Reportage

South of Heaven 2025 - Jour 1 : Maastricht, nouvelle capitale du Metal ?

SOUTH OF HEAVEN (SATURDAY)
Maastricht (South Of Heaven Festival), le 07-06-2025

Mercredi 18 juin 2025



Qui dit mois de juin, dit le début de la saison des festivals ! Et à l’image de la plupart d’entre vous, c’est sans aucun doute ma période préférée en termes d’évènements musicaux. Entre la possibilité de voir un nombre incalculable de groupes, de passer des super moments entre amis et de pouvoir siroter une petite bière en plein cagnard (bon ok, celle-là donne moins envie), tout est synonyme d’excellents souvenirs et chaque année, j’attends avec impatience le retour de cette saison faste. Pour ouvrir mon grand cru 2025 (qui va, d’ailleurs, avoir des airs de marathon), je file en ce premier week-end de juin au sud des Pays-Bas, plus précisément dans la petite ville sympathique de Maastricht, pour participer à la première édition du South of Heaven.

Nouveau venu dans le paysage surpeuplé des festivals d’été, le jeune projet est le fruit de trois organisations bien connues dans la région : la Muziekgieterij, Doomstar Bookings et Tribute Agency. Bien que sans prétention, le projet a tout de même comme ambition de perdurer dans le temps et de se frayer un chemin parmi les rendez-vous incontournables des fans de musiques extrêmes aux Pays-Bas mais aussi à l’étranger. Pour ce faire, le South of Heaven a clairement mis le paquet ! Pour une première édition, l’affiche est très solide et compte autant des mastodontes du genre (Accept
Accept


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, Meshuggah
Meshuggah


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, In Flames
In Flames


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, etc.) que des petites pépites locales. Entre une première journée tournée vers le Thrash Metal et une seconde qui met davantage à l’honneur le Death Metal et ses affinités, il y en a pour tous les goûts. Concernant sa localisation, si comme moi, vous avez l’habitude de vous rendre dans la ville néerlandaise, vous vous êtes sans doute demandés où un évènement pareil pouvait se tenir. Car, à part sur la place du Vrijthof (qui accueille chaque année les innombrables concerts d’André Rieu), je ne voyais pas un espace assez grand, en plein centre, pour organiser un festival de musique en plein air. Face à cette contrainte, c’est finalement sur le site du Gashouder, à la sortie de la ville et à quelques pas des bastions, qu’auront lieu les festivités.



Au niveau de son agencement, le festival est composé de deux zones distinctes. Tout d’abord, du site principal où l’on retrouve l’entièreté des installations, à proprement parler, du South of Heaven et de l’unique scène extérieure (la Mainstage) qui sera le théâtre de presque l’intégralité des prestations durant le week-end. Ensuite, une centaine de mètres plus loin, on retrouve une deuxième entité, la salle Muziekgieterij (nommée pour l’occasion en MG Stage Indoor) qui sera investie lors des concerts en fin de soirée (sans doute pour respecter les normes sonores en vigueur). Initialement programmé sur deux jours, le festival est doté d’une pré-soirée, un peu à part, se tenant le vendredi soir et comptant, notamment, la venue de Heilung
Heilung


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, The Hu
The Hu


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et Alcest
Alcest


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. N’étant pas disponible à cette date, je ferais, malheureusement, l’impasse sur cette mise en bouche pour me concentrer sur la programmation des deux jours suivants, qui risque bien, vu sa densité, de m’achever.

A l’image de la plupart des festivals qui se déroule en centre-ville, le South of Heaven n’est pas doté de camping. Je vais donc devoir faire les allers-retours, chaque jour, comme tous les festivaliers qui n’ont pas booké une chambre d’hôtel. Fort heureusement, n’habitant pas très loin, ce problème n’en était pas vraiment un. De plus, pour ce qui est des parkings, exit les habituels champs aménagés et faisons place aux espaces classiques mis en place par la ville. D’ailleurs, il allait falloir arriver relativement tôt pour espérer trouver une place dans les différents parkings payants de Maastricht qui, le week-end, sont souvent pris d’assaut par les touristes frontaliers. Étonnamment, tout c’est également très bien passé à ce niveau-là. Bref, après cette grande partie introductive, il est temps de plonger dans le vif du sujet.

Baest – Mainstage | (11h30 – 11h45) :



Mon South of Heaven 2025 s’ouvre avec les Danois de Baest
Baest


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ou du moins, avec la seconde moitié de leur set. Je m’explique. Bien que je sois arrivé quelques minutes avant l’ouverture des portes du festival prévue à 11h, quelques petits problèmes au niveau du scanning des tickets vont avoir comme conséquence de faire rentrer les festivaliers au compte-gouttes. Le premier groupe commençant à 11h15, ce n’est pas étonnant, malheureusement, que seuls quelques personnes ont su se placer devant la scène à l’heure. Un choix questionnable d’ouvrir les portes si tard alors que le lendemain, il n’y aura aucun souci avec une ouverture 45 minutes plus tôt. Bref, après cette petite mésaventure, j’arrive à temps pour les 15 dernières minutes du set.

Armé d’un Death Metal tantôt bourrin, tantôt aux accents Heavy, Baest
Baest


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tentera tant bien que mal de booster les chanceux qui ont réussi à arriver à lui. Ne connaissant rien de leur discographie, je me laisse porté par des compositions aux riffs très efficaces et à des vocalises venant d’outre-tombe. Je suis d’ailleurs étonné d’apprécier à ce point sachant que je suis loin d’être un fan de Death Metal classique. Face à un public si morcelé, le chanteur demandera à ce qu’on fasse rentrer les gens plus rapidement. Malheureusement, après un « Necro Sapiens » (si je ne dis pas de bêtises) sympathique, il est déjà l’heure pour les Danois de plier bagage. Une courte prestation dont il est difficile d’avoir un avis complet, mais qui m’a donné envie d’aller approfondir leur musique.

Angelus Apatrida – Mainstage | (12h05 – 12h35) :



Vous allez sans doute le remarquer au-fur-et-à-mesure, mais il y a très peu de groupes à l’affiche qui m’intéressait vraiment. Pour autant, faisant preuve d’une grande ouverture d’esprit, je me suis dit que c’était le moment ou jamais de venir découvrir des artistes que je n’aurais pas été voir autrement et de vous en parler à travers les yeux d’un novice total. Dans la courte liste des formations que j’attendais, il y a justement les Espagnols de Angelus Apatrida
Angelus Apatrida


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. Formé en l’an 2000, le groupe jouit d’une belle reconnaissance dans la scène Thrash Metal depuis plusieurs années grâce, notamment, à des derniers albums de bonne qualité. D’ailleurs, j’avais plutôt bien aimé leur prestation à l’Alcatraz 2023 que j’avais trouvé direct et sans chichis. Par chance, cette après-midi aura des airs de Courtrai avec une nouvelle fois, une performance très juste.

Conduit par son leader, Guillermo Izquierdo, le groupe donne tout dès le premier riff de guitare de « One of Us » qui ouvre le concert. Malgré des chansons à la rapidité folle, le public peine à se réveiller en début de set et il faudra attendre « Indoctrinate » pour voir un peu de mouvement. Le son est étrangement très bon pour un festival en plein air et me permet de profiter au maximum des différents solos qui jonchent les morceaux. Heureux d’entendre une nouvelle fois « Sharpen the Guillotine » qui, avec ses mélodies et ses refrains entêtants, est à mon humble sens la meilleure chanson de leur répertoire. Avec seulement 30 minutes au compteur, les Espagnols termineront par l’incisive « You Are Next » un show réussi qui me permet d’enfin lancer à proprement parler mon South of Heaven.

Legion of the Damned – Mainstage | (13h10 – 13h50) :



Ayant comme projet de voir absolument tous les groupes de la Mainstage, après une petite pause, je me replace devant la scène à quelques minutes du début de Legion of the Damned
Legion of the Damned


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. Seulement, je remarque que les musiciens sont toujours en train d’installer leur matériel et de checker les instruments. Je comprends directement qu’il y a des problèmes techniques et ceux-ci vont causer pas mal de retard à l’horaire, car c’est avec un peu plus de 20 minutes de retard que les Néerlandais vont enfin pouvoir jouer. Heureusement, ce retard sera rattrapé au-fur-et-à-mesure de la journée mais j’y reviendrai. Pour revenir au concert, les locaux nous proposent un Thrash / Death Metal ultra bourrin et matraqué par un blast beat presque omniprésent.

Alors qu’on n’aurait pu s’imaginer les problèmes derrière nous, le son n’est vraiment pas bon et les deux guitaristes n’arrêtent pas de faire des allers-retours vers l’ingé son car quelque chose semble ne pas fonctionner. Il faudra attendre une chanson supplémentaire pour qu’enfin tout rentre dans l’ordre. A part durant « Werewolf Corpse » et son refrain facile à reprendre, je me suis plutôt ennuyé durant cette prestation qui n’a pas été mauvaise mais qui ne m’aura pas du tout emballé. La faute à des compositions que j’ai trouvées trop linéaires. Legion of the Damned
Legion of the Damned


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achèvera cette performance à demi-teinte par la tout de même sympathique « Son of the Jackal » qui sauvera un peu les meubles. Ma rencontre avec les Néerlandais n’aura donc pas été une grande réussite mais faut bien avouer que le destin n’était pas avec eux.

Midnight – Mainstage | (14h20 – 14h50) :



Alors que les problèmes semblent s’accumuler depuis le début de la journée, il ne manquait plus qu’une météo peu clémente pour en rajouter une couche. Et c’est malheureusement, ce qui va arriver durant le set des Américains de Midnight
Midnight


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. Armé d’un Black / Speed Metal dynamique et super entrainant, les trois gugusses masqués vont retourner la plaine du Gashouder et me mettre ma première claque de la journée. Faut dire que le côté très Punk des chansons et l’attitude sur scène à de quoi me plaire. Le chanteur est une pile sur patte et n’arrête pas d’aller d’un côté à l’autre de la scène, tout en montrant de quoi il est capable avec sa basse. Ce dernier braille comme un possédé et donne une atmosphère très brute et sauvage aux différents morceaux.

Le public s’emparera de l’énergie contaminante pour à son tour, tout donner dans la fosse. Entre circle pit et pogo, tout le monde y va gaiement et les fans montrent leur enthousiasme. Je retiendrais des chansons comme « Expect Total Hell » et « F.O.A.L. » qui m’ont donné la rage de balancer mon poing en l’air comme un acharné. Comme je le disais, malheureusement, c’est à ce moment-là que la pluie a décidé de pointer le bout de son nez et de s’abattre sur le site du festival. Le point positif, c’est qu’à l’image du groupe, tout le monde est maintenant capuchonné. Dû au retard occasionné, Midnight
Midnight


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raccourcira une partie de son concert (10 minutes) pour essayer au maximum de recoller à l’horaire. C’est donc après une bonne trentaine de minutes que se clôt cette chouette performance qui sera passée aussi rapidement et agressivement qu’un shot de whisky.

Sacred Reich – Mainstage | (15h10 – 15h50) :



A peine le temps de remettre en place les quelques derniers neurones qu’il me reste, qu’il est déjà l’heure d’accueillir les légendes de Sacred Reich
Sacred Reich


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. Je vais sans doute passer pour un hérétique mais je n’ai jamais écouté un album, ni même une chanson entière des Américains… Je suis donc un touriste complet et je ne sais pas trop à quoi m’attendre, mis à part me prendre des salves de riffs Thrash dans la poire. Par contre, tout autour de moi, le public est présent en masse et attend avec impatience le début des hostilités. Dès l’arrivée de Phil Rind (chant-basse) et sa bande, les fans exultent et crient à plein poumon les paroles de la première chanson « The American Way » (merci au public pour l’aide) qui a l’air de faire plaisir à absolument tout le monde.

Durant 40 minutes, le groupe va balancer des morceaux aux sonorités old school et au groove prenant. Je me laisse d’ailleurs facilement prendre au jeu du headbang. Entre plusieurs chansons, Phil prendra la parole pour dire qu’il est heureux de revenir jouer en Europe après 2 ans d’absence et qu’il aime venir ici. Sans surprise, la foule lui rendra bien la pareille. Après un « Independent » plaisant, Sacred Reich
Sacred Reich


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nous jouera entièrement la cover de « War Pigs » de Black Sabbath
Black Sabbath


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. Plutôt surpris qu’ils nous interprètent un morceau aussi long mais ça aura eu le mérite de faire taper du pied l’ensemble du festival. C’est finalement sur un « Surf Nicaragua » que les Américains repartent avec les honneurs après un concert sympathique pour ma part, mais adulé par le reste des festivaliers.

Soulfly – Mainstage | (16h20 – 17h10) :



On ne va pas se le cacher mais ces dernières années, il devient difficile d’aller à un gros festival Metal sans voir la tronche de Max Cavalera. Entre ses tournées avec son projet fraternel Cavalera Conspiracy
Cavalera Conspiracy


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(qu’on peut simplement résumer à Cavalera maintenant ?) où il reprend et rejoue les vieux albums de Sepultura
Sepultura


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, son projet tribal post-Roots Soulfly
Soulfly


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ou bien la résurrection de son groupe d’Indus Metal Nailbomb
Nailbomb
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(avec un passage à l’Alcatraz en août), on peut dire qu’il ne chôme pas. Et malgré toutes ces différentes facettes, c’est la toute première fois que je vais le voir sur scène. Pour le coup, c’est à travers Soulfly
Soulfly


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que le bougre se déplace à Maastricht aujourd’hui et il compte bien nous abreuver de titres mêlant Groove et Nu Metal. D’ailleurs, je ne sais pas si Max est perdu en pleine nostalgie mais le concert du jour va exclusivement se concentrer sur les quatre premiers albums avec une énorme partie réservée à Soulfly (1998) et Primitive (2000).

Vous ne serez donc pas surpris d’apprendre que le public s’est déchaîné sur des chansons comme « No Hope = No Fear », « Boom » ou la géniale « Back to the Primitive » qui m’a presque donné envie de sauter dans mon plus beau baggy. Gros respect pour le batteur que j’ai trouvé vraiment excellent du début à la fin et qui, avec son énergie sur les futs, ajoute une puissance indéniable à la prestation. Au niveau de la voix, pas de malaise à l’horizon avec un Max Cavalera plutôt convainquant et qui aura su motiver absolument tout le monde. En guise de fin, nous aurons droit à l’intro de « Jumpafuckup » histoire de voir si nos genoux sont toujours en forme, puis à la classique « Eye For an Eye » qui écrasera tout sur son passage. Très franchement, je n’attendais rien de ce concert et il finit sans sourciller dans les meilleurs de la journée. Parabéns comme on dit là-bas !

Dark Angel – Mainstage | (17h40 – 18h30) :



Bon, il est l’heure de passer au gros flop de cette première journée du South of Heaven. Si vous suivez de près l’actualité Metal, vous n’êtes sans doute pas passé à côté des récentes critiques concernant le groupe Dark Angel
Dark Angel


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. Alors que les fans attendent un nouvel album depuis maintenant 34 ans, le successeur à Times Does Not Heal (1991) est finalement annoncé pour le courant de cette année. Pour accompagner cette annonce, les fans ont droit à un premier single « Extinction Level Event » (qui sera également le nom de l’album) et dès la première écoute, c’est le drame. Tout le monde se plaint de la qualité du morceau jugée trop basique et des parties vocales de Ron Rinehart qui sont clairement en dessous des attentes. Le coup de grâce est porté par le futur artwork créé par intelligence artificielle qui, en plus de mettre en rage la communauté Metal, relance, une fois de plus, le débat dans la scène.

Avec tout ça en tête, je ne vous cache pas que j’appréhendais un peu ce concert et malheureusement, il va être à l’image des récentes déboires. Déjà, parlons du problème majeur de la prestation du jour : le chant. Je ne sais pas ce qu’il se passe mais Ron manque clairement de puissance et on est bien loin des cris possédés qu’on peut retrouver sur les albums. Alors d’accord, l’âge doit être passé par là mais j’ai trouvé la performance assez catastrophique et à côté de la plaque. On ajoute à ça, un micro qui coupe à plusieurs reprises (ils décideront d’enfin le changer après 30 minutes !!) et on obtient un show qui aurait été bien mieux en instrumental. Et c’est ça qui est dommage car pour ce qui est des autres musiciens, il n’y a rien à redire, c’était nickel ! M’enfin, pour tout de même terminer sur une note positive, les membres du groupe dédieront presque chaque chanson à leur ancien camarade, Jim Durkin, décédé en 2023. Un bel hommage qui sera, à chaque fois, salué par l’ensemble du public. Pas sûr que je retourne les voir un de ces quatre, même si j’espère pour eux qu’ils arriveront à remonter la pente.

Channel Zero – Mainstage | (18h50 – 19h40) :



Longtemps considéré comme le plus gros groupe de Metal belge à l’international, Channel Zero
Channel Zero


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semble depuis peu s’être fait dépasser par Amenra
Amenra


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. Pour autant, les Bruxellois conservent tout de même une belle réputation à l’étranger et notamment, aux Pays-Bas (comme en témoigne leur place sur l’affiche). De plus, depuis l’annonce de leur séparation prévue à la fin de l’année 2026, chaque concert peut être vu comme le dernier. Je m’attendais donc à voir le parterre remplit, mais malheureusement, le retour de la pluie en aura décidé autrement. En effet, en même temps que la montée sur scène des musiciens, les gouttes d’eau nous tombent de plus en plus sur la tronche et poussent une grande partie des fans à se réfugier sous les différentes tentes autour du site. Pas de problèmes pour Channel Zero
Channel Zero


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qui, malgré la météo et le manque de public, compte bien retourner les courageux restés pour eux. Même si on les voit très souvent chez nous, c’est bien la première fois que je les vois en live et j’avais hâte de voir ce que ça donnait, même si l’intérêt que je leur porte n’est pas très grand.

Pour les quelques nouveaux, la musique du groupe pourrait être décrite comme un mélange subtile entre du Groove et du Thrash Metal et je suis d’ailleurs étonné de leur son qui paraît très moderne, malgré 35 ans de carrière. Une chanson comme « Repetition » est plutôt sympa mais je finis assez vite par me lasser. Une fois encore, le concert est hyper solide mais je peine à vraiment être emballé par des morceaux qui ne me parlent pas. Pour preuve, je dois être l’un des seuls devant la scène à avoir ce ressenti car, autour de moi, les fans y vont à cœur joie. On aura même droit à un beau wall of death sur la dernière chanson « Black Fuel » qui est accueillie très positivement. Au final, je retiendrais que Channel Zero
Channel Zero


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a toutes les qualités pour retourner n’importe quelle foule et aura clairement réussi sa mission ce soir. C’était plus que probablement ma première et dernière fois avec eux, donc je leur souhaite, sans arrière-pensée, une bonne retraite en avance.

Hatebreed – Mainstage | (20h15 – 21h15) :



S’il y a bien un groupe de Metalcore qui arrive à mettre d’accord l’entièreté de la scène Metal, c’est bien Hatebreed
Hatebreed


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. Depuis plus de 30 ans, les Américains arpentent les festivals européens presque sans relâche et c’est tout naturellement que nous les retrouvons à l’affiche cette année. Sur les 25 groupes qui composent le line up du South of Heaven, c’est bien celui que j’attendais le plus et je ne vais clairement pas être déçu ! D’ailleurs, je ne dois pas être le seul car le devant de la Mainstage est bien fourni (j’ai même l’impression que c’est la plus grosse affluence de la journée). Histoire de commencer de la meilleure des manières, la formation nous accueille avec la classique des classiques « I Will Be Heard » qui fait exploser instantanément l’ensemble de la foule, puis enchaîne avec la vicieuse « Empty Promises » qui passe toujours aussi bien. Hatebreed
Hatebreed


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est en grande forme et ne compte pas nous laisser nous reposer. Afin de donner un côté ludique au concert, le groupe balancera des énormes ballons qu’ils appellent « Balls of Death » (je ne pense pas que ça a un rapport avec la tête d’affiche du jour mais la coïncidence sur la thématique des boules est tout de même marrante) et qui seront éjecter d’un côté à l’autre du site.

Entre des chansons comme « In Ashes They Shall Reap », « Seven Enemies » ou « Looking Down the Barrel of Today », c’est le bordel dans le pit et même si la pluie a refait son apparition, tout le monde est resté à sa place pour participer au champ de bataille. Jamey Jasta (chant) nous remerciera d’être là et dira à toutes les personnes qui ne les ont jamais vus, qu’ils font maintenant partie de la famille (sympa le gars). Après un « Perseverance » que je trouve aussi incroyable, les Américains termineront leur set par la brochette « Honor Never Dies » / « Destroy Everything » qui, comme son nom l’indique, aura tout démoli sur son passage. C’était sans conteste le meilleur concert de tout le festival et de loin ! Une ambiance de folie, une setlist d’une efficacité monstre et des breakdowns à s’en fracasser la tronche, que demander de mieux. Simplement bravo messieurs et comme ça a été annoncé à la fin, on se retrouve au mois de novembre pour le Revolution Calling Festival à Eindhoven.

Accept – Mainstage | (22h00 – 23h00) :



Ce premier jour du South of Heaven touche doucement à sa fin et c’est aux Allemands de Accept
Accept


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que revient la lourde tâche de jouer en dernier. Bon, je ne vous cache pas qu’à ce moment de la soirée, une bonne partie du public a déserté les lieux, sans doute à cause de la pluie et c’est donc devant un parterre dispersé qu’ils vont devoir se produire. Loin de m’être inconnu, Accept
Accept


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fait tout de même partie des formations de Heavy Metal pour lesquelles je n’ai jamais vraiment eu d’attrait. Pour autant, je ne demandais qu’à être surpris. C’est donc par la nouvelle « The Reckoning » que s’ouvrent les débats et directement, je suis happé par le chant de Mark Tornillo que je trouve excellent. Ses passages dans les aigus sont bluffant de réussite et je ne m’attendais pas du tout à une prouesse pareille vu son âge. Comme quoi, quand on dit que c’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes, ça doit être le cas dans le Heavy Metal.

Durant tout le show, les musiciens vont bien investir toute la scène, mais mon regard s’est surtout tourné vers Wolf Hoffmann (guitare) qui a été, à plusieurs reprises, bien mis en avant lors des différents solos. Son jeu est très propre et le voir astiquer son manche de la sorte (bon, désolé pour cette métaphore graveleuse…) témoigne de tout son talent. Sachant qu’il n’arrête pas de pleuvoir (Mark nous remerciera d’ailleurs d’être toujours là) et la fatigue s’étant bien accumulée, je suis à moitié ce concert qui est quand même très plaisant. Durant le show, les fans ont eu l’opportunité de balancer leur poing pendant des morceaux comme « Teutonic Terror », « Princess of the Dawn » ou encore « Pandemic ». Néanmoins, c’est véritablement lors de la dernière chanson, « Balls to the Wall » que le public se réveillera en reprenant à chaude voix les paroles du refrain. En somme, une prestation bien meilleure que ce que je pensais mais qui aura été ternie par la pluie qui va devenir de pire en pire…

Wolfbrigade – MG Stage Indoor | (23h15 – 00h00) :



Les concerts sur le site principal étant maintenant terminés, je fonce directement vers la Muziekgieterij pour les derniers groupes de la journée. Seulement, à peine la performance d’Accept
Accept


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finie, une énorme drache s’abat sur la zone et j’aurais beau avoir couru jusqu’à la salle comme Usain Bolt (je vous rassure c’est une image, je ne vais pas si vite), j’arrive complètement trempé dans le complexe. Un peu dégoûté mais je garde quand même la motivation pour le set de Wolfbrigade
Wolfbrigade


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.

Les Suédois sont donc les premiers à se produire dans cette chouette salle qui est très loin d’être remplie. Pour autant, les musiciens donnent tout sur scène et nous crachent leur Crust Punk à la gueule. Le côté primitif et Punk dans l’âme des morceaux me font penser à la première vague de Black Metal, ce qui donnera une atmosphère globalement crue et bas du front. D’ailleurs pour contrecarrer cela, on retrouve tout de même quelques mélodies qui m’ont fait penser à du Dödsrit
Dödsrit


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, ce qui n’est pas pour me déplaire. Pour ce qui est du chant, j’ai été un peu moins fans des cris démoniaques qui, pourtant, ajoutent du cachet à la prestation sans vergogne de Wolfbrigade
Wolfbrigade


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. Après presque 45 minutes d’assauts répétés, qui auront quand même vu quelque courageux se pousser dans le pit, les musiciens repartent sous les applaudissements chaleureux des fans. Un chouette concert remplit de noirceur et qui me conforte l’idée que c’est judicieux de faire jouer ce genre de groupe en clôture de soirée.

Malheureusement, à cause de la fatigue et du fait que je sois complètement trempé, j’ai fait l’impasse sur les trois derniers groupes locaux (Mass Deception
Mass Deception


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, Ripsaw
Ripsaw


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et Inherited
Inherited


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), afin de retourner chez moi reprendre des forces. C’est donc ici que se termine la première journée du South of Heaven qui aura été marquée par une météo compliquée, mais surtout par un grand nombre de bonnes découvertes. Le deuxième jour s’annonce tout aussi intense et commencera, malheureusement, à l’image de cette soirée pluvieuse.

Remerciements au South of Heaven pour l’accréditation et à Nicolas pour les photos.
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AUTEUR : Maxime
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant of...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leur...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....

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