu’à le voir disparaitre n’était pas du tout quelque chose dont je m’attendais. A l’inverse, à Werchter l’année passée, j’avais été déçu de la performance de Fever 333
Fever 333


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. Déjà car la setlist ne me plaisait pas, le son n’était pas bon et en plus, le public, complétement amorphe, m’avait laissé pantois. J’attendais donc un retour en force devant une foule prête à en découdre. Il faut ajouter à tout ça, l’actualité du groupe chargée, notamment avec le départ de Stephen Harrison (guitare) et Aric Improta (batterie) suite à des dissentions, laissant Jason Butler (chant) seul capitaine du navire. C’est donc avec un nouveau line up (passant d’un trio à un quatuor), de longues minutes de retard et une introduction qui semble interminable que le concert peut enfin commencer.

Heureusement, Fever 333
Fever 333


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n’a rien perdu de sa folie, loin de là ! Jason continue de se jeter par terre, de faire des roulades dans les quatre coins de la scène ou encore de soulever les enceintes, tandis que la bassiste mime des actes sexuels avec sa basse. Pour ce qui est de la setlist, on ne retrouve que des hits avec, entre autres, « Made an America », « One of Us » ou encore « Bite Back ». Nous avons également droit au nouveau single « Swing » qui passe extrêmement bien et à une cover de Blur
Blur


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avec « Song 2 ». Vu que c’est une tradition en festival, je me demandais d’où allait se jeter Jason dans le public. Ce dernier décide de traverser la foule, direction le bar et se jettera depuis le toit de celui-ci. Le final sur l’incroyable « Burn It » et « Hunting Season » achève une prestation remarquée et énergique qui sera, une fois encore, partie dans tous les sens. Je reste tout de même sur ma faim car Fever 333
Fever 333


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aurait pu nous jouer plus de chansons s’il n’avait pas perdu autant de temps avant de monter sur scène.

Hollywood Undead – Eagle Stage | (20h45 – 21h30) :



Si vous m’aviez dit, l’année dernière, que j’allais voir Hollywood Undead
Hollywood Undead


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au Jera on Air, je ne vous aurai clairement pas cru. En effet, bien que le festival soit spécialisé dans le Punk Rock, le Punk Hardcore et le Metalcore, il est plutôt surprenant de voir les Américains et leur Rap Metal débarquer à Ysselsteyn. Cependant, il est vrai que cette année, le Jera s’est fait plaisir et a booké quelques « OVNIS » dont je vous parlerai davantage lors de la troisième journée. En cherchant bien, on peut facilement comprendre la place de Hollywood Undead
Hollywood Undead


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sur l’affiche en sachant qu’une grande partie des coreux ont des sensibilités pour la scène Nu Metal et le Rap. Bref, premier constat étonnant, le chapiteau est loin d’être rempli lorsque les musiciens arrivent sur la scène. Je me retrouve même avec des énormes trous un peu partout autour de moi alors que je me trouve à quelques mètres de la zone du pit. Après les avoir déjà vu à deux reprises au Graspop (2015 et 2018), j’espérais retrouver la même ambiance festive. Malheureusement, je vais être déçu par cette prestation qui ne décollera jamais vraiment.

Même si le début partait bien avec un « Chaos » et un « California Dreaming » accrocheur, le concert semble mou comparé à toutes les baffes Hardcore que je viens de me prendre dans la tronche durant toute la journée. Le reste de la setlist ne va pas me rassurer avec un « Comin’ in Hot » et un « War Child » beaucoup trop léger à mon goût. Afin de dynamiser un peu son show, le groupe nous propose des éléments visuels diffusés sur un écran géant mais qui, à mon sens, ne servent pas à grand-chose. Le public n’aura pas beaucoup réagi et j’ai même cru un instant, à cause de cette ambiance plate, que je n’étais plus dans un festival de Hardcore. Au final, le moment le plus marquant de la performance reste l’exécution à la toute fin de « Undead » qui reste la classique ultime de Hollywood Undead
Hollywood Undead


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. Dommage qu’ils n’ont pas joué des morceaux comme « Young », « Been to Hell » ou encore « Renegade » qui auraient, sans aucun doute, réveillé la foule et collé davantage à l’esprit du festival. Une prestation moyenne qui laisse dubitatif quant à l’ouverture musicale du Jera (heureusement ce sera le seul OVNI décevant).

Papa Roach – Eagle Stage | (22h15 – 23h15) :



Deuxième formation dont la présence à Ysselsteyn est surprenante : Papa Roach
Papa Roach


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. Les Américains semblent, depuis plusieurs années maintenant, inséparables de Hollywood Undead
Hollywood Undead


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avec qui ils partagent pratiquement toutes les affiches en Europe et même aux États-Unis (comme le démontre leur récente tournée conjointe en compagnie de Falling in Reverse
Falling in Reverse


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et Escape the Fate
Escape the Fate


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). On aurait pu penser, de prime abord, que le groupe aurait la carrure d’une tête d’affiche pour un festival de taille moyenne comme le Jera (la formation ayant tenu ce rôle au Full Force le même week-end ou encore au Summer Breeze quelques années auparavant). Néanmoins, difficile de surpasser les légendes de Rancid
Rancid


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dans un festival typé Punk, donc ça se comprend. Pourtant, Papa Roach
Papa Roach


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est là pour nous proposer un show digne d’une tête d’affiche et vu l’engouement autour de moi avant le début du concert, le groupe est très attendu. Histoire de bien commencer, on a droit à « Kill the Noise » qui est la meilleure chanson de leur dernier album Ego Trip (2022) suivi de « Getting Away with Murder ». Un début tonitruant qui permet au public de sauter dans tous les sens. Jacoby Shaddix est en super forme, toutes ses interventions ajoutent du cachet à la performance et motivent instinctivement tout le monde. On le savait déjà mais il gère à la perfection son rôle de frontman.

Pour le reste, nous allons avoir droit à une setlist best of avec « Broken Home », « … To Be Loved », « Scars » ou encore « Between Angels and Insects ». Les fans de la première heure auront d’ailleurs été aux anges d’entendre un medley « Blood Brothers / Dead Cell » provenant du légendaire album Infest (2000). Dans l’optique de prolonger l’énergie débordant aussi bien de la scène que du public, la formation nous joue une cover de The Prodigy
The Prodigy


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avec « Firestarter ». D’ailleurs, ce ne sera pas la seule reprise que nous aurons car Papa Roach
Papa Roach


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nous jouera aussi la mélodie de « Lullaby » de The Cure
The Cure


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en guise d’interlude. Également, afin de marquer l’alliance dont je parlais au début, les membres de Hollywood Undead
Hollywood Undead


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viendront pointer le bout de leur nez sur « Swerve ». Bien évidemment, nous ne pouvions pas passer à côté de l’iconique « Last Resort » qui, en plus de rendre le public complétement dingue, viendra naturellement clôturer le set. Jason Butler de Fever 333
Fever 333


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viendra compléter la liste des guests en venant prêter sa voix sur cette dernière, pour un rendu un peu plus Hardcore. En somme, ce fut un concert maitrisé de bout en bout et qui prouve que même avec 30 ans de carrière, Papa Roach
Papa Roach


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en a encore sous le capot et peut se faire une place dans les festivals de Hardcore (un peu plus large comme le Jera, aucun chance de les voir à l’Ieperfest, faut pas déconner non plus).

Hatebreed – Vulture Stage | (23h00 – 00h00) :



J’en ai déjà parlé mais l’avantage du Jera on Air est l’alternance entre ses deux scènes principales. Du coup, normalement, aucun groupe ne se chevauche et il est possible d’assister à toutes les performances dans leur intégralité. Mais ça, c’était sans compter sur la seule exception de tout le festival où, malheureusement, les 15 dernières minutes de Papa Roach
Papa Roach


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se retrouvent en même temps que le début de Hatebreed
Hatebreed


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. Ayant déjà vu ces derniers lors de leur dernier passage au Jera en 2019, j’ai donc préféré louper les premières minutes et c’est ainsi que j’arrive sous la Vulture Stage en pleine performance. Le public est bien compact et il est difficile de se frayer un chemin vers la scène, du coup, j’abandonne assez vite l’idée en me plaçant au fond du chapiteau. Je ne vais pas vous le cacher mais je n’ai pas été totalement conquis par la prestation des Américains. Il faut dire qu’ils ont concentré leur setlist sur les premiers albums dont je ne suis pas spécialement réceptif (vous pouvez me jeter des pierres).

Alors, même si les breaks passent comme une lettre à la poste, je me lasse assez vite des quelques riffs restants. Jamey Jasta n’a, d’ailleurs, pas l’air dans son assiette et manque cruellement de puissance dans ses vocalises. Bien évidemment, je ne vais pas faire mon aigri du début à la fin et me laisse emporter lors de « Perseverance » ou encore « I Will Be Heard » qui sont toujours aussi efficaces. Un autre facteur qui m’a fait sortir de la performance est ce type, à côté de moi, qui n’a pas arrêté de mosher avec une grosse plante dans son pot. Je ne sais pas trop où il l’a trouvé mais en tout cas, après avoir vu ça, ma question est la suivante : à quand un happening d’art contemporain avec du Hatebreed
Hatebreed


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en fond ? Plus sérieusement, je peux dire avoir passé un concert mitigé. Le groupe est toujours aussi efficace mais ça manquait résolument d’une certaine hargne, pourtant intrinsèque aux performances des Américains. A revoir une prochaine fois.

Rancid – Eagle Stage | (00h00 – 01h00) :



Chaque année, le Jera essaye de programmer au moins un, si pas deux groupes de Punk Rock en tête d’affiche. Ainsi, au fil du temps, les plaines d’Ysselsteyn ont vu passé de beaux noms comme NOFX
NOFX


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, The Offspring
The Offspring


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, Rise Against
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, Billy Talent
Billy Talent


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ou encore Me First and the Gimme Gimmes
Me First and the Gimme Gimmes


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. Cette année, le festival a le privilège d’accueillir les légendes de Rancid
Rancid


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qui viennent se perdre ici pour la première fois. Le public est au rendez-vous et bien amassé dans les quatre coins du chapiteau. Tout le monde a l’air prêt à passer un bon moment et à se déhancher sur les morceaux Ska Punk du groupe. Malheureusement, je dois bien avouer ne pas être fan de la formation et ma connaissance de celle-ci est extrêmement limitée. D’ailleurs, je n’assisterai qu’à la première moitié de la performance car ce n’est vraiment pas la musique qui m’emballe le plus.

Néanmoins, sur scène, les musiciens s’amusent comme des gosses et ont l’air de passer un excellent moment. Les différentes chansons s’enchainent rapidement et bien que certains riffs soient sympathiques, je peine tout de même à rentrer dans le concert. Il faut aussi rappeler que la journée fut longue et que la météo du jour précèdent a donné un coup de fatigue non négligeable. J’espérais entendre la classique « Ruby Soho » mais comme elle sera jouée en fin de set, ça sera pour une prochaine fois. C’est donc après 30 minutes d’un show plaisant à écouter en titubant et sans vraiment être concentré que je me résigne à retourner au camping afin de prendre des forces pour la dernière journée du festival.

Un vendredi marathon qui aura rempli ses objectifs avec un grand nombre de concerts de qualité et qui en plus, aura été guidé par une chaude météo nous rappelant que nous sommes bien en été. La dernière journée s’annonce, elle aussi, excellente et jonchée de surprises.

Remerciements au Jera on Air pour l’invitation et à Jürgen pour les photos.


Retrouvez toutes les photos de la journée prises par Jürgen ci-dessous :

http://www.shootmeagain.com/concert/3272_ysselsteyn_23-06-2023
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AUTEUR : Maxime
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant of...
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Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
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