Reportage

Hellfest 2019-Jour 1 : Manowar pose un lapin, la scène death & black assène une réplique cinglante !

Clisson (Hellfest Open Air), le 21-06-2019

Lundi 5 août 2019



Après une mise en bouche bien corsée engloutie la veille avec la tenue du Knotfest sur la plaine de Clisson, le Hellfest s’est réveillé le lendemain matin avec de solides crampes et une nouvelle qui ne tarde pas à se répandre comme une traînée de poudre : Manowar
Manowar


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, propulsé tête d’affiche de cette première journée officielle, aurait tout bonnement et simplement décidé de plier bagage malgré la présence de ses équipes sur le site encore la veille de sa prestation. Une information rapidement confirmée sur les réseaux sociaux par le festival lui-même et qui va avoir le don d’en agacer certains venus spécialement pour assister au show des Américains : « Malgré une présence sur [le] site en ce jeudi 20 juin, les équipes et les membres du groupe MANOWAR
MANOWAR


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ont décidé de quitter le site. Le concert de l’artiste MANOWAR
MANOWAR


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prévu ce vendredi 21 juin ne pourra donc avoir lieu pour des raisons indépendantes de notre volonté. Nous sommes sincèrement désolés pour l’ensemble des fans de cet artiste et plus largement pour l’ensemble des fans du Hellfest. »
.


La colère va rapidement faire place aux quolibets et les moqueries envers le groupe fusent de toute part, certains festivaliers se rappelant que l’an dernier, Joey De Maio était présent sur place afin d’annoncer la venue du combo pour la prochaine édition du festival. La réplique du groupe ne se fait pas attendre avec un discours des plus mégalos également scandé sur les réseaux sociaux : « Les organisateurs du Hellfest ont entravé nos efforts pour mettre en place le spectacle épique que nous avions promis […]. Malgré ce que vous pouvez entendre ou lire, les organisateurs du Hellfest ont eu le contrôle sur les circonstances qui ont empêché notre performance. Nous nous battons toujours pour nous donner à 100 % pour nos fans […] Soyez très sûrs que la vérité va sortir ! ». Il s’agit donc bien d’un désaccord technique et non financier, ce qui est certainement d’autant plus regrettable. Ben Barbaud, le fondateur du festival, n’a pas voulu s’épancher plus sur la question lors de sa conférence de presse, indiquant qu’une bataille juridique de longue haleine s’annonce, se contentant de signifier que le festival est sûr de son bon droit, qu’il a fait tout ce qu’il a pu pour que le show puisse être assuré et que cela se jouera entre avocats lors d’un procès futur pour lequel le groupe a déjà une petite idée de l’issue : « Je crois que nous allons gagner ce procès, et quand nous le ferons, nous allons prendre l’argent, nous allons trouver un pays et nous allons trouver une ville dans ce pays qui voudra nous accueillir, et nous allons donner un concert gratuit. ». Hum, on demande à voir… Bref, un ‘mano a mano’ épique et la ‘war’ est déclarée ! Voilà qui ne va certainement pas attirer la sympathie envers les Américains loin d’être héroïques sur ce coup… C’est ainsi que Sabaton
Sabaton


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se retrouve sous le feu des projecteurs mais cette fois en qualité de remplaçant au pied levé. Les problèmes vocaux de Joakim Brodén remarqués la veille auront cette fois bien raison du chanteur à crête puisque ce sont les deux guitaristes qui se chargeront des vocalises pour ce concert ‘surprise’ que personne ne semblait attendre, pas même le groupe suédois.



Malgré ces nouvelles peu reluisantes, la météo est, elle, bien de la partie avec un merveilleux ciel bleu et un soleil qui pointe rapidement le bout de son nez. Pour beaucoup d’entre nous, c’est déjà l’heure du ravitaillement. Direction le Leclerc de Clisson qui se trouve à une petite dizaine de minutes de notre campement. Le magasin a mis les petits plats dans les grands pour cette nouvelle édition : décorations aux ‘couleurs’ du Hellfest, nombreux concours, promotions exceptionnelles, distributions de goodies et même un parking comportant une scène où déboulent de nombreux groupes locaux durant l’entièreté du week-end. Pendant ce temps, Laurent est déjà sur le site et plus précisément au cœur de la Warzone, la scène punk/hardcore afin d’assister au set inaugural de Stinky
Stinky


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: « Groupe de Clisson pas habitué aux grosses scènes (d’après les aveux de la chanteuse) et qui a littéralement retourné la Warzone vendredi matin. Chapeaux bas à cette petite formation dont le show et la maîtrise de la scène l'emporte sur leur musique. ». Pour ma part, j’arrive sur le site sur le coup de midi et me dirige à mon tour vers cette fameuse Warzone dont on m’a tant vanté les mérites. Pour ce faire, je traverse le ‘Kingdom of Muscadet’, ce long chemin couvert d’arbres permettant aux festivaliers de profiter pleinement de coins ombragés tout en sirotant un délicieux vin blanc.



Pour cette édition, le festival semble avoir tenu compte des avis émis par ses visiteurs visant à réduire au maximum les amas de poussière produits par le va et vient journalier de dizaines de milliers de personnes. Un défi visiblement relevé en partie puisque l’on constate la présence de copeaux de bois sous les arbres ainsi que la création de passages bétonnés réduisant considérablement les émanations poussiéreuses. Une grosse partie du budget du festival est allouée aux décorations artistiques qui composent l’ensemble du site. Le Hellfest collabore ainsi avec de nombreux artistes et sculpteurs de la région pour la confection de ces immenses structures métalliques dont certaines sont permanentes (les plaques commémoratives représentant les anciennes éditions du festival en sont un exemple). Mais c’est surtout cette incroyable statue représentant Lemmy Killmister de Motörhead
Motörhead


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qui marque les esprits. Du haut de ses 15 mètres et trônant fièrement devant l’entrée de la Warzone, cette création spectaculaire n’a certainement rien à envier au mythique Colosse de Rhodes et s’ajoute aux pyrotechnies steampunk, à ces décors dignes de superproductions hollywoodiennes, aux fresques sataniques et autres extravagances visuelles que nous avons déjà pu observer jusqu’alors. C’est n’est donc pas pour rien que le Hellfest est désormais souvent qualifié de ‘Disneyland du Metal’.



Les énormes containers faisant office de bars se dressent devant nous et l’ensemble des installations forme une structure entourée de miradors et de fils barbelés, pas à dire cette scène a le sens de l’hospitalité… C’est donc en ce lieu aux allures de prison ferrée que nous attendons The Rumjacks
The Rumjacks


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et leur punk celtique explosif. Dès les premières notes, nous sommes transbahutés au cœur d’une Irlande qui sent bon le whisky et les farandoles endiablées. On en oublierait presque que nos protagonistes nous arrivent en droite ligne du soleil brûlant australien. Au son des guitares, mandolines, banjos ou flûte irlandaise, leur punk rock tape dans le mille et, à l’instar des Dropkick Murphys
Dropkick Murphys


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également présents ce soir, parvient à faire sautiller la Warzone déjà soumise à une rude épreuve : celle de ne pas déborder tant l’affluence est déjà impressionnante en ce début de journée. D’après leurs dires, ces gars-là ont été bercés depuis leur plus tendre enfance dans cette culture irlando-écossaise à laquelle s’ajouteront plus tard une solide dose de punk et même quelques influences sonores tirées de la musique ska dont la rythmique particulière a le don de foutre un fameux bordel dans le public. Frankie McLaughlin, béret sur la caboche, scande de sa jolie voix grave ces hymnes fêtards dans l’âme quand ce n’est pas pour empoigner sa flûte à bec qui apporte cette envolée houblonnée et qui n’a pour seul effet que de donner l’envie de s’en jeter un à nouveau derrière la cravate comme sur le titre An Irish Pub Song. Pas de doute, The Rumjacks
The Rumjacks


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portent assurément bien leur nom et la bande assure le taf en déversant par lampées leur punk/folk solide et n’hésitant pas à remercier la foule après chaque morceau par un « merci beaucoup » dans un français admirable. Une fiesta survoltée comme on les aime pour entamer cette journée.



Ce qui nous attend ensuite sous le chapiteau de la scène Altar est d’une toute autre poésie… En effet, c’est Cult Leader
Cult Leader


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qui vient assurer la promotion de son dernier album, « A Patient Man », sorti fin de l’an dernier. Devant un backdrop représentant un crâne squelettique dont la mâchoire ne tient plus qu’à un fil, les ex-Gaza
Gaza


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débarquent sur scène afin d’y balancer un hardcore corrosif et chaotique, une déflagration de haine et d’énergie pure à en donner des frissons. Le combo ne dispose que de très peu de temps pour convaincre, il faut aller droit au but. Avec un I Am Healing en ouverture, ils nous assènent une sacrée correction à travers ces enchevêtrements de guitares dégobillant larsens et riffs vitriolés. Une ambiance anxiogène prend place et l’assemblée ne peut qu’être possédée par cette hostile et pesante démonstration. C’est d’ailleurs un public légèrement timoré qui fait face au band de Salt Lake City, ne sachant trop s’il serait judicieux de prendre part à ce défouloir crasseux d’une intensité extrême. Le ton post-apocalyptique des morceaux, leurs mélodies déchirantes accouplées aux cris désespérés du chanteur Anthony Lucero finissent par nous réduire à un état de transe incontrôlé. Le batteur Casey Hansen est particulièrement en verve notamment sur les extraordinaires Suffer Louder et Great I Am dont les frappes tribales et la rythmique fracassante nous rappellent un Converge
Converge


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au firmament de ses capacités dévastatrices. Ces riffs lourds et cette voix d’écorché vif sont la recette miracle de ce set carré au son hypnotisant et aux éructations agonisantes qui nous évoquent les séquelles d’un long combat pour sortir du chaos. On aurait souhaité que le groupe nous entraîne dans des eaux envoûtantes et vers un sentiment de plénitude comme on a pu l’observer sur certains morceaux du dernier album mais il aura eu le don de nous offrir une performance brute et sans concession, et, rien que pour ça, cela valait la peine de s’y associer. Bouleversant de sincérité !



Migration sur la Temple voisine ensuite pour suivre la prestation des Américains d’Uada
Uada


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. C’est après une longue (très longue… trop longue ?) intro faite de cris de loups que les black metalleux encapuchonnés (décidément c’est à la mode…) originaires de Portland font leur apparition devant une meute bien présente au rendez-vous chamanique. D’après les premières observations, le groupe semble miser sur la sobriété avec un light show des plus arides. Via des postures conquérantes (pieds posés sur les retours notamment), il parvient à transporter l’assemblée dans une ambiance glaciale mais galvanisée par le caractère emphatique de leur black mélo puissant. Quelques nappes de fumée éparses viennent tout de même donner un peu plus de corps au propos. Démarrant à toute allure sur un tempo austère à l’aide de guitares aux tonalités graves accentuant cette ambiance de forêt infestée de bêtes sauvages, la voix est malheureusement à la limite de l’audible. La passion qui anime les protagonistes à l’heure du déjeuner (dîner chez nous aut’) est, elle, bien perceptible et la foule adhère à ces envolées étendues (Snakes And Vultures) et à ces incantations mystiques (Devoid of Light), quitte à martyriser ses cervicales difficilement maîtrisables sur ces rythmes entêtants. Malgré certaines baisses d’intensité que l’on craint fatales, la machine se remet en marche grâce à une batterie phénoménale, provocant le coup de fouet nécessaire et entraînant une accélération appréciée. En dépit de certaines résonnances empruntées à la scène polonaise (comment ne pas évoquer l’influence d’un certain Mgla
Mgla


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?) pouvant souffrir par la sorte d’un certain manque d’originalité, le côté « roots » de cette hargneuse performance, sa maîtrise croissante et un son relativement correct sont autant d’éléments témoignant d’un contrat rempli haut la main.



Retour sous la Altar et tiens qui revoilà ! Les Américains de Daughters
Daughters


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sont sortis de leur léthargie en défrayant la chronique avec un nouvel album, « You Won’t Get What You Want », unanimement mis sur un piédestal par la critique et les spécialistes de la question. Jouant désormais sur les platebandes d’un noise rock électro indus’, le combo a-t-il définitivement rangé ses intentions mathcore et hardcore grind du passé ? On n’est pas loin de le penser, d’autant plus que le show de cet après-midi sera uniquement axé sur ce dernier effort sorti en l’an de grâce 2018 et dont la pochette représentant une fameuse tête de mort enfumée leur sert actuellement de décor scénique. Ça démarre sur les chapeaux de roue avec le très mélodique The Reason They Hate Me et déjà, Alexis Mashall, portant veston, moustache et coiffure douteuse, se déchaine comme un beau diable sur ces harmonies dissonantes et possédées. Complètement survolté pour ne pas dire allumé, le bougre est le clone parfait d’un Nick Cave
Nick Cave


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sous amphét’ et attire forcément tous les regards tant sa performance se veut intense et malsaine. Le groupe cisaille et tranche à vif ces riffs oppressants à l’image de The Lords Song au bord de la salubrité psychique avant une soulageante éclaircie dans la grisaille avec ce Satan In The Wait aux abords post punk et au synthé accrocheur. On va même jusqu’à palper le trip hop façon Nine Inch Nails
Nine Inch Nails


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du bout des doigts sur Less Sex, nouvel argument pour une dépression nerveuse en bonne et due forme. Si certains problèmes techniques se font remarquer, notamment chez le guitariste Nick Sadler qui n’est pas loin d’abandonner son poste, la tension ne fait qu’augmenter au fur et à mesure que la fin approche. On nous balance une dernière fronde avec la doublette Ocean Song/Guest House en apothéose de cette cérémonie mortifère au cours de laquelle l’on verra encore notre frontman se défoncer le front avec son micro (pour un ‘frontman’ ça tombe sous le sens), se fouetter le dos à l’aide de sa ceinture et finir sa course au milieu du public pour un bain de foule chaotique. Que ses proches se rassurent, il va bien, enfin à ce qu’il paraît…



De la joie de vivre, et vite ! Après cette expérience difficilement recommandable aux dépressifs et aux neurasthéniques, il est grand temps de se changer les idées, et pourquoi ne pas s’en aller faire la fiesta avec les joyeux lurons scandinaves de Trollfest
Trollfest


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sous la Temple d’à côté ? Comptant parmi les rares groupes de folk/pagan présents à cette édition, les Osloïtes vont amuser la galerie à l’aide de denses morceaux accrocheurs alternant mélodies stridulantes, chants gutturaux et blasts détonants. Côté scénique, les Norvégiens soignent la présentation (ou la massacre, c’est selon) en s’affublant de costumes ridiculement kitsch comme ces robes de princesse à paillettes ou ces capes d’empereur mégalo. Le leader Trollmannen porte d’ailleurs à merveille la couronne de ballons de baudruche que l’on rêvait tous d’avoir quand nous étions enfant (si si ne faites pas les gênés !). Quoiqu’il en soit, ces grands gamins conquièrent la foule en faisant jumper les premiers rangs et en provoquant même une farandole gigantesque quand ce ne sont pas de joyeux pogos qui font leur entrée. La messe bordélique ne serait pas la même sans une petite ration alcoolisée permettant aux derniers timides de se dandiner sans retenue. Le public semble réceptif à chaque morceau notamment pour le rituel ‘stand up/sit down’ et le batteur Trollbank tient la cadence en martyrisant ses fûts recouverts de guirlandes et autres babioles bien délirantes. Avec un jeu de lumière particulièrement impressionnant, la fête semble totale et face à cette délirante troupe de vikings frappadingues, on ne peut que sourire à l’écoute de cette version bien réappropriée du Toxic de Britney Spears. La parade déglinguée de nos amis nordiques a fait mouche pour le plus grand plaisir des spectateurs adeptes des Trolls et de la bibine qui fait rigoler.



C’est qu’il est 16h00, ma bonne dame ! Il commence à faire faim. L’occasion pour moi de faire une petite pause afin de découvrir les installations de l’espace VIP et surtout ce que l’on va nous proposer de bon à déguster. Mon choix du jour se porte sur le saumon, sa poêlée de courgettes/poivrons et ses pommes vapeur. Pour un prix forcément plus élevé que sur l’ensemble du site, cet espace propose de nombreux autres plats et desserts préparés que l’on pourrait aisément retrouver en brasserie ou dans de petits bistrots. Une gamme de glaces et salades de fruits rafraîchissantes sont également les bienvenues sous ce soleil qui cogne sec depuis plusieurs heures maintenant. Les décorations sont à découvrir à chaque recoin du site et ce, même jusqu’aux portes des toilettes (!) Mais la grande attraction de cet endroit réservé à certains privilégiés est sans aucun doute ce bassin installé au beau milieu de l’espace où il fait bon s’en approcher afin d’y déguster un rafraîchissement mérité entre deux concerts. Si son emploi décoratif à la base a progressivement migré vers une piscine prise d’assaut et visiblement alléchante vu la chaleur, nous ne prendrons pas le risque d’y faire trempette de peur d’y chopper une bactérie au nom douteux. Reste que ce paisible décor permet de souffler et de recharger les batteries. Une rampe d’escaliers à emprunter plus tard et nous arrivons sur la partie supérieure où se tient une fontaine de sang (du faux rassurez-vous) derrière laquelle se dresse un bar gigantesque, décoré avec soin et constamment climatisé. Tout a été minutieusement pensé et confectionné pour le plus grand confort des invités. Enfin, la Press Area, où se tiennent conférences de presses, interviews d’artistes, rencontres et séances de dédicaces, rend hommage aux nombreux pionniers, musiciens et icônes du genre qui se sont succédés depuis toutes ces années sur la plaine de Clisson.



Il est temps de retrouver les concerts et pour la première et déjà dernière fois de la journée, mon choix se porte sur les Main Stages et plus particulièrement la 01 avec un petit évènement en soi puisqu’il s’agit du retour sur scène du projet Demons & Wizards
Demons & Wizards


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emmené par le chanteur Hansi Kürsch (Blind Guardian
Blind Guardian


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) et le guitariste Jon Schaffer (Iced Earth
Iced Earth


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), quatorze longues années séparent en effet la sortie de l’album « Touched by the Crimson King » et leur présence au Hellfest. Amis depuis de nombreuses années, les deux compères émettent l’idée de créer une toute nouvelle formation dont le but consisterait à allier les riffs puissants d’Iced Earth
Iced Earth


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avec les ambiances heroic fantasy de Blind Guardian
Blind Guardian


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. Profitant dès lors des différentes pauses de leurs groupes respectifs, ils décident de passer à l’acte vers la fin des années 90 pour sortir un premier album éponyme en l’an 2000. Les rumeurs de reformation avaient bien dit vrai et un nouvel album est annoncé pour 2020. Rien de telle qu’une petite tournée européenne pour l'occasion. C’est tout d’abord une énorme surprise de découvrir le nouveau look capillaire de Jon puisque ce dernier s’est coupé les poils du crâne dont il dévoile la blancheur immaculée. C’est un plaisir de réentendre les efficaces Heaven Denies et Poor Man’s Crusade pour lesquels le chant d’Hansi Kürsch, levant solennellement les bras, est irréprochable. L’association de cette grande voix du power metal avec ces riffs tranchants comme des lames de rasoir laisse dévoiler toute l’aura et la puissance qui se dégagent du concept. Même si l’on reste loin des envolées épiques du célèbre combo allemand, le concert fait honneur au style à l’aide d’une performance sérieuse, excepté ce problème de guitare observé sur le très bon Crimson King obligeant Schaffer à se démener seul à la six-cordes. Un petit clin d’œil avec deux reprises que sont le prenant Burning Times (Iced Earth
Iced Earth


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) et le speed melodique Welcome to Dying (Blind Guardian
Blind Guardian


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). À partir de cet instant hommage, le concert peine à tenir l’intensité à laquelle il était pourtant habitué jusqu’alors. Ainsi, les morceaux The Gunslinger et Terror Train peinent à susciter l’engouement général. Fort heureusement, le groupe germano-américain nous offre un final de toute beauté avec Blood On My Hands et surtout la poignante power ballade Fiddler on the Green laissant un sentiment de satisfaction à l’assemblée qui applaudit chaleureusement, attendant désormais ce que nous réserve la suite de leur aventure discographique.



Ce vendredi, le festival propose une Main Stage 02 exclusivement consacrée aux groupes français. Se succèderont ainsi, durant l’entièreté de la journée, les dignes représentants du metal bleu-blanc-rouge à savoir Klone
Klone


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, Blackrain
Blackrain


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, Lofofora
Lofofora


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, No One Is Innocent
No One Is Innocent


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, Dagoba
Dagoba


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, Ultra Vomit
Ultra Vomit


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, Mass Hysteria
Mass Hysteria


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et les indétrônables Gojira
Gojira


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. On ne pourra donc pas reprocher au festival de ne pas réserver une place de choix à ses compatriotes. D’un point de vue tout à fait personnel, le petit Belge que je suis a déjà eu, a et aura encore de nombreuses occasions de retrouver la majeure partie de ces artistes en concert. La proximité entre nos deux nations n’étant plus à démontrer depuis la dérive des continents, je préfère donc me consacrer à certaines formations plus rares ou moins connues durant cette première journée. Chers amis d’Outre-Quiévrain, veuillez m’en excuser ! (et cela n’a rien à voir avec cette putain de demi-finale du Mondial 2018, c’est compris ?! Bon !). Retour sous la Altar pour une nouvelle dose d’'extrême' en compagnie des Hollandais de Pestilence
Pestilence


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(ah parce que les Pays-Bas, ce n’est pas à proximité peut-être ? Oui bon ça va TA G***** !) qui, tel un phénix, renaît de ses cendres pour la deuxième fois de son histoire après les hiatus de 1994 et 2014. De retour depuis 2016 avec un line-up une fois de plus remanié, Patrick Mameli reprend les commandes de son bébé au chant et à la guitare et va proposer un set rétro axé essentiellement sur ses deux pièces majeures que sont « Consuming Impulse » (1989) et « Testimony of the Ancients » (1991). Extrêmement alléchant sur le papier mais la réalité sera tout autre. C’est en effet bien gentil de prendre des risques en allant farfouiller dans les vieux cartons mais encore faut-il savoir retranscrire en live ces brûlots de death ultra technique de fin de siècle passé. Même s’il est indéniable que les musiciens qui entourent Mameli semblent habiles de leurs instruments, ils suçaient encore leur pouce ou n’étaient même pas encore conçus lors de la sortie des titres joués. Semblant de ce fait manquer d’expérience, ils sont totalement aux fraises et ne parviennent pas à reproduire fidèlement des soli loin d’être aisés, j’en conviens. Passons encore sur cela, la performance bien trop scolaire à notre goût souffre d’un manque criant de feeling. Rien ne se dégage de ces compositions dont on connaît pourtant le potentiel évident sur CD. Patrick Mameli, coiffé d’une longue tresse torsadée, tente pourtant de tenir la baraque comme il le peut en proposant des vocalises hargneuses et possédées tout en incitant le public à headbanguer comme jamais mais ce dernier ne s’y trompe pas et commence à s’éclipser au fur et à mesure que le show avance. Et comme si cela ne suffisait pas, le son s’avère désastreux et la production fait horriblement défaut surtout sur The Process of Suffocation pour lequel un sentiment de gêne générale s’installe et plombe encore plus l’atmosphère qui n’avait vraiment pas besoin de cela. Il aurait sans doute été préférable que les Bataves se consacrent pleinement au dernier disque « Hadeon » sorti début 2018 plutôt que de se focaliser sur une setlist old school qui avait pourtant tout pour plaire mais dont les soli chirurgicaux et une section rythmique des plus denses n’auront pas suffi à emporter la majorité de l’assemblée. Un retour aux sources complètement manqué…



Votre serviteur semble avoir un appétit dévastateur et la tourte au poulet curry accompagnée de délicieuses frites de patates douces va passer comme une lettre à la poste. Voici d’ailleurs une photo du succulent délit pendant que Dream Theater
Dream Theater


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est en train de donner une démonstration de son savoir-faire progressif sur la Main Stage 01 :



Direction la Valley après ce mets exquis pour suivre au loin la prestation des Suédois de Graveyard
Graveyard


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dont il ressort assez rapidement que la rythmique repose en grande partie sur les épaules du chanteur guitariste Joakim Nilsson, meneur des troupes bien secondé par le bassiste Truls Mörck passant de temps à autre derrière le micro. Avec quelques larsens bien sentis en guise d’intro, le hard rock des Nordiques se veut ultra efficace, accrochant l’oreille et provoquant les déhanchements d’une assemblée toute acquise à sa cause notamment sur un second morceau faisant s’entremêler les voix de nos rockers chevelus. Si Nilsson parvient à capter tous les regards, le soliste Jonatan Larocca-Ramm n’a pas dit son dernier mot, assénant des accords incisifs très sixties et n’hésitant pas à utiliser sa pédale fuzz à profusion tandis que les autres gars de la bande semblent retranchés dans leur rôle d’accompagnants consentants. Ça groove sec et l’on est fasciné par une facilité d’exécution déconcertante. Le son y joue un rôle majeur passant tour à tour d’une déflagration instrumentale lourde et massive à une poignée de saccades mordantes telles que peut en servir un certain Truckfighters
Truckfighters


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originaire des mêmes contrées. La musique de Graveyard
Graveyard


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donne le sentiment d’un besoin urgent d’évasion pour un automobiliste lancé à toute allure sur une route escarpée et l’organe vocal de Nilsson s’approche légèrement de celui du Dieu Hendrix émergeant à travers ces riffs dynamiques, ces soli bluesy et cette batterie au son limpide et 100 % naturel. Boogie, psychédélique et même swing par moments : la palette du combo est d’une diversité sans limite. Ces fanatiques de Led Zep’ nous ont joué ce soir une de leurs plus belles cartes. On se couche…



Venom
Venom


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est sans aucun doute l’un des groupes les plus influents de la sphère metal, son deuxième album « Black Metal » sorti en 1982 l’ayant propulsé au rang de formation culte pour de nombreux groupes de thrash. Et même s’ils se sont toujours défendu d’avoir lancé ou appartenu à une quelconque mouvance black, on peut comprendre que leur aspect visuel occulte et macabre ainsi que leurs sonorités crasseuses aient pu être associés au genre chéri des 'trve' metalleux. Il faut voir en Venom
Venom


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un excellent groupe de « thrash à l’ancienne ». Mais c’est à la deuxième version du combo que nous allons nous intéresser ce soir : Venom Inc.
Venom Inc.


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emmené par Mantas et Demolition Man, tous deux ex-Venom
Venom


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période 1989-1992 et désormais groupe à part entière. Les ex-collègues de Cronos embarquent avec eux un nouveau batteur : exit Abaddon, place à Kling. Si la majeure partie du set sera axée sur des reprises du groupe fétiche, ce sera l’occasion de découvrir également en live certaines pièces issues de leur unique album original, « Avé » paru en 2017. Nos trois gaillards débarquent sur scène et balancent la sauce instantanément ! Mantas, affublé de lunettes solaires et d’un bandana à têtes de mort, arpente la scène de long en large tandis que Demolition Man, loin de manquer de souffle, éructe sans vergogne sous son micro disposé ‘en mode Lemmy’. Une attitude provocante et bestiale se dégage de la scène : grimaces, déplacements croisés, signes à la foule. Le groupe va puiser dans ses retranchements (le batteur est en nage après quelques secondes) et nous fait une belle démonstration de puissance magnifiée même si les nouveaux titres comme Forged In Hell ou Metal We Bleed manquent cruellement du côté cradingue que l’on retrouve dans la formation originale malgré une efficacité live indéniable. Le son de la Temple est loin d’être le meilleur du festival et cela va se confirmer une nouvelle fois pour ce show où les basses se font un peu trop proéminentes par moments. Forcément, le public réagit immanquablement aux classiques de la formation anglaise tels que Witching Hour, Bloodlust et le final dantesque porté par Black Metal et Countess Bathory qui ponctue un concert dépourvu d’artifices mais sacrément énergique et viril.



Dites 33 pour Possessed
Possessed


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! La légende américaine du death old school est en effet de retour discographiquement parlant avec un somptueux nouvel album « Revelations of Oblivion », 33 ans après « Beyond The Gates », et est la prochaine à fouler la scène Altar afin d’y dérouler un set bardé de riffs infernaux et de compositions bougrement véloces. Emmené par le frontman Jeff Beccara, qui se déplace en chaise roulante depuis une fusillade qui lui paralysa les deux jambes en 1990, la formation de San Francisco va nous offrir un show à la hauteur de son rang avec une collection de morceaux joués à une vitesse vertigineuse, ne laissant aucun temps mort dans ce chaos infernal, oscillant entre lourdeur et maîtrise technique remarquable. On débute avec No More Room In Hell, première crise de fureur déchaînée nous renvoyant dans les plus grandes heures du début des 90’s où Cannibal Corpse
Cannibal Corpse


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et Morbid Angel
Morbid Angel


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régnaient en maîtres. Malgré un jeu de scène statique et solennel, le son est âcre, piquant et mitraille l’assemblée en évitant cependant la surchauffe. Les frénétiques Pentagram et Tribulation, scandés à toute berzingue par un Beccara lisant ses petites notes affichées sur le sol, sont à couper le souffle tandis que Demon propose un matraquage plus lent et voit la basse de Robert Cardenas se frayer un chemin dans cette obscurité morbide matérialisée par ce barrage implacable de guitares et de batterie arythmiques. Le temps fort du show nous arrive avec cet Evil Warriors conjuguant à merveille toutes les facettes du genre avec classe : lourdeur, mélodie tantôt lente tantôt rapide, technicité et son racé. Le groupe marque une légère transition à l’aide d’instrumentaux atmosphériques en milieu de set avant de reprendre sa chevauchée infernale malgré un certain manque de spontanéité observé chez certains zicos ne semblant pas vouloir beaucoup échanger avec le public. Le chanteur se félicitera du nombre de néophytes présents à son show et aura quelques mots touchants pour son groupe dont il aura relancé la carrière à plusieurs reprises, conscient de l’apport de la musique dans son quotidien et ses épreuves face au handicap. S’il semble encore hésitant sur les paroles des nouveaux titres, il scande les classiques que sont The Exorcist, Fallen Angel ou Death Metal avec une aisance tout bonnement remarquable et pour lesquels le public, pourtant loin d’être venu en masse, acclame chacun des accords. On pourra reprocher un sur-mixage de la batterie sur certains morceaux mais globalement la prestation des Américains est à marquer d’une pierre rouge sang ! Et pour eux, ça veut dire beaucoup !



Le concert qui suit sous la Temple revêt une certaine importance historique pour tout fan de black metal qui se respecte. C’est en effet sous le nom de projet ‘Triumph of Death’, que Tom G Warrior (Triptykon
Triptykon


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), au chant et à la guitare, a décidé de ressusciter Hellhammer
Hellhammer


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, combo suisse pré-Celtic Frost
Celtic Frost
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actif de 1981 à 1984 et dont les nombreuses complaintes n’avaient encore jamais fait leur apparition sur scène. Pour ce rare évènement, il s’est entouré de Mia Wallace (Abbath
Abbath


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, The True Endless) à la basse, Michael Zech (Secrets Of The Moon
Secrets Of The Moon


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) à la guitare et Alessandro Commerio (Forgotten Tomb
Forgotten Tomb


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) à la batterie. Connaissant le gaillard, on ne s’attendait de toute façon pas à ce que notre ami Tom tombe dans une certaine forme de nostalgie en s’entourant de ses musiciens d’époque et en proposant une reproduction fidèle de ces morceaux des décennies passées. Au contraire, les chansons ont été retravaillées pour passer le cap du live ‘2019’ avec un accordage plus grave et une rythmique beaucoup plus lente que les versions studio, ce qui malheureusement fera plus que souvent défaut sur la longueur mais qui fonctionne particulièrement bien sur Reaper par exemple. Bien sûr, on connaît la qualité légendairement mauvaise de ces enregistrements d’antan et le rendu scénique permet d’en apprécier pleinement son aspect primitif. La question de l’ajout d’un guitariste se pose tout de même assez rapidement tant les compos crades et approximatives du trio historique n’en requièrent aucune nécessité. Les puristes trouveront forcément à redire en précisant qu’on est loin de la fidélité du son caractéristique de Hellhammer
Hellhammer


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malgré le fait que les classiques Massacra, Maniac, Aggressor ou Messiah prennent une tout autre dimension à l’aide de ce jeu de lumières d’un bleu profond installant une ambiance glauque et froide. Son bonnet vissé sur la caboche, Tom G. Warrior, secondé par des musiciens appliqués et charismatiques, semble avoir retrouvé un peu de joie de vivre et profite d’un bain de jouvence bien naturel. Quitte à être un peu trop à l’aise et à s’éloigner du concept en y allant de ses petits commentaires entre les morceaux, ne servant pas vraiment sa cause et cassant l’effet austère et spartiate des compos. Et quand certains hurluberlus dans le public en remettent une couche en slammant sur certains titres, on se dit qu’on aura vraiment tout vu… Difficile de ralentir encore plus la cadence sur la reprise du Visions of Mortality de Celtic Frost
Celtic Frost
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et pourtant le projet du Satanic Slaughter y parvient sans difficulté. Ça commence à faire beaucoup là… On se quitte avec Triumph of Death et un double sentiment nous anime dès lors : à la fois heureux d’avoir pu découvrir ou redécouvrir ces titres qu’on croyait cloisonnés à la case studio mais en même temps une absence de pleine satisfaction tant le tempo considérablement ralenti et volontaire n’était pas l’idée du siècle. Dommage…



Le Hellfest, malgré toutes ses qualités relayées en ces lignes, a le don de jouer avec les nerfs de ses festivaliers en proposant des clashs monumentaux tout au long du week-end. Forcément, en faisant jouer trois scènes simultanément, il ne fallait pas s’attendre à des miracles de ce côté-là… Les éclectiques seront donc les premiers punis. Un choix se pose donc pour mes derniers shows de la soirée : Carcass
Carcass


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ou Fu Manchu
Fu Manchu


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? Eh bien ce sera les deux, pardi !

Ayant déjà succombé plusieurs fois au charme des Anglais, pionniers du grind/death metal (sérieusement, qui n’a jamais été emporté par ces riffs aiguisés et d’une précision chirurgicale ?), je décide de me faire plaisir en leur consacrant donc une première demi-heure sous une Altar littéralement prise d’assaut, l’annulation de Manowar
Manowar


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n’y étant certainement pas si innocente. Le duo Jeff Walker/Bill Steer nous accueille avec une première grosse torgnole qu’est 316L Grade Surgical Steel. Immédiatement, le son puissant et brutal du combo se répand dans l’atmosphère et Buried Dreams enchaîne afin de dézinguer les nuques pourtant déjà bien meurtries par cette première journée complète. Chaque titre obtient son ovation et les premiers rangs profitent de l’enchaînement Exhume to Consume/Reek of Putrefaction pour se défouler dans le pit. On ne peut qu’apprécier cet humour bien anglais dont Jeff Walker fait preuve lors des interludes. Steer reste quant à lui le maître incontesté du riff qui défonce tout sur son passage. C’est d’autant plus remarqué sur Incarnated Solvent Abuse ou le plus récent Unfit for Human Consumption. C’est un euphémisme de dire que le public prend un pied monstre devant ces morceaux addictifs. Faisant la part belle au dernier « Surgical Steel » qui remonte à six ans déjà, je me dis que la suite de la setlist ne sera pas des plus rares qui soient jusqu’à ce que l’intro de Genital Grinder me fasse ravaler ma langue avec le sourire. Enfin du changement chez Carcass
Carcass


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! Avec une pointe d’ironie, Jeff nous confie que le groupe n’a plus trop envie de jouer ce genre de morceau à l’âge avancé. Il faudra bientôt nous sortir du neuf sous peu, Messieurs ! Bon, ça me fait du mal de les quitter mais j’ai déjà largement dépassé le temps que je m’étais fixé et me dirige donc sous la Valley pour mes derniers accords de la journée.



Dans la catégorie réputée des « Crameurs d’amplis », Fu Manchu
Fu Manchu


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y tient certainement une place de premier de classe tant ses Marshall vont être soumis à rude épreuve pour ce show au son fuzz du plus bel effet. Au programme de ces dernières minutes de concert : pédales wah-wah dégoulinantes, riffs écrasants et groove enivrant, synonymes de la liberté absolue que se donne le combo pour ce qui est de proposer ses meilleures gammes de stoner/rock’n’roll. Il est minuit et pourtant les Américains nous paraissent tellement solaires qu’une envie de tequila nous monte à la tête. Rayon rareté, on est ravi de voir arriver Laserbl'ast! avant un efficace King of The Road aux effervescences punk assumées. Quel son massif que nous servent les Californiens ! C’est d’ailleurs une constante observée du moins pour les derniers morceaux du concert. On se quitte avec un Saturn III loin d’être entraînant pour clôturer un show mais qu’à cela ne tienne, on gardera dans le cerveau ces riffs stoner gorgés de soleil avant de s’en aller rejoindre Morphée.



Notre courageux Laurent restera encore un petit peu sur ses jambes pour la prestation de Gojira
Gojira


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en Main Stage 02 dont il nous dit quelques mots : « Ce concert sera, pour moi, le meilleur show du festival au même titre que Tool le dimanche. Même si la voix de Joe n’était pas toujours au top, l'interprétation des anciens morceaux prend une toute nouvelle tournure. Le groupe a su illustrer ses morceaux avec un visuel de dingue grâce aux écrans géants de la Main Stage. Et que dire du final sur The Gift Of Guilt, qui, couplé aux vidéos et feux d'artifice, a provoqué une forte émotion pour une grande partie du public. Un moment extrêmement fort ! »

C’est sur ces bonnes paroles que s’achève cette éreintante mais très belle première journée. La suite du week-end nous promettra encore de bien belles surprises…

Remerciements à l'organisation du Hellfest

Pour découvrir le dossier photo de la journée, c'est ICI

Photos pro : Camille

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AUTEUR : Panda
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, pas...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...

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