Reportage

A Day To Remember visite Liège en mode pilote automatique

Seraing (OM), le 28-05-2025

Lundi 2 juin 2025



Je ne sais pas ce qu’il se passe pour le moment à Liège, mais de manière totalement inattendue, les grosses tournées Metal / Hardcore affluent dans la région les unes après les autres. Souvent délaissée par ce genre d’évènement, la Cité Ardente peut remercier sa nouvelle salle, l’OM, qui avec sa capacité de 1700 places, permet d’accueillir des formations bien plus importantes qu’à l’accoutumée. Même si les premières dates Metal sont arrivées au compte-gouttes les premiers mois suivant son ouverture fin 2023, on peut dire que tout s’est accéléré depuis l’hiver dernier. C’est ainsi que ces six derniers mois, nous avons vu passer dans la salle serésienne des groupes comme Cradle of Filth
Cradle of Filth


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, Biohazard
Biohazard


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, Life of Agony
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, Alestorm
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ou encore Bizkit Park
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et la fin de l’année n’est pas en reste avec notamment la doublette Russian Circles
Russian Circles


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+ Deafheaven
Deafheaven


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, Trivium
Trivium


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, Enter Shikari
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ou encore Mass Hysteria
Mass Hysteria


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. Alors qu’on se réjouissait habituellement lorsqu’une grosse formation venait se perdre à Liège, on peut maintenant se permettre de rêver. Pourtant, même en restant réaliste, il y a des groupes dont on n’aurait pas imaginé la venue chez nous. Quelle fut donc ma surprise lorsque j’ai appris, il y a quelques mois, que A Day To Remember
A Day To Remember


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avait choisi comme unique arrêt en Belgique pour sa tournée estivale, la ville de Sraing (comme on dit chez nous). Ni une ni deux, j’ai sauté sur l’occasion d’assister à la prestation du plus gros groupe de Metalcore jamais venu dans la région liégeoise.

Après une route extrêmement calme et un temps de trajet plus court qu’une chanson de Tool
Tool


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(pas difficile en même temps), je suis heureux de découvrir qu’un parking gratuit et tout neuf est mis à la disposition des visiteurs à seulement quelques pas de la salle. Un dispositif tellement rare qu’il est bon de le souligner. Sachant que c’est la première fois que je mets les pieds à l’OM, je découvre que le complexe se divise en plusieurs espaces avec d’un côté, une grande pièce dédiée au bar et de l’autre côté, la salle et son petit balcon. Bref, je suis agréablement surpris par la qualité des lieux et j’espère qu’en plus de nous en mettre plein la vue, la salle aura une bonne sonorisation.



Pour cette tournée estivale, A Day To Remember
A Day To Remember


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s’est entouré de pas mal de groupes dispatchés sur toutes les dates en dehors des festivals. Quand certains ont droit à Polaris
Polaris


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ou Terror
Terror


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en première partie, dans notre cas, ce sont les Anglais de Split Chain
Split Chain


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qui ont la lourde tâche de réveiller le public liégeois (enfin, liégeois d’adoption car la majorité des spectateurs ne sont pas francophones ou sont frontaliers). Devant une foule clairsemée et peu attentive, les musiciens montent sur scène silencieusement à l’heure et se présentent à nous. Vous êtes peut être passés à côté mais depuis plusieurs années maintenant, on voit l’apparition d’une scène revival des sous-genres phares des années 90 comme le Grunge, le Shoegaze ou encore le Metal Alternatif. Des formations comme Superheaven
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, Fleshwater
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, Glare
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ou encore Bleed
Bleed


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sont des exemples évocateurs de cette vague de renaissance qui semble presque déjà frisée l’indigestion. Dans le lot, on retrouve également Split Chain
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qui, de son côté, mélange un Metal Alternatif influencé fortement par Deftones
Deftones


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à un son lo-fi caractéristique du Shoegaze.

D’ailleurs, dès les premiers riffs de guitare, il est difficile de ne pas penser aux natifs de Sacramento, tellement la ressemblance est flagrante. Malgré ça, les chansons sont assez efficaces et je me laisse rapidement emporté par ce mur du son presque mélancolique. Des morceaux comme « Chalk » ou encore « Future » sont super entraînants mais c’est véritablement avec les nouveaux titres « bored.tired.tom » et « Subside », venant du futur premier album motionblur prévu pour début juillet, que je vais davantage prendre mon pied. Bien que les spectateurs soient relativement peu concernés depuis le début, il faudra attendre les 2/3 du concert pour voir un semblant de pit et même la géniale « I’m Not Dying To Be Here » pour assister à un timide wall of death. C’est d’ailleurs sur cette dernière chanson que se clôt ce concert d’un peu moins de 30 minutes. Au final, même si l’ambiance aura mis du temps à arriver, j’ai tout de même passé un bon moment. Le son, bien qu’un peu faible au niveau des guitares au tout début, aura été vraiment top et c’est toujours plaisant de ne pas être agressé par la batterie dans le mix. Une discrète mise en bouche qui nous amène à ce pourquoi tout le monde est là ce soir.



Contrairement à ses homologues Parkway Drive
Parkway Drive


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et Bring Me The Horizon
Bring Me The Horizon


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, A Day To Remember
A Day To Remember


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n’a pas réussi, ces dernières années, à franchir ce cap qui l’aurait propulsé au statut de tête d’affiche incontestable. Pourtant, à la fin des années 2000 et au début des années 2010, le groupe roulait sur absolument toute la scène, grâce notamment à des albums qui sont rentrés dans la légende comme Homesick (2009) et What Separates Me From You (2010). Malheureusement, la suite de leur carrière a navigué quelque peu en dents de scie avec des albums corrects (Common Courtesy (2013) et Bad Vibrations (2016)) puis est arrivée leur signature chez Fueled By Ramen en 2019. Et comment dire que ce fut le début de la chute selon moi. Entre un You’re Welcome (2021) peu inspiré et un Big Ole Album Vol. 1 (2025) d’un basique affligeant, les Américains n’ont plus réussi à trouver la recette qui avait fait leur succès. Malgré ces mots qui peuvent paraître durs, il faut toutefois noter que le groupe est loin d’être tombé dans l’oubli et scrute même les hautes places des affiches (au même niveau qu’un Architects
Architects


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ou qu’un Bullet For My Valentine
Bullet For My Valentine


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par exemple). C’est juste dommage qu’avec un potentiel pareil, la formation n’est pas parvenue à concrétiser tous les espoirs qu’on pouvait avoir en elle.

Bon, comme vous l’aurez compris, même si j’ai du mal avec les dernières sorties, il y a un autre aspect qui est tout aussi important dans la vie d’un groupe : les prestations live. Et sur ce point, j’avais hâte de pouvoir me forger un avis, en espérant bien sûr qu’il ne suive pas la dégringolade discographique. Lorsque les lumières s’éteignent, la foule est bien amassée devant la scène et bien que j’avais peur qu’une grande partie de la salle soit déserte, dû au fait que ça ne soit pas sold out, je peux me rassurer en voyant que plus des ¾ du parterre est rempli. Pour ouvrir son concert avec un effet coup de poing, A Day To Remember
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balance la classique « The Downfall of Us All » qui, comme vous vous en doutez, fait bondir l’ensemble des spectateurs. Mon autre crainte de voir un public amorphe s’est également très vite dissipée avec l’apparition rapide d’un pit qui, même s’il n’est pas aussi énorme qu’on n'aurait pu l’espérer, aura le mérite de perdurer du début à la fin du concert. Et ce n’est certainement pas la suite qui va calmer la ferveur des fans car on enchaîne avec la brochette « I’m Made of Wax, Larry, What You Made Of? », « 2nd Sucks » et « Right Back at It Again ». Une succession de tubes juste parfaite et qui lance ce concert sur la bonne voie.



Bien évidemment, avec un nouvel album sorti récemment, nous n’allons pas y échapper et c’est ainsi que durant la soirée, ce ne sont pas moins de 6 morceaux qui seront joués. Heureusement, pas de « Feedback » ce soir (que je trouve vraiment infecte) mais faisons plutôt place à « Bad Blood » ou encore « To The Death » que je trouve bien plus sympathique en live qu’en version studio. Après une « Paranoia » qui fait toujours le taff, les Américains jouent la très passable et électro « Rescue Me » que le public a l’air de bien aimer. C’est d’ailleurs à ce moment là que le show redescend en intensité avec l’enchaînent de morceaux plus calmes comme « Have Faith in Me » et « All My Friends ». D’ailleurs, avant cette dernière, Jeremy (chant) se goure dans l’ordre de la setlist et annonce « All My Friends » alors qu’elle devait être jouée juste après. Pas de problème pour les autres membres du groupe qui lui feront remarquer, avant de tout de même l’interpréter. Après ce petit moment de confusion, le formation nous présente son bassiste de tournée, Bobby, et nous dit que ce dernier a choisi le titre suivant. Naïvement, je me suis dit qu’ils allaient peut être nous balancer une vieillerie comme « Heartless » ou « Colder Than My Heart, If You Can Imagine » mais que nenni ! A la place, nous allons avoir droit à une reprise de « Since U Been Gone » de Kelly Clarkson… Faut vraiment que j’arrête d’avoir autant d’espoir. Comme à son habitude, A Day To Remember
A Day To Remember


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n’arrête pas de faire exploser des éléments pyrotechniques dans le public, à l’image de serpentins ou de confettis, voir même des ballons durant la cover qu’on vient d’entendre.

Bref, le concert se poursuit avec deux morceaux raccourcis : « You Be Tails, I’ll Be Sonic » et « Mr. Highway’s Thinking About the End ». Fort heureusement, les deux breakdowns iconiques de ce dernier ont été conservés et m’ont permis d’enfin aller tester la qualité du pit. Je n’en ai pas encore parlé mais sur scène, il n’y a vraiment rien à redire. Tout est carré et tout semble avoir été pensé à la seconde près. Même la setlist qui alterne entre des passages propices à la baston et des moments de repos, témoigne que tout a été scrupuleusement réfléchi. D’ailleurs, les derniers moments violents du show sont les chansons « Resentment » et « Miracle » (sans aucun doute la meilleure du dernier album) qui permettent une dernière fois au pit de s’éclater. Pour terminer sur une note plus posée, les Américains jouent les moyennes « Mindreader » et « LeBron » avant de clôturer en beauté sur « All I Want » et « Sometimes You’re the Hammer, Sometimes You’re the Nail » que je ne pensais pas voir à cette position. Le concert est lancé depuis maintenant une bonne heure et tout le monde sait qu’il va y avoir un rappel. Du coup, après quelques secondes de flottement, les musiciens… ou plutôt juste Jeremy revient sur scène pour interpréter à la guitare acoustique « If It Means a Lot to You ». Sans aucun doute le moment à fleur de peau de la soirée et il sera prolongé avec « Flowers » et enfin, « All Signs Point to Lauderdale » que toute la salle reprendra en chœur. C’est donc sur ces notes plus émotives que se termine cette soirée plutôt réussie.

Même si ce concert ne figurera très certainement pas dans les tops de fin d’année, il aura au moins eu le mérite de faire passer un bon moment à toutes les personnes présentes. En tout cas, j’espère que les autres concerts prévus dans l’année, seront du même acabit et donneront envie aux Liégeois (pour les quelques-uns qui étaient là) de montrer qu’ils en veulent encore plus.

Remerciements à l’OM pour l’accréditation.
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AUTEUR : Maxime
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant of...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leur...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....

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