Reportage

Jera on Air 2023 - Jour 3 : La journée des problèmes ?

Ysselsteyn (Jera on Air), le 24-06-2023

Vendredi 20 octobre 2023



Dernière journée de mon périple néerlandais avec une journée, une fois de plus, ensoleillée et qui nous réserve son lot de bonnes comme de mauvaises surprises. A l’instar des autres festivals où j’ai eu la chance de me rendre, je remballe mon barda dès le matin car, une fois le dernier concert terminé, je repars directement vers ma région liégeoise. Après un aller-retour fastidieux jusqu’à la voiture, je suis prêt à démarrer ce samedi avec entrain.

Dreamshade – Eagle Stage | (12h30 – 13h00) :



Alors qu’il est déjà midi passé et que beaucoup de festivaliers ont encore du mal à se remettre de la veille, je me place sous la Eagle Stage pour assister à la prestation des Suisses de Dreamshade
Dreamshade


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. Je suis assez étonné de les retrouver sur cette scène car, à ma connaissance, le groupe ne jouit pas d’une popularité extraordinaire. Néanmoins, cette place pourrait les aider à se faire connaitre d’un plus grand nombre. Malheureusement, comme on pouvait s’y attendre, le chapiteau est extrêmement vide. C’est même triste de voir si peu de monde. Exécutant un Metalcore mélodique et moderne, la formation va quand même essayer de motiver les quelques courageux qui ont pris la peine de se déplacer mais sans vraiment y parvenir. Comme si ce n’était pas déjà assez, le son du micro est très faible et on entend mal le chanteur lorsqu’il scream. Je suis quand même aux anges de pouvoir entendre mes chansons préférées de leur excellent dernier album A Pale Blue Dot (2021) comme « Elephant », « Safe Harbour » et l’addictive « Question Everything ». Au-fur-et-à-mesure, quelques curieux viendront se rapprocher de la scène mais un peu trop tard. Dreamshade
Dreamshade


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termine par son chef d’œuvre « Photographs » et ses parties mélodiques émouvantes. Un concert en demi-teinte qui est sauvé par sa setlist mais son manque cruel d’ambiance aura eu raison de lui.

Static Dress – Vulture Stage | (13h00 – 13h30) :



Deuxième arrêt avec les Anglais de Static Dress
Static Dress


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. Plus tôt cette année, j’ai eu l’opportunité de les voir en première partie de Bring Me The Horizon
Bring Me The Horizon


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dans une Lotto Arena bien remplie. Le concert avait été sympathique mais face à un public qui les découvrait sur le moment, l’ambiance était plus que molle. Les revoilà 4 mois plus tard devant une foule normalement mieux préparée (du moins, c’est ce que je pensais). Une fois encore, la Vulture Stage est loin de ramener beaucoup de monde et cet effet de vide est encore amplifié avec la création d’un énorme pit. Au moins, les fans de la nouvelle vague Metalcore savent ce qui arrive. Bien que la formation évolue dans un Post Hardcore / Screamo dissonant, elle conserve une grosse base Metalcore avec quelques breakdowns acérés. Malgré l’espace qu’il leur est destiné, il faut quand même attendre quelques minutes avant de voir les premiers mosheurs exécutés leurs mouvements préférés. Grâce à la sortie, l’année dernière, de son album Rouge Carpet Disaster, le groupe s’est fait une place dans la scène et c’est donc, tout naturellement que la setlist tourne majoritairement autour de cet album. A l’image de leur prestation en février, j’ai un peu du mal à rentrer dans le show car je trouve que les compositions manquent d’efficacité (là où un SeeYouSpaceCowboy
SeeYouSpaceCowboy


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, dans le même genre, est plus performant). Bref, un moment tout de même plaisant mais loin d’être mémorable.

Casey – Vulture Stage | (14h00 – 14h30) :



Alors qu’ils avaient splitté en 2019, je ne pensais pas voir revenir si vite les Gallois de Casey
Casey


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. Groupe éminent de la scène Post Hardcore / Melodic Hardcore, notamment avec un Love is Not Enough (2016) cassant et émotif, la formation a opéré un virage plus Post Rock / Shoegaze sur son deuxième album Where I Go When I Am Sleeping (2018). Ce retour est donc vu comme une petite sensation pour les fans du genre. Sachant que nous sommes à un festival de Hardcore, je me demandais quel spectre allait être privilégié, bien que j’avais ma petite idée en tête. Néanmoins, il n’en sera rien ! Afin d’un peu dynamiser le concert, Casey
Casey


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va puiser chez ses deux penchants avec des titres tantôt plus violents et mélancoliques, et tantôt plus planants et évasifs. J’aurai pensé qu’il y aurait plus de monde mais il semble que ce début de journée soit boudé par une grande partie des festivaliers. J’ai même, d’ailleurs, plus l’impression d’être entouré de curieux que de véritables fans des Gallois. Cette prestation est sans aucun doute la plus calme à laquelle j’ai assisté du week-end et même si personne ne bouge vraiment, j’arrive à me faire transporter par l’émotion qui est véhiculée. Au bout de 30 minutes, le groupe remercie les fans avant de quitter la scène sous les applaudissements.

Rise of the Northstar – Vulture Stage | (15h15 – 16h00) :



Initialement, je comptais faire l’enchainement 100% français avec Landmvrks
Landmvrks


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puis Rise of the Northstar
Rise of the Northstar


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. Malheureusement des petits problèmes de santé vont me faire louper plus des ¾ de la performance des Marseillais. J’arrive, cependant, à regarder une ou deux chansons de loin car la Eagle Stage est bourrée massacre. J’ai rarement vu le chapiteau aussi rempli pour un groupe jouant début d’après-midi. Je savais bien que Landmvrks
Landmvrks


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était en train d’exploser mais je pensais que cette hype se réservait à nos régions francophones. Je me trompais ! Quoiqu’il en soit, d’après les retours que j’ai eu, le show était super avec un public archi motivé. Je regrette un peu d’avoir raté ça mais la santé avant tout.

J’arrive à être sur pied pour le concert de Rise of the Northstar
Rise of the Northstar


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et me place au milieu de la tente. Avec leur Metalcore / Beatdown à inspiration japonaise, les Parisiens ne sont clairement pas venus empiler des perles. C’est étonnement la première fois que je les vois en live et ils balancent comme introduction « The Anthem » qui ouvre également leur dernier album en date Showdown (2023). Nous aurons droit à d’autres chansons de ce long format comme « Showdown » ou encore « One Love » et son refrain entêtant. La grosse force du groupe est, sans conteste, ses breakdowns qui détruisent tout sur leur passage. Ceux-ci sont vraiment percutants et donnent mécaniquement envie de headbanger. Sur scène, Vithia (chant) a un peu du mal par moment mais sa prestation reste tout de même solide. Toujours dans cette recherche d’efficacité à tout prix, des morceaux comme « Here Comes the Boom » et « Samurai Spirit » font le travail. Comparé à l’affluence ramenée par Landmvrks
Landmvrks


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, la Vulture Stage est nettement moins compacte mais quelques courageux auront su mettre l’ambiance dans le pit. Une bonne prestation dont je retiendrai essentiellement la lourdeur des breakdowns.

UnityTX – Buzzard Stage | (18h30 – 18h55) :



Si vous avez bien lu les horaires des différents groupes que j’ai vu, vous vous êtes sans doute demandé pourquoi ai-je un trou de 2h30 en cette fin d’après-midi ? Normalement, j’avais prévu d’enchainer avec les Américains de Sunami
Sunami


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que je ne voulais absolument pas rater. Je me déplace vers la Buzzard Stage à 16h15 et je vois qu’un groupe est déjà en train de jouer. Seulement, je ne reconnais aucun membre sur scène et ça s’explique simplement car ce n’est pas Sunami
Sunami


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mais C4. Je file sur les réseaux sociaux pour trouver une explication à ce changement soudain et je remarque qu’à cause des problèmes de circulation pour se rendre jusqu’au festival, tous les groupes n’ont pas su se rendre à Ysselsteyn à l’heure, donc l’horaire complet de la Buzzard Stage a été modifié. A mon grand désarroi, Sunami
Sunami


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est maintenant placé en début de soirée, en même temps que Motionless in White
Motionless in White


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que je veux absolument voir aussi. Préférant ces derniers, je vais malheureusement devoir faire l’impasse sur le groupe de Beatdown. Je profite de cette longue pause jusque 18h30 pour visiter la zone presse. Avec son propre bar et ses fauteuils de jardin, on peut dire que les médias se font plaisir (du coup, moi aussi). Par la suite, je vais regretter de ne pas avoir été voir pendant cette pause, Pain of Truth
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, dont le nouvel album Not Through Blood sorti récemment, est une vraie tuerie.

Je retourne donc sous la Buzzard Stage pour le concert d’UnityTX
UnityTX


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. La formation du Texas est la seule, avec Defeater
Defeater


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, à jouer à l’heure prévue sur cette scène et comme je l’avais inscrit à mon horaire, je ne suis pas chamboulé. La musique du quatuor peut être décrite comme un savant mélange entre du Beatdown, du Nu Metal et du Rap. La formation a la bonne idée de commencer par l’excellente « World of Malice » et son riff principal addictif. Le chanteur est en forme et alterne entre des passages criés et des parties rappées, son timbre de voix est d’ailleurs parfait pour le genre. Une certaine bestialité se dégage de la performance et le pit répondra bien avec des bras et des jambes qui partent dans tous les sens. Les morceaux interprétés naviguent entre les 3 genres susnommés avec des « Fake Luv » et « Burnout » davantage Nu Metal ou encore un « Bang Shit » qui est clairement une chanson de Rap. Après 25 minutes rudement menées, UnityTX
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termine avec « Ruckus » et « Cross Me ». Une performance réussie qui ne me donne qu’une seule envie, aller approfondir la petite discographie des Américains. Vous pouvez d’ailleurs retrouver le show dans son intégralité ci-dessus, grâce à la captation vidéo du légendaire hate5six venu tout droit des États-Unis pour filmer quelques concerts.

Enter Shikari – Eagle Stage | (19h15 – 20h00) :



UnityTX
UnityTX


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ayant terminé son set plus tôt que prévu, j’en profite pour aller bien me placer pour accueillir les Anglais d’Enter Shikari
Enter Shikari


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. Troisième fois déjà que j’assiste à un concert du groupe et troisième fois que cela se passe au Jera on Air (après 2018 et 2019). Depuis quelques albums maintenant, la formation a opéré un changement stylistique en abandonnant complétement son Electronicore des débuts pour se focaliser sur un Electro Rock plus accessible qui me parle moins. Sachant que son nouveau long format récemment sorti et nommé A Kiss For the Whole World prolonge cette direction artistique, je ne m’attends pas à une dinguerie sur scène. Néanmoins, les Anglais ouvrent les hostilités sur « (pls) set me on fire » qui est la seule chanson que j’ai bien du dernier album. Alors que je sors d’un week-end bourré de prestations brutales et intenses, il faut dire qu’Enter Shikari
Enter Shikari


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fait pâle figure avec son côté très soft et bienveillant. Je dois être une mauvaise langue car le reste du public est à fond dedans. La première moitié de set est plutôt ennuyeuse et molle, sans doute car je ne suis fan d’aucun des morceaux joués. Je retrouve un peu d’espoir lorsque le groupe nous joue un medley comportant la géniale « The Last Garrison » ou encore « Sorry, You’re Not a Winner ». Dommage que cette dernière soit une version remix électro qui, à mon sens, gâche complétement l’originale. Un peu déçu que des titres comme ces deux derniers, soient cantonnés à être exécuté partiellement, mais bon, la formation a changé. Durant le show, nous aurons droit, à plusieurs reprises, à des explosions de confettis qui viennent accentuer cette ambiance bon enfant. Le groupe termine par « Live Outside » et « {The Dreamer’s Hotel} » devant une foule conquise. Pour ma part, je n’ai pas du tout été emballé, surtout au niveau de la setlist qui ne me parle plus du tout.

Carpenter Brut – Vulture Stage | (20h00 – 20h45) :

Alors que tout le monde court vers la Buzzard Stage pour aller voir Defeater
Defeater


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, je pars de l’autre côté, direction la Vulture Stage pour le gros OVNI de cette édition 2023. En effet, si il y a bien un genre d’artistes que je n’imaginais pas au Jera, c’est bien Carpenter Brut
Carpenter Brut


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et sa Darksynth. Faut dire qu’on s’éloigne complétement de la programmation habituelle et même si le compositeur a l’habitude de se retrouver sur les affiches des festivals Metal, c’est tout de même étonnant de voir débarquer un « groupe » de Synthwave à Ysselsteyn. Bien que la musique de Franck Hueso (l’homme derrière Carpenter Brut
Carpenter Brut


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) soit ultra entrainante et festive, tout ne va pas se passer comme prévu. En effet, le chapiteau est extrêmement vide ! Je ne me risque pas en disant que c’est l’une des affluences les plus maigres de tout le week-end devant cette scène. Je suppose qu’en plus du caractère « OVNI », ce manque de public est aussi dû au fait que l’artiste se produise alors qu’il fait encore jour et que le couché du soleil transperce l’intérieur de la tente. Je ne comprends vraiment pas pourquoi les organisateurs ne l’ont pas fait joué en fin de journée en afterparty. Ici, tout l’effet scénique est totalement bousillé et c’est comme aller en boîte avec les lumières allumées, ça ne sert à rien. Le public peine donc à se dandiner sur les différents morceaux. Et malgré l’ajout d’un batteur et d’un guitariste sur scène qui donne plus de puissance au son, ça n’y changera rien. Les seules moments où les quelques courageux présents se réveilleront, seront lors de « Turbo Killer » et du final sur « Maniac ». Un concert qui musicalement aura répondu aux attentes mais qui aura clairement souffert de son placement si tôt dans la soirée et de son manque cruel de public. A revoir dans de meilleures conditions (et ça ne va pas être compliqué).

Motionless in White – Vulture Stage | (21h30 – 22h15) :



La tendance mainstream du moment dans le Metalcore est l’ajout d’éléments provenant du Metal Alternatif et favorisant de plus en plus le chant clair. C’est ainsi que des groupes comme Beartooth
Beartooth


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, While She Sleeps
While She Sleeps


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ou encore Architects
Architects


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ont fait exploser leur côte de popularité en s’adoucissant et en s’ouvrant à un plus large public. Motionless in White
Motionless in White


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peut également se targuer de rejoindre cette liste non-exhaustive avec comme différence de se rapprocher plus nettement du Nu Metal, voir même d’un Metal Alternatif similaire à Breaking Benjamin
Breaking Benjamin


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(coucou le titre « Masterpiece »). Il n’est donc pas étonnant de voir une Vulture Stage plein massacre. Les ayant raté lors de leur dernière venue en Belgique en début d’année et ne les ayant plus vu depuis 2018 (avec une prestation au petit Biebob), il me tardait de pouvoir reprendre en chœur les différents refrains. Surtout que depuis, Motionless in White
Motionless in White


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nous a servi un enchainement d’albums plus réussis les uns que les autres. Ma hype est donc poussé à son paroxysme. Je ne vais pas être déçu car le premier morceau joué est l’excellent « Disguise » qui fait bouger tout le chapiteau. Une de mes craintes concernant ce concert, était que le groupe nous joue beaucoup de chansons plus calmes et je vais justement ressortir de la performance sur un avis partagé.

En effet, les moments intenses ne vont pas être nombreux. Mis à part l’incroyable « Slaughterhouse » que j’attendais particulièrement, nous n’allons pas avoir d’autres titres violents. Un peu déçu qu’ils ne jouent plus des anciens morceaux comme « Abigail », « Immaculate Misconception » et « Devil’s Night » ou même des plus récents à l’image de « 570 ». A la place, nous avons droit aux plus gros succès commerciaux comme « Voices », « Another Life » ou encore « Werewolf ». Loin de moi l’idée de dénigrer ces morceaux que j’adore mais je m’attendais à une performance davantage tournée sur la violence et la facette Metalcore du groupe. Je suis d’ailleurs étonné qu’ils n’aient pas joué « Cyberhex » alors qu’elle est l’un des singles phares de leur dernier album Scoring the End of the World (2022). Bizarre ! Bref, Chris Motionless (chant) chauffe bien les fans qui répondent à toutes ses demandes. Je me ramasse même un nombre incalculable de crowdsurfers sur la tronche durant l’entièreté du concert. Après 45 (trop courtes) minutes, les Américains achèvent leur show avec le sempiternel « Eternally Yours ». Au final, même si je râle un peu sur la setlist, j’ai tout de même passé un bon moment. Avec un temps de jeu si limité, Motionless in White
Motionless in White


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ne pouvait pas contenter tout le monde et j’espère les revoir dans une configuration plus incisive.

Meshuggah – Eagle Stage | (22h15 – 23h00) :



Pas le temps de me reposer que je fonce vers l’Eagle Stage pour le concert monolithique des Suédois de Meshuggah
Meshuggah


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. C’est la première fois que j’ai l’opportunité de les voir sur scène et une fois encore, c’est le genre de groupe que je n’imaginais pas se produire au Jera on Air. C’est vrai qu’en tant que père fondateur du Djent (bien que la formation réfute cette dénomination), sa place peut se comprendre sachant qu’un grand nombre de groupes venant des scènes Metalcore et Deathcore modernes ont été influencés par les Suédois. Bref, je m’attends à une performance hypnotique et surtout épileptique grâce à un jeu de lumière des plus immersifs. Je ne vais pas être déçu car directement, les musiciens nous assiègent avec leurs riffs lancinants et je me laisse porter, direction l’entrée des enfers. Il faut bien avouer que c’est hyper impressionnant, chaque membre gérant ses parties à la perfection. Mention spéciale à Tomas Haake (batterie) dont le jeu et la précision m’ont laissé sans voix. Au niveau de la setlist, Meshuggah
Meshuggah


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navigue entre son dernier excellent album Immutable (2022) avec notamment « The Abysmal Eye » et « Ligature Marks » et des chansons best of comme « Demiurge » et « Born in Dissonance ». Avec seulement 45 minutes au compteur, le groupe a du faire des choix et se limiter à ce qui marche le mieux. Je suis quand même étonné de ne pas avoir entendu « Bleed » mais comme c’est loin d’être ma préférée, ça ne m’aura pas dérangé. Par contre, j’attendais avec impatience le final sur « Futur Breed Machine » et ses breaks dissonants juste lunaires. Quel morceau et surtout quelle violence ! Un super concert qui est passé à une vitesse folle et dont le jeu de lumière m’aura complétement happé. Bravo messieurs !

The Ghost Inside – Vulture Stage | (23h00 – 00h00) :



Le gros évènement de la journée, bien plus que la venue de Flogging Molly
Flogging Molly


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en tête d’affiche, est à mon sens le retour de The Ghost Inside
The Ghost Inside


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. En effet, comme je l’expliquais une semaine plus tôt lors du report du Graspop, je pensais ne jamais avoir la possibilité de voir le groupe en live suite à leur accident de tour bus en 2015. Les Américains ont créé la surprise en revenant avec un concert exclusif en 2019 aux États-Unis et il a fallu attendre l’été 2022 pour les voir fouler le sol européen avec quelques dates en festival. Nous voilà maintenant en 2023 et le groupe est de nouveau là plus fort que jamais avec une tournée complète à travers toute l’Europe. Placé sous une Vulture Stage qui déborde de partout, c’est sans grande surprise que les Américains sont plus qu’attendus. Moi-même, je meurs d’impatience et j’espère retrouver des plus vieux morceaux que je n’ai pas eu au Graspop. L’avantage comparé à la semaine dernière, c’est que le foule est presque exclusivement composé de fans de The Ghost Inside
The Ghost Inside


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et tout le monde est prêt à reprendre en chœur les différentes parties. Justement en parlant de ça, la formation débute avec « Engine 45 » et son final en singalong qui me donne des frissons. Le public est déchainé et va montrer qu’il est motivé à honorer ses hôtes. Au final, nous allons avoir droit à la même setlist avec un accent mis sur l’album Dear Youth (2014) duquel on retrouve « Move Me », « Mercy » ou encore l’incroyable « Dear Youth (Day 52) » qui me déchire une fois encore. L’ordre des chansons est bien réfléchi avec une alternance de moments plus violents avec « Pressure Point » ou « The Great Unknown » et des passages plus chantants avec « One Choice » ou « Out of Control ».

Les breakdowns explosent dans tous les sens et frémissent mielleusement dans mes oreilles. On approche doucement de la fin du concert et mis à part « Unspoken », je n’ai pas encore eu droit à ma dose de vieilleries. C’est justement à ce moment précis que les premières notes de « Faith or Forgiveness » résonnent. Je n’ose pas vous décrire mon ressenti à ce moment-là mais vous pouvez en être sûr, les malheureux autour de moi s’en rappelleront. En effet, dans ma tête, je suis sur une autre planète et lorsque le break final est balancé, je me sens comme possédé et reprend de vive voix les différentes paroles. Bien que je ne sois pas dans le pit, j’en ouvre un depuis ma position et défonce les pauvres qui m’entourent (avec prudence et bienveillance quand même). Bref, c’était juste incroyable. The Ghost Inside
The Ghost Inside


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finira sur « Avalanche » et « Aftermath » devant un public complétement aux anges. Sans aucun doute, mon concert du festival ! L’ambiance a été intense du début à la fin, le groupe a géré à la perfection sa prestation et la setlist a repris tous les classiques donc quoi dire de plus ?

Avec la fatigue et le manque d’intérêt que je porte à Flogging Molly
Flogging Molly


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, c’est donc sur cette dernière performance que ce clôt mon Jera on Air 2023. J’espérais pouvoir rentrer chez moi un peu plus tôt mais comme j’ai commencé avec des problèmes (la pluie), la fin se devait aussi d’être chamboulée avec une panne de voiture au plein milieu du parking qui, je le rappelle, est dans un champ dans le noir. Bref, malgré ce dernier soucis, j’ai tout de même passé une super journée.

Conclusion :

En conclusion, cette cuvée de 2023 aura tenu ses promesses avec une flopée de bons concerts qui vont me rester dans la tête pendant un certain temps. Le festival a même écouté les remarques de l’année dernière en ajoutant une zone de toilettes supplémentaires, ce qui permet une plus grande fluidité et tant mieux, vu les problèmes en 2022. Sinon, malgré un jeudi apocalyptique, les organisateurs se sont bien rattrapés avec la dispersion de copeaux de bois. Une fois encore, je n'ai pas grand-chose à leur reprocher sur mon expérience du festival. On remarque quand même, avec l’ouverture à d’autres groupes comme Papa Roach
Papa Roach


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ou Hollywood Undead
Hollywood Undead


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, que le Jera a pour objectif d’élargir son public. Même si pour le moment, on est encore loin d’un gros évènement comme le Graspop et le Hellfest, j’espère que les organisateurs continueront à suivre une certaine cohérence au niveau de l’affiche. L’édition de 2024 marquera les 30 ans du festival et il nous prévoit une grande surprise. A quelques jours (sans doute) de la première annonce, préparez vos pronostics car ça risque d’être du lourd ! On se dit plus que probablement à l’année prochaine pour, encore une fois, profiter à fond des plaines d’Ysselsteyn.

Remerciements au Jera on Air pour l’invitation et à Jürgen pour les photos.


Retrouvez toutes les photos de la journée prises par Jürgen ci-dessous :

http://www.shootmeagain.com/concert/3279_ysselsteyn_24-06-2023
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AUTEUR : Maxime
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant of...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leur...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
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