Reportage

Impericon Festival 2024 : La scène Metalcore a rendez-vous à Oberhausen

Oberhausen (Turbinenhalle), le 31-03-2024

Vendredi 12 avril 2024



Créée en 2004 en Allemagne, la marque Impericon est loin d’être inconnue des fans de Metal et de Hardcore. En effet, rare sont ceux qui n’ont jamais mis les pieds sur le site internet afin de s’acheter le t-shirt de leur groupe préféré. Connu comme étant la référence en termes de merchandising entourant les scènes Metalcore, Deathcore et affinités, il est difficile de ne pas avoir croisé le logo Impericon lors d’un événement typé Core. En 2011, la marque décide de passer un cap et d’organiser son propre festival. C’est ainsi qu’a vu le jour l’Impericon Festival. Se déroulant à la base à Leipzig (ville où se trouve le siège social), l’évènement s’est vu devenir une franchise et s’est exporté dans plusieurs villes en Allemagne comme Hambourg, Munich ou encore Oberhausen, mais s’est aussi délocalisé à l’étranger à l’image des dates à Zurich et Vienne. Au fil du temps, le festival a de plus en plus grandi et accueille chaque année tout ce qu’il se fait de mieux dans la scène Metalcore durant cette période.

Pendant de nombreuses années, j’ai eu envie de découvrir ce festival car il regroupe, en grande partie, tous les artistes que j’apprécie le plus. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai bavé devant les affiches. Également, je me rappelle avoir découvert le festival à travers les vidéos que la marque postait sur Youtube et où on pouvait voir tout un tas de chansons exécutées durant l’évènement. Que ce soit celle de la performance exceptionnelle de « Der Tag an dem die Welt Unterging » de We Butter the Bread with Butter
We Butter the Bread with Butter


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en 2012 ou celle de « Infest » de Breakdown of Sanity
Breakdown of Sanity


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en 2013, j’ai dû passer des heures à les regarder en me disant qu’un jour, moi aussi j’irai là-bas.

C’est finalement en 2024 que je décide de m’y rendre pour la première fois mais malheureusement, je commence mon expérience avec un goût amer. En effet, la seule manière d’obtenir son sésame pour le festival est via le site internet mais le problème est qu’on est obligé de prendre un ticket en carton qu’on nous envoie par la poste… Vous le voyez venir mais être facturé 8 € de frais de port pour un bout de carton, c’est quand même se moquer du monde. Mis à part d’un point de vue mercantile, je ne comprends pas pourquoi ils ne mettent pas en place un système d’E-ticket comme tous les autres festivals. Bref, j’espère que ça sera mon unique mésaventure vraiment désagréable (et spoiler oui).



La date la plus proche de la Belgique étant celle à Oberhausen, je file donc en ce dimanche de Pâques vers la Turbinenhalle. Salle mythique de la région de la Ruhr qui a comme particularité d’être composée de deux salles assez grandes dotées d’un balcon (l’une pouvant accueillir jusqu’à 3600 personnes alors que la seconde ne dépasse pas les 1800). D’un point de vue organisationnel, le festival se divise donc entre ces deux salles qui, malheureusement au niveau du running order, ne jouent pas en alternance. En effet, les organisateurs ont eu la bonne idée de faire jouer les groupes à moitié en même temps, c’est-à-dire que vous ratez automatiquement la moitié d’un groupe sur deux. Quand on sait que c’est la seule date des Impericon Festuval où l’horaire est comme cela, c’est à se poser des questions (bien que cela est sans doute fait afin de ne pas engorger la scène secondaire et l’un des couloirs pour y accéder). Bref, après une route calme jusque-là, je m’apprête à investir les lieux et voir par moi-même si toute la hype que je me suis fait, depuis tant d’années, en valait la peine.

Mental Cruelty – Monster Stage | (14h30 – 15h00) :



J’ouvre mon Impericon Festival par les Allemands de Mental Cruelty
Mental Cruelty


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. Originaire de Karlsruhe, le groupe joue sur ses terres et cela se ressent quand on voit le public déjà bien présent devant la scène principale. Il faut dire que leur dernier album Zwielicht, paru l’année dernière, a été très bien reçu par la critique et cela a, sans doute, amené un grand nombre de curieux. Mais bon, on ne va pas se le cacher, exécutant un Blackened Deathcore proche de ce que propose un certain Lorna Shore
Lorna Shore


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(à défaut de pousser encore plus loin les influences Black Metal), la formation a tout pour plaire aux fans du genre. Moi-même, j’adhère à leur musique depuis déjà trois albums. Bref, revenons au concert. Histoire de ne pas perdre une seconde, Mental Cruelty
Mental Cruelty


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commence par la magistrale « Obsessis a Daemonio » et ses passages ultra accrocheurs. Si vous ne connaissiez pas les chansons, il a du être ardu pour vous de vous y retrouver car le blast beat ne laisse que peu de place aux mélodies des guitares, presque inaudibles par moment. Bien que le public soit loin d’être statique, il faudra attendre « Ultima Hypocrita » pour voir des bras et des jambes volés dans tous les sens et un large pit s’ouvrir. Sur scène, le chanteur est impressionnant et retranscrit ses parties vocales à la perfection. Le concert se termine par l’interlude « Zwielicht » suivi de la très mélodique « Symphony of a Dying Star ». Au final, une très bonne prestation qui ouvre parfaitement le festival et qui me donne envie de revoir le groupe le plus vite possible.

Paledusk – American Socks Stage | (15h10 – 15h40) :



Je me déplace, ensuite, vers la scène secondaire pour retrouver les Japonais de Paledusk
Paledusk


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. Ma dernière rencontre avec la formation remonte au Jera on Air de l’année dernière et j’en étais ressorti avec un sentiment mitigé. Mitigé dans le sens où j’avais bien aimé la performance dans son ensemble mais j’avais trouvé que les chansons partaient un peu dans tous les sens. Cette fois-ci, ça va de nouveau être la même chose sauf que, étrangement, je vais y être bien plus réceptif. En effet, comme la dernière fois, le groupe balance ses morceaux les uns après les autres sous un jeu de lumière épileptique. Paledusk
Paledusk


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joue un Metalcore Progressif parsemé d’éléments électroniques et dont les ambiances changent du tout au tout, même durant une même chanson comme peut en témoigner « Slay ! » par exemple. Les membres sautent dans tous les sens et promulguent une bonne énergie qui communique avec celle qu’on retrouve dans la fosse. Content d’avoir pu entendre l’excellente « Palehell » venant de leur dernier EP du même nom sorti cette année. La grande force du show aura été les différents breakdowns qui m’ont fracassé comme jamais et dont l’efficacité aura été remarquable. La formation termine par « Rumble » un concert maitrisé durant lequel, j’ai bien retrouvé la folie qui caractérise les Japonais. Mes seules petites déceptions étant qu’ils n’ont pas joué « I’m Ready to Die For My Friends » et qu’on entendait très mal les différents samples. Sinon, c’était énergique et ça prolonge un début de festival plus que réussi.

Casey – Monster Stage | (15h40 – 15h55) :



Comme j’en parlais lors de l’introduction, c’est à partir de maintenant que les deux scènes jouent à moitié en même temps. J’arrive donc juste à temps pour la seconde moitié du concert de Casey
Casey


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. Et à ma grande surprise, le parterre de la Mainstage est plus que vide ! Je suis étonné de voir aussi peu de monde devant la scène et je suis même un peu gêné pour les musiciens. Néanmoins, cela n’a pas l’air de les déranger plus que ça et quelques fans placés tout devant ont l’air d’être complétement absorbé par le show. Il est vrai que le Post Hardcore / Melodic Hardcore des Gallois a de quoi lasser les nombreux adeptes de violence auditive présents aujourd’hui. Bien que je ne sois pas le plus grand fan du groupe non plus, je vais quand même passer 15 bonnes minutes en sa présence. Les différentes mélodies mélancoliques passent très bien et les cris cassants du chanteur sont au point. En somme, une mi-performance sympathique mais qui aura été majoritairement boudée par une large partie du public. Dès lors, je me demande s’il n'aurait, peut-être, pas été plus judicieux de programmer Casey
Casey


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avec d’autres groupes du genre (car ils sont les seuls ce dimanche) ou tout simplement ne pas les prendre. A méditer.

Thrown – American Socks Stage | (16h05 – 16h30) :



A l’opposé, s’il y a bien un groupe qui aurait du être placé sur la Mainstage à la place de la scène secondaire, c’est bien Thrown
Thrown


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. Alors que je viens à peine de me mettre devant la scène, la salle se remplit à une vitesse éclaire et il devient très vite difficile de bouger. Je savais bien que le Nu Metalcore des Suédois était à la mode mais je ne pensais pas qu’il y avait un engouement à ce point. Bref, lorsque les musiciens montent sur scène, il n’aura pas fallu une seconde après le premier coup de guitare pour voir un énorme pit se former au niveau de la fosse. Cela a comme conséquence d’écraser toutes les personnes qui se trouvent sur les côtés (dont je fais partie). Tenant à moitié à ma vie, je décide, pour avoir un peu d’espace, d’aller à contresens du mouvement de foule pour me placer à l’entrée du pit. Je vais quelque peu regretter ce choix car le pit est ultra violent. En même temps, les compositions, ne dépassant jamais les trois minutes, sont incisives et poussent presque sans réfléchir à se déchainer. Que ce soit « Grayout », « Guilt » ou la nouvelle chanson « Backfire », je peux dire que je m’en prends plein la tronche. La palme de la violence revient, néanmoins, à « On the Verge » et son break Beatdown qui réduit en cendres les dizaines de mosheurs. Comme à son habitude, Thrown
Thrown


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est assez discret et se contente de balancer ses titres les uns après les autres devant ce chaos permanent. Après seulement 25 minutes, qui sont passées à une vitesse folle, le groupe remballe aussi vite qu’il est venu. Une prestation autant agressive que rapide mais qui conforte la formation comme la grosse sensation du moment.

Samurai Pizza Cats – Monster Stage | (16h30 – 16h50) :



Thrown
Thrown


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ayant terminé son show plus tôt que prévu, ça me laisse l’occasion d’assister à une grosse partie du concert des Allemands de Samurai Pizza Cats
Samurai Pizza Cats


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. Pour ceux qui ne les connaissent pas, nous avons affaire ici à un groupe dans la digne lignée d’un Electric Callboy
Electric Callboy


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. Cette comparaison est peu étonnante quand on sait qu’il s’agit d’un side project du guitariste du groupe susnommé. Bien évidemment, ce serait mal venu de réduire la formation à ça, surtout qu’elle propose une musique plus violente et un peu moins électronique, bien qu’elle garde le côté fun de son homologue. Lorsque j’arrive devant la scène, je remarque qu’il y a un gigantesque trou béant au milieu du pit où quelques personnes pogotent. Je suis donc étonné de voir, encore une fois, un manque cruel de public, même si les fans présents se donnent à fond. Bien que je ne connaisse pas grand-chose de leur discographie, je dois bien avouer que les morceaux sont entrainants et les différents breakdowns se fracassent délicieusement dans mes oreilles. Un titre comme « You’re Hellcome » me fait presque penser à ce que We Butter the Bread With Butter
We Butter the Bread With Butter


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propose musicalement ces dernières années et le final sur ce qui semble être leur classique, « Pizza Homicide », fera remuer l’ensemble de la foule. Même si je n’ai pas pu assister à l’entièreté de la prestation, j’ai tout de même passé un bon moment et je me dis qu’il faudra que j’aille écouter leur premier album You’re Hellcome (2023) afin de rentrer davantage dans le délire.

Breakdown of Sanity – Monster Stage | (17h15 – 17h45) :



Bon, si j’ai fait le déplacement jusqu’à Oberhausen aujourd’hui, c’est tout d’abord car j’ai toujours eu envie de découvrir le festival mais il faut bien avouer que c’est surtout pour assister au retour de Breakdown of Sanity
Breakdown of Sanity


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. Durant ma carrière de mélomane, peu de groupes ont réussi à me transporter et me transcender comme les Suisses l’ont fait. Que ce soit à travers leurs riffs saccadés si caractéristiques, leurs innombrables breakdowns ou encore la puissance de certaines mélodies, j’ai toujours été emporté par les compositions de la formation. A tel point que Breakdown of Sanity
Breakdown of Sanity


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est rapidement devenu mon groupe préféré grâce, notamment, à deux albums que je classe dans le panthéon de la musique (Mirrors (2011) et Perception (2013)). Pour comprendre ce retour, il faut remonter à 2017. A ce moment-là, les Suisses annoncent la fin de leur activité car ils expliquent avoir fait le tour de ce qu’ils voulaient créer dans la musique. Une tournée d’adieu est organisée dans la foulée et j’ai la chance d’y assister à Cologne. Durant 3 ans, la formation ne va pas donner le moindre signe de vie jusqu’à ce qu’elle sorte, par surprise, un nouveau single en 2020. Puis un autre en 2021 et encore un en 2023. Pendant cette période, le groupe explique avoir l’envie de composer à nouveau et de sortir des morceaux comme bon lui semble. Alors qu’on était loin de s’imaginer un retour sur scène, fin décembre 2023, l’impensable est annoncé : Breakdown of Sanity
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se produira aux Impericon Festival. Cette annonce m’a littéralement retourné le cerveau et m’a convaincu de me déplacer en Allemagne.

Nous voilà donc arrivés au moment tant attendu. Je savais déjà à l’avance que la formation n’allait pas avoir un énorme temps de jeu donc j’espérais bien profiter au maximum de chaque seconde. La salle est bien remplie lorsque les lumières s’éteignent et qu’une musique ambiante se fait entendre. Les musiciens montent sur scène les uns après les autres et sans prévenir nous balancent en pleine tronche, l’introduction de l’album Mirrors, « Prologue ». Vous vous en doutez bien mais je vais avoir du mal à rester objectif et commencer par cet enchainement de breakdowns (parce que clairement ce n’est que ça) me fait entrer directement en transe. Qu’est-ce que ces riffs m’avaient manqué ! Ensuite, Breakdown of Sanity
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continue avec « The Gift » qui est toujours aussi lumineuse qu’écrasante. Bien que le groupe ne soit pas monté sur scène depuis 7 ans, c’est comme si rien n’avait changé (à l’exception du batteur original qui n’a pas pu être de la partie à cause de problèmes de santé). Les Suisses enchaînent avec « Traces » que je découvre en live pour la première fois sachant qu’il s’agit du single paru en 2020. Les riffs sont, une fois encore, destructeurs et le refrain en chant clair passe super bien.

Seul morceau venant de Coexistence (2016) joué ce soir, « New World » prolonge l’atmosphère excellente qui règne depuis le début. En effet, le pit n’arrête pas d’exploser et tout le monde y va à fond. La suivante sur la liste est « The Writer » qui peut être considérée comme le gros tube de Perception. Le point culminant de la chanson arrive à la fin, lors du breakdown final qui est aussi violent que mélancolique. J’avoue avoir presque lâché une petite larme à ce moment-là. La formation termine par l’incroyable « Crumble » avant de nous balancer dans le plus grand des calmes, le breakdown iconique de « When Silence Breaks » qui me fait complétement devenir fou. Je n’ai pas de mots pour décrire ce que je viens de vivre, c’était un moment hors du temps qui m’a, encore une fois, transporté émotionnellement. J’espère sincèrement pouvoir les revoir une prochaine fois, même si je sais que ça risque d’être compliqué. En tout cas, je pense déjà savoir quel sera mon concert de l’année.

Dying Wish – American Socks Stage | (17h50 – 18h25) :



Pas le temps de me remettre les émotions en place qu’il est déjà temps de foncer vers la scène secondaire pour assister au deuxième groupe que j’attendais le plus : Dying Wish
Dying Wish


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. J’avais peur que la salle soit bourrée massacre comme pour Thrown
Thrown


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, heureusement, ça ne sera pas le cas. Les Américains commencent leur set quelques minutes en retard à cause de petits problèmes techniques mais ne perdent pas de temps en commençant par l’incroyable « Symptoms of Survival » venant de leur excellent dernier album du même nom. C’est vrai que le breakdown final est tout simplement gigantesque et réveille le pit à coup de spin kicks et de gros coups d’avant-bras. Le Metalcore proposé est agressif et ce n’est clairement pas l’enchainement composé de « Watch My Promise Die » et « Starved » qui viendra vous prouver le contraire. Pendant un peu plus de 30 minutes, Dying Wish
Dying Wish


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fait ce qu’il sait faire de mieux, c’est-à-dire mélanger des leads mélodiques à des gros breakdowns de forain. Nous allons avoir droit à d’autres bangers comme « Cowards Feed, Cowards Bleed » ou « Torn From Your Silhouette ». Emma Boster gère à la perfection son poste de frontwoman mais a quand même quelques difficultés lors des passages en voix claire, notamment lors des refrains de « Lost in the Fall ». Cependant, ces cris stridents résonnent encore dans mes oreilles et donnent un cachet supplémentaire aux compositions. La formation termine son concert par « Innate Thirst » qui permet, une dernière fois, aux mosheurs de pratiquer la capoeira. Un énorme show qui confirme le nouveau statut obtenu par le groupe, à savoir celui de maître de la nouvelle scène Metalcore Revival. On se revoit dans quelques mois au Jera on Air !

Landmvrks – Monster Stage | (19h10 – 19h50) :



Après cet enchainement de concerts ultra intense, j’en profite pour aller me rapprovisionner et un peu me reposer. Je fais donc l’impasse sur Neaera
Neaera


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dont je n’attendais de toute façon pas grand-chose. Par contre, je passe en coup de vent, sur la scène secondaire, pour voir les premières minutes de Future Palace
Future Palace


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. Je dois avoir de la chance car j’arrive pile au moment où commence « Dead Inside » que j’adore particulièrement. Le Post Hardcore des Allemands à la côte, surtout chez eux, et cela se voit au nombre de fans présents. Le show avait l’air sympa mais après deux chansons, il est déjà temps pour moi de retourner de l’autre côté pour ne pas manquer les Français de Landmvrks
Landmvrks


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.

Alors qu’il était plutôt facile, jusqu’à présent, de se déplacer au sein du complexe, voir même de se mettre devant les scènes. Ça va être une autre histoire à partir de maintenant car la Mainstage est déjà bien compacte à quelques minutes du début du prochain concert. Je savais que Landmvrks
Landmvrks


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avait grandement gagné en popularité ces derniers temps mais je ne pensais pas que ça avait dépassé les frontières francophones (bien que leur future tournée européenne en tête d’affiche avec notamment The Devil Wears Prada
The Devil Wears Prada


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en première partie, aurait dû davantage m’interpeller). Le public est chaud et ouvre un énorme pit lorsque les premières notes de « Lost in a Wave » sont entendues. Il faut dire que commencer par cette chanson fait toujours son petit effet et les fans allemands vont s’en donner à cœur joie. Je m’attendais à une bonne ambiance mais ça va dépasser toutes mes attentes.

En effet, durant les 40 minutes qui leur sont allouées, les Français vont sauter dans tous les sens et le public ne va pas arrêter une seule seconde. Ainsi, que ce soit avec les violentes « Rainfall » et « Say No Word » ou la mélodique « Blistering », je peux dire que je passe un bon concert. L’un des moments phares est justement l’exécution de la nouvelle chanson « Creatures » qui risque bien de devenir dans le futur, l’un des classiques indémodables du groupe. Étonnamment, Landmvrks
Landmvrks


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va aussi nous jouer « Visage » et son début rappé en français que le public a l’air de bien aimer. Le son est très bon mais le jeu de lumière est, une fois encore, épileptique et part dans tous les sens. Les Marseillais terminent par « Self-Made Black Hole » une prestation plus que réussie et qui confirme leur grande forme. En tout cas, c’est sûr qu’avec des concerts pareils, on les retrouvera très vite dans les hautes sphères des affiches.

Polaris – Monster Stage | (20h15 – 20h55) :



Afin d’être bien mis pour le groupe suivant, je décide malheureusement de faire l’impasse sur Silent Planet
Silent Planet


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. Je trouve l’horaire de passage assez mal fichu car ces derniers tournent en ce moment en compagnie de Polaris
Polaris


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et les organisateurs ont eu la bonne idée de les faire jouer à moitié en même temps… Bref, la dernière fois que j’ai croisé la route des Australiens remonte déjà à 2019. J’aurais dû les voir lors de la saison des festivals l’année dernière mais le groupe avait dû annuler la fin de sa tournée suite au décès tragique de son guitariste, Ryan Siew. Depuis cet épisode, la formation a également sorti un nouvel album nommé Fatalism et dont on va retrouver un grand nombre de titres ce soir. Justement, Polaris
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ouvre par la très symbolique « Nightmare » suivie de « Inhumane » qui réveille directement la foule. J’étais un peu sceptique concernant l’efficacité des nouvelles chansons en live mais je peux vous affirmer qu’elles fonctionnent du tonnerre. Le début du concert est plus que sympathique mais il faudra attendre des morceaux plus agressifs comme « All of This is Fleeting » et surtout l’incroyable « Dissipate » et ses breakdowns ultra lourds, pour voir le pit devenir complétement fou. Le groupe est content d’être là et clôt justement sa tournée aujourd’hui. Celle-ci n’a pas dû être de tout repos car la voix de Jamie (chant) a l’air totalement cassé lorsqu’il s’exprime face à la foule. Heureusement, ces cris sont toujours au top. Polaris
Polaris


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termine son set par l’immanquable « The Remedy » que toute la salle reprend en chœur. Un très bon concert qui a paru un peu court mais qui aura fait le café grâce à une setlist en mode best of du plus bel effet.

August Burns Red – Monster Stage | (21h20 – 22h05) :



On arrive tout doucement vers la fin du festival avec un enchainement de deux des plus gros groupes de Metalcore mélodique des années 2000. On commence par les natifs de Lancaster, à savoir August Burns Red
August Burns Red


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. J’avais hâte de retrouver la formation que je n’ai plus vue depuis 2018, alors en première partie de Heaven Shall Burn
Heaven Shall Burn


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dans une AB bouillante. Ici encore, les Américains font office de sous-tête d’affiche de luxe avec comme objectif de nous en mettre plein la tronche. Actuellement en tournée promotionnelle pour leur passable dernier album Death Below (2023), je m’attendais à ce que ce dernier soit surexploité mais ça ne sera pas le cas. En effet, le groupe est arrivé à Oberhausen en mode best of et se prépare à faire plaisir à l’assemblée. Faut dire que balancer en ouverture « Thirty and Seven » suivi de « Composure » met directement tout le monde d’accord.

Néanmoins, par la suite, je vais trouver que la prestation du jour manque cruellement d’envie. Je veux dire par là qu’on dirait que le groupe est en mode pilote automatique. Et mon manque d’intérêt pour certaines chansons comme « Backfire », « Animals » ou « Marianas Trench », ne va certainement pas m’aider à rentrer davantage dans le concert. Heureusement, August Burns Red
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me redonne de l’espoir grâce à « Defender » (ce break de zinzin !) et l’enchainement « Paramount » et « Bloodletter » durant lequel Jake Luhrs (chant) est complétement déchainé, jusqu’à presque faire un growl caverneux, rien que ça ! Durant toute la prestation, le public aura montré qu’il était là même si c’était un peu mou par moment. Le final sur « White Washed » et son wall of death sera le point culminant, au niveau de l’ambiance, et clôture un concert en demi-teinte. Au final, je ressors avec un sentiment de trop peu, quelques chansons ont produit l’effet escompté mais certaines sont apparues comme des pétards mouillés. A revoir une prochaine fois, en espérant dans une meilleure forme.

As I Lay Dying – Monster Stage | (22h35 – 23h35) :



Cette année, ce sont donc les Américains d’As I Lay Dying
As I Lay Dying


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qui ont le privilège d’être la tête d’affiche de tous les Impericon Festival. Une belle reconnaissance pour l’un des acteurs majeurs du Metalcore mélodique au début des années 2000. Mais avant de parler de la prestation du soir, il est difficile de ne pas revenir quelques instants sur les nombreuses histoires qui entourent le groupe depuis quelques années. A part si vous vivez dans une grotte, vous savez plus que probablement que le chanteur, Tim Lambesis, est passé par la case prison entre 2014 et 2016 pour avoir engagé un tueur à gage afin d’éliminer sa femme de l’époque (crime qui ne sera jamais mis à exécution, heureusement). En 2017, As I Lay Dying
As I Lay Dying


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se reforme donc et tout a l’air d’aller pour le mieux. Tim semble s’être repenti, notamment à travers le titre « My Own Grave », et le groupe a même sorti un nouvel album courant 2019. Cependant, trois ans plus tard, tout semble ne pas être aussi beau que prévu et trois membres décident de quitter le navire. Face à ce problème de line up, ce sont finalement Ryan Neff (Miss May I
Miss May I


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), Ken Susi et Nick Pierce (Unearth
Unearth


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) qui viennent à la rescousse et rejoignent officiellement les rangs de la formation. Nous voilà maintenant en 2024 et la situation interne semble s’être atténuée mais pour combien de temps ?

Bref, revenons à ce qui nous intéresse vraiment, c’est-à-dire la musique. La Mainstage est bien remplie et le public a l’air plus que chaud. As I Lay Dying
As I Lay Dying


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a mis les petits plats dans les grands en proposant un décor simple composé de plaques métalliques à l’effigie du groupe et pouvant s’enflammer. Le concert s’ouvre sur la classique « Nothing Left » qui annonce déjà la couleur de ce soir, c’est-à-dire un best of qui retracera l’entièreté de la discographie des Américains. Ensuite, nous allons avoir droit à un enchainement bien violent avec « Falling Upon Deaf Ears » et « Through Struggle » qui sont toujours aussi efficaces. Les fans sont révoltés et n’arrêtent pas de faire des circle pit. Petite surprise, Jake Luhrs (August Burns Red
August Burns Red


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) vient prêter sa voix lors de « Redefined », en même temps que les flammes surgissent d’un peu partout sur la scène. La prestation est plutôt sympathique mais après cette première partie très musclée, je vais un peu commencer à décocher du concert. La fatigue n’y étant sans doute pas pour rien. Certains morceaux comme « Shape By Fire », « An Ocean Between Us » ou encore « 94 Hours » me réveilleront le temps de leur exécution. Le groupe termine par l’iconique « The Sound of Truth » avant un rappel composé de « My Own Grave » et « Confined ». Quel choix judicieux que de mettre ces deux chansons comme final ! En somme, As I Lay Dying
As I Lay Dying


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a assuré une prestation plus que convaincante, bien aidé par un show pyrotechnique qui animait un peu la scène. Rien à redire sur le concert qui aura été carré du début à la fin. C’est ainsi que s’achève mon premier Impericon Festival.

Conclusion :

En conclusion, je peux affirmer avoir passé une bonne journée à l’Impericon Festival et mon ressenti général est plus que positif. Tous les groupes auront assuré des bonnes prestations sur scène et je suis même étonné de la qualité générale des performances. Le complexe où se déroule le festival est assez grand et permet une bonne fluidité à travers les différentes parties qui le constituent. Il est vrai qu’il fut difficile de bien se placer pour les derniers groupes mais sinon, tout est fluide. Point positif pour la zone nourriture qui est assez grande également et qui propose différents stands à des prix corrects pour un festival du style (6 € pour une assiette de pâte chinoise alors que j’aurai payé le double au Graspop par exemple). Néanmoins, il y a quand même quelques petites choses qui m’ont dérangé comme, tout d’abord, les gobelets en plastique non réutilisable qui ont fini absolument partout par terre. Ensuite, je ne peux pas m’empêcher de pester, une fois encore, sur le running order qui nous empêche de voir tous les groupes alors que ça serait largement possible. Mais bon, je suppose que ce choix est fait, comme je l’ai déjà dit, pour ne pas engorger la scène secondaire qui ne permet pas d’accueillir l’ensemble des festivaliers. Un peu déçu d’avoir raté Silent Planet
Silent Planet


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et Nasty
Nasty


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mais ce n’est que partie remise.

Au final, je garde un sentiment positif et je reviendrai plus que probablement l’année prochaine si l’affiche me convient. Quoiqu’il en soit, c’est ici que se termine ce long report et j’ai déjà hâte que la saison des festivals commence dans quelques semaines.
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AUTEUR : Maxime
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant of...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leur...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....

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